La neuroplasticité correspond à l’aptitude du cerveau à modifier et adapter ses structures (neurones ou/et cellules gliales) aux changements dans son environnement, pour mieux réagir aux contraintes d’une nouvelle situation. Cette modification cérébrale implique notamment la formation ou l’allocation de nouveaux circuits neuronaux, le renforcement ou au contraire l’affaiblissement du nombre de synapses et des prolongements dendritiques.
Des travaux récents confirment « l’altération de la neuroplasticité dans la schizophrénie», explique The American Journal of Psychiatry, dans un éditorial évoquant une étude (sur des prélèvements post-mortem) qui montre une « augmentation de marqueurs protéiques de l’activité synaptique » dans une région particulière de l’hippocampe (aire CA3 de la corne d’Ammon). Alors que des travaux convergents soulignaient déjà des «anomalies du fonctionnement global de l’hippocampe dans la schizophrénie », les techniques utilisées dans cette nouvelle étude permettent d’affiner cette connaissance en analysant des zones plus précises. Et un « élément remarquable » de cette recherche consiste dans la tendance similaire de ses résultats « chez tous les sujets ayant cette maladie. »