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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 5 janvier 2015

Victime d’une commotion cérébrale ? Reprenez l'école...

AMEL CHETTOUF

Les médecins recommandent en général un repos de plusieurs jours aux patients ayant subi une commotion cérébrale. Pourtant, selon une étude américaine, publiée sur Pediatrics, cette solution ne serait pas la plus appropriée pour les jeunes.

Diagnostic mitigé sur la grève des médecins

ERIC FAVEREAU
C’est un bilan mitigé que l’on peut dresser des mouvements de grèves de fin d’année dans le monde de la santé. Rien ne semble réglé en ce début 2015. Mardi, trois syndicats de médecins généralistes appellent à une journée «cabinet fermé», et les chirurgiens du privé regroupés au sein du Bloc ont décidé de déposer leurs bistouris. «Que dire ? Nous avons des contacts réguliers avec la ministre, et je dois la voir cette semaine», indique, àLibération, le Dr Claude Leicher, qui dirige MG-France, le plus important syndicat de généralistes. «Si, sur la loi de santé, nous avons le sentiment que les choses bougent, sur la revalorisation de la médecine générale, rien. La ministre n’a toujours pas eu un mot pour constater, même simplement, qu’il y a un problème.»

« Les Règles du jeu » : quatre personnages en quête d'emploi

Le Monde.fr |  | Par 


Lolita, 19 ans, titulaire d'un BEP des métiers de l'hôtellerie et de la restauration (à gauche), dans le documentaire français de Claudine Bories et Patrice Chagnard, "Les Règles du jeu".

Claudine Bories et Patrice Chagnard, les coréalisateurs de ce formidable documentaire, menaient de longue date une carrière en solo quand ils ont décidé de joindre leurs forces. Bien leur en a pris, cette association ayant visiblement surmultiplié leur talent.







En 2010, ils signent ainsi Les Arrivants, film très remarqué, tourné dans le cadre de la Coordination de l’accueil des familles demandeuses d’asile, dans le 20e arrondissement de Paris. Caméra vissée au lieu, pas de commentaires, personnages forts, observation stylistiquement orientée du face-à-face scabreux et bouleversant entre exilés et autochtones. Il en ressort un huis clos documentaire tragi-comique, sans complaisance, d’une grande justesse, d’une belle humanité.

Ils doublent aujourd’hui la mise avec Les Règles du jeu. Même épure : un lieu clos, un face-à-face entre des personnes représentatives du système et d’autres qui sont rejetées à sa marge, un enjeu fort qui consiste à voir comment les uns peuvent aider les autres à entrer dans ce système conçu pour se fermer devant eux. On aura bien compris que cette aporie fait à la fois la force et le sel du cinéma des Bories-Chagnard.

Il s’agit ici de jeunes gens désinsérés du système éducatif et du marché du travail, auxquels une formation ad hoc est censée fournir les armes nécessaires à la postulation d’un emploi. C’est, pour le dire autrement, la rencontre du gros des troupes qui nourrissent le chômage aujourd’hui en France avec le contrat d’autonomie, créé en 2008 par l’ex-secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, pour aider ces jeunes dans leur démarche, ainsi qu’avec une entreprise privée spécialisée dans cette tâche et mandatée par le gouvernement pour l’exécuter.

Appel pour une opération mains propres sur la santé

4 JANVIER 2015 
TRIBUNE
Notre République est victime d’une profonde crise démocratique, elle est aussi sapée par la généralisation de la corruption qui met en péril notre Etat de droit. Ce phénomène se nourrit de la banalisation des conflits d’intérêts, du lobbying institutionnel des multinationales et de la faiblesse des moyens de contrôle démocratique dans l’exécution des politiques publiques.
Un prix du médicament prohibitif en France. Il y a quelques mois, nous avons appris que le laboratoire américain Gilead surfacture le Sovaldi (son médicament innovant contre l’hépatite C chronique de l’adulte) 256 fois son prix de revient. Or, en y incluant la recherche, ce prix est à l’évidence au moins dix fois plus élevé que le coût réel total.
Les Français sont les plus gros consommateurs de médicaments en Europe. Chaque année, ils consacrent 2% du PNB à la consommation de médicaments. C’est entre 50% et 100% de plus que nos voisins les plus proches. En luttant contre cette surconsommation et cette surfacturation par une meilleure prescription, l’assurance maladie pourrait réaliser au moins 10 milliards d’économies, c’est-à-dire annuler son déficit chronique et ce sans dommage pour la santé publique, bien au contraire.

