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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 avril 2018

Debout les morts… numériques !

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Jean-Dominique Séval 25/04/2018


Une femme en pull chiné regarde un écran d'ordinateur

Après la fin de la civilisation de l’écrit, la fin de l’école de masse et la fin du respect de la vie privée, voici le quatrième volet de la série sur les « parenthèses refermées » par la révolution numérique. Jean-Dominique Séval, directeur général adjoint de l’IDATE Digiworld, think tank européen spécialisé dans l'économie numérique, explore cette fois la fin de l'acceptation de la mort... Avec les nouvelles technologies, notre rapport à celle-ci est bouleversé : alors que nos données, mises en ligne tout au long de notre vie, nous survivent, nous devons inventer une nouvelle manière de cohabiter avec nos défunts.
Y-a-t-il une vie après la mort ? Bien sûr que oui, c’est même une évidence. Depuis l’aube de l’humanité, il est clair que d’une manière ou d’une autre, la vie d’un être humain ne s’éteint pas avec un cœur qui aurait cessé de battre. De la résurrection des corps à la survivance d’âmes immatérielles en passant par les souvenirs des défunts portés par les vivants, les représentations de la « vie d’après » forment un continuum de croyances qui, sans doute, aident à vivre ici-bas. La fragilité des vies humaines, qui ne laissaient que peu de survivants au-delà de quarante ans jusqu’à début du XXe siècle, y est sans doute pour beaucoup…
Après plus de deux millénaires de remises en causes et d’audaces pré-athéistes, la « mort de Dieu », signature d’un XIXe siècle finissant, est allée de pair avec une acceptation de la mort comme fin définitive, sans espoir de retour… aidée par un allongement continu de la durée de vie jusqu’à aujourd’hui. La vie après la mort était en passe de rejoindre, du moins en Occident, le grand catalogue des histoires que se racontaient nos ancêtres.    

Allonnes : l'hôpital psychiatrique privé de médicaments

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Par Yann Ledos    27/04/2018

Depuis le premier janvier, l'Agence régionale de santé ne règle plus les factures de médicament de l'établissement psychiatrique d'Allonnes. / © Luc Nobout / IP3
Depuis le premier janvier, l'Agence régionale 
de santé ne règle plus les factures de 
médicament de l'établissement psychiatrique 
d'Allonnes. / © Luc Nob

La guerre ouverte entre l'hôpital du Mans et l'hôpital psychiatrique d'Allonnes se poursuit. Dernier épisode en date, l'ARS, l'Agence régionale de santé, refuse d'honorer les factures de médicament de l'établissement spécialisé. La commission médicale d'Allonnes s'insurge dans un communiqué.

Au départ du pugilat entre les deux principaux établissements de santé de la Sarthe, il y a la réforme du système hospitalier.

En effet, l’article 27 de la Loi de santé, voulue par Marisol Touraine, rend obligatoire la création de Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) en remplacement des Communautés Hospitalières de Territoire (CHT), jusqu’alors facultatives. Dans ce cadre, les deux structures auraient dû "fusionner" au 1er juillet 2016, date de mise en place de la réforme.


Duo Day, changement de regard ou opération de com sur le handicap ?

Par Inès El Kaladi — 

Sophie Cluzel et Edouard Philippe, le 6 avril.
Sophie Cluzel et Edouard Philippe, le 6 avril. Photo Philippe Lopez. AFP

Portée par la secrétaire d'Etat aux handicapés, l'opération nationale de ce jeudi a été étrillée par certains militants.

Musique entraînante, format carré et montage efficace : c’est dans une vidéo et à grand renfort de hashtags et d’émojis que la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, a présenté le Duo Day. Importée en France par des Esat (établissements ou services médico-sociaux accueillant des travailleurs handicapés), l’initiative consiste à créer des binômes entre personnes valides et handicapées afin de «construire des ponts» entre elles. Pour la première fois cette année, elle a été déployée à l’échelle nationale par le gouvernement.

Coup de projecteur sur l’art brut

LA DIAGONALE DE L’ART

 

Le film Eternity Has No Door Of Escape réussit le tour de force de parcourir tout le spectre de l’art brut en remontant à sa préhistoire, et en témoignant de sa capacité à irriguer le champ de l’art contemporain.

