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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 18 juin 2013

ÉthiqueLe bilan du programme de développement des soins palliatifs 2008-2012 attendu fin juin

Le bilan définitif du programme national de Développement des soins palliatifs 2008-2012 devrait être présenté dans quelques jours, a indiqué Vincent Morel, président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), à Hospimedia, à l'occasion du 19e congrès de la SFAP à Lille (lire notre sujet du06/06/2011). Après un premier point d'étape et la publication des rapports de l'Observatoire national de la fin de vie (ONFV, lire nos sujets du 15/02/2012 et du 18/03/2013), ce dernier bilan est, selon Vincent Morel, "très important" pour l'avenir des soins palliatifs. Il doit notamment intervenir juste avant l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Dans la foulée de la remise du rapport de Didier Sicard sur la fin de vie au président de la République, ce dernier a en effet saisi, fin 2012, le CCNE pour qu'il rende un avis sur les pistes d'évolution réglementaires possibles (lire notre sujet du 18/12/2012). Pour l'instant, aucune date de remise de cet avis n'a officiellement été annoncée, déplore Vincent Morel.

Acteurs de leur maladie

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 



Yvanie Caillé se retrouve dialysée en urgence à 28 ans. Un vrai choc pour cette jeune femme. Une maladie rénale avait été diagnostiquée à l'âge de 12 ans, mais elle n'avait eu aucun symptôme, et l'avait "mise de côté". Elle est greffée le 31 mai 2002. Sa mère lui donne l'un de ses reins. "Je me souviens de la détresse que j'ai ressentie lorsque mon état de santé s'est dégradé et m'a conduite en dialyse, raconte-t-elle. Parce que je ne connaissais personne qui soit passé par là, parce que j'étais terrorisée par ce qui m'attendait, parce que j'ignorais tout du traitement et de ses conséquences. Cette peur de l'inconnu a rendu les choses encore plus difficiles, et je pense aujourd'hui que si j'avais pu échanger avec d'autres personnes ayant vécu des expériences similaires, mon angoisse aurait été bien moindre."
Quelques mois après sa greffe, frustrée du peu d'information des sites francophones sur Internet, Yvanie Caillé a "bricolé un site" - mis en ligne le 30 septembre 2002 -, qui s'est appelé Renaloo. Un forum est rapidement installé.

Témoignages de malades en action

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

"J'avais le choix de pleurer sur mon sort ou de me redresser"
Jocelyne Moignet, bénévole au Centre ressource, lieu d'accompagnement pour les personnes atteintes de cancer.
Je commençais tout juste ma retraite lorsque, en mars 2007, le diagnostic tombe, après plusieurs mois de douleurs digestives intenses : cancer du pancréas avec métastases au foie", se souvient Jocelyne Moignet. Elle a 61 ans. C'est l'effondrement, la colère.
Elle se précipite sur Internet, qui donnait un pronostic de survie très faible. "Je me suis alors orientée vers le docteur Jean-Loup Mouysset, oncologue, qui convient de la gravité de mon cancer. Malgré ma confiance relative dans le monde médical, je décide d'être soignée", explique Jocelyne Moignet. Huit jours plus tard, le traitement de chimiothérapie démarre. "J'ai alors réglé tout ce que je devais faire en moins de trois mois. Au-delà de cette période, chaque jour qui passait était un jour de bonheur. J'avais le choix : pleurer sur mon sort ou me redresser, j'ai choisi la deuxième option", raconte aujourd'hui cette femme énergique, qui défie les records de survie depuis l'annonce de son cancer.
Le docteur Mouysset lui a suggéré d'aller au Centre ressource, à Aix-en-Provence, qui propose un accompagnement pendant et après les traitements. Elle a suivi des soins d'ostéopathie, de sophrologie, puis le Programme personnalisé d'accompagnement thérapeutique (PPACT), proposé sur un an, qui comprend un suivi personnalisé avec des ateliers (sport, aquagym, yoga, nutrition), un soutien social, psychologique, avec des groupes de discussions.