Si je suis schizophrène, suis-je vraiment vivant?

31/12/2014  
Atteint de schizophrénie depuis bientôt 9 ans

Mon être se fait violer par un extérieur qui ne respecte pas mon intimité.
Sensations à l'intérieur de mon corps. Voix dans ma tête cinq heures par jour. Sentiment de persécution quand je sors dans la rue. Les bruits qui me gênent quand je suis chez moi. Et mes pensées qui tournent tout le temps dans tous les sens.
Je ne suis pas malade mais la maladie est partout autour de moi. Je meurs à son contact chaque jour. J'ai envie de crier mais mon cri reste dans ma gorge, inaudible. Personne ne me comprend.
Le monde est plus étrange que ce qu'on m'a appris mais le silence semble être la règle. Impossible de parler. Impossible de se faire entendre. Pourquoi les choses sont-elles ainsi?
Les animaux et les éléments comprennent le langage humain. Les êtres sentent les pensées. 
Les signes sont partout. L'extraordinaire se superpose à l'ordinaire mais bizarrement la vie devient très sombre.

La consommation d’antidépresseurs a triplé en dix ans

PRAGUE 30-12-2014 | Denisa Tomanová

En dix ans, la consommation d’antidépresseurs a pratiquement triplé en République tchèque. Alors qu’en 2003, les Tchèques ne consommaient que près de 62,9 millions de doses définies d’antidépresseurs, en 2013, il était question de 183,6 millions de doses. Toutefois, il ne s’agirait pas d’un phénomène purement négatif, dans la mesure où cette hausse serait simplement la conséquence d’un diagnostic plus précoce de ce trouble mental.

Béthune : les juges se sont montrés cléments avec le cambrioleur schizophrène

31/12/2014


En quelques jours seulement, en novembre, Hocine Ould Mouamama, Béthunois de 29 ans, a été interpellé plusieurs fois suites à des cambriolages commis du côté des rues Berthelot, des Sablières, des Glaïeuls, etc. À chaque fois, il était envoyé à l’EPSM de Saint-Venant en raison de sa schizophrénie mais récidivait à peine sorti. Fin novembre, il a finalement été placé en détention provisoire jusqu’à son procès, lundi, le temps qu’un psychiatre le rencontre.

Lundi, il s’est excusé face aux Béthunois qu’il a cambriolés ou tenté de cambrioler. Il explique que suite à une déception sentimentale, il a arrêté son traitement et qu’il a « pété les plombs ». Il avoue ce dont il se souvient. Par exemple avoir cambriolé une maison rue des Glaïeuls mais nie d’autres vols. Ou ne s’en souvient pas. La liste des objets volés est pourtant longue : ablettes, des ordinateurs, téléphones, bijoux, montres, un rasoir et de l’argent, notamment une somme de 13 000 €. Ça, il nie . Comme il nie le vol de casques de moto et d’un blouson.