Si l’art brut, aujourd’hui, est parfaitement intégré à la scène contemporaine, avec une reconnaissance institutionnelle et médiatique très éloignée de l’esprit de sa « découverte » par Jean Dubuffet au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il n’avait pas encore fait l’objet d’un film à la hauteur de sa singularité esthétique et métaphysique. Seul le documentaire Rouge ciel, réalisé par le collectionneur Bruno Decharme en 2009, proposait une fresque inspirée, en forme d’un brassage d’archives et de témoignages clés, de Dubuffet à Thévoz. Le mérite d’Arthur Borgnis, en filmant Eternity Has No Door Of Escapeest d’avoir réussi le tour de force de parcourir tout le spectre de cette création, bien au-delà du seul pré carré auquel l’avait attaché Dubuffet, en remontant à la préhistoire de l’art brut, et surtout à son incroyable capacité actuelle d’irriguer le champ de l’art contemporain.


À Mayenne. Des patients de psychiatrie sur la scène d'Un Singe en été

26/04/2018


Marionnettes et objets seront au cœur du spectacle présenté par les patients du pôle santé mentale en ouverture d’Un Singe en été, dans le cadre du dispositif culture et santé.
Marionnettes et objets seront au cœur du spectacle présenté par les patients du pôle santé mentale en ouverture d’Un Singe en été, dans le cadre du dispositif culture et santé. | Ouest-France

Des patients du pôle santé mentale de l'hôpital de Mayenne présenteront un spectacle de théâtre d'objets vendredi 22 juin 2018, en ouverture du festival Un Singe en été. Cette action est menée par plusieurs acteurs culturels, coordonnés par le centre culturel le Kiosque.

Avec assurance, Marie-Françoise s’approche d’un tourne-disque et le met en marche. Elle commence à danser, à chantonner sur un air d’Alain Souchon. De l’autre côté de la scène, une marionnette, manipulée par deux autres comédiens, s’avance pour la rejoindre. Au sol, une série d’objets – un dinosaure, une chaussure d’enfant – rappellent le thème du spectacle : le passage du temps. Ensemble, Marie-Françoise et la poupée esquissent quelques pas, main dans la main, puis sortent de la scène sous les applaudissements.


Première greffe de pénis et de scrotum (sans testicules) réussie sur un blessé de guerre américain

Dr Lydia Archimède
| 24.04.2018





greffe penis
« Nous sommes optimistes quant aux résultats de cette greffe qui devrait permettre à cet homme jeune de recouvrer des fonctions urinaires et sexuelles quasi normales », a déclaré le Pr Andrew Lee, directeur du département de chirurgie plastique et reconstructrice à l'école de médecine de l'université Johns Hopkins.

Jacques Van Rillaer : De Freud et Lacan aux TCC

  • 28 AVR. 2018
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  • PAR 
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    Brève présentation de ma carrière de psychologue, dont le fait le plus marquant est le passage de la psychanalyse aux TCC. Les motifs de cette réorientation sont ici expliqués. Le texte reprend en partie mon chapitre “Gérer des hasards qui nous conditionnent” dans "Les psys se confient", ouvrage coordonné par Chr. André (Odile Jacob, 2015, p. 329-341).

    À la fin des humanités, en 1962, j’avais le projet de devenir prêtre et d’entrer dans l’Ordre des Dominicains. Mes parents m’ayant supplié de différer cet engagement d’au moins un an, j’ai choisi les études qui semblaient les plus utiles pour "aider mon prochain" : la psychologie. Deux ouvrages m’avaient amené à cette conviction : La guérison par l’esprit de Stéphane Zweig, un ami fidèle de Freud, et Les prodigieuses victoires de la psychologie moderne du psychanalyste Pierre Daco.
    Divers événements — dont un des plus importants fut des lectures sur l’Inquisition — provoquèrent ma réorientation : je décidai de devenir psychothérapeute plutôt que Frère prêcheur. À l’époque, qui pensait psychothérapie pensait psychanalyse. Dès ma deuxième année d’études à l’université de Louvain, je me suis adressé à la Société belge de psychanalyse (affiliée à l’Association psychanalytique internationale) pour entamer une analyse didactique. La présidente m’a répondu que je devais d’abord être licencié en psychologie. L’année suivante, j’apprenais qu’un de mes professeurs, Jacques Schotte, allait fonder l’École belge de psychanalyse, qui se rattacherait à l’École freudienne de Paris, créée par Jacques Lacan en 1964. Dans l’École lacanienne, les règlements étaient moins «obsessionnels» [1] que chez les «annafreudiens». La porte était grande ouverte aux étudiants en psychologie, aux philosophes, aux théologiens et alii. Je pus commencer une analyse didactique dès ma troisième année de psychologie, chez Winfried Huber, qui avait effectué la sienne à Paris chez Juliette Favez-Boutonnier. J’ignorais la véritable raison de la création de l’École lacanienne : la décision de l’Association internationale de ne plus valider les didactiques effectuées chez Lacan, à cause de son obstination à pratiquer des séances courtes et ultra-courtes de didactique, en dépit de plusieurs rappels à l’ordre durant plus de dix ans [2].
    lacan-lv-schotte
    Lacan et Schotte lors de la conférence de Lacan à l'université de Louvain en 1972

jeudi 26 avril 2018

Mai 68 au cinéma

Grands soirs et petits matins 

de William Klein

mai 68 au cinéma
Une passionnante chronique de mai 68.
Mai 68. Les symboles de l'autorité sont contestés par des millions de grévistes et d'étudiants.