Dépression : un scan du cerveau prédit si une psychothérapie ou un antidépresseur est le meilleur traitement

Un scan de l'activité cérébrale prédisait si des personnes atteintes de dépression atteindraient mieux la rémission avec un antidépresseur ou une psychothérapie, dans une étude financée par le National Institutes of Health (NIMH) américain et publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Psychiatry.
"Pour le traitement des troubles mentaux, l'imagerie cérébrale reste avant tout un outil de recherche, mais ces résultats démontrent comment elle peut être sur le point d'aider à la prise de décision clinique", a déclaré le directeur du NIMH, Thomas R. Insel.

La Chine adopte un plan national de lutte contre la pollution de l'air

LE MONDE | Par 
Le premier ministre Li Kequiang a présenté, vendredi 14 juin, un nouveau plan en dix points visant à endiguer la pollution de l'air.
Le premier ministre Li Kequiang a présenté, vendredi 14 juin, un nouveau plan en dix points visant à endiguer la pollution de l'air. | REUTERS/CHINA DAILY
Shanghai (Chine), correspondance. Le premier ministre Li Keqiang a présenté, vendredi 14 juin, un nouveau plan en dix points visant à endiguer la pollution de l'air. Ce plan promet de réduire les émissions de polluants majeurs des industries de 30 % par point de produit intérieur brut (PIB) à l'horizon 2017, de renforcer les pénalités imposées aux entreprises polluantes ou encore de ne plus approuver ni d'accorder de financements publics aux projets industriels qui ne respecteraient pas les standards officiels.
Alors que les grandes villes ont été plongées dans un épais brouillard de particules au cours des derniers mois, la multiplication des catastrophes environnementales largement dénoncées sur Internet fait de la pollution un sujet politique majeur en Chine. Lundi matin, Greenpeace Chine a rendu publique une étude affirmant que, en 2011, 9 900 personnes vivant dans la région de Pékin-Tianjin sont mortes prématurément en raison des particules fines (PM 2,5) rejetées par les centrales à charbon.
Blogs

A quoi ressembleraient nos supermarchés sans les abeilles ?


Comme souvent, une seule photo peut être plus parlante que de longs rapports. Dans une communication efficace, la chaîne de supermarchés américaine Whole Foods, spécialisée dans le bio et l’équitable, a imaginé à quoi ressembleraient nos étals si les abeilles venaient à s’éteindre. L'un de ses magasins, situé à Providence (Rhode Island), a temporairement enlevé tous les produits venant de plantes pollinisées par des abeilles et autres insectes pollinisateurs. Résultat : 237 des 453 produits proposés à l'accoutumée, soit 52 % des récoltes, ont disparu. Parmi eux : les pommes, oignons, carottes, citrons, brocolis, avocats ou encore concombres


Des milliers de manifestants on défilé à Paris contre l’« austérité qui tue la santé »

Plusieurs milliers de manifestants venus de toute la France (8 000 selon les organisateurs, 3 600 selon la police) ont défilé samedi à Paris à l’appel de la CGT et de SUD contre la politique de santé du gouvernement.
« L’austérité tue la santé », « pour un grand service public de santé et d’action sociale », « la santé n’est pas une marchandise », « Touche pas à mon hôpital », pouvait-on lire entre autres slogans sur les banderoles.

Meurtre d'Agnès Marin : au cœur du procès, un jeune perturbé et un suivi défaillant

La DGOS précise les modalités de financement du programme Hôpital numérique

Le 28 mars dernier, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine a annoncé dans le cadre de la stratégie nationale de santé, le lancement du volet financement du programme Hôpital numérique sur la période 2013-2017. La DGOS précise dans une instruction publiée le 13 juin les modalités de mise en œuvre de ce financement qui a pour objectif de cibler le soutien financier aux établissements et "récompenser" l'utilisation du Système d'information hospitalier (SIH) par les professionnels de santé. 

La circulaire d'application relative à l'agrément des transports sanitaires est parue

La circulaire du 27 mai dernier relative à l'application du décret du 29 août 2012 relatif à l'agrément "nécessaire au transport sanitaire terrestre et à l'autorisation de mises en service de véhicules de transports sanitaires" a été mise en ligne par la DGOS. Le décret visait plusieurs objectifs, dont le rééquilibrage du parc en termes de catégories de véhicules ou d'implantation départementale, mais aussi le renforcement du parc de véhicules sanitaires légers (VSL).  Ainsi, cette circulaire précise que, dorénavant, une entreprise agréée n'aura plus l'obligation de limiter le nombre de ses VSL. 

