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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 29 janvier 2015

Insultes, menaces, humiliations : une mère raconte le suicide de sa fille Marion, harcelée à l'école

28/01/2015


Le livre "Marion, 13 ans pour toujours" 
Nora Fraisse a perdu sa fille Marion le 13 février 2013. L’adolescente de 13 ans s’est suicidée après avoir subi de nombreux harcèlements scolaires. Pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé, cette mère courage a décidé de publier un livre, Marion, 13 ans pour toujours, qui sort ce mercredi en librairie.
Dans cet ouvrage, Nora Fraisse raconte comment un jour, alors qu’elle rentrait chez elle avec ses deux autres enfants, Clarisse et Baptiste, elle a découvert sa fille Marion pendue avec un foulard. « J'ai crié "Marion, Marion, réveille toi". Je lui ai fait du bouche à bouche. J'ai fait ce que je croyais un massage cardiaque. Une heure après, elle était décédée » confie-t-elle. Ce jour-là, Marion avait affirmé qu’elle était malade. Elle n’était donc pas allée au collège.
Dans un premier temps, la mère de Marion n’a pas du tout compris ce qui avait poussé sa fille à se donner la mort. Nora n’avait jamais imaginé que sa fille, une brillante élève qui avait même un petit copain, puisse être aussi mal dans sa peau. « Je croyais tout savoir de toi (…) Mais les brimades, les humiliations, les insultes, tu les as passées sous silence comme si tu ne voulais pas nous souiller, comme si ça ne devait prospérer que dans le monde d’Internet » écrit cette mère, qui a découvert la vérité dans une lettre laissée par Marion à l'intention de ses camarades de classe.

Marisol Touraine garantit à la communauté hospitalière de ne pas « diluer la notion de service public »

28/01/2015

La ministre de la Santé a tenté de répondre aux récentes inquiétudes de la communauté hospitalière sur l’évolution du service public dans le projet de loi de santé.
« Les échanges et la concertation qui ont été engagés sur cette mesure, qui ont permis de lever des malentendus, ne conduiront en aucun cas à diluer la notion de service public, pas plus qu’ils ne provoqueront un démantèlement de celui-ci », affirme Marisol Touraine dans une lettre adressée à la Fédération hospitalière de France (FHF), aux conférences des directeurs de CH et de CHU et à l’ensemble des présidents de CME.
Ces derniers redoutaient notamment que le service public hospitalier soit« automatiquement attribué à toute clinique commerciale exerçant une activité d’urgence ».

LIMOUSIN > CREUSE > SAINT-VAURY Près de 14 postes pourraient être créés au CHS de La Valette

29/01/15

. Patrick Martin, directeur du CHS, était entouré de nombreuses personnalités. - Roberge Christelle
Patrick Martin, directeur du CHS, était entouré de nombreuses personnalités. - Roberge Christelle
Le directeur du CHS La Valette de Saint-Vaury, Patrick Martin, a présenté ses v'ux, à son équipe soignante ainsi qu'aux nombreuses personnalités.
Il a ensuite rappelé les soucis financiers du CHS : « Après avoir dû réaliser une économie d'exploitation de l'ordre de 400.000 , les dotations de crédits provenant de l'Assurance-maladie ont encore chuté de 518.000  l'an dernier. Au printemps dernier, ce sont 903.000  qui manquaient pour le fonctionnement annuel ».
Réalité sociologique
De fait, la manière d'appréhender les calculs économiques ignore totalement la réalité sociologique de la région, de la Creuse en particulier. Ici, la psychiatrie publique, est en situation de quasi-monopole.
D'autres facteurs, plaident pour le maintien d'une psychiatrie active en Creuse. C'est en effet le département le plus vieillissant de France, le deuxième plus faible en densité métropolitaine. Il y a également une forte ruralité. La Creuse fait aussi partie des dix départements les plus pauvres. Les indicateurs de santé sont synonymes de surmortalité significative, par suicide, conduites addictives prégnantes et un fort niveau de dépendance psychique.
Face à ce constat et grâce à la pertinence de la réalité sociologique, l'Agence Régionale de Santé, très réceptive à cette situation financière, a été sollicitée ainsi que Philippe Bayol, président du conseil de surveillance, et les parlementaires creusois.