William Klein filme au jour le jour assemblées, débats improvisés, manifestations, barricades, bagarres de rues, palabres, utopie en marche, espoirs, résignations, malentendus.

Filmé en noir et blanc, caméra au poing, c'est le docment le plus précieux, le plus juste et le plus troublant sur la grande rébellion française du XXème siècle.

Ludivine Bantigny vous présente "1968 : de grands soirs en petits matins"

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Voir la vidéo ...

mercredi 25 avril 2018

Remboursement des consultations chez le psychologue : le « oui, mais » des professionnels

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L’Assurance maladie expérimente, dans quatre départements, un système de prise en charge totale de consultations chez un psychologue pour les personnes souffrant de troubles en santé mentale légers à modérés. Mais les psychologues auraient aimé être plus consultés dans la mise en oeuvre du projet. 

Des consultations chez le psychologue remboursées par l’Assurance maladie ? Cette idée, défendue depuis de nombreuses années par les professionnels du secteur, est expérimentée depuis février dernier dans le Morbihan. Elle doit s’étendre, en mai prochain, aux Bouches-du-Rhône et à la Haute-Garonne puis, à l’automne, aux Landes, pour une période de quatre ans.


Drogue et sureffectif de patients : le cocktail explosif de l'hôpital psychiatrique Marchant

25/04/2018

Environ 70 employés ont manifesté. / Photo DDM, G.R.Environ 70 employés ont manifesté. / Photo DDM, G.R.

De la drogue qui circule librement, des boîtiers censés assurer leur sécurité qui ne fonctionnent plus : les personnels de l’hôpital Marchant n’en peuvent plus. Ils ont manifesté mercredi, devant l’établissement, à l’appel de la CGT et de Sud.

Dans le même temps, se tenait un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail exceptionnel, où les salariés ont pris la parole pendant une heure pour exprimer ce qu’ils vivaient, avant que les syndicats représentatifs n’expriment leurs revendications devant la direction.


« Les infirmiers en pratique avancée ne prendront la place de personne », clament des médecins enthousiaste

Sophie Martos
| 25.04.2018



INFIRMIERE
Crédit Photo : S. Toubon

Dans une tribune publiée le 23 avril par le « Figaro », plusieurs syndicats de carabins (ANEMF), d'internes (ISNI, ISNAR-IMG), de médecins généralistes remplaçants (ReAGJIR) et salariés (USMCS), d'étudiants infirmiers (FNESI) et de paramédicaux libéraux en exercice (SNIIL) prennent la défense des infirmiers en pratique avancée (IPA), nouveau métier en plein boom qui fait de plus en plus réagir le monde de la santé, notamment les médecins généralistes. Les représentants des maisons (FFMPS), des centres (FNCS) de santé et des patients (Fédération française des diabétiques) sont également signataires du texte intituté : « Les infirmiers dits de pratique avancée seront-ils le nouveau visage de notre système de santé ? ».

Alzheimer, une épreuve familiale

« Le Monde » publie des extraits de « La tête qui tourne et la parole qui s’en va », dans lequel Béatrice Gurrey, grand reporter au quotidien, raconte le bouleversement qu’a été la découverte d’Alzheimer chez ses parents.

LE MONDE  | Par 

Grand reporter au « Monde », Béatrice Gurrey témoigne du bouleversement qu’a constitué la découverte de la maladie Alzheimer chez ses deux parents. Des premiers troubles à la quête d’un établissement adapté, elle livre, dans « La tête qui tourne et la parole qui s’en va », le récit d’un drame qui désarme les proches de centaines de milliers de malades. Parution le 26 avril 2018.


Bonnes feuilles. Septembre 2014. Dans la salle d’attente du docteur L., le généraliste de mes parents à Aix-en-Provence, mon père regarde fixement une photo de gratte-ciel, à New York. Il murmure, pour lui-même, de sa voix cassée : « Il y avait des crocs de boucher. Des carcasses qui pendaient partout. » Dans la chambre froide il y a soixante-dix ans ? Dans la ferme de ses grands-parents ? Je ne pose pas de question.