Menaces sur le système de santé britannique

David Belliard 

Alternatives Economiques n° 300 - mars 2011
Le Premier Ministre britannique, David Cameron, et son ministre de la Santé, Andrew Lansley, viennent d'annoncer une ambitieuse réforme du système de santé britannique, le National Health System (NHS). Ils souhaitent transférer 80 % des 100 milliards de livres du budget du NHS à des représentants des médecins généralistes. Ceux-ci seraient réunis au sein d'environ 500 consortiums locaux, dont l'objet serait d'acheter des prestations de santé et les médicaments auprès des hôpitaux ou autres centres, pour le compte de leurs patients. Les conservateurs espèrent ainsi coller au plus près des besoins sanitaires locaux. Leur objectif est de réduire de 1,9 milliard de livres par an, dès 2015, les coûts de fonctionnement des administrations régionales qui gèrent aujourd'hui le budget du NHS.

Pascal Dusapin, Flux, trace, temps, inconscient. Entretiens sur la musique et la psychanalyse


Thème: Connexions
Sous la direction de Valentine Dechambre
 Juin 2012
Entretiens avec le compositeur Pascal Dusapin

Ouvrage dirigé par Valentine Dechambre
Préface de Richard Peduzzi
Postface de François Ansermet

Il s'agit d'une conversation en quatre temps réalisée par des psychanalystes avec le compositeur Pascal Dusapin. 

Cabinets de Psychanalystes – 100 ans après Freud

Envoyé le : 07 mai 2013
cab-psy-couv

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Un livre de photos de Patrick Altmann

(250 pages non foliotées)
Éditions 24×36
36, rue de Bagnolet – 75020 – Paris

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Cinquante psychanalystes ont ouvert leurs cabinets à Patrick Altmann pour qu’il en saisisse l’esprit, l’âme peut-être ou simplement la beauté et l’harmonie.
Ce projet est né d’une séance durant laquelle le plafond fissuré d’un cabinet d’analyste commençait à ne plus avoir de secret pour moi qui, allongé et « spéculant » les yeux bien ouverts, n’avait que cela à « mirer ».
Je m’en suis ouvert à des collègues dont un avait eu la même idée quelques temps plus tôt…
Et voilà !!!

Lozère : soignants au travail, sur le thème du collectif

VÉRONIQUE BONACCHI
15/06/2013, 06 h 00
Lozère : soignants au travail, sur le thème du collectif
Pendant deux jours les soignants - psychiatres, psychothérapeutes, infirmiers... - participent aux 28e rencontres de Saint-Alban
"Tout est à redécliner et à réinterroger en permanence. La psychothérapie institutionnelle, ce ne sont pas des concepts fermés, ce n’est pas un dogme, c’est une réflexion en mouvement, permanente, entre théorie et pratique." Ainsi s’expriment ensemble Mireille Gauzy et Geneviève Claverie de l’association culturelle et du collectif qui organisent cette 28e édition des rencontres de Saint-Alban sur le thème justement cette année… du collectif.


«Mineurs étrangers, en danger dans la rue!»

14 juin 2013

Un collectif d'association manifestait vendredi avec des mineurs isolés devant l'Aide sociale à l'enfance.

«On souffre, nous mineurs», «France ne me vole pas mes droits»...Pancartes à la main, une quarantaine d’adolescents a déboulé devant l’aide sociale à l’enfance, dans le XIIe arrondissement de Paris, à l'appel d'un collectif de vingt-deux associations. Un jeune prend le micro et scande pendant cinq minutes: «Mineurs étrangers, en danger dans la rue!» sous les applaudissements de ses copains. 

"La foi au miroir de la psychanalyse", d'Yves Lefebvre



Le propos du livre d’Yves Lefebvre, La foi au miroir de la psychanalyse, est de confronter à la pensée psychanalytique, présentée dans sa richesse et sa diversité, les errances des différentes églises chrétiennes, mais aussi la profondeur et l’originalité foncière de la pensée théologique. Le résultat est un livre dense et lumineux écrit dans la précision et avec grâce.