mercredi 28 janvier 2015

« Le redoublement s’est développé en même temps que la sélection »

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SYLVIE DUCATTEAU 27 JANVIER, 2015

AFP
Entretien avec l’historien Jérôme Krop alors que se déroule mardi et mercredi une conférence de consensus sur cette pratique de plus en plus dénoncée. 
Mardi et mercredi, le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) organise à Paris une conférence de consensus sur le thème du redoublement et de ses alternatives. Une pléiade de spécialiste va se succéder pendant ces deux jours devant un jury tiré au sort par le Cnesco et présidé par André Tricot. A l’issue, ce jury remettra le 4 février ses recommandations qui seront diffusées dans la communauté éducative. Le gouvernement, lui, a déjà fait part de ses préférences et vient de publier un décret qui supprime quasiment le redoublement.
Auteur de La méritocratie républicaine. Elitisme et scolarisation de masse sous la IIIe République (Presse Universitaire de Rennes 2014), l’historien Jérôme Krop explique que le recours à cette pratique, souvent inefficace et qui touche majoritairement les familles défavorisées, est très lié au projet éducatif de la société.
 
Le redoublement est devenu une singularité de notre système scolaire, la France étant l’un des pays où les élèves redoublent le plus. Cette pratique a-t-elle toujours existé dans les écoles de l'Hexagone ? Comment s'est-elle imposée ?
Jérôme Krop. L'usage massif du redoublement à l'école publique se développe au XIXe siècle, avant la IIIe République, parallèlement au développement de la sélection. Au début des années 1850, les écoles publiques laïques étaient encore à Paris des établissements pratiquant l’enseignement mutuel.

mardi 27 janvier 2015

Inégalités, harcèlement : comment comprendre le suicide adolescent ?

Comment vont les adolescents ? En septembre, l’UNICEF France a dressé un tableau très inquiétant et parle d’un « grand malaise ». Plus d’un tiers des 6 / 18 ans est en situation de souffrance psychologique, 28% a déjà pensé au suicide et 1 sur 10 a même déjà essayé de se suicider. Un constat terrible, difficile à comprendre. L’UNICEF avance tout de même des causes à ce mal-être, et parmi elles, la situation de privation matérielle. Il y aurait d’après l’UNICEF un « cumul des inégalités », puisque les inégalités sociales se traduiraient en difficultés d’intégration sur tous les plans. Ce constat résonne avec une autre étude, de l’INSERM cette fois, parue au début de ce mois et qui établit un lien entre le chômage et le suicide : près de 600 suicides en France entre 2008 et 2010 seraient liés au chômage.

Philippe Jeammet AMÉLIE PERROT © RADIO FRANCE
Alors comment comprendre ce mal-être des adolescents et des jeunes pour mieux y répondre ? Quels sont les effets de la crise économique sur ce phénomène ? Et internet, dont on a parlé à l’occasion de terribles suicides d’adolescents harcelés sur les réseaux sociaux, peut-il à l’inverse devenir un lieu privilégié de prévention ?
Avec nous pour tenter d’apporter des réponses à toutes ces questions, Hakima Ait El Cadi, sociologue, anthropologue et spécialiste de l’adolescence, Philippe Jeammet, psychanalyste, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université Paris V, et auteur de « Grandir en temps de crise : comment aider nos enfants à croire en l'avenir » paru chez Bayard en mars dernier. Et Patrice Huerre, psychiatre des hôpitaux et psychanalyste spécialiste des adolescents


Rôle des centres de référence des troubles spécifiques du développement du langage et des apprentissages : dix ans de recul

S. GONZALEZ-MONGE, 23/01/2015

Centre de référence des troubles des apprentissages, Hospices civils de Lyon, Hôpitaux Est, Bron
Les centres de référence des troubles spécifiques du développement du langage et des apprentissages ont été créés suite au rapport Ringard-Veber (février 2000) et au plan interministériel de mars 2001. Il s’agissait alors de faire un état des lieux sur des troubles encore mal connus, la dysphasie et la dyslexie, et d’apporter une réponse hospitalière pour le diagnostic et la prise  en charge de ces enfants. Plus de 10 ans après, quelle place ont pris ces centres au sein d’un dispositif multipartenarial et quel est leur rôle ?

