La littérature ne meurt jamais et se porterait même mieux avec la maladie des hommes ! Après l'annulation des nombreuses rencontres littéraires, France Culture et L’Obs s’associent pour vous proposer une sélection de dix textes et y voir plus clair dans les quelques 500 nouveaux opus de la rentrée.
Jeudi 27 août, à l'occasion de la rentrée littéraire de l'été 2020, Guillaume Erner et son équipe des Matins recevaient Sandrine Treiner, directrice de France Culture, Arnaud Laporte, producteur de l’émission Affaires culturelles sur France Culture, Mathias Enard, producteur du nouveau magazine littéraire La Salle des machines sur France Culture, Jérôme Garcin, rédacteur-en-chef culture à L’Obs, Elisabeth Philippe, journaliste littéraire à L’Obs, et Pascal Thuot, directeur général de la librairie Millepages à Vincennes.
Les frais liés à la contraception des jeunes filles de moins de 15 ans seront désormais pris en charge à 100 % par l'Assurance-maladie, selon un décret publié ce 27 août au « Journal officiel ».
Inscrite dans le budget de la Sécu pour 2020, cette mesure restait suspendue à la parution de ce décret, qui entrera en vigueur ce 28 août.
Les mineures de moins de 15 ans n'auront désormais plus à s'acquitter du ticket modérateur pour les consultations de médecins ou sages-femmes, les examens biologiques, les médicaments et les dispositifs contraceptifs, « ce qui pouvait constituer un frein (…) pour des publics souvent en situation de fragilité », a défendu le gouvernement.
Il a plaidé sa cause lors d'un rendez-vous téléphonique avec l'Élysée, mardi. L'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité le soutient sans réserves.
Deux heures d'entretien téléphonique avec la conseillère santé de l'Élysée, et des interviews dans la foulée avec de nombreux médias français. Alain Cocq termine cette journée de mardi épuisé, mais avec le sentiment d'avoir été "écouté et entendu."
À 57 ans, ce dijonnais paralysé depuis maintenant 34 ans réclame le droit d'en finir. "Je demande à titre compassionnel l'autorisation pour le corps médical de me prescrire des barbituriques, seul le Président peut me le permettre. La loi n'autorise la sédation profonde qu'à quelques heures de la mort, mais moi je suis en phase finale depuis 34 ans."
"J'attends une réponse avant le 4 septembre" - Alain Cocq.
C'est une revendication récurrente qui ne semble toujours pas entendue : les étudiants fournissent et lavent souvent leurs tenues de stage eux-même et ne le souhaitent plus. Au-delà de la question financière - les frais peuvent s'élever à plusieurs dizaines voire centaines d'euros - , se posent des questions d'hygiène et de santé publique.
"Comment est-il possible de justifier que les ESI achètent et entretiennent chez eux ou dans des lavomatiques leurs tenues professionnelles", interroge Vincent Opitz, vice-président en charge des relations presse et des affaires internationales à la Fnesi (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers), dans un tweet adressé directement au ministre de la santé.
Santé Expo, le Salon infirmier et les Journées nationales des infirmiers libéraux (JNIL), qui avaient été reportés à Octobre 2020, sont finalement annulés, ont annoncé les organisateurs dans un communiqué. Un projet de programme 100% digital est en cours d'élaboration.
Capteurs, lunettes, semelles… Plusieurs solutions connectées sont mises sur le marché pour contribuer à l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées.
La première cause d'accident à domicile pour les personnes âgées est la chute. Après 65 ans, un tiers des séniors subissent des chutes dans l'année, selon l'entreprise Telegrafik, spécialiste français des solutions IoT de maintien à domicile : "La détection des chutes des personnes âgées est un sujet majeur car de ces événements dépendent des hospitalisations et la perte d'autonomie", souligne Carole Zisa-Garat, fondatrice de l'entreprise pour qui les solutions connectées sont la clé. Le sujet n'est pas nouveau, des systèmes de téléassistance comprenant des bracelets munis de boutons d'appel sont implantés sur le marché depuis une vingtaine d'années. Mais les réticences des personnes âgées persistent. "Il y a encore une crainte du numérique et elles ne veulent pas porter des solutions montrant leur vulnérabilité", souligne Xavier Corbin, directeur commercial et marketing chez l'entreprise de téléassistance française SeniorAdom.
