Ecolier dans une petite ville d'Amérique du Nord, le jeune Joe est le souffre-douleur de Jason, le caïd de sa classe. Celui-ci n'a de cesse de le harceler au gré d'humiliations toutes plus élaborées les unes que les autres. Joe ne moufte pas et, surtout, n'ose rien dire aux adultes qui s'inquiètent de son repli sur lui. Tout va changer le jour où l'enfant, prenant un chemin de traverse pour se rendre à l'école, tombe sur un orignal aussi peu bavard que lui. L'animal se fera plus tard complice, découvriront les lecteurs qui iront au bout de ce récit sans complaisance ni sensiblerie sur les tyrannies et les non-dits de l'enfance.
Xavier Pommereau, un psy spécialiste des ados "en vrille"
Spécialiste des adolescents suicidaires, le psychiatre français Xavier Pommereau accompagne depuis 20 ans un âge en souffrance qui déroute et inquiète, en tentant de les "poser", et en même temps de les "bousculer".
Hyperalcoolisation, scarifications, tentatives de suicide de plus en plus jeunes -15 ans en moyenne au lieu de 17 il y a vingt ans- "mises en danger" diverses: les adolescents affolent des parents désorientés.
"Nos ados d'aujourd'hui sont des enfants du zapping, de l'image, du numérique. Ils peuvent se dire par la parole, mais à condition qu'il y ait des supports puisqu'eux-mêmeS ont tout le temps un support: leur messagerie, leur portable, leur page Facebook, leur look..." explique le praticien de 50 ans au physique de 2e ligne de rugby.
Xavier Pommereau a fondé à Bordeaux (sud-ouest) le centre Jean Abadie, le premier en France dédié aux adolescents suicidaires.
L'idée du centre -qui accueille 15 lits d'internes et des "externes"- germa après son internat de psychiatrie.
Justice : les psys s’estiment une nouvelle fois boucs émissaires
L'Association Nationale des Psychiatres Experts Judiciaires (ANPEJ) a vivement dénoncé dimanche le "lynchage médiatique" ayant visé un de leur collège qui avait partiellement conclu à une "absence de dangerosité" de Matthieu, avant que celui-ci n'assassine Agnès, meurtre pour lequel il a été condamné à la réclusion à perpétuité vendredi. Avant l'assassinat d'Agnès survenu fin 2011, Matthieu avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire en novembre 2010, après quatre mois de détention provisoire pour un premier viol commis dans le Gard. Le pédopsychiatre Claude Aiguesvives, qui l'avait examiné, avait alors conclu à "une absence de dangerosité" et "fait confiance au projet de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de lui donner une seconde chance." Cet expert, qui a témoigné au procès, s'était dit peu avant l'audience "catastrophé". "Ce n'est pas la première fois que le contexte sécuritaire désigne un psychiatre comme bouc émissaire", regrette ANPEJ, le psychiatre traitant "devant être considéré comme responsable de tout acte délictueux ou criminel réalisé par une personne souffrant de troubles mentaux".
À Lorient, Hollande promet une évaluation publique des hôpitaux
Le chef de l’État a visité le centre hospitalier de Lorient (Morbihan) ce lundi matin. Le nouvel hôpital est situé en plein centre-ville, sur les rives du Scorff. Il a ouvert ses portes il y a trois mois après avoir été reconstruit sur le site de l’ancien hôpital des armées, là où se trouvait déjà le pôle mère enfant. Une opération immobilière d’envergure, d’un coût de 220 millions d’euros. « Il s’agit de la plus grosse opération du plan Hôpital 2007 en Bretagne, et du plus gros chantier à Lorient depuis la Libération », précise Gildas Le Borgne, directeur adjoint de l’établissement.
Pour François Hollande, l'hôpital public se doit de rester "une priorité budgétaire"
À l'occasion de l'inauguration ce 1er juillet à Lorient du nouvel hôpital du Scorff, structure qui rassemble sur le site de l'ancien hôpital militaire l'ensemble des activités de Médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) du CH de Bretagne-Sud (lire notre sujet du02/08/2012), le président de la République a assuré dans son discours que la santé se devait de "rester une priorité" et l'hôpital public "une priorité budgétaire".
