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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 octobre 2018

« Fondamental », la fondation qui veut sauver la psychiatrie en partenariat avec les labos

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PAR 

De Rouen à Saint-Étienne, en passant par Niort, Nantes ou encore Amiens, l’année dernière également en Sarthe, dans le Cher, en Gironde ou à Rennes, les mouvements de grève s’enchainent dans des hôpitaux psychiatriques, confrontés à un manque de moyens, notamment humains, devenu insupportable (lire sur le sujet notre récent article).
 
Dans ce contexte, la parution, le 12 septembre, d’un ouvrage intitulé Psychiatrie : l’état d’urgence, a attiré l’attention des médias [1]. Ses auteurs, les psychiatres Marion Leboyer et Pierre-Michel Llorca, ont été reçus à la matinale de France Inter, de France Culture, dans les colonnes du Monde, ou encore de L’Express. Les deux auteurs estiment également que le système psychiatrique français est « à bout de souffle »« Il y a une une baisse du nombre de lits de prise en charge en psychiatrie avec des créations en face de places en ambulatoire [hors hôpitaux] en nombre bien inférieurs », dit à Basta ! Pierre-Michel Llorca

Coédité par l’Institut Montaigne, un think tank néolibéral


L’ouvrage Psychiatrie : l’état d’urgence peut pourtant difficilement se présenter comme le porte-parole des personnels en grève dans les hôpitaux psychiatriques à travers la France. Le livre est introduit par un avant-propos de Nicolas Baverez, un économiste fervent promoteur du néolibéralisme, chroniqueur au Figaro et au Point. Dans une chronique de juin pour Le Point, l’économiste critiquait par exemple le remboursement des soins de santé. Dans les colonnes du même journal, il défendait l’ouverture à la concurrence du rail. Nicolas Baverez est aussi membre du comité directeur de l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion (ou « think tank ») par ailleurs coéditeur de l’ouvrage. Créé en 2000 par Claude Bébéar, fondateur du géant des assurances Axa, l’Institut Montaigne est financé par de très grandes entreprises françaises comme Air France, Bolloré, Carrefour, SFR, Sanofi, Bouygues, Dassault, Orange, Veolia, Vinci, Total, Engie, LVMH, la Banque Lazard ou le Crédit agricole, ainsi que par des entreprises moins connues comme Elsan, le « leader de l’hospitalisation privée en France », dont quelques cliniques psychiatriques privées.

A Cahors, le réseau “profamille” aide les schizophrènes et leurs familles à mieux vivre avec la maladie



Par Corinne Lebrave  le 08/10/2018

Chantal Céa et son mari ont appris à vivre avec la maladie de Mathieu. Leur fils, agé de 37 ans aujourd'hui, souffre de 
schizophrénie. Cette maladie psychiatrique a bouleversé sa vie, et celle de toute sa famille. 

Les premiers symptômes se sont manifestés il y a 10 ans. Face aux premières hallucinations la famille s'est trouvée démunie, culpabilisée et en colère. La pathologie de Mathieu est alors incompréhensible. 

La santé mentale devient l'un des enjeux importants des besoins de santé de la population

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15/10/2018


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Un Français sur cinq serait concerné ! Avec Gilles Briquet comme invité, ce numéro du Tête à Tête Décideurs s’intéresse au parent pauvre du milieu médical : la psychiatrie publique. En France, les pathologies chroniques relevant de cette branche de la médecine seraient au rang des maladies les plus fréquentes, après le diabète ou le cancer. Avec l’évolution rapide de la société, n’importe qui risque d’être touché de près ou de loin par un trouble psychique à un moment quelconque de sa vie. La santé mentale devient ainsi l’un des enjeux importants des besoins de santé de la population.

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Psychologies : 7 chaînes psy à suivre sur Youtube

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le 21 avril 2017

[Psychologies] Le Psylab, Va te faire suivre, PsychoCouac, Mardi noir… Les psys s’invitent sur Youtube et partagent avec nous les coulisses de leur métier. Tous font de la vulgarisation psy sur un ton léger, avec des références à la culture dite « geek ». Pédagogiques, souvent drôles, parfois « brut de pomme », leurs chaînes rencontrent un certain succès sur la Toile. Nous en avons sélectionnées sept pour vous. 


L’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues dénonce la tenue de la conférence de l’IARPP en 2019 en Israël

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14 octobre 2018

Photo : Anne Paq/ActiveStills
Un enfant détient des photos de membres de la famille Abu Khusa tués dans la guerre israélienne de 2014, à Al-Zawaida, dans la bande de Gaza - Photo : Anne Paq/ActiveStills