Des chercheurs ont mis au point un algorithme qui tente de comprendre ce que nos rêves révèlent de nous.
L’analyse des rêves n’a rien de nouveau : les Babyloniens pensaient qu’ils contenaient des prophéties, les Égyptiens y voyaient des messages des dieux, plus récemment Sigmund Freud s’est illustré avec son Interprétation des rêves. Pas étonnant que, de nos jours, les algorithmes s’y mettent aussi. Ou du moins ceux qui les programment.
Dans une étude publiée le 26 août dans Royal Society Open Science, des chercheurs expliquent comment ils ont conçu et codé un programme qui a automatiquement analysé plus de 24 000 rêves issus d’études et rassemblés dans la base de données DreamBank.net. Les auteurs s’appuient sur le même genre de techniques qu’utilisent les psychologues, qui “découpent” les rêves en éléments de base et y recherchent des thèmes ou des motifs répétitifs, précise Science. Une tâche qui leur prend un temps fou.
REPORTAGE De plus en plus d’écoles et de collèges réaménagent leurs cours de récréation afin de restituer aux filles les mètres carrés accaparés par les garçons. Une démarche qui s’inscrit dans un combat plus large contre les stéréotypes de genre et les discriminations.
Le sujet a mis du temps à émerger, mais après Trappes (Yvelines), Lyon, Rennes, Bordeaux, Grenoble ou Floirac (Gironde), il s’impose comme une tendance de la rentrée 2020 dans de nombreuses communes : de plus en plus d’écoles élémentaires et de collèges s’équipent de cours de récréation « non genrées ».
Un appel à une grève illimitée lancé le 19 août par le syndicat FO, majoritaire, concernant les unités covid et médecine interne de l’hôpital de Laval. Une autre grève lancée le 26 août, cette fois dans le service de gériatrie... Dans la capitale de la Mayenne, département touché de nouveau cet été par l’épidémie au coronavirus, les hospitaliers FO exigent des effectifs supplémentaires.
Démonstration concrète, par les chiffres, du manque de personnels dans un hôpital. En lançant deux grèves au sein de l’établissement ce mois d’août, le syndicat FO du centre hospitalier de Laval en Mayenne pointe l’insuffisance des effectifs de certains services, ce qui dégrade les conditions de travail des agents présents et complique la capacité de réalisation d’un service de qualité devant être apporté aux patients.
Après avoir dû accueillir de nombreux patients atteints de la covid-19 entre mars et avril dernier, l’hôpital (1656,97 ETP rémunérés en 2019, titulaires et contractuels) a été une nouvelle fois fortement sollicité cet été, en juillet. Nous avions 21 patients en service réanimation entre mars et avril alors que l’hôpital ne disposait initialement que de huit lits dédiés explique Maxime Lebigot, secrétaire général adjoint du syndicat FO de l’hôpital (syndicat majoritaire, passé lors des dernières élections de 2018, de la 3e à la 1e place). Toujours pendant la crise sanitaire, au printemps, l’hôpital qui disposait de 30 lits prévus pour les patients covid avait reçu un renfort en personnel : celui de la réserve sanitaire, d’étudiants et de personnels d’autres services.
Les SSIAD ont la possibilité de former leur personnel aux spécificités de la prise en charge des personnes atteintes de troubles cognitifs.
D'après les résultats d'une enquête 2017 de la fondation Médéric Alzheimer, 21% des SSIAD ont déclaré que l'ensemble des intervenants (infirmiers, assistants de soins en gérontologie et aides-soignants) avaient été formés en 2017, 71% une partie uniquement et 1% prévoyait de le faire l'année suivante.
Le personnel d'encadrement bénéficie plus souvent de ce type de formation, fait savoir l'étude. Ainsi, 45% des SSIAD ont déclaré avoir formé l'ensemble de leur personnel d'encadrement aux troubles cognitifs.