Mort-nés, l’impensable

 21/01/2015
La mort fait partie du cours inéluctable de l’existence. Mais contrairement à une apparence trompeuse rappelée par la Marquise du Deffand (« Le fâcheux, c’est d’être né et l’on peut dire de ce malheur-là que le remède est pire que le mal. ») ou par Cioran (« Ne pas naître est sans contredit la meilleure formule qui soit. Elle n’est malheureusement à la portée de personne. »), le déroulement habituel des événements « du berceau à la tombe » est parfois bousculé d’emblée, la mort venant frapper dès la naissance, voire dès la vie intra-utérine. Pédopsychiatre et psychanalyste, le Dr Soubieux nous invite à réfléchir sur « l’indicible, l’impensable », la question du deuil périnatal.

Rapport du Défenseur des droits : hausse du nombre de demandes en lien avec la santé

27/01/2015


Hausse du nombre de dossiers sur la fin de vie, non respect du secret professionnel, accidents médicaux ou discrimination, le nombre de saisines auprès du défenseur des droits a augmenté entre 2013 et 2014, enregistrant plus de 100 000 demandes d’intervention et de conseils, selon le premier rapport d’activité annuel du Défenseur des droits publié aujourd’hui.
L’année 2014 aura été marquée par un accroissement des réclamations et demandes d’informations relatives aux droits des patients en fin de vie. Le rapport explique que les dispositions de la loi Leonetti sont méconnues, tant par les patients que par les professionnels de santé.« Le recours aux directives anticipées est rare et la personne de confiance, lorsqu’elle est désignée, est trop peu sollicitée », est-il écrit.

Prévention du suicide : l’hôpital de Boulogne lance un suivi téléphonique des patients

ROMAIN DOUCHIN 26/01/2015


Ce lundi, au centre hospitalier, de gauche à droite, François Ducrocq psychiatre au CHRU de Lille
; Guillaume Vaiva et le Dr Grégory Duncan ont présenté Vigilans.

D’abord quelques chiffres évocateurs : 20000 tentatives de suicide par an dans le Nord–Pas-de-Calais, 800 décès.
Statistiquement, les secteurs où l’on compte le plus de suicides sont, dans l’ordre : Saint-Omer, Douai, Cambrai et Montreuil-sur-Mer. À l’hôpital Duchenne, « entre 600 et 800 personnes sont prises en charge chaque année aux urgences pour des tentatives de suicide », indique le Dr Grégory Duncan, chef des urgences. « Six personnes sur 10 ne repasseront pas à l’acte, explique Guillaume Vaiva, professeur de psychiatrie et coordinateur de Vigilans. Mais sur les quatre qui récidiveront, deux le feront pendant la première année et très souvent dans les six premiers mois. » Pour éviter cela, une veille de ces personnes va se mettre en place.

Quand l'art s'invite en psychiatrie

Nantes 27-01-15




L’école des beaux-arts et l’hôpital Saint-Jacques fêtent dix ans de coopération au service des malades à travers un colloque au Lieu unique jeudi et vendredi.

Chaque semaine, depuis 10 ans, des étudiants de deuxième année de l’école des beaux-arts de Nantes animent des ateliers à l’hôpital Saint-Jacques. Pendant une heure, selon un thème qu’ils ont préparé, ils invitent les patients à créer.

lundi 26 janvier 2015

Privilégions le travail social!

LE MONDE | Par 

Selon le ministère de la justice, 152 radicaux sont actuellement écroués, pour la plupart en Ile-de-France – ici, la prison de Fresnes.

Deux terroristes sur trois responsables des attentats de ce début d’année se sont vraisemblablement radicalisés en prison, ce qui a relancé la question du rôle du milieu carcéral dans la radicalisation. Depuis dix ans, le profil type du radicalisé a changé, les individus se sentant étroitement surveillés se font plus discrets. Il est donc très difficile pour les agents pénitentiaires de comprendre ce nouveau phénomène.

