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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 juin 2018

58 MIN Barbara Cassin : "La langue est un lieu de l'identité temporaire"

PAR LES TEMPS QUI COURENT par Marie Richeux
12/06/2018
58 MIN

La philologue et philosophe a été élue à l'Académie française. Son essai " La Nostalgie. Quand donc est-on chez soi? Ulysse, Enée, Arendt" vient d'être réédité aux éditions Autrement.
Barbara Cassin
Barbara Cassin Crédits : Boris Roessler/DPA
Avec Ulysse, son voyage, son lit enraciné et son si bref retour, avec Enée compliquant les choses dans le rapport langue/peuple - et tant mieux-, avec Hannah Arendt gardant sa langue maternelle allemande si précieuse jusque dans l'exil, ou évoquant Jacques Derrida et sa pluri-appartenance, Barbara Cassin délie la langue et la patrie. Elle le fait dans ce texte [écrit en 2013], et réédité récemment " La nostalgie, quand donc est-on chez soi? ", comme elle le fait, semble t-il, depuis toujours, sondant le pouvoir des mots, n'empruntant jamais les chemins les plus simples. Gageons qu'elle continuera de le faire à l'Académie Française, où elle vient d'être élue. 

L'homosexualité animale, la nature au grand jour !

DE CAUSE À EFFETS, LE MAGAZINE DE L'ENVIRONNEMENT par Aurélie Luneau
15/04/2018
58 MIN

Les scientifiques et éthologues ont longtemps utilisé des termes ‘détournés ‘tels que « pseudo-copulation », « comportement sexuel aberrant » ou même « contre nature »… pour qualifier tout simplement l’homosexualité qui se donne à voir naturellement dans le monde animal.

Deux morses s'embrassent au zoo de Hagenbeck à Hambourg (6 mai 1967)
Deux morses s'embrassent au zoo de Hagenbeck à Hambourg (6 mai 1967) Crédits : Keystone / Intermittent - Getty
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Homéopathie : la guéguerre repart à pleins tubes

Par Eric Favereau — 

Tubes de granules d'homéopathie
Tubes de granules d'homéopathiePhoto Emmanuel Pierrot

La polémique reprend de plus belle. Après les contradictions d’Agnès Buzyn sur le déremboursement de ces granules et une tribune virulente de praticiens, l’Académie de médecine a rappelé que cette méthode était «dénuée de fondements scientifiques»

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, s’est pris les pieds dans l’homéopathie. Un jour, en l’occurrence le 12 avril, interrogée sur son remboursement, elle lâche : «Cette médecine a probablement un effet placebo… Si cela peut éviter des médicaments toxiques, pourquoi pas ? Je pense que nous y gagnons collectivement, ça ne fait pas de mal.» Des propos qui pouvaient être interprétés comme une justification pour le maintien d’un remboursement jusqu’à 30 % par l’assurance maladie. Le 24 mai, léger glissement : «Le problème de l’homéopathie, c’est qu’elle n’a jamais été évaluée par l’assurance maladie comme un médicament. On a décidé de la rembourser sans aucune évaluation scientifique. Peut-être pourrait-elle entrer dans le droit commun et être évaluée», laissant, cette fois, la porte ouverte à un éventuel déremboursement.

Marlène Schiappa reçoit une leçon de marxisme de son père

Jean-Marc Schiappa, militant trotskiste, a publié un texte sur Facebook visant sa fille et ses références à l’auteur du « Capital ».
LE MONDE  |  Par 

Marlène Schiappa, le 16 mai.
Marlène Schiappa, le 16 mai. GERARD JULIEN / AFP
La patience des parents a parfois des limites. Marlène Schiappa vient d’en faire l’expérience. Dans un message publié sur Facebook vendredi 15 juin, Jean-Marc Schiappa, père de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a tenu à expliquer à sa fille ce que signifiait « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Mme Schiappa avait, en effet, cité cette phrase qu’elle attribuait à Karl Marx pour appuyer les propos d’Emmanuel Macron sur les aides sociales et « le pognon de dingue » qu’elles coûteraient aux finances de l’Etat au regard de leurs résultats réels, selon le président de la République.