A l'inverse 16% des SSIAD ont déclaré ne pas avoir formé le personnel d'encadrement alors que la proportion est de 5% pour le personnel intervenant.
Hélène de Faverges Directrice d'hôpital Dans le n° 149 - Septembre 2020
Dans une tribune publiée dans Le Monde du 18 juillet 2020, le Pr Richard Delorme, chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital Robert Debré (AP-HP) alerte sur la situation dramatique des urgences pédopsychiatriques. Les cas d'enfants apeurés qui dorment plusieurs nuits au SAU et pour lesquels aucune solution pérenne n'est trouvée sont légion. L'auteur, soutenu par son équipe médicale et paramédicale, s'interroge dans un salutaire coup de poing : « avons-nous décidé collectivement d'être négligents avec la santé mentale de nos enfants ? ». La pédopsychiatrie hospitalière, en souffrance depuis longtemps, peine à former, recruter, fidéliser ses médecins et soignants, alors même que la prévalence de souffrance psychique chez les enfants ne cesse d'augmenter, avec des répercussions tragiques à l'âge adulte. En cause pour R. Delorme, l'insuffisance des capacités d'accueil et l'absence de sectorisation contraignante, conduisant chacun à se défausser du petit patient, qui finit par s'étioler aux urgences.
La psychiatrie adulte n'est pas mieux lotie - en témoignent les alertes de ces dernières semaines sur des patients, passibles de la contrainte, maintenus aux urgences faute de capacités d'accueil. En cause là aussi, des conditions de travail rudes, obérant recrutement et fidélisation des personnels.
C'est dans ce contexte d'extrême tension que va se déployer la réforme du financement de la psychiatrie.
Les étudiants en soins infirmiers n'ont pas été épargnés durant la crise sanitaire. Fortement mobilisés alors qu'ils étaient encore en formation, ils ont vécu des situations éprouvantes à bien des titres, souvent isolés dans le feu de l'action, anxieux d'être infectés et de transmettre le virus à leurs proches. Envoyés "au front", mal protégés face au virus, parfois aussi en exercice illégal de la profession d'infirmier, sans parler du manque de valorisation financière, la souffrance a alors été au rendez-vous. Souffrance physique face à des conditions de travail très éprouvantes, souffrance psychologique devant des patients très sévèrement touchés et des décès "à la chaîne". Pour rendre compte de cet engagement et du lourd tribut payé par les ESI, la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) publie les résultats d'une enquête intitulée "Crise du Covid-19 : pas de retour à la "normale" !"
Si la crise sanitaire, autant inédite qu'aiguë connue au printemps dernier est terminée, les blessures et autres stigmates qui en résultent chez le corps soignant sont, elles, encore bien présentes comme un rappel de ce qui a été et qui ne devrait plus l'être. Les étudiants en soins infirmiers l'ont eux aussi vécu dans leur chair et nous en avons largement témoigné tout au long de ces mois de peine. La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) apporte aujourd'hui une large contribution à l'analyse de la crise du Covid-19 en publiant les résultats d'une enquête minutieuse menée en ligne au sein de la communauté étudiante (ESI et étudiants infirmiers en pratique avancée EIPA)*.
La Fnesi rappelle en préambule son engagement de longue date à défendre les intérêts matériels et moraux des ESI. Elle souligne aussi comment, dans un esprit de solidarité nationale, elle a appelé, dès le 15 mars 2020, l'ensemble des ESI et des EIPA à soutenir, en toute sécurité, les professionnels de santé en mettant leurs compétences et leurs savoirs au profit de la population et des patients. Pour la Fnesi, si de nombreuses adaptations à cette situation inédite ont vu le jour, certaines avec succès, le constat reste irrévocable : la crise de la COVID19 a fortement impacté les étudiants en formation et leur mobilisation n’a pas été sans sacrifices : discontinuité pédagogique, insécurité au travail et durant les stages, sentiment d’abandon, manque de considération et de reconnaissance. Un panel de dérives et de facteurs qui illustrent, une fois encore, le manque de considération des étudiants en sciences infirmières par les ministères de tutelles.