Les actions se multiplient en faveur de l'ouverture des données publiques de santé
Dans l'attente des rapports de Pierre-Louis Bras sur l'accès aux données de santé (lire notre sujet du22/04/2012) et de Bernard Bégaud sur la pharmacovigilance (lire notre sujet du14/03/2013), et alors que les chefs d'État du G8 ont signé une charte sur l'ouverture des données publiques, les actions se multiplient pour disposer du droit d'exploiter les bases de données de santé.
La Cour des comptes estime que le régime général supporte un "excès" de charges hospitalières
La Cour des comptes a certifié avec quatre réserves les comptes 2012 de la branche maladie de la Sécurité sociale, contre cinq pour l'exercice 2011 (lire notre sujet du28/06/2012)*. Le point qui ne souffre plus d'anomalies notables, selon lacertification de la Cour, correspond aux enregistrements comptables des prises en charge par l'assurance maladie des cotisations famille et maladie des praticiens et auxiliaires médicaux libéraux conventionnés. En revanche, quatre réserves déjà exprimées par le passé se renforcent.
Étudiante de 3e année à l'Ifsi de Nancy, Karina Durand vient de succéder à Eve Guillaume à la présidence de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi). Ancienne vice-présidente en charge des relations internationales, elle fait le point sur les chantiers de la formation.
Espaceinfirmier.com : Quelles seront vos priorités cette année ?
Karina Durand : Il y en a beaucoup ! Avec le comité de suivi de la réforme, nous participerons à des groupes de travail de septembre à décembre pour plancher sur les stages et la gouvernance des Ifsi. Nous nous intéresserons aussi de près à la cotutelle de notre formation par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
Concernant l’insertion professionnelle, nous continuerons d’alerter les autorités publiques sur le problème du chômage des jeunes diplômés, apparu cette année. Nous nous pencherons sur les conditions de vie étudiante. Nous essaierons, notamment, d’obtenir la revalorisation des indemnités de stage. Il y a aussi la bataille au sujet des bourses régionales, qui n’ont pas été réévaluées depuis 2005…
Matthieu M., un mineur condamné à la perpétuité : pourquoi ?
LE MONDE | Par Pascale Robert-Diard
Dès le lendemain du verdict qui a condamné Matthieu M. à la réclusion criminelle à perpétuité, ses deux avocates, Mes Isabelle Mimran et Joëlle Diez, ont annoncé que leur client faisait appel. En prononçant, vendredi 28 juin, la peine maximale encourue contre l'auteur d'un double viol et de l'assassinat d'Agnès Marin, la cour et les jurés de Haute-Loire sont allés au-delà des réquisitions prononcées par l'avocate générale Jeanne-Marie Vermeulin.
Sur la durée, la différence est symbolique puisque la représentante de l'accusation avait requis trente ans d'emprisonnement, assortis d'une injonction de soins et d'une mesure de rétention de sûreté contre Matthieu M. Cette disposition de la loi du 25 février 2008 permet de maintenir en détention un condamné à l'issue de sa peine s'il est jugé particulièrement dangereux en raison de troubles graves de la personnalité.
Mais pour la défense, ce verdict est doublement inacceptable sur le fond. D'une part, parce qu'il écarte l'excuse de minorité dont il aurait pu bénéficier – l'accusé était âgé de 17 ans et demi au moment du viol et de l'assassinat d'Agnès Marin – et qui fixait à vingt ans le maximum encouru. Matthieu M. devient ainsi le deuxième mineur condamné à la perpétuité après Patrick Dils, reconnu coupable en 1989 de deux meurtres d'enfants avant d'être acquitté en 2002.
D'autre part, parce qu'il exclut toute pathologie mentale dans la personnalité du condamné, alors que la défense plaide l'irresponsabilité pénale et que l'accusation a elle-même estimé, conformément aux conclusions d'un des deux collèges d'experts psychiatres, que le jeune homme souffrait au moment des faits d'une altération du discernement.
Semaine de la sécurité des patients du 25 au 29 novembre 2013 : « engageons-nous pour des soins plus sûrs »
26 juin 2013
La sécurité des soins apportés aux patients est un
objectif majeur pour l’ensemble des acteurs du système de santé.