EN SCÈNE SIMONE PRÉSENTE AUTOPORTRAIT D'UNE FÉMINITANTE



UNE RENCONTRE AVEC DANIELLE MÉRIAN


En scène Simone propose des soirées avec des hommes et des femmes autour de cette question cruciale : La place de la femme. Tout un programme !

LE 15 JUIN 2018 À 21H15

SENTIER DES HALLES

En Scène Simone propose une rencontre particulière avec une femme d'exception. Danielle Merian. Une militante, femme de conviction, meneuse de bataille pour cette incontournable liberté, celle de l'Homme avec un grand « H » et de la femme en particulier.
C'est avec beaucoup d'humour, d'autodérision et une pincée de théâtralisation que Danielle vous contera sa vie, les changements qu'elle a vu naitre et son combat pour l'association qu'elle préside « SOS, femmes africaines en Danger ».
45 min de conférence théâtralisée + 20 min d'échange, suivie d'un pot conviviale avec le public.


Des intervenants dans la peau des patients

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MYRIAM ARSENAULT   11 juin 2018 

QUEBEC

L’infirmier Xavier Bergeron a essayé des lunettes obstruantes.
L’infirmier Xavier Bergeron a essayé des lunettes obstruantes.


Le centre de réadaptation en déficience physique Le Parcours, de l’hôpital de Jonquière, a organisé, jeudi, son tout premier dîner de sensibilisation dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées. Avec du matériel de réadaptation, les membres du service hospitalier ont pu vivre un midi comme les personnes vivant avec un handicap.


Hôpital. La CGT interroge la direction sur l’évolution des urgences

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12 juin 2018 

La section CGT de l’hôpital alerte, depuis déjà quelques mois, sur les difficultés constatées aux urgences.
La section CGT de l’hôpital alerte, depuis déjà quelques mois, sur les difficultés 
constatées aux urgences.

Dans une lettre ouverte adressée à la direction de l’hôpital, la section CGT s’interroge sur de nouvelles dispositions concernant les urgences.


jeudi 14 juin 2018

Hypnose médicale : entrez dans la transe

Par Stéphanie Harounyan, Photos Patrick Gherdoussi — 

La docteure Anne Champenois (à gauche) et l’infirmier Franck Serre pratiquent tous les deux l’hypnose, à Marseille.
La docteure Anne Champenois (à gauche) et l’infirmier Franck Serre pratiquent tous les deux l’hypnose, à Marseille. Photo Patrick Gherdoussi pour Libération

Alors qu’un congrès international se tient actuellement à Saint-Malo sur cette pratique, «Libération» a suivi une équipe du Samu de Marseille qui s’en sert pour calmer les patients.

Joséphine, 83 ans, s’est fracturé la jambe en tombant. Quand l’équipe du Samu 13 débarque dans son appartement du 11e arrondissement marseillais, en pleine nuit, la vieille dame est allongée sur son lit, les yeux affolés. Les pompiers s’affairent, sortent l’attelle qui va bientôt enserrer sa jambe et attendent. Anne Champenois, médecin urgentiste, jette un œil au dossier de la patiente. Elle lui caresse le bras, lui explique doucement qu’on va s’occuper d’elle, puis donne le feu vert à Franck Serre, l’infirmier qui l’accompagne. Il s’approche du visage de Joséphine et pose un masque relié à un gaz décontractant. «Vous allez écouter ma voix et prendre une grande inspiration… Vous allez sentir une détente qui va s’installer en vous… C’est bien…» murmure-t-il à son oreille. Joséphine garde les yeux ouverts. Son visage, jusqu’alors blême, se colore à nouveau, sa respiration se calme. Franck Serre lui sourit. La transe hypnotique a commencé, les pompiers vont pouvoir poser l’attelle.