Tantôt ESI, tantôt IDE, tantôt AS : une pression psychologique énorme, une fatigue mentale et physique jamais ressentie en stage avant le COVID19. Il faut que je tienne, un stress permanent, de l'adrénaline à en perdre le sommeil. Je n'arrive plus à manger, je suis dans l'incertitude constante et pour couronner le tout, je n'ai pas de tuteur. Mathilde ESI L2
Des patients en psychiatrie mis à l'isolement 346 jours sur 365. Une situation dénoncée par une association, mais qui s'explique selon les professionnels de l'établissement public de santé mentale de la Marne. Ils nous ont reçus à Châlons-en-Champagne.
Ils étaient une dizaine ce lundi à manifester devant l'établissement public de santé mentale de la Marne à Châlons-en-Champagne. des membres de la Commission des citoyens pour les droits de l'Homme. Cette association, proche de la scientologie, épluche chaque année les rapports des établissements psychiatriques et dénonce les durées de mises à l'isolement : "346 jours d'isolement dans l'année !", s'exclame Mylène Escudier, présidente de la CCDH : "Ce sont des durées totalement hallucinantes !"
Des durées qui s'expliquent, selon les professionnels de l'EPSM de la Marne. L'isolement reste une mesure d'exception, qui ne concerne que quelques dizaines de patients sur les 17 000 suivis à Châlons-en-Champagne. "On est parfois confronté à des moments de violence, d'agressivité. Quand on isole un patient ça veut dire qu'on s'occupe de lui. Un infirmier psychiatrique passe au moins une fois par heure et un psychiatre au moins deux fois par 24h", explique le docteur Bernard Rousselot, chef de service de l'EPSM de la Marne.
Un syndicat des Pyrénées-Orientales interpelle notamment le gouvernement au sujet des places en hôpitaux psychiatriques pour les détenus souffrant de certains troubles.
Ce mardi 25 août 2020 au matin, un détenu du centre de détention de Perpignan aurait violemment tapé dans la porte de sa cellule. Aussitôt, le personnel du centre de détention aurait tenté de le calmer. Mais le mis en cause aurait alors proféré des menaces à l'encontre des surveillants.
Avantsa mort, le 7 juillet 2020, Jean-Claude Laviea pu corriger les épreuves de ce petit livre qui réunit huit essais et en choisir le titre. Il s’agit pour lui de ce qui spécifie la psychanalyse : saisir le sexe à travers des paroles.
Directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) depuis 2013, Martin Hirsch publie ce mercredi 26 août un livre témoignage sur la crise du Covid vécue à l'intérieur du premier CHU de France. Il y retrace le combat des 100 000 employés de l'établissement francilien jour après jour, de mi-mars à début mai, au travers de ce qu'il appelle des « morceaux de convictions, taillés sur le vif, à l'état pur ». Il s'agit dans les faits d'une collection de mails envoyés par ses soins, tous les matins, aux personnels de l'AP-HP mais aussi de la retranscription d'enregistrements de quelques minutes effectués tous les soirs et conservés sans diffusion immédiate, comme un rituel. S'y ajoute une série de considérations rétrospectives plus politiques.
De «Bonne Nuit les petits» à «Totally Spies !», la sociologue Mélanie Lallet pointe dans son dernier ouvrage les représentations de genre souvent stéréotypées dans les séries animées françaises.
Anne Bardas, infirmière en réanimation chirurgicale à l'hôpital d'Orléans, est également photographe. Au moment de la crise du coronavirus, elle a voulu mettre en avant ses collègues, par le biais de son appareil. Ses clichés seront exposés dans le hall de l'établissement à la rentrée.
Anne Bardas, infirmière en réanimation chirurgicale à l'hôpital d'Orléans, vient régulièrement travailler avec son appareil. Depuis maintenant cinq ans, la photo est intégrée dans le service, qui s'aligne régulièrement sur des concours nationaux.
Les photos, c'est un peu une échappatoire, un moyen de dédramatiser la situation, et comme les gens tournent beaucoup, ça fait aussi quelques souvenirs.
Anne Bardas, infirmière en réanimation à l'hôpital d'Orléans