Les radicaux sont quand même très minoritaires en prison, on en dénombre entre 150 et 200 qui sont soit en attente de procès, soit condamnés pour association de malfaiteurs en vue de commettre une action terroriste.


Qui sont les « radicalisables »?


Si les radicaux sont peu nombreux, ils ont incontestablement une influence néfaste sur les autres détenus. Puisque toutes les mouvances radicales sont extrêmement surveillées par l’administration pénitentiaire, on peut alors se demander qui sont les « radicalisables » susceptibles d’être attirés par cette idéologie violente ?

« Notre système d’intégration produit des ségrégations en se pensant égalitaire »

Le Monde.fr |  | Propos recueillis par 

Fallait-il parler d’apartheid pour décrire la France comme l’a fait le premier ministre, Manuel Valls, le 20 janvier ? Directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED), le sociodémographe Patrick Simon propose un état des lieux du modèle d’intégration à la française. Fin février, il publiera un travail approfondi dans Les Cahiers français. Il en livre une analyse en avant-première pour Le Monde.

Le premier ministre a utilisé le terme d’« apartheid ». L’usage de ce mot très fort vous semble-t-il justifié dans la France de 2015 ?

Il serait intéressant de savoir exactement ce que Manuel Valls met derrière ce mot. Le terme d’apartheid renvoie tout d’abord à un système de séparation ethnoracial, religieux, voire social ou sexué, institutionnalisé. Dans son acception plus imagée, l’apartheid renvoie au « ghetto », à la ségrégation résidentielle.
A-t-il voulu dénoncer le fait que certains quartiers n’ont pas de mixité ethnique ou sociale et qu’il n’y aurait plus de contacts entre leurs habitants et le reste de la société ? Ou voulait-il alerter sur le fait que nos institutions telles qu’elles fonctionnent aujourd’hui contribuent à une division ethnoraciale de la société ?

Le dernier numéro de santé mentale



Dossier :

Les psychopathes

Bien qu’ayant été supprimé des nomenclatures, le terme psychopathie perdure en clinique, renvoyant à un trouble grave de la relation à l’autre. Les psychopathes sont dominés par l’impulsivité, l’instabilité affective, le recours à l’agir, la variabilité de l’humeur et des émotions, la volonté de domination. Tous ont en commun une enfance extrêmement chaotique. Plus que tout autre, ces patients requièrent de travailler en équipe et de limiter une trop grande diversité des réponses.

Hospitalisation pour péril imminent :
tout faire pour prévenir un proche

La Cour de Cassation a confirmé la mainlevée d’une mesure de soins sous contrainte pour péril imminent, estimant que l’information de la famille avait fait défaut. Retour sur le cadre législatif et son application.

Cannabis : quand les parents «contrôlent» leur enfant

De plus en plus de parents, inquiets,cherchent à vérifier à partir d’un test urinaire de détection du THC si leur adolescent consomme du cannabis, au risque de ruiner toute chance de dialogue constructif.
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Des chiens, compagnons du soin psychique

Deux chiens ont été introduits dans une unité de soins pour patients souffrant de psychose chronique non stabilisés. Cette initiative originale bouleverse le quotidien de tous et crée de multiples occasions de soins et de rencontres.

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colloque18-20 mars 2015
Articulation dedans-dehors : construction ou illusion ? 24e Journées des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire.

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6 février 2015
Rencontre avec les états limites

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Le Centre hospitalier Sainte-Marie de Privas recrute des psychiatres.

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Le CERF propose 

400 modules de formation et des programmes DPC pour les métiers de la santé, du social, de l'éducatif et du médico-social.


