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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 24 février 2014

La musique adoucit les maux

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Tous les vendredis après-midi, des musiciens de l’association Musique & santé se rendent dans le service de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent à l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne), « pour que la vie continue à l’hôpital »« Les artistes sont dans un échange, on joue dans les couloirs, on déambule, on va au chevet des enfants alités, parfois en chambre stérile. C’est de la “musique adressée” », aime à dire Philippe Bouteloup, directeur de Musique & santé, créée il y a quinze ans. En d’autres termes, rien de commun avec un musicien en concert. Il est là dans l’échange direct.
Des ateliers de « musique et voix chantée » ont démarré en 1990 dans le service de néonatalogie de Yannick Aujard, à l’hôpital Robert-Debré, à Paris. La voix est l’un des premiers liens du bébé prématuré avec ses parents. La musique et le chant permettent d’atténuer la froideur des lieux, le bruit des machines. Souvent, le rythme cardiaque du bébé s’apaise, ses mains s’ouvrent, ses yeux aussi parfois.

De bonnes vibrations pour le cerveau

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
C’était en 2004, lors d’un atelier d’apprentissage de chants, dans l’unité Alzheimer de la résidence des Pervenches (établissement du groupe Hom’Age), à Biéville-Beuville (Calvados). Odile Letortu, médecin coordonnateur, s’est aperçue que des personnes atteintes de la maladie à des stades modérés à sévères, qui oublient le passé et ne sont a priori plus capables de se rappeler une nouvelle information, réussissaient à apprendre des chansons nouvelles, comme, par exemple, J’ai demandé à la Lune, d’Indochine, ou Le Manège, de Stanislas.
Frappée par ce phénomène inattendu et inespéré, Odile Letortu est allée trouver l’équipe d’Hervé Platel, professeur de neuropsychologie et chercheur à Caen (unité Inserm U1077), l’un des premiers à avoir identifié les réseaux cérébraux impliqués dans la perception et la mémorisation de la musique. Ils ont constaté qu’à son écoute, ces malades apathiques, qui ont des troubles du comportement, se mettaient à chanter, sourire, communiquer.
« La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée », disait Platon. « Les résultats vont au-delà de ce qu’on pouvait imaginer, une chanson nouvelle d’une dizaine de lignes devient familière en moins de huit semaines (huit séances d’une heure trente), la présentation du texte ou les premières notes chantées suffisent pour que les malades entonnent la mélodie », constatent Odile Letortu et Caroline Mauger, neuropsychologue. Alors que le souvenir explicite des séances est oublié, certains patients sont même capables de produire spontanément les mélodies de ces chansons quatre mois plus tard.
Hervé Platel, Mathilde Groussard, maître de conférences à l’université de Caen, et Caroline Mauger ont cherché, grâce à la neuro-imagerie, quelles régions cérébrales permettent l’acquisition de nouvelles informations. Une étude est en cours, incluant un groupe de vingt patients au stade modéré à sévère de la maladie d’Alzheimer, un groupe à un stade débutant et un groupe sans troubles, afin de voir comment leur cerveau interprète l’écoute de chansons apprises récemment, nouvelles ou connues depuis l’enfance, et ainsi d’identifier quelles zones cérébrales soutiennent ces nouveaux apprentissages.
ALLIÉ THÉRAPEUTIQUE
« La question qu’on se pose est de savoir si ce sont les zones cérébrales qui fonctionnent encore qui permettent cet apprentissage nouveau ou si un circuit de mémoire implicite, alternatif, prend le relais », s’interroge Hervé Platel, qui mène des recherches dans ce sens.

MAISON HANTÉE – En Europe, il y a deux fois plus de logements vacants que de SDF

Le Monde Blogs 
Dans un immeuble vide réquisitionné par les associations Jeudi noir et Droit au logement, en janvier 2013 à Paris. (AFP PHOTO / FRED DUFOUR)
Dans un immeuble vide réquisitionné par les associations Jeudi noir et Droit au logement, en janvier 2013 à Paris. (AFP PHOTO / FRED DUFOUR)
Plus de 3,4 millions en Espagne, plus de 2 millions en France et autant en Italie, 1,8 million en Allemagne, plus de 700 000 au Royaume-Uni, sans compter l'Irlande, la Grèce, le Portugal... Au total, ce sont 11 millions de logements qui demeurent vides en Europe, selon les calculs du Guardian relatés dans un article du quotidien britannique dimanche 23 février. Ce serait assez pour offrir à chaque personne sans domicile fixe du continent deux logements. Il y a en effet, dans l'Union européenne, quelque 4,5 millions de personnes sans logis.

