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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 12 mars 2024

La Suisse, pionnière en matière de psychothérapie d'enfants

Invitée : Camille Jaccard.

SUISSE

Le Neuchâtelois Jean Piaget est une figure connue pour avoir amené sa pierre à lʹédifice de lʹétude de la psychologie de lʹenfant. Il nʹest pas pourtant pas le seul dans son pays à avoir travaillé sur la santé mentale des enfants. Quelles sont les autres figures marquantes ? Comment expliquer que la Suisse romande ait joué ce rôle pionnier pour la psychothérapie d'enfants ?

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Dans « Les Rencontres du Papotin », des journalistes autistes dynamitent les carcans de la télé

Publié le 10 décembre 2022

CHRONIQUE

Nicolas Santolaria

Dans « Ecran total », les journalistes du « Monde » décryptent ces images omniprésentes dans nos vies. Cette semaine, Nicolas Santolaria applaudit cette émission à part de France 2, où des personnes autistes renouvellent complètement l’exercice de l’interview.

« Les Rencontres du Papotin » avec Camille Cottin. 

On est rarement surpris en regardant la télé. Dans le poste, les journalistes parlent comme des enceintes connectées et les invités, tout aussi robotisés, leur répondent en débitant leur argumentaire sur l’air de l’authenticité. Alors, quand on tombe, en zappant, sur « Les Rencontres du Papotin » (France 2), on sent tout de suite qu’on est là face à quelque chose de profondément différent, un espace où la parole semble s’être libérée de ses chaînes, virevoltant entre poésie pure et sincérité désarmante.

Diffusé sur le service public depuis la rentrée et lancé par les cinéastes Eric Toledano et Olivier Nakache, ce magazine d’interviews reprend le principe du journal papier Le Papotin (parution aléatoire), dont la rédaction compte une cinquantaine de journalistes non professionnels atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Cette fois devant les caméras, ces amateurs, en réalité bien plus perspicaces que les « pros », interviewent une personnalité, avec une seule règle de conduite : « On peut tout dire au “Papotin”, mais, surtout, tout peut arriver ! »

dimanche 10 mars 2024

Averroès & Rosa Parks : Nicolas Philibert nous parle de son nouveau film sur la psychiatrie


Après Sur l’Adamant, Nicolas Philibert poursuit son exploration du monde de la psychiatrie dans Averroès et Rosa Parks (au cinéma le 20 mars), deux unités de l’hôpital Esquirol, qui – comme l’Adamant – font partie du Pôle psychiatrique Paris-Centre. Des entretiens individuels aux réunions « soignants-soignés », le cinéaste s’attache à montrer une certaine psychiatrie qui s’efforce encore d’accueillir et de réhabiliter la parole des patients. Peu à peu, chacun d’eux entrouvre la porte de son univers. Dans un système de santé de plus en plus exsangue, comment réinscrire des êtres esseulés dans un monde partagé ? Entretien.

Le film est donc le second volet de ce qui formera un triptyque. Comment s’articule-t-il avec Sur l’Adamant ?

Averroès & Rosa Parks en est un prolongement. C’est un peu comme si, après avoir filmé ce qui est sur le devant de la scène, je montrais cette fois les coulisses, les soubassements. L’ambiance de l’hôpital n’est évidemment pas la même, le lieu est plus sévère, et les patients qui ont échoué là traversent un moment dans lequel ils sont plus vulnérables, plus chancelants. La tonalité du film s’en ressent, mais il s’agit de la même psychiatrie, ou plutôt de ce qu’il en reste : cette psychiatrie qui s’efforce encore de prendre en considération la parole quand tout le système, de plus en plus colonisé par les neurosciences, les protocoles, les experts et les échelles d’évaluation tend à l’écraser en misant sur le seul recours aux médicaments. Aujourd’hui, l’hôpital est aux mains des gestionnaires, tout le monde le sait. Il faut faire du chiffre, réduire le nombre de lits, écourter le plus possible la durée d’hospitalisation et supprimer des postes, quand nombre de professionnels ne partent pas d’eux-mêmes, faute de trouver encore du sens dans ce qu’ils font. Le film fait plusieurs fois allusion à cette situation : une jeune patiente en parle, la question resurgit dans une réunion ; c’est là, en toile de fond, mais cela n’en fait pas pour autant ce qu’on appelle un film « militant ». Ou s’il milite, c’est en faveur d’une certaine dignité.