La protection de l’enfance, un « angle mort des politiques publiques de la jeunesse »

Près d’un tiers des jeunes se retrouvent à la rue, en « sortie sèche », le jour de leurs 18 ans, selon un avis du Conseil économique, social et environnemental publié mercredi.
LE MONDE  |  Par 
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans un avis rendu public mercredi 13 juin, s’alarme de la situation des jeunes placés dans le cadre de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), un sujet peu abordé, « un angle mort des politiques publiques de la jeunesse », selon son rapporteur, Antoine Dulin. En 2016, 333 500 enfants ont ainsi fait l’objet d’une mesure éducative ou de protection, dont 170 000 placés, c’est-à-dire retirés de leurs familles et hébergés en Maisons d’enfants à caractère social ou dans une famille d’accueil.
Le rapport du CESE constate que, le jour de leurs 18 ans, 30 % de ces jeunes sont mis à la rue, en « sortie sèche ».

Ce n’est pas mon handicap qui me fait souffrir

Par Sarah Salmona, professeure de français — 
A Nantes, en 2015.

A Nantes, en 2015. Jean-Sébastien Evrard. AFP

Alors que la loi Elan vient d'être votée ce mardi à l’Assemblée, une professeure de français, myopathe depuis la naissance, raconte ce que signifie au quotidien la décision de réduire la part de logements neufs accessibles à 10%.

“La voix de ceux qui crient” : une psychologue relaie le témoignage essentiel de demandeurs d'asile

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Amélie Quentel  10/03/18


Evacuation des migrants de la porte de La Chapelle le 18 août (Bertrand Guay/AFP

Dans un ouvrage passionnant, subtil et sans pathos, l’anthropologue et psychologue Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky raconte ses consultations avec des migrant-e-s en état de stress post-traumatique à l’hôpital Avicenne de Bobigny, depuis 2010. Un livre politique qui donne à enfin entendre la voix de celles et ceux “qui vivent auprès de nous [et dont] nous ne connaissons pas [l’]histoire”.
Raj*, jeune homme tamoul originaire du Sri Lanka, ne dort quasiment plus. Les rares fois où il y arrive, ses rêves – cauchemars – sont peuplés de serpents qui le poursuivent. Les mêmes reptiles qui sortaient de la forêt, quand la guerre entre le gouvernement sri-lankais et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (1983-2009) faisait rage – c’est malheureusement toujours le cas aujourd’hui, officieusement. La même guerre qui l’a contraint à fuir son pays, après y avoir été capturé, emprisonné, torturé. Maintenant, Raj voit les serpents rentrer dans la chambre de son foyer d’accueil, en France, où il a trouvé refuge. En fait, la guerre le traque jusque dans son lit – où il n’arrive plus à s’assoupir, plus l’habitude.

mercredi 13 juin 2018

« Quelle scientificité pour la psychanalyse ? » Samedi 16 juin 2018 de 10h à 18h

« Quelle scientificité pour la psychanalyse ? »

Samedi 16 juin 2018 
de 10h à 18h

au 1er étage des « Grandes marches »
6 place de la Bastille 75012 Paris
PROGRAMME
Table-ronde du matin :

10h : « La subjectivité à l’épreuve de la science moderne » : A partir du livre de Moustapha Safouan « Le Puits de la Vérité » qui commente Newton, Poincaré, Einstein, Niels Bohr, Lacan… et quelques autres.

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Le plan des communistes pour « stopper le désastre » dans les hôpitaux

arie Foult
| 13.06.2018

Le Parti communiste français (PCF) a présenté ce mercredi son plan d'urgence pour l'hôpital, à l'issue d'une visite de son secrétaire national Pierre Laurent à l'hôpital Lariboisière (Assistance publique - Hôpitaux de Paris). L'établissement, au sein d'un groupement avec les hôpitaux Saint-Louis et Fernand-Widal, est en pleine restructuration.
Ce « plan d'avenir » est concomitant au « tour de France des hôpitaux » engagé par les parlementaires communistes, dont la sénatrice du Val-de-Marne Laurence Cohen. « Il faut stopper le désastre que l'on a constaté dans chacun des quelque 100 hôpitaux visités, assène-t-elle. On se rend compte de l'énorme souffrance des personnels, due aux regroupements et aux efforts financiers demandés, qui n'est entendue nulle part ! »

Le site de l’Inter Collèges des psychologues d'Ile de France fait peau neuve en 2018!