Pour rien au monde il n’aurait voulu devenir boucher. Mais il aimait acheter la viande. Le client qui ne s’en laisse pas conter, qui veut de la joue de bœuf, de la bavette, de l’araignée et taille le bout de gras avec le commerçant, en connaisseur. Du bon côté du comptoir réfrigéré.

L’heure est venue où il ne peut plus faire semblant. Paraître. Etre cet homme élégant qui a habité un grand appartement dans le 7e arrondissement de Paris, qui chassait en Irlande, en Sologne et roulait en belles caisses. Ce monstre de volonté, déjà père et étudiant le soir aux Arts et Métiers. Cet Alsacien entêté, obsédé par la réussite, que la vague des « trente glorieuses » a déposée à ses pieds. Ce beau gars que les femmes regardaient.

Le Dr L. procède au mini mental state examination, constitué d’une batterie de questions simples. Nous sommes cinq : le médecin, mes parents, mon mari et moi. Pierre commence.
« En quelle année sommes-nous ?
— En 1991.
— En quelle saison ?
— Une saison de chasse.
— Quel mois ?
— Août. »

Ça gronde à l’hôpital psychiatrique




Les syndicats ont rencontré Claude d’Harcourt à son départ de l’hôpital. (Le DL/B.V.)
Les syndicats ont rencontré Claude d’Harcourt à son départ de l’hôpital. (Le DL/B.V.)

Le 18 avril, l’Agence régionale de santé (ARS) annonçait le transfert de 25 lits d’admission de psychiatrie, du pavillon Provence à Laragne vers le Chicas de Gap. Les élus laragnais ont voté une motion d’opposition au projet, pour maintenir l’hôpital psychiatrique et ainsi éviter des conséquences dramatiques sur l’emploi et l’économie locale.


La pornographie, nouvelle éducation sexuelle ?

L’accès aux images X, facile et gratuit, se banalise. Leur impact sur les comportements est débattu.

LE MONDE  | Par 

AUREL

Images partagées sur les réseaux sociaux, accès gratuit à des vidéos X sur Internet : jamais l’accès à la pornographie n’a semblé aussi facile. Au point qu’elle serait devenue pour les adolescents la principale initiation à la sexualité.

Ceux-ci – mais également des enfants – sont très largement confrontés à ces images en libre accès, comme l’a confirmé une enquête d’opinion réalisée par Opinionway pour 20 minutes et publiée le 11 avril. Dans ce sondage réalisé auprès de 1 179 jeunes majeurs âgés de 18 à 30 ans, 62 % déclarent avoir vu leurs premières scènes pornographiques avant 15 ans (dont 22 % avant 13 ans et 11 % avant 11 ans) ; 52 % de l’échantillon dit en avoir été « choqué » (38 % des hommes et 66 % des femmes).

À Angers, des soignants de toute la France veulent « mettre le couvercle » sur les suppressions de postes et de lits à l'hôpital

| 24.04.2018


Après Paris en janvier, Rennes en février et Toulouse en mars, c’est à Angers que se tient ce mardi la quatrième assemblée générale nationale des hôpitaux en lutte. À l’appel de plusieurs sections syndicales SUD et CGT de différents hôpitaux et de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, les salariés des établissements hospitaliers vont tenter de donner un tournant national aux différents mouvements de contestation qui fleurissent dans les hôpitaux depuis quelques mois.

"La psychiatrie entend demander des comptes à l'Agence Régionale de Santé" souligne Pierre du Mortier, Secrétaire Général CGT Santé Sevrey


       23 Avril 2018



La petite délégation du CHS de Sevrey a rendez-vous devant les portes de l'Agence Régionale de Santé à Dijon. L'occasion de marteler la nécessité de prendre en compte la psychiatrie dans toutes ses dimensions, y compris dans celle de la formation des infirmiers.
Pierre du Mortier, secrétaire général CGT à Sevrey, n'est pas du genre à voir le verre à moitié plein quand les comptes n'y sont pas. Avec ses homologues, il est de ceux qui réclament des comptes à l'Agence Régionale de Santé, même si il avoue aussitôt, "en psychiatrie, Sevrey n'est pas le plus à plaindre en Bourgogne-Franche Comté". Pour autant, il n'est pas question pour les responsables syndicaux de se contenter du peu. 
"C'est un train d'enfer qui est imposé par l'Agence Régionale de Santé sur le secteur psychiatrique avec la fermeture de lits, la reconversion du sanitaire en médico-social avec 15 lits en plus à gérer, la mutualisation des moyens, la pénalisation des budgets dans le cadre du groupement de santé