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AVERROÈS & ROSA PARKS Un film de Nicolas Philibert

 les films du losange

Un film de Nicolas Philibert

Avec
Les patients et soignants des unités intra-hospitalières Averroès et Rosa Parks, hôpital Esquirol, Charenton-le-Pont

Synopsis
Averroès et Rosa Parks : deux unités de l’hôpital Esquirol, qui relèvent - comme l’Adamant - du Pôle psychiatrique Paris-Centre. Des entretiens individuels aux réunions “soignants-soignés”, le cinéaste s’attache à montrer une certaine psychiatrie qui s’efforce encore d’accueillir et de réhabiliter la parole des patients.

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Essai «Sept Vieilles Dames et la Mort», aux rivages de l’âge

par Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste   publié le 7 mars 2024

La cardiologue Véronique Fournier dresse une galerie de portraits de femmes très âgées et réfléchit sur le faire mourir au bout de la vieillesse.

On ne sort pas indemne de cet ouvrage captivant, qui traite de la mort au bout de la grande vieillesse aujourd’hui. Or le projet législatif sur la fin de vie, qui concerne les cas de personnes plus jeunes atteintes de pathologies lourdes, ne s’intéresse aucunement à ce moment-là. En 2023, plus de 30 000 centenaires vivent en France, chiffre qui augmente constamment avec l’allongement de la longévité, et quatre sur cinq sont des femmes. La cardiologue Véronique Fournier, qui a fondé le Centre d’éthique clinique de l’AP-HP et présidé le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, connaît parfaitement les dilemmes éthiques qui se posent inévitablement dans la grande vieillesse : faire mourir ou laisser mourir.

Une recherche incite à mieux détecter la violence intrafamiliale en psychiatrie

Publié le 

A Genève, dans les services ambulatoires d’accueil de crise psychique (crise suicidaire, dépression, décompensation…), les professionnels observent couramment que les patients subissent de la violence intrafamiliale (1). Ce contexte, qui majore les symptômes et peut impacter les rechutes, reste pourtant peu documenté. Une étude en cours confirme la haute prévalence de ces violences dans cette population, en particulier chez les jeunes. Des données qui incitent à améliorer la détection et élaborer des stratégies de prise en charge. 

La violence domestique (VD) (ou intrafamiliale, 1) est un phénomène fréquent avec un lourd impact sur la santé des victimes. On identifie la violence entre partenaires intimes (VPI) et la violence familiale (VF) (entre parents et enfants, dans la fratrie… ). Alors que la prévalence de la première a été largement étudiée chez les patients psychiatriques, les données concernant la prévalence de la VF dans cette population sont lacunaires. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence actuelle (< 12 mois) des deux formes de violence au sein d’une population adulte consultant un centre psychiatrique ambulatoire de crise, ainsi que décrire le profil psychiatrique et socio-démographique des victimes.

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Les PADHUE recalés au concours, sont autorisés à exercer

Jean-Bernard Gervais   1 mars 2024

Après une mobilisation importante des praticiens à diplôme hors union européenne (PADHUE) en janvier, et la volonté affichée du président de la République de régulariser nombre d'entre eux, une instruction de la Direction générale de l'organisation des soins (DGOS) à destination des agences régionales de santé (ARS) a été publiée le 12 février dernier. Ne sont, en revanche, concernés par ces régularisations, que les PADHUE qui ont échoué aux concours d'épreuves de vérification des connaissances (EVC) organisées en 2023, ou les PADHUE lauréats du concours mais qui n'ont pas encore été affectés sur un terrain de stage. Pour rappel, désormais, les PADHUE, hors cas exceptionnel (réfugiés politiques, apatrides, PADHUE recrutés en Outre-mer), peuvent prétendre obtenir une autorisation d'exercice, à condition de réussir le concours d'épreuves de vérification des connaissances (EVC). 


Un centre psychiatrique pour les addictions à TikTok en Suisse : et en Belgique ?

 




05 mars 2024 

Signe des temps, un centre psychiatrique réservé aux accros à TikTok a ouvert ses portes à Thoune, en Suisse, tout près de Berne. Quels traitements sont administrés aux patients ? Qu'en est-il en Belgique ? Explications dans Déclic.

On connaît le gros potentiel addictif de la plateforme chinoise. L’Union Européenne a d’ailleurs récemment ouvert une procédure contre TikTok, notamment pour tenter de comprendre dans quelle mesure les algorithmes de TikTok créent une dépendance.

