OLJ / Par Chawki Azouri , le 21 avril 2024
LIBAN
Le moment est sacré, intime, personnel. Un face-à-face entre le psychanalyste et son patient, qui se fait dans la colère, les larmes, les fous rires et les silences.
Dans cette rubrique bimensuelle, le Dr Chawki Azouri partage des histoires et des cas qu’il a vécus tout au long de sa carrière. Pour cette nouvelle série, il revient dans un second article sur son expérience personnelle lors de la création du service psychiatrique de l’hôpital Mont-Liban.
À l’asile psychiatrique qui ressemble souvent plus à un « camp de concentration », il est impossible de créer un salon de loisirs. L’idéologie qui y règne ne peut envisager cela. Pourtant, Michaël Balint, pédiatre et psychanalyste anglais, avait remarqué que les stéréotypies étaient très fréquentes en camp de concentration, alors qu’on les attribuait à la clinique de la psychose.
Autrement dit, les psychiatres qui s’occupaient des patients hospitalisés depuis longtemps dans les asiles pensaient que ces troubles de comportement étaient dus à la psychose, alors qu’en fait ils étaient provoqués aussi par l’enfermement.