samedi 3 janvier 2015

Simone Iff, féministe et initiatrice du "Manifeste des 343" est morte

FABRICE SAVEL AVEC AFP
MERCREDI, 31 DÉCEMBRE, 2014
Simone Iff, féministe à l'initiative du "Manifeste des 343" en faveur de l'avortement, est décédée à l'âge de 90 ans, a-t-on appris mercredi auprès du Planning familial, qu'elle présida pendant plusieurs années.
Copie d'écran / Ina.fr
La féministe Simone Iff est décédée. Initiatrice du "Manifeste des 343 salopes" publié par Le Nouvel Observateur en 1971, Simone Iff qui inventa le slogan "Un enfant si je veux quand je veux" a dirigé le Mouvement français pour le Planning familial de 1973 à 1981. Dans son communiqué, le planning familial salue Simone Iff qui "n'a cessé d'être, depuis l'année 1973 où elle a été élue à la tête du MFPF, une référence pour nous toutes et tous : sa détermination, son impertinence, sa passion pour défendre les droits et l'émancipation des femmes, nous la portons aujourd'hui. Simone, déclarent Carine Favier et Véronique Séhier, coprésidentes du Planning familali,  a su dépasser les frilosités des médecins, embarquer le MFPF dans l'aventure des avortements clandestins pour que les femmes puissent enfin décider "un enfant si je veux quand je veux". Elle a su nous transmettre son sens du collectif et sa capacité à être "politiquement incorrecte" quand elle soutient, hier comme aujourd'hui, les luttes des prostituéEs pour leurs droits, quand elle s'oppose à une vision victimaire, quand elle parie sur les capacités des personnes à s'émanciper, quand elle se bat pour la liberté."


André Robillard, de la psychiatrie à l’art brut

02 janvier 2015




André Robillard, de la psychiatrie à l’art brut

Adoubé par Jean Dubuffet, l’artiste André Robillard, interné depuis l’âge de 9 ans, va exposer à Lausanne jusqu’au mois d’avril prochain.

Art brut. C’est un artiste venu d’ailleurs. A 83 ans, André Robillard vit dans un hôpital psychiatrique, près d'Orléans, depuis plus de 70 ans. Reconnu et adoubé par Jean Dubuffet, le célèbre théoricien de l'art brut, il va exposer ses œuvres en Suissejusqu’au mois d’avril prochain, au théâtre Vidy de Lausanne. Rencontre avec un artiste étonnant.
Une caverne d'Ali Baba. L'"atelier" d’André Robillard se trouve dans l'enceinte de l'hôpital Georges Daumezon à Fleury-les-Aubrais, dans le Loiret. On entre alors chez lui comme dans un musée, d’un genre très particulier. Il s’agit d’un logement-atelier exigu, spartiate, entre caverne d'Ali Baba et cour des miracles.

vendredi 2 janvier 2015

Ces aveugles qui voient avec leurs oreilles

LE MONDE | Par 


La vidéo paraît presque banale. De jeunes hommes parcourent des chemins de campagne à vélo. Un autre descend la rue en skateboard. Un garçonnet lance un ballon dans un panier de basket. Douces images du sport. Sauf que des images, ces jeunes n’en voient jamais : ils sont aveugles. L’association qui produit ce clip s’appelle World Access to the Blind. Comme son nom l’indique, elle souhaite ouvrir le monde aux aveugles. Avec un outil privilégié : l’écholocation.

Eclairer la scène en faisant claquer ses doigts ou sa langue… Depuis les années 1940, les scientifiques ont décrit comment certains humains perçoivent l’écho des sons qu’ils produisent. Loin des chauves-souris ou des dauphins, capables d’émettre plusieurs centaines de clics par seconde. Mais en captant le temps de latence, la nature de l’écho, son intensité, les plus performants des aveugles déterminent la taille, la distance, la forme ou la texture d’objets placés devant eux. « Ce n’est pas un outil de localisation, mais un véritable sens », soutient Gavin Buckingham.