Une dépendance qui devient un problème de santé publique, à tel point qu’une clinique privée en Suisse s’est ouverte le 1er janvier 2024 pour prendre en charge les personnes addicts à TikTok.

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Isolement et contention en 2022 : des disparités entre établissements qui interrogent


 

Publié le 

Cette étude de l’IRDES fournit des données récentes sur le recours aux mesures d’isolement et de contention mécanique en psychiatrie en France, et propose un panorama inédit de la population concernée. L’ampleur des variations du recours à ces pratiques soulèvent des interrogations en lien avec les enjeux éthiques et juridiques et permet de repérer des éléments susceptibles de réduire ces pratiques coercitives. 

L’isolement et la contention en psychiatrie constituent des pratiques de dernier recours destinées à répondre à des situations de crise et ne devant être mises en oeuvre qu’à titre exceptionnel, en accord avec les recommandations de bonnes pratiques. En France, la réduction de leur usage, inscrite à l’agenda politique international, figure parmi les objectifs de la Feuille de route ministérielle santé mentale et psychiatrie lancée en 2018 et s’appuie sur un nouveau cadre législatif à visée dissuasive. Dans ce contexte, cette étude fournit des données récentes sur le recours aux mesures d’isolement et de contention mécanique en psychiatrie à l’échelle nationale, et propose un panorama inédit de la population concernée ainsi que des variations du recours à ces mesures entre établissements de santé, en amont d’une deuxième étude qui visera à en caractériser les déterminants. 

En 2022, 76 000 personnes ont été hospitalisées sans leur consentement à temps plein en psychiatrie : 37 % sont concernées par un recours à l’isolement, soit 28 000 personnes, et 11 % par un recours à la contention mécanique, soit 8 000 personnes.

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"Si la psychiatrie publique meurt, tout un pan de la société mourra avec", le plaidoyer de 3 soignants pour sauver leur service

Écrit par Sardain Claire    Publié le 

Manque de personnel et de moyens, la psychiatrie publique est exsangue et son personnel ne cesse de dénoncer cette situation. À Toulouse (Haute-Garonne), 3 d'entre eux, ont choisi de prendre la plume pour faire entendre leur colère et pour raconter leur quotidien auprès des patients : une psychiatrie à visage humain.

"Prendre la psychiatrie à bras-le-corps", c'est ce que demandent aux autorités publiques 3 soignants toulousains dans un écrit en forme de témoignage et sous le nom des "les Aboyeurs de voix" . Ils racontent la réalité de leur quotidien auprès des malades.

Un constat alarmant

Ils exercent depuis presque 20 ans dans un service de psychiatrie publique et ils assistent "à la déliquescence des conditions d'accès aux soins en santé mentale". Car depuis les années 2000, la psychiatrie est devenue le parent pauvre de l'hôpital public et le manque de moyens se fait cruellement sentir "dans une société qui se précarise, avec des pathologies plus complexes en miroir du contexte social".

Les soignants dénoncent "le matériel concentrationnaire et les protocoles déshumanisants" : "Chaque jour nous crions nos alertes aux oreilles d’un management qui ne sait qu'appliquer mépris et violences institutionnelles. Chaque jour, la gangrène de ce système de soins gagne du terrain et la psychiatrie publique se retrouve amputée un peu plus."

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samedi 9 mars 2024

Santé Inégalités d’accès aux soins : le parcours semé d’embûches des malades du cancer

par Apolline Le Romanser   publié le 5 mars 2024

Délais de rendez-vous, pénurie de médicaments, manque de médecins… Alors que le cancer est la première cause de mortalité en France, de nombreux patients peinent à accéder aux soins et sont parfois contraints de retarder leurs premiers traitements.

Il a d’abord fallu encaisser le cancer de son père. Puis mener d’autres combats. Depuis sept mois, Delphine ne compte plus le nombre d’appels passés à un hôpital, pour comprendre la maladie, le traitement, trouver une place en chimio. Le diagnostic de son père est tombé en septembre : cancer de l’estomac, avec métastases au foie. L’établissement ardéchois où le septuagénaire était hospitalisé n’étant pas en capacité de le traiter, ses soignants ont contacté l’hôpital du département voisin. Liste d’attente. Pas possible non plus dans le centre de lutte contre le cancer de la région. «Son cancer est avancé, il avait besoin de cette chimio. Les jours passaient… et rien», se souvient Delphine. Alors elle a appelé trois établissements différents, demandé conseils sur les réseaux sociaux. Une place a fini par se libérer, un mois plus tard.

