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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 14 novembre 2017

L’envolée de l’art brut

Eric Tariant   13 novembre 2017 


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L’ouverture de nouveaux musées et la multiplication des expositions qui lui sont dédiées ont contribué à éveiller l’intérêt des collectionneurs pour l’art brut. Résultat? Les prix des valeurs établies enregistrent une progression soutenue depuis une dizaine d’années.

«Il n’y a pas plus d’art des fous que d’art des dyspeptiques ou des malades du genou», écrivait Jean Dubuffet dans une plaquette, L’Art brut préféré aux arts culturels, véritable brûlot contre la culture occidentale dominante. Il y déclarait sa sympathie envers tous «ses camarades plus ou moins coiffés des grelots». Cette charge est publiée en 1949, quatre ans après son premier voyage en Suisse, durant l’été 1945, à la recherche d’objets «relevant de l’art brut». Durant son séjour, l’artiste visitera plusieurs hôpitaux psychiatriques.
A Berne, le docteur Walter Morgenthaler, figure marquante de la reconnaissance de l’art des fous, lui présente les dessins de son ancien patient Adolf Wölfli. A Gimel-sur-Morges, à l’asile de La Rosière, il découvre la cosmogonie personnelle d’Aloïse, peuplée de princes, princesses et autres héroïnes. Trente et un ans après ce voyage, c’est en Suisse, en février 1976, où a commencé l’aventure, qu’est inaugurée la Collection de l’art brut. L’institution lausannoise héberge aujourd’hui les milliers de pièces de la collection Dubuffet.

La Folie en tête, la folle expo de la Maison Victor Hugo

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  • Coline
  • 13/11/2017

© August Klett (1866-1928), «Blatt III.: Die Hah- nenrepublik in der Sonne hielt einen kostümfreien Hausball»,1923, Prinzhorn Collection, University Hospital, Heidelberg

Expo surprenante que celle de La Folie en tête : aux racines de l’art brut, présentée à la Maison Victor Hugo. Surprenante mais passionnante. En point d’ancrage du sujet, la vie de Victor Hugo lui-même, dont le frère et la fille furent touchés par la folie avant d’être internés. En suivant cette piste, l’expo propose de s’intéresser au sujet de la folie dans l’art, à travers quatre collections majeures récoltées par les psychiatres eux-mêmes auprès de leurs patients.


Consentement des mineurs et rapports sexuels : ce que dit la loi

Après deux décisions de justice controversées, plusieurs propositions de loi ont été déposées pour établir un âge en-dessous duquel le non-consentement serait présumé.

LE MONDE  | Par 

Deux affaires récentes ont relancé la question du consentement des mineurs à un acte sexuel. La cour d’assises de Seine-et-Marne a acquitté, mardi 7 novembre, un homme jugé pour le viol d’une fille de 11 ans, au motif qu’il n’était pas établi que la relation sexuelle avait eu lieu sous la contrainte. En septembre, Mediapart avait révélé que le tribunal correctionnel de Pontoise allait juger pour « atteinte sexuelle » et non pour « viol » la relation entre une fille de 11 ans et un homme de 28 ans, parce que les enquêteurs estimaient que rien ne prouvait qu’elle n’était pas consentie.


Atteinte sexuelle, agression ou viol, quelle différence ?


Tout acte sexuel entre un adulte et un enfant ou adolescent de moins de 15 ans, quelles que soient les circonstances, est défini par le code pénal comme une atteinte sexuelle, punie de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende (article 227-25).

Si une atteinte sexuelle sans pénétration (attouchement, nudité imposée, caresse…) est commise sans le consentement de la personne, les faits sont qualifiés d’agression sexuelle, un délit puni de sept ans de prison et de 100 000 euros d’amende, voire davantage en cas de circonstance aggravante.

Si l’acte sexuel imposé sans consentement s’accompagne d’une pénétration (y compris fellation, sodomie, introduction d’objets dans l’orifice anal ou vaginal…), il s’agit d’un viol, crime jugé en cour d’assises et passible de vingt ans de prison si la victime a moins de 15 ans.

Lors d’un procès, c’est à la partie civile (c’est-à-dire la victime ou son représentant) de prouver que l’acte sexuel a été imposé.


Pour Jack Ralite

Hommage à cet homme de grande humanité et de profonde culture. Il avait ainsi fait naître un espoir immense pour celles et ceux qui luttaient pour un psychiatrie hors les murs et pour le dépassement des lieux d'enfermement psychiatrique.
J'ai été très attristé de la nouvelle de la mort de Jack Ralite.
Pour l'avoir connu de près du fait de mon engagement en psychiatrie, je tiens à apporter mon témoignage en forme d'hommage à cet homme dont j'ai admiré l'humanité et la profonde culture.
Je rappellerai juste son remarquable discours en tant que ministre de la santé en octobre 1981 à la préfecture de Rouen, sur la psychiatrie : pour un désenclavement de la psychiatrie, le désaliénisme cher à Lucien Bonnafé et à Tony Lainé, une hospitalité pour la folie et les connexions avec la culture. 

Jack Ralite, quand la santé faisait rêver

Par Eric Favereau — 
Jack Ralite en juin 2013 devant le siège du PS à Paris.
Jack Ralite en juin 2013 devant le siège du PS à Paris. 
Photo AFP

C’était une époque où il se passait quelque chose dans le monde de la santé. On rêvait alors de changements, d’égalité dans l’accès aux soins. C’était une époque où l’on ne répétait pas à tout va que «la santé a un coût».
Jack Ralite, communiste, ministre de la Santé de 1981 à 1983 sous François Mitterrand, et qui est mort ce dimanche à 89 ans, était un personnage de cette époque.

lundi 13 novembre 2017

« Women House », la prison du foyer

La Monnaie de Paris présente une exposition 100 % féminine sur le thème « femme-maison ».