« Beaucoup de ces logements se situent dans de vastes complexes pour vacanciers, construits pendant le frénétique boom immobilier qui s'est poursuivi jusqu'à la crise financière de 2007-2008 — et n'ont jamais été habités », relève leGuardian. Beaucoup d'investisseurs en ont acheté sans la moindre intention d'y habiter. Et des centaines de milliers de logements ont même été abandonnés ou détruits avant que leur construction ne soit achevée, pour tenter de faire monter les prix des propriétés existantes, selon le quotidien.




Les infirmiers, réfractaires au changement ?

25.02.14


Depuis l'instauration du nouveau référentiel de formation en 2009, les infirmier(e)s ont dû modifier leurs pratiques d'encadrement. Mais face à tous ces changements, la résistance s'est parfois installée... et quand les incompréhensions perdurent, ce sont les étudiants qui en pâtissent...

D'un constat hâtif...


infirmière patient chambre d'hôpital
Des infirmiers mal informés et qui résistent, des étudiants mal compris et qui souffrent...

Dernière semaine de stage, l'étudiant infirmier, tout tendu de ces dix longues semaines dignes d'un parcours du combattant, se rapproche, hésitant, de l'infirmière. Aujourd'hui, il va lui demander de remplir son portfolio. Il s'y prend à l'avance, pas le dernier jour, parce qu'il sait que ça prend du temps et que les infirmier(e)s rechignent souvent à exécuter cette tâche ingrate. Alors, il prend son courage à deux mains et tente de glisser tant bien que mal sa demande entre les transmissions, la préparation des premiers traitements et les multiples ragots que cette chère Martine bouillonnait de raconter à sa collègue depuis la veille :
  • Tu sais pas quoi ? Emilie, la jeune infirmière arrivée en août dernier, et bien hier, elle a oublié de cocher une case sur la feuille de commande d'économat !
  • Sérieux ! De toute façon, ils ne savent rien faire avec ce nouveau programme, ils ne passent même plus de MSP (mise en situation professionnelle), c'est n'importe quoi !

Olivia Ruiz fait la promotion d'un projet de film tourné par son frère /VIDEO

Le 17 février à 13h54 par S. B
"Folie d'ici et d'ailleurs" est un projet de documentaire sur la maladie mentale. La chanteuse Olivia Ruiz demande, via Facebook, un coup de pouce pour lui permettre de voir le jour.

La dépression comme moyen de changement

Par 
23/02/2014

Invité par la Société tunisienne de psychiatrie, Olivier Bouvet, psychanalyste et psychiatre franco-tunisien, a présenté à Tunis une conférence intitulée : «  France-Tunisie : les sociétés doivent-elles passer par la dépression pour changer ? ».
olivier bouvet - L'Economiste Maghrébin
Olivier Bouvet
A travers cette conférence, tenue devant un parterre de médecins, psychiatres et étudiants en psychologie, le professeur a essayé, en se basant sur les théories de Freud, de montrer l’aspect  positif de la dépression dans le changement qu’a connu le peuple tunisien.

Cannabis : "Certains ne s'en remettent jamais"


"Complément d'enquête" s'intéresse ce jeudi à 22h20 sur France 2 aux "sacrifiés du pétard". La journaliste Nathalie Sapéna a enquêté. Interview.

 (Christophe Morin / IP3 PRESS / MAXPPP)(Christophe Morin / IP3 PRESS / MAXPPP)
Que retenez-vous de votre enquête, intitulée "Une drogue pas si douce" ? 
- Lors de notre première réunion avec Benoît Duquesne et la rédaction en chef, en tant que mère de famille, j’étais bien plus effrayée par les dangers de l’alcool que par ceux du cannabis. En enquêtant, j’ai tout de même été surprise de constater à quel point les jeunes fument. Au collège, 1 jeune sur 4 a été initié au cannabis. A 17 ans, 1 sur 2 a fumé ou fume régulièrement. On est allé, avec une caméra, devant 3 lycées. L’un d’eux se trouve dans le 15e arrondissement à Paris. Et je vous assure qu’on aurait pu acheter du shit en une demi-minute ! On a aussi tourné devant un établissement d’une banlieue favorisée, à Orsay (Essonne). Les jeunes sortaient leurs pétards sans problème. Ils avaient les poches pleines d’herbe ou de résine de cannabis. Ils fumaient sans retenue, face caméra, sans qu’on les piège. Et sans que les profs ne leur disent rien. Ça, on le verra ce soir dans le reportage.