Quelles sont les principales causes de décès en France en 2021 ?


 



Fanny Le Brun    19 déc. 2023

En 2021, en France, on dénombre un total de 660.168 décès, ce qui est inférieur à 2020 (667.497 décès), mais reste nettement supérieur aux années précédentes, même en tenant compte du vieillissement de la population. Deux études qui viennent d’être publiées ont analysé les causes médicales de décès des personnes résidentes et décédées en France en 2021.

1re cause de décès : les tumeurs

En 2021, la 1re cause de décès en France sont les tumeurs : elles représentent 25,7% de l’ensemble des décès. On peut toutefois noter que la mortalité due aux tumeurs continue de baisser tendanciellement, à l’exception des tumeurs du pancréas et des mélanomes, toujours en hausse.

2e cause : les maladies de l’appareil circulatoire

Les décès liés aux maladies de l’appareil circulatoire sont en hausse en 2021 et représentent la 2cause de décès en France (20,9%). Les décès liés aux maladies endocriniennes et de l’appareil digestif sont également en hausse depuis 2020. 

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Une courte majorité pour rejeter les stéréotypes de genre

Serge Cannasse   29 févr. 2024

Les stéréotypes de genre consistent à penser que les hommes et les femmes ont chacun des rôles ou des tâches définis ne pouvant pas être partagés de manière égalitaire. Ils ont fait l’objet d’une abondante littérature scientifique. Mais changent-ils au sein de la population adulte française métropolitaine ? Pour le savoir, la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a mis en place depuis 2000 une enquête annuelle, le Baromètre d’opinion, qui se déroule en face à face auprès d’un échantillon représentatif d’environ 4 000 personnes. Dans sa dernière livraison, les résultats des années 2020 et 2022 ont été agrégés, les différences entre les deux années étant minimes, afin d’obtenir un échantillon de plus de 8 000 personnes.

Dans ce baromètre, cinq questions portaient spécifiquement sur les stéréotypes de genre : « Les filles ont autant l’esprit scientifique que les garçons. Les femmes font de meilleures infirmières que les hommes. Les mères savent mieux répondre aux besoins et attentes des enfants que les pères. Dans l’idéal, les femmes devraient rester à la maison pour élever leurs enfants. Les hommes sont de meilleurs managers d’équipe au sein d’une entreprise que les femmes. » En fonction de l’adhésion plus ou moins forte à ces opinions (classée de forte à rejetée totalement), un indicateur a été construit évaluant globalement cette adhésion. Premier résultat : plus d’une personne sur deux rejette ces stéréotypes (13 % fortement, 41 % modérément).

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Ethologie : délivrez-nous du mâle

Mercredi 6 mars 2024

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Comment explique-t-on les différences de rôle entre les sexes dans le monde animal ? ©Getty - Daniela Duncan

Les rôles attribués aux mâles et femelles ont la peau dure. D’un côté, un mâle dominant, agressif et multipliant les conquêtes. De l’autre, une femelle maternelle et passive. Mais la diversité du vivant nous dit bien autre chose sur les rôles et les rapports de pouvoir entre mâles et femelles.

Avec

Elise Huchard Biologiste de l’évolution directrice au CNRS à l’université de Montpellier, spécialisée dans l’étude du comportement animal.

Lucy Cooke Zoologiste, autrice, productrice de télévision et réalisatrice de documentaires britanniques

Un nouvel essai vient de paraitre chez Albin Michel : Bitch, le pouvoir des femelles dans le monde animal par Lucy Cooke. Pourquoi les stéréotypes sexués, même chez les animaux, ont-ils la peau dure ?

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Atteint de la maladie de Charcot, il milite pour le suicide assisté : "aujourd'hui, en France, on meurt très mal"

Écrit par Anas Daif   Publié le 

L'Académie nationale de chirurgie a émis un avis sur l'accompagnement de la fin de vie et envisage désormais le suicide assisté en France. Le texte pourrait déboucher sur un projet de loi. À Franvillers, près d'Amiens, Loïc Résibois, atteint de la maladie de Charcot, pourrait y recourir, si un médecin accepte de l'accompagner.

L'Académie nationale de chirurgie vient de délivrer un rapport avec un avis favorable concernant le suicide assisté par prescription médicale, mais sans obligation d'administration du produit létal. Une nouvelle importante, car en dehors de la loi Claeys-Leonetti qui retire l'acharnement thérapeutique avec les soins palliatifs, il n'existe pas encore d'aide active à mourir en France.