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Chers collègues, 

Nous sommes heureux de vous faire part de la renaissance du site de l’Inter Collèges des psychologues d’Ile de France : http://intercolleges-psychos-idf.fr/
Au programme, quelques nouveautés !
Sur la page d’[Accueil], vous pourrez désormais consulter de nouvelles rubriques (cliquez sur…..)
Vous donnera un petit aperçu des enjeux actuels concernant la clinique à l’hôpital ainsi que les nombreuses questions qui se posent à la profession. 
Vous y trouverez notamment les actes de la « Journée anniversaire » de l’Inter collèges IDF. 

COMMUNIQUE DES CEMEA 6 JUIN 2018 Comment sauver la psychiatrie ? Mais quelle psychiatrie ?



La psychiatrie publique française va très mal. Non pas que toute la psychiatrie aille mal ! Les psychiatres libéraux, installés où ils le souhaitent et prenant les patients qu’ils veulent, vont fort bien. La psychiatrie hospitalière privée, également, comme le montre le tout récent rapport de l’IGAS [1]. Mais la psychiatrie publique, la psychiatrie pour tous…
Communiqué des Ceméa 6 juin 2018 - Comment sauver la psychiatrie ? Mais quelle psychiatrie ?
Elle va très mal du côté des soignants. On forme assez de psychiatres nous dit l’IGAS, mais après ils ne s’engagent pas (assez) dans le service public. Mais on ne forme déjà plus assez de pédopsychiatres. Et on ne forme plus d’infirmiers dits « de secteur psychiatrique » depuis la suppression de ce diplôme en 1992.

Elle va très mal du côté des murs. Certes il y a eu des crédits pour construire des chambres d’isolement et installer des caméras de surveillance, mais pour le reste… Et ne parlons pas que des murs de l’asile, mais aussi des murs nécessaires pour qu’existe une psychiatrie dans la ville, dont les locaux ferment peu à peu.

Elle va très mal du côté des façons de soigner. On est dans le tout chimique, le tout médical, la contention si ça coince, et vite fait un retour à la maison sans réel accompagnement, jusqu’au prochain épisode. Sans parler des inégalités territoriales dans l’accès aux soins et des files d’attente en CMP, autant liées à leur manque quantitatif que parfois à leurs choix de fonctionnement.

Ca va mal, là aussi l’IGAS est sévère, dans les façons d’installer territorialement et administrativement la psychiatrie publique. Conflits, flous et chevauchements de territoires, donc conflits de pouvoirs, de finances, d’orientations, de priorités.

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En Hongrie, un club d'"entendeurs de voix" pour soigner les schizophrènes

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franceinfo
Florence La Bruyère
publié le 
L\'Institut psychiatrique de Lipótmező à Budapest (Hongrie).
L'Institut psychiatrique de Lipótmező à Budapest (Hongrie). (BY TEXANER [CC BY-SA 3.0] VIA WIKIMEDIA COMMONS)
À Budapest, la capitale hongroise, un centre de soins associatif utilise une méthode originale pour soigner les malades schizophrènes. Les patients ne sont pas appelés des "schizophrènes" mais des "entendeurs de voix", moins stigmatisant que le mot schizophrène. Imaginez une vieille maison dans un quartier populaire de Budapest, avec une cour intérieure planté de grands arbres et décorée des tableaux peints par les patients. C’est là que travaille l’association l’Éveil, qui accueille des personnes souffrant de différents troubles mentaux, notamment les schizophrènes, qui sont habités par plusieurs personnalités. La particularité de cette méthode, – qui a été découverte par des médecins néerlandais et introduite en Hongrie par cette association – est que les patients forment un club : le club des "entendeurs de voix"

«MADAME FANG», LA MORT EN PHASES

Par Olivier Lamm  

Le grand cinéaste chinois Wang Bing a suivi la lente agonie, chez elle et entourée de ses proches, d’une sexagénaire atteinte d’Alzheimer. Un documentaire déchirant qui entend s’approcher au plus près de l’instant fatidique.

Après plusieurs mois passés à l’hôpital, Fang Xiuying a été renvoyée dans sa famille pour y mourir.
Après plusieurs mois passés à l’hôpital, Fang Xiuying a été renvoyée dans sa famille pour y mourir. Photo Les Acacias