C’est la raison pour laquelle le ministère chargé de
la santé organise la 3ème édition de la semaine de la sécurité des patients,
pour favoriser la communication sur la sécurité des soins et mettre en avant le
dialogue entre les usagers et les professionnels de santé.
La 3ème édition de la semaine de la sécurité des patients aura lieu du 25 au 29 novembre 2013
Les agents du service de psychiatrie du CHU sont en grève depuis vendredi. Ils dénoncent des « coupes non justifiées » opérées par la direction sur leurs effectifs soignants . Les discussions n'ont pas encore abouti.
Pourquoi les circuits courts seraient-ils cantonnés à la bouffe ? Popularisée par le système des Amap (les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), cette approche économique et sociale gagne d’autres domaines. C’est ce qu’a démontré la dernière rencontre du Labo de l’économie sociale et solidaire, lundi dernier. Pour les têtes pensantes du Labo, quatre critères distinguent les circuits courts : la création de lien social, l’équité dans les échanges financiers, une approche participative et une logique pédagogique. Vu comme ça, les projets fleurissent un peu partout.
A Saint-Denis, l’Association communautaire santé bien-être accueille dans son centre médical des habitants perçus comme «acteurs de leur propre santé». Ils choisissent eux-mêmes l’aménagement du bâtiment, participent aux activités de prévention ainsi qu’à des rencontres.
LGBT, vieillir sans discrimination : trois associations planchent sur des propositions
Les associations AIDES, Groupe SOS et SOS Homophobie ont reçu le 28 juin dernier, leur lettre de mission. A charge pour eux, désormais, d'énoncer des propositions concrètes pour permettre aux personnes LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transgenre) de vieillir sans discrimination, aussi bien en établissement qu'à domicile.
Cette lettre de mission leur a été remise par Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie. Elle édicte les trois thématiques sur lesquelles les associations devront travailler : le vieillissement de la communauté LGBT, perturbée par la discrimination légale dont les personnes ont été victimes durant leur vie, l'accueil en établissement, et l'usage des services d'aide à la personne pour leur garantir un accès sans discrimination, et enfin vieillir avec le SIDA, puisque le nombre d'individus de plus de 60 ans vivant avec la maladie va croissant.
L'ARS Île-de-France planche sur un transfert de la maternité des Lilas vers le CHI de Montreuil
Qu'en est-il exactement du devenir de la maternité des Lilas, établissement d'obstétrique privé non lucratif géré par l'association Naissance en Seine-Saint-Denis ? En théorie, début juin, l'ARS d'Île-de-France a mis fin définitivement au projet de reconstruction initial inscrit dans le cadre de la première tranche du plan Hôpital 2012 et prévoyant de réinstaller la maternité sur le site de l'ancienne usine Gütermann aux Lilas. En effet, la dégradation financière de l'établissement ne lui permet plus de solliciter les banques pour financer cet investissement, chiffré à 24 millions d'euros dont 6,63 millions alloués par l'ARS. Or, cette dernière refusant de combler les 18 millions d'euros manquants, elle réclamait alors l'élaboration avant la fin juillet d'"un projet alternatif dans un environnement proche du site actuel et ne nécessitant pas la mobilisation d'une aide publique aussi importante" (lire notre sujet du 10/06/2013).
L’ADFI (association de défense des familles et de l’individu) du Nord-Pas-de-Calais vient de tenir ses premiers États généraux des dérives sectaires, à Lille. La structure née en 1975, précurseur dans le domaine de l’aide aux victimes, fête ses 10 ans de réunions d’échange entre les familles touchées par des dérives sectaires, les « sortants » d’emprise, des bénévoles écoutants, et des professionnels de la santé (psychologues), de la justice et du social.
« Nous sommes dans l’accompagnement des personnes de A à Z, jusqu’à ce que la victime rebondisse et se réinsère », explique Charline Delporte, présidente de l’ADFI 59.
De ces 10 ans de travail, des témoignages de victimes ont été recueillis et réunis dans un livre blanc, qui devrait être bientôt rendu public, et même porté devant la Cour européenne des droits de l’Homme.
De ces 10 ans de travail, un constat s’élève aussi : le champ des sectes a mué, et la lutte tend à s’essouffler.