PUSWP – New-York, le 5 octobre 2018 – L’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues (PUSWP) a publié un communiqué officiel plus tôt cette semaine condamnant la décision de l’Association internationale de psychanalyse relationnelle et la psychothérapie (IARPP) de tenir son congrès annuel en 2019 en Israël.
L’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues a publié une déclaration officielle plus tôt cette semaine condamnant la décision de l’Association internationale de psychanalyse relationnelle et de psychothérapie (IARPP) d’organiser sa conférence annuelle 2019 en Israël.
En décembre 2017, un groupe international de cliniciens en santé mentale a demandé à l’IARPP de reconsidérer ce projet, mais l’IARPP a refusé.
En janvier 2018, trois organisations, le réseau États-Unis-Palestine pour la santé mentale, le réseau Royaume-Uni-Palestine pour la santé mentale et Jewish Voice for Peace, ont alors lancé une pétition signée par 1400 professionnels de la santé mentale dans le monde entier pour protester contre le projet de l’IARPP de se réunir en Israël.
Deux autres pétitions ont par la suite été lancées pour protester contre la décision de l’IARPP de se réunir en Israël : l’une signée par un groupe de membres de l’organisation israélienne Psychoactive et l’autre par un groupe de cliniciens palestiniens spécialisés en santé mentale.
À présent, l’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues a lancé sa propre et forte déclaration.
COMMUNIQUÉ
Au moment même où notre peuple se bat pour la justice, la liberté et la dignité face à l’occupation israélienne, avec tous les dommages causés par les politiques arbitraires et les pratiques immorales de l’occupant …
Au moment même où les travailleurs sociaux et les psychologues de Palestine s’unissent pour lutter contre cette oppression, soutenant le peuple palestinien dans sa lutte pour un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale …

Les opposants aux médecines alternatives se regroupent en association




Paris, le lundi 8 octobre 2018 - Ce samedi a eu lieu à Paris l’assemblée générale inaugurale de l’association No Fake med, un collectif de médecins qui souhaite lutter contre l’influence des médecines alternatives et notamment de l’homéopathie et défendre une médecine scientifique et rigoureuse.

Le 18 mars dernier, dans une tribune sans nuance publiée dans le Figaro, 124 professionnels de santé dénonçaient la grande tolérance des autorités envers les médecines alternatives et notamment l’homéopathie, méthodes que la tribune assimilait à du charlatanisme et dont elle rappelait le caractère non fondé scientifiquement. Six mois plus tard, les pourfendeurs des médecines alternatives ne désarment pas et certains des auteurs de la tribune viennent de fonder une association nommée No Fake med. Selon le communiqué de presse de l’association, son but est de « continuer à défendre une médecine respectueuse des données actualisées de la science en refusant l’ésotérisme et l’obscurantisme qui gagnent du terrain ».


Devenir un vrai lieu de vie : le nouvel enjeu des EHPAD





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Crédit Photo : S. Toubon

Comment faire des EHPAD des lieux de vie où il peut y avoir du soin, et non des lieux de soins où l'on doit insuffler de la vie ? Telle est la gageure soulevée lors de la Matinale de la Fondation Hôpitaux de Paris, Hôpitaux de France, le 11 octobre dernier, dans le cadre de l'opération + Vie*.
À chaque EHPAD, sa réponse. À Janzé, en Île-et-Vilaine, on organise des repas réunissant familles, soignants et résidents ; on accueille deux fois par mois les assistantes maternelles ; on développe la médiation animale. À l'EHPAD du Creusot, on développe des médiations intergénérationnelles qui prennent la forme d'ateliers où les résidents, avec les proches, travaillent sur des photos de leurs défunts ; le patrimoine musical des résidents est exploré ; et des cycles d'éducation thérapeutique sont organisés pour les aidants. À Maromme (Normandie), la directrice du village les Aubépins Marie-Pascale Mongaux-Masse s'est battue sept ans durant pour que l'EHPAD reste dans le centre du bourg et abrite en son rez-de-chaussée, une brasserie, et des salons de coiffure, de couture, et d'esthétique, ouverts à tous.

Le rassemblement du collectif Psy Cause aura bien lieu au CHU de Saint-Étienne

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Par Marion AquilinaFrance Bleu Saint-Étienne Loire  Jeudi 11 octobre 2018

Les salariés en grève du service psychiatrie de l'hôpital de Saint-Étienne voulaient profiter de l'inauguration d'un nouveau bâtiment de gériatrie pour se faire entendre. La direction du CHU a préféré annuler l'inauguration. Visiblement, il en faut plus pour décourager le collectif Psy Cause.

Le CHU de Saint-Étienne où le service psychiatrie est en grève depuis un mois
Le CHU de Saint-Étienne où le service psychiatrie est en grève depuis un mois © Radio France

Le service psychiatrie du CHU de Saint Étienne est en grève depuis un mois et le mouvement est loin de faiblir. Un rassemblement doit avoir lieu le vendredi 12 octobre 2018, à l'occasion de l'inauguration d'un nouveau bâtiment de gériatrie. L'événement a semble-t-il gêné la direction qui a annulé l'inauguration mais le rassemblement aura tout de même lieu. 


dimanche 14 octobre 2018

Michelle Perrot : «Faire l’histoire des femmes, c’est contribuer à sortir les femmes des silences de leur histoire»

Par Christian Delage , directeur de l’Institut d’histoire du temps présent, CNRS, Paris-VIII et Clyde Plumauzille, chargée de recherches au CNRS — 
Michelle Perrot à Paris, en 1943.
Michelle Perrot à Paris, en 1943.
Photo collection privée

La rédactrice en chef du «Libé des historien·nes» évoque son travail pionnier sur l’histoire des femmes et des classes populaires. Retour sur un demi-siècle de carrière d’une grande intellectuelle qui a puissamment renouvellé la discipline.

