Par Aureliano Tonet Publié le 4 août 2022
Depuis l’enfance, Blanche Gardin a toujours eu un « fond mélancolique ». Son sens de l’humour, la comédienne française l’a développé, dit-elle, grâce aux substances psychédéliques. Entre ses 17 ans et ses 30 ans, elle a notamment consommé de la psilocybine, un dérivé d’un champignon hallucinogène, le psilocybe. Une « expérience de la transcendance » qui l’a aidée à se sentir légitime à prendre la parole en public. « Avec ces produits, vous ressentez une dissolution de votre ego, une connexion très forte à ce qui vous entoure, confie celle qui est aujourd’hui âgée de 45 ans. Vous relativisez vos problèmes individuels. Le réel vous apparaît, alors, comme un peu ridicule. »
Dans sa vingtaine, l’humoriste part au Mexique. Elle cherche à participer à une cérémonie chamanique sous psilocybine. A bord d’un bus passablement amoché, elle rejoint Huautla de Jimenez, une ville du sud du pays spécialisée dans le tourisme psychédélique. « Dans un resto, je tombe sur une dame qui prépare des crêpes, raconte Blanche Gardin. Elle me regarde et pointe un chien immobile, dans l’entrée. “Il faut suivre le chien jaune.” Je m’exécute. Le chien m’amène jusqu’à une porte – il avait visiblement l’habitude de faire la navette. Là, une chamane me reçoit. C’était la nièce de Maria Sabina. »