Cannabis et schizophrénie : les dégâts engendrés par un couple infernal


20/02/2014 Hervé de Chalendar


David, 29 ans, et sa maman, Nathalie Prunier, présidente de Schizo-Espoir. David était un grand fumeur de cannabis dans les années où sa schizophrénie s’est déclenchée.  Photo Hervé Kielwasser
David, 29 ans, et sa maman, Nathalie Prunier, présidente de Schizo-Espoir. David était un grand fumeur de cannabis dans les années où sa schizophrénie s’est déclenchée. Photo Hervé Kielwasser

Entre autres effets négatifs, le cannabis pourrait avoir celui d’aggraver les troubles de la schizophrénie, voire même de les déclencher chez les personnes à risques. Une maman et son fils, de Colmar, témoignent ci-dessous et dans une émission de France 2.

Fumer provoque le cancer, avertissent les paquets. Et fumer du cannabis, avertissent des spécialistes, aggrave l’évolution d’une schizophrénie et pourrait même être un élément déclenchant de cette maladie. « Plus on consomme du cannabis, plus il y a un risque de voir apparaître la schizophrénie » , estime le Dr Yann Hodé, psychiatre au centre hospitalier de Rouffach et référent du centre expert régional Schizophrénie pour le Haut-Rhin.



dimanche 23 février 2014

Quand on réécrit l'histoire du féminisme avec Antoinette Fouque

ANNETTE LÉVY-WILLARD

Quelle étrangeté que d’entendre, ce samedi 22 février 2014, les grandiloquents hommages à Antoinette Fouque, disparue jeudi à l’âge de 77 ans. Sans elle, si l’on croit ce qu’on nous répète en boucle, les Françaises ne seraient ni libérées, ni indépendantes. Horreur, sans Antoinette Fouque nous serions encore, malheureuses, toujours sans le droit à la contraception, à l’avortement, à la parité, harcelées sexuellement dans les ascenseurs... ? Ainsi de la ministre des Droits des femmes qui a donné le ton : «Sa contribution à l’émancipation d’une génération de Françaises est immense», affirme sans hésiter et sans modération Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’être née dix ans après le début d’un mouvement de femmes en France. Et c’est de ma génération qu’elle parle.
«Merci ! Merci !», tweetent les unes après les autres, les ministres femmes qui semblent dire qu’elles lui doivent leurs postes dans le gouvernement socialiste. Et même Valérie Trierweiller qui nous confie, dans un tweet aussi, qu’Antoinette Fouque est, pour elle, un «modèle d’indépendance pour nous toutes». Et vice-versa ?

samedi 22 février 2014

Elus sur un divan

Elus sur un divan


Stockholm, le samedi 22 février - La Suède, présentée par beaucoup comme l’exemple à suivre, vient encore de se distinguer par une initiative plutôt étonnante. Ainsi, en marge des prochaines élections législatives, les principaux leaders politiques se livrent à une véritable psychothérapie télévisuelle puisque chacun à leur tour ils sont conviés à faire part de leurs états d’âme lors d’un entretien filmé avec un psychothérapeute.

« Rencontre » la nouvelle exposition à la Maison Hospitalière

La nouvelle exposition de la Maison Hospitalière est une «  Rencontre ». Celle des Totems réalisés par les patients de la Maison Hospitalière et du reportage photos réalisé par le Centre André Baillon de Liège qui intervient dans le champ de la santé mentale.

 Comme l’année précédente, le travail de notre atelier peinture s’est poursuivi en 2013 avec des créations originales, cette fois-ci sur des chutes de bois ! Ce chemin artistique nous a conduits vers une importante réalisation de Totems. Gaston Chaissac, entre autres, avait déjà exploré cette piste depuis longtemps.

Cet évènement est aussi une occasion de lui rendre hommage.

 A cette approche artistique se conjugue celle du Centre André Baillon de Liège qui au travers d’un reportage photographique sur leur quartier, a pu favoriser la création de liens, la mise en relation des personnes qui fréquentent le service avec les habitants, les commerçants et les associations locales.

Riche de leur expérience et de photos insolites nous avons voulu les mettre également à l’honneur.


 L'exposition "Rencontre" se tiendra donc à la Maison Hospitalière jusqu'au 12 Mai 2014 et sera chaleureusement célébrée :
  Le JEUDI 13 Mars à 17h !
Ce vernissage est réalisé en partenariat avec le Lycée des Métiers Auguste Escoffier d’Eragny sur Oise. Nous espérons vous y croiser…
Bien cordialement.