"Après des auditions et après une réflexion, nous pensons que la loi Claeys-Leonetti doit évoluer, donc nous disons oui à une évolution de la loi actuelle", explique Olivier Jardé, président de l'Académie nationale de chirurgie.

Au cours des auditions, lui et ses collègues académiciens se sont rendu compte que l'État américain de l'Oregon possédait un protocole depuis 25 ans qui leur a paru "très intéressant" et qui irait plus loin que la loi Claeys-Leonetti et la sédation profonde.

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vendredi 8 mars 2024

«Rétablissement : Ensemble, bougeons les lignes»

12ème Congrès

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MARSEILLE

6 & 7 JUIN 2024

PALAIS DES CONGRÈS

Ensemble : personnes concernées, familles, professionnel.les de la santé mentale, nous avons milité et certaines lignes ont bougé.

Soins précoces, pari-aidance, travail en partenariat, influencent durablement les pronostics et les parcours. Des personnes vivent le rétablissement, en témoignent et le partagent.

Désormais, que veulent les personnes vis-à-vis de leur parcours de rétablissement ?

Néanmoins, l’équilibre reste fragile. Si le discours a changé, les pratiques peinent parfois à le faire. Les soins et les services basés sur les besoins des personnes et qui sécurisent les aléas du rétablissement restent minoritaires. La stigmatisation des personnes concernées et des structures de soins reste un frein à l’inclusion sociale. Les voix des personnes peinent à être entendues.

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Comment le climat façonne les peuples

Jeudi 29 février 2024

Existe-t-il une identité liée aux éléments et à la météo ? ©Getty - Carol Yepes

Dans quelle mesure la façon dont on réagit à la météo et dont on vit le climat crée-t-il notre culture, notre identité, notre histoire ?

Avec

Alexis Metzger Géographe et géo-historien de l’environnement, du climat et des risques

La météo est un sujet qui rapproche les humains. Omniprésente dans nos vies et dans les médias, on en parle tout le temps, comme on regarde sans cesse le temps qu’il va faire. En société, le climat sert à marquer des événements communs, à nous rassurer aussi, par un fonctionnement cyclique immuable...

Reste que le vent, la pluie, la neige, les températures, sont appréhendées et ont des significations distinctes selon les peuples, et la même météo va être ressentie différemment par chacun.

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Davantage de besoins en santé mentale après une chirurgie bariatrique à l’adolescence

Isabelle Catala


Le recours à des soins en santé mentale, en particulier pour trouble de l’usage de substances, augmente plus avec l'âge chez les adolescents obèses opérés par chirurgie bariatrique que chez les témoins, selon une étude publiée dans The Lancet Child & Adolescent Health.

Début 2023, des spécialistes suédois ont publié dans The Lancet Child & Adolescent Health un essai clinique randomisé sur 50 patients, qui validait l'indication de chirurgie bariatrique chez des adolescents en obésité sévère. En deux ans, leur indice de masse corporelle (IMC) s'est abaissé de 12,6 kg/m2, chiffre bien supérieur à celui des témoins sous traitement intensif non chirurgical. Mais quel est le devenir à moyen terme de ces jeunes, qui sont très souvent en état de fragilité psychologique ? 

Gustave Bruze et coll. (Malmö, Suède) ont analysé le Scandinavian Obesity Surgery Registry, un registre rassemblant les données de la quasi-totalité des opérations de chirurgie bariatrique réalisées en Suède. Ainsi, 1 554 adolescents (âge moyen : 19 ans), souffrant d’obésité sévère et opérés entre 2007 et 2017, ont été appariés chacun à 10 adolescents de la population générale (n = 15 540 témoins). Dans le groupe des cas, les jeunes filles étaient majoritaires (75 %) et 91,6 % des patients avaient été opérés par bypass gastrique. L'IMC moyen est passé de 43,7 kg/m2 avant chirurgie à 29,1 kg/m2 (soit une baisse de 14,6 points) dans l'année suivant l'opération. 

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Mieux comprendre la violence de patients psychotiques


Dr Alain Cohen  27 Février 2024


Les patients médico-légaux atteints de psychose ont souvent un comportement violent. Des progrès ont été réalisés dans la compréhension des facteurs de risque de violence, mais l’identification des mécanismes causaux est limitée. Une étude qualitative étudie les facteurs psychologiques associés à la violence chez 20 malades psychotiques. 

