Publié le 12 novembre
Illégales depuis plus de 50 ans, les drogues psychédéliques font leur retour en psychiatrie depuis quelques années. Elles aident notamment les patients en fin de vie à faire face plus sereinement à l’inévitable.
« C’est triste, n’est-ce pas ? » confie Florence Moureaux, allongée sur son divan. « Il faut accepter la tristesse », lui répond avec empathie le Dr Houman Farzin, à son chevet. Cette scène est typique de la psychothérapie. Mais à une différence près : Florence est en train de vivre un voyage psychédélique intense, sous l’influence de la psilocybine, l’ingrédient actif des champignons dits « magiques ».
On connaît depuis longtemps l’effet puissant qu’ont sur l’esprit les drogues psychédéliques. Les champignons du genre Psilocybe, couramment appelés champignons magiques
, sont utilisés depuis des millénaires dans des rituels de guérison autochtones. Le LSD, ou diéthylamide de l’acide lysergique, a d’autre part été synthétisé en 1938 par le chimiste suisse Albert Hoffman, qui a accidentellement découvert son effet psychoactif en 1943.