LE MONDE |  Par 

« Femme maison » (1994), de Louise Bourgeois.
« Femme maison » (1994), de Louise Bourgeois. THE EASTON FOUNDATION/ADAGP/PHOTO : CHRISTOPHER BURKE

La femme ? Au foyer, forcément ! C’est cette fatalité que s’attache à moquer, à contourner, voire à anéantir les artistes femmes rassemblées par la Monnaie de Paris. L’institution profite de sa rénovation pour offrir un nouveau visage à son centre d’art : Camille Morineau, directrice des expositions et des collections, s’est juré d’y mettre à l’honneur les femmes artistes. Elle en offre une première preuve avec « Women House », qui inaugure le nouvel espace consacré aux expositions, joliment agrandi.

Il commence désormais au rez-de-chaussée, voire dans les cours ornées de trois sculptures monumentales (notamment l’antre de Niki de Saint Phalle), et se poursuit à l’étage. Avec ce parcours 100 % féminin, Camille Morineau poursuit, en compagnie de la commissaire Lucia Pesapane, ses premières explorations entreprises avec « Elles » au Centre Pompidou, une exposition qui avait ouvert une première brèche dans le monde plutôt phallocrate des musées en évoquant l’univers de ces plasticiennes oubliées et la diversité de leurs pratiques méconnues. Au risque de les laisser dans leur ghetto ? Le débat est sans fin.

L’intelligence artificielle de Facebook va-t-elle remplacer votre psychothérapeute ?



Lorsque l’on réfléchit aux métiers qui pourraient disparaître avec l’avènement de l’intelligence artificielle, celui de psychothérapeute n’arrive pas dans les premiers de la liste, loin de là ! Et pourtant, Woebot a tout du psy idéal pour adolescents en perdition car formé aux thérapies comportementales et cognitives (TCC).
Les TCC consistent à s’adresser au patient déprimé en tentant de corriger les mauvaises représentations que ce dernier se fait de sa propre personne. Il est question de remodelage cognitif, une façon de redonner de la confiance au patient. Cette méthode utilisée par les psychothérapeutes et donc par le chatbot Woebot, va à l’encontre de celle employée par les psychanalystes, qui eux cherchent à comprendre les raisons altérant le jugement du patient.

Les troubles psychiques, toujours tabous en entreprise

Les schizophrènes, bipolaires ou dépressifs voient leurs chances d’être recrutés réduites comme peau de chagrin. La 21e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées se tient du 13 au 19 novembre.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 

La schizophrénie, affectant la personnalité et les comportements, reste stigmatisée au bureau.
La schizophrénie, affectant la personnalité et les comportements, reste stigmatisée au bureau. MARIA MORI / FLICKR / CC by 2.0

La naissance de sa fille, un déménagement, un transfert de service. Tous ces changements ont plongé Florian (dont le nom a été changé) dans une dépression sévère : « Des conflits au travail ont été la goutte de trop. Le matin, je partais la boule au ventre. Mes proches n’ont pas compris mon état. Ils me répétaient que tout était dans ma tête. » Comme ce comptable, près de 2 millions de Français vivent avec des troubles psychiques, deuxième cause d’arrêt maladie et premier motif d’invalidité.

Cible de stéréotypes


Schizophrénie, bipolarité, autisme, troubles obsessionnels compulsifs, dépressions chroniques… Ces pathologies, affectant la personnalité et les comportements, restent stigmatisées au bureau. Les dépressifs ? Des paresseux. Les schizophrènes ? Des tueurs. Les bipolaires ? Des manipulateurs. Longtemps enfermés dans les hôpitaux psychiatriques, ils sont la cible de stéréotypes. « Ces maladies, rattachées à la folie, suscitent la peur par méconnaissance. Dans l’imaginaire collectif, abreuvé de faits divers, ces individus représenteraient un danger potentiel. Or, leurs accès de violence sont rares », insiste Diane Flore ­Depachtère, du cabinet d’accompagnement en ressources humaines DFD Consulting.

Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète

« Le Monde » publie le manifeste signé par 15 364 scientifiques de 184 pays, à paraître lundi dans la revue « BioScience ».

A globe and a Ferris Wheel stand in the forest near Bonn, Germany, Monday, Nov. 13, 2017. The UN Climate Conference takes place in Bonn, Germany till Nov. 17, 2017. (Rainer Jensen/dpa via AP)

LE MONDE  | Par 

Tribune. Il y a vingt-cinq ans, en 1992, l’Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, signaient le « World Scientists’Warning to Humanity ». Ces scientifiques exhortaient l’humanité à freiner la destruction de l’environnement et avertissaient : « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle. » Dans leur manifeste, les signataires montraient que les êtres humains se trouvaient sur une trajectoire de collision avec le monde naturel. Ils faisaient part de leur inquiétude sur les dégâts actuels, imminents ou potentiels, causés à la planète Terre, parmi lesquels la diminution de la couche d’ozone, la raréfaction de l’eau douce, le dépérissement de la vie marine, les zones mortes des océans, la déforestation, la destruction de la biodiversité, le changement climatique et la croissance continue de la population humaine. Ils affirmaient qu’il fallait procéder d’urgence à des changements fondamentaux afin d’éviter les conséquences qu’aurait fatalement la poursuite de notre comportement actuel.