Mme Ciccone véronique
Pour le Pôle éducatif
La Maison Hospitalière
1 place des Pinets
95800 Cergy le Haut

01 34 32 96 30

APPLI Suicide : souviens-toi de ne pas recommencer


L'appli On Track Again
L'appli On Track Again
Comment vas-tu aujourd’hui ?” C’est le genre de message envoyé automatiquement par une nouvelle application flamande pour mobiles, destinée à aider et à réconforter les personnes ayant fait une tentative de suicide, rapporte De StandaardOn Track Again leur propose des conseils et des liens multimédias personnalisés censés les dissuader de faire une nouvelle tentative, comme des photos, des vidéos et les coordonnées du centre de prévention et d’écoute. 
En Flandre, “le taux de suicide est élevé, avec 1 152 cas en 2011” et les autorités sanitaires peinent à convaincre les personnes touchées de se faire suivre, surtout “les jeunes de moins de 19 ans, pour lesquels le suicide constitue la première cause de mortalité”. Un jeune Flamand sur dix aurait déjà essayé de se donner la mort.



L'armée embauche des spécialistes pour contrer le suicide

LA PRESSE.ca 21 février 2014 MURRAY BREWSTER
La Presse Canadienne

Ottawa

La Défense nationale a embauché sept travailleurs en santé mentale qui font... (Photo du Sgt Jean-Francois Néron, fournie par l'armée canadienne)
PHOTO DU SGT JEAN-FRANCOIS NÉRON, FOURNIE PAR L'ARMÉE CANADIENNE

La Défense nationale a embauché sept travailleurs en santé mentale qui font partie de la vingtaine de professionnels que le ministère souhaite recruter dans la foulée d'une vague de suicides survenue l'automne dernier, a annoncé le chef d'état-major, vendredi.


Mort d'Antoinette Fouque, pionnière du mouvement féministe

Le Monde.fr avec AFP | 

Figure historique du féminisme français, la psychanalyste et militante Antoinette Fouque est décédée dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 février à Paris, à l'âge de 77 ans.

Elle avait cofondé le Mouvement de libération des femmes (MLF) avec Monique Wittig et Josiane Chanel, dans la foulée de Mai 68, « en réaction contre le virilisme du mouvement étudiant », une aventure qui avait aussi constitué pour elle « une libération joyeuse ». Sans jamais cesser de lutter par la suite.
LETTRES ET PSYCHANALYSE
Née Grugnardi, le 1er octobre 1936 à Marseille, Antoinette Fouque, diplômée d'études supérieures de lettres et docteur en sciences politiques, fut d'abord enseignante, et parallèlement, à partir de 1964, critique littéraire et traductrice, notamment auxCahiers du Sud et à La Quinzaine littéraire.
Au sein du MLF, cette ancienne étudiante de Roland Barthes, qui suivit une psychanalyse avec Jacques Lacan, fonde et anime le groupe « Psychanalyse et Politique », l'un des courants majeurs du féminisme en France.
Dans la foulée de la création des éditions des Femmes, en 1973, elle ouvre trois librairies « Des Femmes » à Paris, Lyon et Marseille, dirige Le Quotidien des femmes, puis Femmes en mouvement (1978-1982), et inaugure la Bibliothèque des voix, composée de livres-cassettes.

15È COLLOQUE DE L'ALEPH / CP-ALEPH: "JEUNES: DE L'AVENIR À LA DÉRIVE? UN DÉFI POUR LA PSYCHANALYSE" (LILLE)

Samedi 5 avril 2014


Freud ne parlait pas des « Jeunes » comme on le fait aujourd’hui, créant ainsi une nouvelle catégorie sociale. Pour lui, cet adjectif caractérisait plutôt son invention, la psychanalyse. Dans « La question de l’analyse profane » (1926), il affirmait ainsi : « notre science est encore jeune » (Sigmund Freud, « Die Frage der Laienanalyse », in Gesammelte Werke . T. XIV, Francfort, 1972, S. Fischer, S. 218).

Il est vrai qu’aujourd’hui comme hier, beaucoup de jeunes gens font des analyses. Les quatre patients dont Freud a publié les cas avaient moins de 30 ans quand ils sont allés le voir : Dora et la jeune homosexuelle n’avaient que 18 ans, l’Homme aux loups 23 et l’Homme aux rats 27. 

