par Marie-Eve Lacasse et collage Camille Lévêque publié le 2 février 2024
«Dans l’image de la belle-mère, tu as deux extrêmes : celle des contes, qui est le mauvais rôle, une image très négative et terrorisante, et l’autre : la famille recomposée géniale, idéale. C’est une autre injonction, celle au bonheur et à la perfection. Comme si l’entre-deux, humain, naturel, n’existait pas.» Ainsi parle Aurélie Soubiran, 35 ans, professionnelle du milieu du vin, devenue belle-mère en 2018. Elle avait 28 ans, lui 47, avec deux enfants en garde alternée, de 9 et 12 ans. «On a mis un an et demi avant que je me présente aux enfants. Puis au bout de deux ans, quand on a emménagé ensemble, naturellement, je suis allée chez eux, ce qui est une erreur car ce n’était pas un “chez-nous” mais l’appart où ils avaient grandi avec la mère. Il y avait l’empreinte du foyer précédent, donc je me suis glissée dans leur quotidien. On a pris trop de pincettes… Première erreur.» Mais comment savoir ce qu’il faut faire ? Et comment s’y prendre ?