Interrogé par Catherine Aubin, Yves Lefebvre, didacticien du Syndicat des praticiens en psychothérapie et psychanalyse, et animateur du groupe de formation continue de Chrétiens en santé mentale, nous explique comment il a mis en miroir la foi et la psychanalyse.

Ecoutez Yves Lefebvre RealAudioMP3 

Stratégie nationale de santé : ceux qui s’inquiètent et ceux qui s’impatientent


Le « Comité des sages », qui a réfléchi sous la houlette d’Alain Cordier sur les axes de la nouvelle « stratégie nationale de santé » a fini son travail. D’ici au début de l’été, on devrait a priori savoir quelles suites le gouvernement lui réserve. Sans attendre, « Le Généraliste » a interrogé vos représentants sur les axes de réforme qu’ils souhaitent et notamment sur cette « médecine

[Interview] Christie Ravenne, retraitée
"Un vide juridique total et une maltraitance physique, morale et financière qu’on nous impose"

Dans son ouvrage "Gagatorium - Quatre ans dans un mouroir doré" (1), Christie Ravenne, retraitée âgée de 81 ans, raconte ses quatre années vécues dans une résidence services de Bretagne. Une descente aux enfers sur le plan sanitaire et financier. Entretien.

Reconnaître les infirmières de pratiques avancées

Elles sont « masterisées » ou en passe de l'être à l'issue de leur formation en pratiques avancées... un diplôme qui souffre aujourd'hui d'un manque de reconnaissance et de prolongements concrets dans les services de soins. Explications.
Rappelons en préambule que l’infirmière de pratiques avancées (IPA) – appelée aussi infirmière clinicienne, infirmière spécialiste clinique, infirmière clinicienne spécialisée...- analyse les situations complexes de soins, aide les équipes à prendre en charge des patients jugés difficiles du fait de leur pathologie ou des situations. Elle fait référence dans les domaines de l’éducation thérapeutique, de l’information et du suivi des personnes. Elle réalise des consultations infirmières d’éducation, de conseil, de suivi de pathologies chroniques et a un réel rôle de coopération entre le patient, la famille, le médecin et les autres professionnels…

La HAS lance un programme expérimental de valorisation de la dynamique d'équipe

Avec un peu de retard par rapport à ce qui avait été annoncé à l'automne 2012 (lire notre sujet du19/09/2012), la Haute autorité de santé (HAS) vient de lancer un Programme expérimentald'amélioration continue du travail en équipe (PACTE). "La notion d'équipe aussi naturelle puisse-t-elle paraître en milieu de soins, est un facteur de qualité et de sécurité des soins encore mal exploité", estime l'agence dans un communiqué, qui constate à ce jour essentiellement "une juxtaposition d'expertises", insuffisamment articulée "autour d'une culture et d'un objectif commun". 

La HAS sélectionnera durant l'été 2013 une quinzaine d'équipes pluriprofessionnelles volontaires sur l'ensemble du territoire et avec la meilleure représentativité des établissements et des secteurs d'activité, informe Laetitia May-Michelangeli, responsable de la Mission sécurité du patient au sein de l'agence. Leur engagement ainsi que celui de l'établissement, l'appui local voire régional disponible et l'état d'avancement dans un projet collectif interviendront dans le choix de ces candidats, précise-t-elle, soulignant qu'un cahier des charges sera disponible à la fin de l'automne. L'expérimentation débuterait alors en 2014.