Michel Foucault, un amour de genèse

ROBERT MAGGIORI

La première impression est celle que donne un livre tombé derrière les étagères, et que l’on retrouve inopinément vingt ou trente ans après. En le feuilletant, les souvenirs remontent, plus ou moins estompés… l’AG de Sexpol à Jussieu, Wilhelm Reich, les maos, la GP, le MLF et le Fhar, Ivan Illich, le LSD et les «yellow pills»que «l’on prend à l’intérieur même du plaisir sexuel», la castagne avec la «sécurité» de la CGT, les luttes «à Peugeot-Montbéliard», la révolution, Cuba, le Vietnam, la Chine («il y a quand même des choses bien, en Chine»).
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«Une séance vécue comme thérapeutique»

AMANDINE CAILHOL

Chargé de recherche au CNRS et membre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (LESC), Arnaud Esquerre est un des rares sociologues à s’intéresser au monde de la prédiction, de l’astrologie à la voyance.
Pourquoi le monde universitaire semble si peu s’intéresser à la voyance ?
Ces pratiques sont en effet très peu étudiées. Cela est particulièrement vrai en sociologie. Au cours des premières années de la discipline, au début du XXe siècle, quelques chercheurs se sont penchés sur le sujet, mais aujourd’hui, il n’existe plus aucun espace pour le faire exister. Les anthropologues s’y intéressent un peu plus, mais leurs études se limitent souvent aux autres civilisations et n’abordent pas la voyance en Europe. Ce manque d’intérêt est sans doute lié à un effet de discipline. La profession considère que ces pratiques ne sont pas sérieuses ou qu’elles ne concernent pas nos sociétés modernes. Alors qu’en réalité elles sont partout !

Les femmes létales du IIIe Reich

YANNICK RIPA

Ce titre, un peu racoleur, se réfère sans doute au surnom du public féminin de la Révolution : «les furies de la guillotine», réputées plus cruelles que les hommes. L’historienne, consultante à l’US Holocaust Memorial Museum, veut donc comprendre cette transgression de genre que signe la participation à la Shoah de femmes, assignées par leur éducation à une douceur dite naturelle.

Soirée de réflexion avec les psy-causent

 02/01/2015

Colloques et conférences - Magrin (81)

Les soirées de l'association attirent toujours un nombreux public./Photo DDM, archives.
Les soirées de l'association attirent toujours un nombreux public./Photo DDM, archives.
Vendredi 9 janvier, à 20 heures, à la mairie de Magrin, se déroulera les 19e rencontres de l'association «Les psy-causent». L'invité sera Patrick Landman, pédopsychiatre, psychanalyste et juriste, président d'Initiative pour une clinique du Sujet et à l'origine du mouvement «STOP DSM». Le DSM est utilisé par les psychiatres du monde entier pour orienter un diagnostic psychiatrique. Le DSM est-il toujours dans l'air du temps ? Ne commence-t-il pas à être remis en question ? Peut-on passer à une psychiatrie débarrassée du DSM ?

Le suicide d'une ado transgenre de 17 ans émeut l'Amérique

Par LEXPRESS.fr, publié le 

Leelah, née Josh Alcorn, s'est donnée la mort dimanche dans la banlieue de Cincinatti, aux Etats-Unis. Dans un mot d'adieu publié sur son blog, elle explique son mal-être et les raisons de son passage à l'acte, suscitant de nombreuses réactions. 

Le suicide d'une ado transgenre de 17 ans émeut l'Amérique
Leelah Alcorn, née Josh, s'est toujours considérée comme une fille.
Tumblr / Leelah Alcorn
"La vie que j'aurais eue ne valait pas la peine d'être vécue... parce que je suis transgenre." A 17 ans, Josh Alcorn, dit Leelah, s'est donné la mort dimanche, en banlieue de Cincinatti (Ohio), en se jettant sous les roues d'un semi-remorque, rapporte le journal localWCPO. Dans un dernier post de blog dont la publication avait été programmée, elle a expliqué les raisons de son suicide, incriminant directement ses parents qui souhaitaient qu'elle "soit leur parfait petit garçon chrétien hétérosexuel". Mais, avec ces derniers mots, Leelah est également devenue un symbole de la lutte pour la reconnaissance des transgenres aux Etats-Unis. 