Spécialiste mondialement reconnue de l’histoire des femmes et des classes populaires, Michelle Perrot est l’auteure d’une œuvre qui a permis de renouveler la discipline en donnant la parole à ceux et celles qui en ont été le plus souvent privés : les ouvriers, les détenus, les femmes. Quand nous la rencontrons chez elle, à quelques pas du jardin du Luxembourg à Paris, nous sommes frappés par sa chaleur et sa bonhomie lumineuse. Elle nous raconte simplement, et avec générosité, son histoire et l’histoire qu’elle a portée et animée avec passion depuis plus d’un demi-siècle, où domine son engagement citoyen, depuis la guerre d’Algérie, avec Pierre Vidal-Naquet, son collègue à l’université de Caen, jusqu’à #MeToo, qu’elle a mis en une du Libé des historien·nes, dont elle est aujourd’hui la rédactrice en chef.
Vous êtes passée de l’histoire du monde ouvrier à l’histoire des femmes, de l’histoire sociale «par en bas» à l’histoire du genre. Quel a été le fil rouge de votre recherche ?

Je suis d’abord séduite par l’histoire économique et sociale qui s’impose à moi comme une espèce d’évidence parce qu’elle est sérieuse, «scientifique», qu’elle met le social au cœur, l’économique comme explication, et le culturel comme superstructure. Par ailleurs, pour la fille que j’étais, au lendemain de la guerre, la classe ouvrière triomphait. Le choix de travailler sur celle-ci s’imposait, c’était un choix scientifique, idéologique et éthique. 1968 a été un tournant dans mon rapport à l’histoire. Je vais à Jussieu, j’adhère complètement au mouvement des femmes qui s’installe dans les universités, j’y participe et, par-delà l’engagement, la question devient pour moi «qu’est-ce que je peux dire, en tant qu’historienne, sur les femmes ?». S’il y a un fil rouge, c’est dans l’histoire que j’ai souhaité faire de ces zones de silences et de ces zones d’ombres, de ces vies ordinaires qui font l’histoire.

Manon Garcia : “Pour les femmes, le programme par défaut, c’est la soumission”

Camélia Echchihab   Publié le 12/10/2018


La philosophe Manon Garcia.
La philosophe Manon Garcia. © Claire Simon
Plutôt qu’adopter l’angle de la domination masculine, Manon Garcia a choisi d’examiner l’ambiguïté de la soumission féminine. Cette spécialiste en philosophie féministe participe ce week-end à une discussion autour de “l’empowerment” dans le cadre du Festival 52.
Empowerment : un an après le début de la vague #MeToo, le mot est sur toutes les lèvres, même si on ne trouve pas encore de traduction française officielle à ce drôle de terme, qui cristallise une prise de conscience fondamentale pour les femmes. Le collectif 52 – puisque les femmes représentent 52 % de la population, a décidé d’y consacrer un festival, les 12 et 13 octobre au Lieu secret, dans le 14e arrondissement de Paris. Au programme de la première édition : des débats, des concerts, des projections, des lectures... pour « célébrer la puissance des femmes et s’affranchir des stéréotypes de genre ». Avec des acteurs du monde culturel et artistique, comme Dani, Agnès Jaoui ou encore la réalisatrice Léa Domenach, il s’agira de questionner la condition féminine, les rapports de domination, la liberté.
Manon Garcia, docteure en philosophie, fait partie des celles qui vont intervenir autour de la notion de puissance féminine. Spécialiste en philosophie féministe, et tout particulièrement dans la pensée de Simone de Beauvoir, elle vient de publier On ne naît pas soumise, on le devient(collection « Climats », Flammarion, 2018).

Eloge de la dépression

Paris, le samedi 13 octobre 2018 – Sans que leur publication ne soulève (finalement) une polémique aussi importante que leur précédent ouvrage, les professeur Bernard Debré et Philippe Even sont récemment revenus sur le devant de la scène avec un ouvrage consacré aux antidépresseurs. Usant, sur un sujet pourtant éloigné de leurs spécialités, d’un ton comme à leur habitude, très critique, les deux praticiens évoquent notamment la « grande illusion » des antidépresseurs. Ils dénoncent entre autres les « mensonges » des « essais cliniques ». Au-delà, parmi les différentes accusations portées par Bernard Debré et Philippe Even contre l’industrie pharmaceutique concernant le champ de la dépression, figure l’idée d’une psychiatrisation à outrance de la société, d’une "fabrication" de la dépression. Cette idée n’est pas neuve et a déjà été développée par de nombreux essayistes. Sur le blog Pharmacritique hébergé par 20 minutes on pouvait ainsi lire en 2008 la longue analyse de Janet Currie, cofondatrice aux Etats-Unis du Psychiatric Awareness Medication Group sur ce qu’elle appelait la « marchandisation d’une dépression redéfinie à des fins commerciales ».