Le savoir inconscient livré à Freud par ces jeunes gens est devenu un paradigme pour la clinique psychanalytique. À cet égard, on peut être d’accord avec Freud : la psychanalyse est encore « jeune ». Lacan n’est-il pas allé jusqu’à souhaiter que des jeunes gens ayant fini leur analyse prennent les rênes de son école ?

Aujourd’hui, tout le monde veut rester jeune, mais on a pourtant beaucoup de mal à l’être quand c’est le moment. La crise économique rend de nombreux jeunes gens dépendants de leurs parents, même lorsqu’ils ont décroché leur premier emploi ou terminé leurs études, tant ils sont mal payés. On savait depuis longtemps que la jeunesse commence avec l’adolescence mais on ignore désormais quand elle se terminera. Du coup, la jeunesse, malgré son potentiel d’espoir et ses forces, devient aussi un âge de détresse.


vendredi 21 février 2014

Psychiatrie: des patients catalogués dans des "listes noires"?

BELGIQUE 21 février 2014


Les patients psychiatriques qui ne payent pas leurs factures ou qui se montrent récalcitrants lors des consultations sont parfois refusés par certains hôpitaux et praticiens. Des listes noires circuleraient dans le secteur, peut-on lire vendredi dans le quotidien De Morgen.

Les travailleurs de rue à Gand, mais aussi à Bruxelles confirment que certaines personnes sont systématiquement refusées dans les services psychiatriques.
"Des listes noires doivent circuler", affirme même Gregory Cremmery, coordinateur de la Brussels Platform Armoede (plateforme pauvreté). "Personne n'a jamais vu ces listes, mais il est clair que certains patients sont toujours refusés."

Le rapport Robiliard sur la psy. acte2

 |  PAR JEAN-PIERRE MARTIN

Le rapport d’information la Santé mentale et l’avenir de la psychiatrie de la mission sur la santé mentale de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, pilotée par Denys Robillard, présente un intérêt majeur car, pour la première fois, depuis le rapport Demay de 1982, Une voie française pour une psychiatrie différente, il est un débat porté par le politique.
 De nombreux autres rapports ont été faits depuis 30 ans, dont la principale fonction semble d’avoir été d’effacer ce rapport Demay élaboré par un réel travail d’élaboration démocratique entre professionnels, resté dans les tiroirs du politique. Il se différencie également du rapport Piel-Roelandt qui, élaboré dans un cadre technique ministériel, est resté peu discuté par les professionnels de la psychiatrie.
Le premier intérêt de ce rapport Robillard est la relance d’une politique de secteur psychiatrique non segmentée en structures sans liens avec le social, les élus locaux et la médecine générale. Dans cette logique il appelle à la mise en place de comités de locaux de santé mentale comme un lieu clé pour le mettre en place et l’accompagner.
Le deuxième est de relancer la réflexion sur la place des associations d’usagers et des familles, mais aussi des GEMS et des pairs aidants, comme partie prenante des élaborations de santé mentale. Elle met également en évidence l’intégration réelle de l’accès aux soins des précaires, les soins en prison et les alternatives en logements.
Un troisième intérêt peut être relevé dans l’analyse qui est faite des dysfonctionnements de l’application depuis 1972 de la politique de secteur, moment où elle devient réglementaire.  Ces dysfonctionnements sont référés au manque de pilotage de son application et aux résistances mêmes des acteurs administratifs et professionnels. Mais résistance à quoi ?
Si des conservatismes corporatistes sont réellement à l’œuvre, une  réflexion critique ne peut s’arrêter là quand on constate :


Hôpital psychiatrique G. Daumezon - Fleury-les-Aubrais : La direction a dû reculer

Lutte Ouvrière n°2377 du 21 février 2014

Depuis près de deux ans, la direction de l'hôpital G. Daumezon de Fleury-les-Aubrais près d'Orléans, et l'ARS (Agence régionale de santé) voulaient imposer une « gestion du temps de travail » qui, sous prétexte de réduire la journée de travail, volait huit à dix jours de RTT par an au personnel, pour supprimer des postes !