mercredi 31 décembre 2014

Les perturbateurs endocriniens au cœur d'un scandale européen


LE MONDE | 
Par 


L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) préconise l'utilisation de produits de substitution au bisphénol A (BPA), ce qui protégerait la population de tout risque éventuel.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) préconise l'utilisation de produits de substitution au bisphénol A (BPA), ce qui protégerait la population de tout risque éventuel. | DAVID MCNEW/AFP

Le dossier est si explosif qu'il est désormais entre les mains du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Sa conseillère scientifique, Anne Glover, devrait ainsi réunir dans les prochains jours l'ensemble des scientifiques impliqués dans une violente controverse aux enjeux économiques de taille : quelle position les Etats membres doivent-ils adopter vis-à-vis des perturbateurs endocriniens ?

mardi 30 décembre 2014

La psy au cinéma

30/12/2014




Enseignant à l’Université de Californie à San Diego (États-Unis), Andrew Scull [1] évoque le « traitement du thème de la folie » dans les œuvres de fiction (littérature, cinéma…), entre la Seconde Guerre Mondiale et les années 1980. Pendant cette période, la « prépondérance » de la psychanalyse était manifeste aux États-Unis, y compris implicitement dans certains films à type de « thrillers psychologiques » célèbres, comme Rebecca (Alfred Hitchcock, 1940), Sueurs froides (Vertigo, Alfred Hitchcock, 1958) ou Pas de printemps pour Marnie (Alfred Hitchcock, 1964). Mais avec le déclin progressif de l’influence de Freud, supplanté par une psychiatrie s’enracinant davantage dans la biologie, le public tend à « attribuer la maladie mentale à des perturbations des neurotransmetteurs, plutôt qu’à des conflits œdipiens ou à des mères réfrigérateurs [2]. » Et (« coïncidence ou pas ? » s’interroge l’auteur), vers la même époque où paraît la troisième édition du célèbre DSM (1980), le cinéma commence à offrir « un tout autre portrait de la profession psychiatrique », avec une vision « massivement antipathique » de psychiatres prompts à prescrire sismothérapies voire mutilations psycho-chirurgicales.

Le bilan médical 2014 en... Psychiatrie

Dépression, addictions, une nouvelle dimension

30.12.2014
2014 a permis de mieux comprendre les mécanismes de la dépression – cognitifs notamment – et a précisé les indications de la stimulation neurologique profonde. Cette année a aussi consacré les stratégies de réduction de consommation d’alcool.
Le bilan médical 2014 en... Psychiatrie - Dépression, addictions, une nouvelle dimension-1
« L’avancée majeure de l’année est l’intérêt porté à la dimension cognitive des troubles mentaux qui revisite la clinique de la dépression?», souligne le Pr Frédéric Rouillon (hôpital Sainte-Anne, Paris). L’apport de la connaissance des réseaux neurocognitifs cérébraux permet en effet de mieux comprendre comment s’organise la pathologie dépressive, notamment les ruminations dépressives, le fonctionnement en boucle, le « réseau par défaut » (quand le sujet n’arrive plus à se concentrer sur une action ou l’écoute de quelqu’un).
Couplés à l’imagerie cérébrale fonctionnelle, ces progrès dans la connaissance des mécanismes neurophysiologiques de la dépression permettent de nouvelles investigations de la maladie.

lundi 29 décembre 2014

S’émerveiller, le plus sûr chemin pour se définir soi-même ?