Environ les deux tiers des patients admis au Royaume-Uni dans un service médico-légal sécurisé (forensic secure service) relèvent d’un « diagnostic de psychose », rappelle une équipe britannique. Les infractions à l’origine de ce placement en service fermé comprennent des voies de fait, des blessures corporelles graves, des tentatives de meurtre et des homicides. 

Le témoignage de 20 patients psychotiques

Certains facteurs dits « statiques » sont reconnus comme fortement associés au risque d’un tel passage à l’acte violent : des antécédents de condamnations pénales antérieures, l’appartenance au sexe masculin, un jeune âge lors des faits, ou/et un contexte de toxicomanie. D’autres facteurs (considérés comme « dynamiques ») sont mis aussi en évidence : notion de troubles du comportement, consommation récente de drogues ou d’alcool, mauvais contrôle des impulsions, et non-observance des traitements (médicaments ou psychothérapies). 

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Isotrétinoïne et dangers psychiatriques, quelle réalité ?

 

Dr Marie-Line Barbet


Si l’isotrétinoïne est un traitement efficace de l’acné sévère elle est suspectée d’être à l’origine d’effets indésirables psychiatriques. Une revue de la littérature remet les pendules à l’heure. 

L’isotrétinoïne est reconnue comme un traitement efficace de l’acné sévère. Cependant elle a été suspectée de contribuer à la survenue de divers troubles psychiatriques dont la dépression et l’anxiété ainsi qu’à des conduites suicidaires, ce qui a conduit la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats Unis à émettre, en 2005, un avertissement (black box warning) quant à ce possible danger. 

L’isotrétinoïne pourrait être en effet impliquée dans le développement de troubles psychiatriques par une action sur les neurotransmetteurs intervenant dans la régulation de l’humeur tels que la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Ce lien potentiel entre isotrétinoïne et manifestations psychiatriques a été très largement débattu et les données de la littérature sont contradictoires. 


25 associations s'élèvent contre un éventuel "démantèlement" de l'ALD



PUBLIÉ LE 06/03/2024

Dans une lettre ouverte, 25 associations de patients en affection longue durée s'inquiètent de la volonté affichée de l'exécutif de repenser ce dispositif de prise en charge et dénoncent une tentation à faire des économies au détriment des usagers.

Les affections longue durée (ALD) représentent « les deux tiers des remboursements par l’Assurance maladie. Il n’est donc pas illégitime, illogique […] d’interroger la pertinence de ces dispositifs. » Ces propos tenus par Frédéric Valletoux, le ministre délégué chargé de la Santé, à l’Assemblée nationale suscitent de fortes inquiétudes chez les patients atteints de maladies chroniques. Dans un contexte où il cherche à limiter les dépenses de santé, l’exécutif étudie notamment la piste d’un changement de l’actuel dispositif de prise en charge des ALD. Une éventualité qui ne passe pas auprès des associations représentantes.

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jeudi 7 mars 2024

Un interne n'a pas vocation à faire tourner les services de pédiatrie

Jean-Bernard Gervais   Actualités professionnelles   5 mars 2024

Dans une lettre adressée au ministère de la Santé en février, la conférence des doyens de médecine voudrait s'opposer à certains acquis de la réforme du diplôme d'études spécialisées de médecine générale, en particulier en ce qui concerne la rémunération des futurs docteurs juniors en médecine générale, un nouveau statut accessible en quatrième année, mais aussi au sujet des stages en pédiatrie. Florie Sullerot, présidente du syndicat des internes en médecine générale Isnar-IMG, s'oppose vivement à ces changements voulus par la conférence des doyens.

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Pour une véritable politique du vieillir à domicile

Serge Cannasse     5 mars 2024

Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) est un organisme placé auprès du Premier ministre pour le conseiller sur les politiques relatives aux domaines de son intitulé. En février 2024, il a remis un rapport sur le « bien vivre et vieillir dans l’autonomie à domicile », motivé par les prévisions d’une importante augmentation des personnes de plus de 60 ans à l’horizon 2050 (23 millions, soit quasiment le double d’aujourd’hui). Le constat de départ n’est pas flatteur : « La politique française du vieillissement et de l’autonomie est caractérisée par un défaut notable d’anticipation et de planification. » Elle a deux carences majeures : une approche budgétaire portant sur des domaines limités (branche autonomie, logements) et à court terme (4 à 5 ans) et une approche avant tout « compensatoire », c’est-à-dire axée sur les réponses à apporter aux incapacités physiques et cognitives des personnes âgées.