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Fous à délier

par Mathilde Goanec, janvier 2015

En Italie, le soin psychiatrique autrement

Les derniers hôpitaux psychiatriques judiciaires italiens devraient disparaître dans les prochains mois. Cette mesure, saluée par les militants de l’abolition de l’enfermement, parachève un long combat contre les préjugés ayant trait à la dangerosité des malades mentaux. A Trieste, des pionniers expérimentent avec succès des approches thérapeutiques alternatives depuis le début des années 1970.
A Trieste, on dit que la bora rend fou. Ce glacial vent du nord traverse chaque année la ville, s’engouffrant entre les immeubles sévères de la place de l’Unité italienne pour s’accrocher aux branches des arbres de San Giovanni. Dans ce parc, de petits pavillons verts sont les dernières traces de l’hôpital psychiatrique fermé au début des années 1970 par le médecin Franco Basaglia. Pour célébrer la fin de l’asile, malades, soignants et artistes avaient alors construit un immense cheval bleu en carton-pâte. Poussé hors du parc où vécurent reclus des années durant près de mille deux cents « fous », le cheval symbolisait le retour à la vie civique, la réappropriation d’une citoyenneté et un appel à une autre psychiatrie.


Pour l'euthanasie et le suicide assisté : médecin, j'ai aidé plusieurs patients à mourir

Avatar de Bernard Senet
Par   25-01-2015
Médecin généraliste



Il y a plus de 30 ans, installé comme généraliste en milieu rural, j'ai été amené à soigner une toute jeune fille atteinte d'un cancer évolutif (rhabdosarcome). Avec l'aide de sa famille, elle a lutté deux ans (chirurgie, radiothérapie, chimio, etc.) mais la maladie a gagné.

Quand elle l'a compris, elle a décidé de fêter ses 14 ans avec ses copains et copines (dans le midi, on dit ses "collègues") et m'a demandé de l'aider ensuite à mourir. Elle était alors en fauteuil roulant, sous oxygène et difficilement stabilisée au niveau de ses douleurs par un traitement très lourd, bien supérieur à ce que la faculté m'avait appris à prescrire.

Elle a eu un bel anniversaire, puis, avec l'accord de ses parents, je l'ai aidée. Bien entendu, ce geste m'a marqué.

J'aidais des patients à mourir 1 ou 2 fois par an 

Techniquement, je savais faire ; lors de mes études au CHU de la Pitié, comme tout étudiant, j'avais participé à des euthanasies avec le "DLP" ou "cocktail lytique", parfois appliqué sans l'accord du patient, souvent sans en informer la famille.

Comme tout généraliste ou médecin praticien (neurologue, cancérologue, réanimateur,...), j'ai eu des demandes de suicide assisté ou d'euthanasie, faites par des patients atteints de maladies graves et invalidantes. Il m'est arrivé, une ou deux fois par an, d'aider activement.


Dans la plupart des cas, le fait de savoir que leur volonté serait respectée a redonné de l'énergie et du courage aux patients. C'est aussi lié avec la pratique de la vérité entre le patient-citoyen et le médecin. Cela doit se faire tranquillement, en respectant le rythme de chacun à entendre les mauvaises nouvelles. Cette franchise est le garant de la confiance dans l'accompagnement, qui peut, rarement, aller jusqu'à l'aide médicalisée à mourir.




Prévention du suicide en mode connecté

Vienne 26/01/2015


Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne. - Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.
Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.
Internet, réseaux sociaux… Peuvent-ils intervenir dans la prévention du suicide. Une journée d’études sera consacrée à cette question, mardi.
 Dans le cadre de la journée nationale pour la prévention du suicide, le 5 février, la coordination territoriale de la Vienne organise une nouvelle journée d'études – la 14e –, mardi 27 janvier sur le thème « La prévention du suicide : un monde connecté ? ». Pourquoi ce thème retenu par l'Union nationale pour la prévention du suicide ? Psychiatre à Poitiers, au centre hospitalier Henri-Laborit, Jean-Jacques Chavagnat, par ailleurs responsable de la coordination territoriale de la Vienne, rappelle que la notion de prévention du suicide passe par différentes approches : elle peut être personnelle, familiale, collective. « L'approche personnelle se fait aux urgences ou en cabinet, familiale parce que la problématique se joue avec l'entourage et enfin sur un plan sociétal. Cette prévention passe par l'information et aussi par les médias. Et parmi ceux-ci, il y a les nouveaux médias et les échanges qui se font sur la toile. »