vendredi 14 juin 2013

Onze milliards de terriens en 2100, dont 3 milliards auront plus de 60 ans

Le Monde.fr avec AFP | 
La population mondiale, aujourd'hui de 7,2 milliards d'individus, devrait atteindre 8,1 milliards en 2025, 9,6 milliards en 2050 et 10,9 milliards en 2100, selon un rapport des Nations unies publié jeudi 13 juin. Cette population avance rapidement en âge : le nombre de personnes de 60 ans et plus devrait tripler d'ici à 2100 (de 841 millions aujourd'hui à 2 milliards en 2050 et près de 3 milliards en 2100).
Cette évolution sera encore plus marquée dans les pays en développement en raison de la baisse de la fécondité et de l'augmentation de l'espérance de vie (81 ans vers 2095, contre 89 ans dans les pays riches). La proportion de seniors dans les pays en développement passera de 9 % aujourd'hui à 19 % en 2050 et 27 % en 2100 (contre 22 % d'enfants de moins de 15 ans). Les 80 ans et plus seront sept fois plus nombreux à la fin du siècle (830 millions contre 120 millions aujourd'hui) et les deux tiers vivront dans des pays en développement.
Ces prévisions ont été revues à la hausse par rapport aux chiffres précédents datant de 2010 (qui tablaient sur 9,3 milliards d'individus en 2050 et 10,1 milliards en 2100) en raison d'une hausse de la fécondité dans l'Afrique subsaharienne, selon John Wilmoth, directeur de la démographie au département des affaires économiques et sociales de l'ONU (DESA). Ces estimations sont fondées sur un "scénario médian", a-t-il souligné. "Le rythme de baisse de la fécondité dans beaucoup de pays africains pourrait se révéler plus rapide ou plus lent."

L'étude qui va révolutionner l'évaluation des risques du bisphénol A


Par 
Ce ne sont pas des travaux anodins – comme pourrait le laisser penser le sobre communiqué de presse associé – mais bien une étude majeure que publie, mercredi 12 juin dans la revue Environmental Health Perspectives(EHP), une équipe de chercheurs français de l'unité de toxicologie alimentaire de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Leurs résultats sont susceptibles de contraindre les agences de sécurité sanitaire à revoir leurs évaluations des risques présentés par le bisphénol A (BPA) – cette molécule de synthèse omniprésente et suspectée d'être impliquée dans une grande variété de troubles (cancers du sein et de la prostate, obésité, diabète de type 2, troubles neurocomportementaux, etc.). Les auteurs, conduits par Pierre-Louis Toutain, professeur à l'Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), montrent en effet que le BPA peut entrer dans l'organisme via la muqueuse située sous la langue.

Enfants maltraités : deux morts par jour

LE MONDE | 
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L'enfance maltraitée, ce n'est pas seulement une succession de faits divers effroyables mais apparemment isolés, comme l'affaire de la petite Marina Sabatier, morte en 2009 à l'âge de 8 ans sous les coups de ses parents, ou celles de ces bébés retrouvés dans des congélateurs (trois cas depuis mars).
La maltraitance est "un phénomène de santé publique massif", estime l'épidémiologiste Anne Tursz, directrice de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Les conséquences sont graves, beaucoup d'enfants souffriront de handicaps, de troubles psychologiques – ou pourront à leur tour se livrer à la violence.
Le colloque organisé au Sénat vendredi 14 juin sous l'égide du sénateur (PS) André Vallini vise à faire comprendre l'enjeu. Mme Tursz, le pédopsychiatre Daniel Rousseau et la médecin Céline Raphaël, elle-même battue dans son enfance, tentent de faire reconnaître l'enfance en danger comme grande cause nationale. Les ministres de la justice Christiane Taubira, de l'éducation Vincent Peillon, de la famille Dominique Bertinotti et du droit des femmes Najat Vallaud-Belkacem, ainsi que Valérie Trierweiler, qui se consacre à la cause de l'enfance, seront présents.
Le nombre d'enfants concernés est considérable. Combien exactement ? Impossible à dire. Les spécialistes parlent de "chiffre noir". Chacun sait désormais qu'en France, une femme meurt tous les deux jours battue par son compagnon, une donnée qui a permis d'inscrire le sujet dans l'agenda des politiques. Rien de tel pour l'enfance en danger. L'Observatoire de l'action sociale décentralisée (ODAS) évaluait à 98 000 le nombre de mineurs en danger en 2006, dont 20 % d'enfants victimes de violences physiques, psychologiques ou d'abus sexuels, et 80 % "en risque"(violences conjugales, enfants laissés seuls...). Cette enquête n'existe plus.