Affaire Hazout, le procès de tous les stéréotypes

Le Monde Blogs , par Pascale Robert-Diard
La cour d'assises de Paris a reconnu l'ex-gynécologue André Hazout coupable de viols et agressions sexuelles sur cinq de ses ex-patientes et l'a condamné, jeudi 20 février, à une peine de huit années d'emprisonnement. La peine prononcée est inférieure aux réquisitions de l'avocate générale, qui avait demandé 12 ans de réclusion criminelle. L'ex-praticien – il a été radié de l'ordre des médecins – qui comparaissait libre, a été aussitôt arrêté à l'audience.
Dans la matinée, Mes Caroline Toby et Francis Szpiner, qui assuraient la défense d'André Hazout, avaient plaidé coupable pour les agressions sexuelles mais avaient demandé à la cour de ne pas retenir les accusations de viols et d'écarter la double circonstance aggravante de l'abus d'autorité de la part du médecin et de l'état de vulnérabilité des patientes. Les deux défenseurs avaient notamment mis en avant les déclarations ambivalentes de certaines des plaignantes, en soulignant que "la frontière entre l'admiration et la séduction est fragile". Ils ont annoncé que leur client ferait appel de sa condamnation.
Pendant ces trois semaines d'audience, la cour, les jurés, les acteurs et les observateurs de ce procès auront vécu la confrontation des stéréotypes masculin et féminin dans ce qu'ils ont de plus profond, de plus primaire. D'un côté, l'homme, le médecin, le "sachant", le Pygmalion, le "magicien", le "bon Dieu", seul capable d'aider ses patientes à procréer. De l'autre, des femmes qui  se sentaient diminuées, amoindries dans leur féminité, coupables même, parce qu'elles ne parvenaient pas à être mères. Une dépréciation à leurs propres yeux – "je me sentais moche, stérile, avec un corps douloureux", a dit l'une – et à ceux de leurs proches – "tout le monde, mon mari, mes parents, attendaient de moi que je fasse un enfant", a confié une autre.

Près de 2 000 sages-femmes manifestent à Paris

Le Monde.fr avec AFP | 

Les sages-femmes manifestent — ici en octobre 2011.

Environ 2 000 sages-femmes sont une nouvelle fois descendues dans la rue mercredi 19 février à Paris pour réclamer un arbitrage du gouvernement dans le conflit concernant la revalorisation de leur profession. Réunis place Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement, les manifestants, qui avaient revêtu leurs blouses et des masques blancs, se rendaient vers le ministère de la santé.
Parmi eux, bon nombre de jeunes, arborant, comme leurs aînés, des revendications sur leur blouse : « 5 années d'études, droit de prescription, responsabilité médicale, 1 650 euros/mois : cherchez l'erreur » ou encore « gynécologie +  obstétrique = 1er recours pour toutes les femmes en bonne santé !!! »

L’Ordre des sages-femmes porte plainte contre deux syndicats de médecins pour « propos malveillants »

20/02/2014


Le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes a annoncé qu’il portait plainte devant l’Ordre des médecins contre la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) et le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (SYNGOF).

Gender studies, mauvais genre?


© Matthieu Deluc pour PM
Une rumeur nourrie par une frange de militants conservateurs met en garde les parents d'élèves contre “l'enseignement obligatoire de la théorie du genre” à l'école. Cette rumeur n'a d'autre fondement que la peur du désordre social et moral. Mais pourquoi la prétendue “théorie du genre” sert-elle ainsi d'épouvantail?
« Le choix est simple: soit on accepte la “théorie du genre” (ils vont enseigner à nos enfants qu’ils ne naissent pas fille ou garçon, mais qu’ils choisissent de le devenir !!! Sans parler de l’éducation sexuelle prévue en maternelle à la rentrée 2014 avec démonstration...), soit on défend l’avenir de nos enfants. »
Voici le message reçu par des parents d’élèves sur leur téléphone, appelant au « boycott scolaire » le lundi 27 janvier 2014, en retirant leurs enfants de l'école pour protester contre « l'enseignement obligatoire de la théorie du genre » dès l'école primaire. L’enseignement de la « théorie du genre à l’école » ? Une rumeur. Elle enfle depuis qu’un « ABCD de l’égalité », a été mis en place par l’Éducation nationale à la rentrée dans plusieurs académies, afin de lutter contre les stéréotypes filles-garçons. Elle est avivée par des opposants à la supposée « théorie » du genre, des extrémistes ragaillardis depuis les débats autour du mariage pour tous, l’an passé.
Mais pourquoi la « théorie du genre » sert-elle d'épouvantail?

Parce qu'elle défendrait une idéologie ?

FAUX. Contrairement à ce que ces extrémistes conservateurs veulent faire croire, et comme l’appellation anglaise le signifie, les gender studies sont un domaine d’étude et non une « théorie » au service d’une idéologie. Cette discipline de sciences humaines est une « catégorie utile d’analyse d’historique », selon Joan Scott, l’une des pionnières de ces recherches aux États-Unis.