CYNTHIA FLEURY

«Cette chose qu’il faut faire, c’est moi qui dois la faire», Vladimir Jankélévitch.
Parler de «fabrication de soi-même» évoque, dorénavant, moins l’apprentissage des Humanités, que les capacités technologiques d’augmentation de soi-même. Se fabriquer, se réparer, se réactualiser, comme le ferait un ordinateur, n’est plus simplement de l’ordre de la métaphore. Les anciens voulaient devenir un «nom». Les postmodernes veulent devenir un «chiffre». Non plus la finalité de l’action, mais sa mesure. La quantification de soi est le dernier avatar de l’homme sans qualités. Et pourtant, l’idéal renaissant de Pic de la Mirandole n’a pas été conquis. Vers la fin du XVe siècle, le Discours sur la dignité de l’hommedécrit ce dialogue résolument moderne entre le Divin et sa Créature : «Le parfait artisan décida finalement qu’à celui à qui il ne pouvait rien donner en propre serait commun tout ce qui a été le propre de chaque créature. Il prit donc l’homme, cette œuvre à l’image indistincte, et l’ayant placé au milieu du monde, il lui parla ainsi : "Je ne t’ai donné ni place déterminée, ni visage propre, ni don particulier, ô Adam, afin que ta place, ton visage et des dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même. La nature enferme d’autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne, par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t’ai placé, tu te définis toi-même. Je t’ai mis au milieu du monde, afin que tu puisses mieux contempler que, souverain de toi-même, tu achèves ta propre forme librement, à la façon d’un peintre ou d’un sculpteur."»
Achever sa propre forme, semble dire Pic, plus encore qu’achever sa propre matière. La raison divine de la création de l’homme, réside, d’ailleurs, dans le fait, qu’ayant achevé son ouvrage - le monde -, Dieu a ressenti un manque. Qui pour admirer et aimer son œuvre ? C’est alors qu’il songe en dernier lieu à produire l’homme. Autrement dit, si Dieu crée des merveilles, l’homme sera, quant à lui, la puissance de l’émerveillement, avant même d’être une puissance autonome de définition personnelle. Et qui sait si la capacité d’émerveillement n’est pas le plus sûr chemin vers celle de se définir soi-même ?

Miss Schizophrénie

Tunisie 23/12/2014 


 Miss Monde Muslimah 2014 : F. Ben Guefrache (Tunisie), B. Adebayo (Nigeria) et S. Zand (Iran).
Miss Monde Muslimah 2014 : F. Ben Guefrache (Tunisie), B. Adebayo (Nigeria) et S. Zand (Iran). © Adek Berry/AFP

Le mois dernier, pendant que vous vous intéressiez aux scrutins politiques en tous genres (Tunisie, UMP...), je me passionnais pour les concours de beauté. C'est mon côté "bonne femme", diriez-vous. Avant Miss France, ce fut Miss Monde Muslimah. Et vous savez quoi ? La lauréate de la quatrième édition du concours de beauté islamique, qui a eu lieu le 21 novembre en Indonésie, était... tunisienne !

Une certaine Fatma Ben Guefrache, distinguée parmi les 26 candidates tous voiles dehors. Ma compatriote de 25 ans a pleuré de joie. Et moi de dépit. Il me fallait admettre, en effet, que le Printemps tunisien était passé par là. Que les filles de Bourguiba - qui n'avaient rien à envier à celles de Mme de Fontenay - pouvaient aujourd'hui troquer le code du statut personnel contre celui de la morale islamiste.



Quelle prévalence de la schizophrénie en Chine continentale ?

23/12/2014




Malgré l’insuffisance des données pour certaines régions de la Chine, une méta-analyse évalue la prévalence de la schizophrénie dans ce pays où les standards diagnostiques et thérapeutiques convergent désormais avec ceux de l’Occident. Exerçant à l’Université du Guangxi, à Nanning[1] (au sud-est de la Chine), les auteurs ont exploré la littérature médicale consacrée à la prévalence de la schizophrénie en Chine dans les sources d’informations habituelles (PubMed, Embase…) et dans quatre bases de données spécifiques à la Chine (Biological Medical Literature database, Chinese National Knowledge Infrastructure, Chongqing VIP, et Chinese Wang Fang). Publiés en chinois ou en anglais entre janvier 1980 et juillet 2013, les articles comportaient les mots-clefs : « schizophrénie », « prévalence », « trouble psychiatrique », « maladie mentale », « épidémiologie », et bien sûr « Chine. » 

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