RDA, pays de cobayes

LE MONDE | 
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Durant les années 1980, 600 tests ont été menés par une cinquantaine de cliniques et d'hôpitaux en RDA, comme celui de la Charité, symbole de Berlin-Est. L'établissement expose dans son musée bocaux de formol et documents sur les expériences menées par les nazis. THOMAS MEYER /OSTKREUZ | FABRIZIO BENSCH/REUTERS
La carrure d'Herbert Bruchmüller remplit l'encadrement de la porte de sa maison villageoise. Il respire à grands coups. Son visage est rouge, peut-être en raison du traitement de sa maladie cardiaque. Il parle fort, comme s'il lui fallait encore couvrir le bruit des chantiers et des usines dans lesquels il a passé sa vie d'électricien est-allemand. "J'ai rien reçu, pas une explication, pas une excuse", dit-il.
Herbert Bruchmüller ne parle pas là des nazis qui, en 1941, ont envoyé son père sur le front de l'Est, comme presque tous les hommes de ce village de Dannigkow, non loin de Magdebourg, en République démocratique allemande (RDA). Il ne parle pas non plus des Soviétiques qui n'ont libéré son père des camps de travail forcé que cinq ans après la guerre. Et pas davantage du régime communiste est-allemand, lequel, dans les années 1950, a saisi la ferme, les bêtes et les champs de la famille pour les intégrer dans une coopérative que l'économie socialiste allait couler corps et biens.
Il parle des médecins de la RDA. Juste avant la chute du Mur, en 1989, ils l'ont soumis à son insu à des tests de médicaments possiblement dangereux. Il parle des autorités de l'époque, qui ont vendu leurs concitoyens pour quelques millions de marks ouest-allemands. Il parle des compagnies pharmaceutiques occidentales qui l'ont utilisé, lui et peut-être 50 000 de ses compatriotes, comme des cobayes bon marché et incapables de faire valoir leurs droits. Durant l'un de ces tests, un homme est mort, juste à côté d'Herbert Bruchmüller.

Santé Les médicaments issus de dérivés du cannabis ne seront pas sur le marché avant un an

LE MONDE | 
Les autorités auront la possibilité, à compter de samedi 8 juin, d'octroyer des autorisations de mise sur le marché de produits contenant "du cannabis ou ses dérivés".
Les autorités auront la possibilité, à compter de samedi 8 juin, d'octroyer des autorisations de mise sur le marché de produits contenant "du cannabis ou ses dérivés". | AFP/DESIREE MARTIN
Le cannabis n'est plus considéré uniquement comme un stupéfiant. En Allemagne ou en Grande-Bretagne les malades peuvent déjà bénéficier de ses vertus médicales, ce que la France interdisait jusque-là. Elle vient de changer de position et permet, depuis le 8 juin, à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) d'évaluer les dossiers d'autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments qui en contiennent. Donc leur commercialisation, et leur usage.
"Il ne s'agit pas de dépénaliser, ni de permettre l'utilisation thérapeutique du cannabis fumé. Il s'agit de permettre l'utilisation de médicaments qui disposent d'une AMM", précise le ministère de la santé, pour couper court à toute polémique. Les patients seront "bien définis" et les modalités "très encadrées", ajoute-t-il, rappelant qu'il existe déjà des médicaments à base de stupéfiants, ceux dérivés de l'opium, dont l'utilisation est très surveillée.
Santé

"J'aimerais pouvoir aller chercher mon cannabis en pharmacie"

LE MONDE | 
Une feuille de cannabis.
Jusque-là, il ne fallait pas y penser, ou alors braver la loi. Mais, depuis le 8 juin, la France permet à l'Agence nationale de sécurité des médicaments d'autoriser les produits de santé à base de dérivés de cannabis. Elle pourra désormais étudier les demandes de commercialisation des laboratoires. Déjà, certains malades, pour qui les médicaments avaient atteint leurs limites, consomment du cannabis pour un usage thérapeutique. Une trentaine d'entre eux ont répondu à l'appel à témoignages lancé lundi 11 juin sur Lemonde. fr.

41e Congrès national de l'UNAFAM

L'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (UNAFAM) tient son 41e congrès annuel les 28 et 29 juin prochains à Paris. L'occasion d'une prospective des recherches en psychiatrie, de s'interroger sur la place de la recherche épidémiologique comme fondement de la prévention en santé mentale, d'évoquer les partenariats possibles entre les pouvoirs publics et l'UNAFAM, la place de la maladie psychique dans la société, l'insertion professionnelle, etc.
  • Du 28 au 29 juin 2013
  • Cité des sciences et de l'industrie
    30 avenue Corentin Cariou
    75019 Paris
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  • Inscription