Quinze jours exactement après les inondations qui ont détruit la ville de Derna, en Libye, l'incertitude demeure quant au nombre exact de victimes. Les besoins sanitaires des survivants viennent quant à eux d’être évalués.
Selon les estimations officielles de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'effondrement de deux barrages en amont de la ville, provoqué par les fortes pluies de la tempête Daniel, aurait fait environ 4.000 morts et 9.000 disparus. Il s'agit toutefois d'estimations prudentes : les autorités locales parlent de 11.000 morts confirmés et de plus de 20.000 disparus, probablement emportés par les vagues qui ont littéralement déraciné les maisons, les déversant dans la mer Méditerranée.
Le Portugal est le dernier pays à avoir légalisé l'euthanasie en Europe, rejoignant la Belgique, les Pays-Bas ou encore l'Espagne. En France, un projet de loi sur ce thème devait être débattu cet automne au Parlement, avant d'être repoussé à 2024, comme l'a indiqué l'Elysée. La visite récente du pape à Marseille y serait pour beaucoup.
Le pape François était à Marseille le 22 et 23 septembre derniers. Si sa visite dans la deuxième ville de France était surtout consacrée à la Méditerranée et au défi migratoire, le souverain pontife a aussi évoqué indirectement la loi attendue prochainement en France sur ce thème, mettant en garde contre la "perspective faussement digne d'une mort douce".
Coralie Cochin, Karine Arroyo et Cécile Rubichon•Publié le 27 septembre 2023
Main sur les fesses ou sous la jupe, baiser forcé, messages sexuels répétés... Ces situations sont bien souvent banalisées dans la sphère publique. Et pourtant : les infractions à caractère sexuel sont punies par la justice, comme l’a rappelé l’actualité de ces dernières semaines.
Largement relayées sur les réseaux sociaux, ces informations ont permis de rappeler au grand public la gravité de ces violences sexuelles, souvent banalisées dans l’inconscient collectif.
Cinq à sept ans de prison pour une agression sexuelle
Par agressions sexuelles, la loi entend le fait de toucher, sans consentement, la bouche, les seins, le sexe, les fesses ou les cuisses. Et les peines associées sont loin d’être anecdotiques, rappelle Yves Dupas, le procureur de la République. "Le délit d’agression sexuelle est puni de la peine de cinq ans d’emprisonnement, ainsi que d’une amende de près de 9 millions de francs."
La salle du complexe sportif de Plougonven a accueilli, mardi, une journée olympiades, en direction des patients des cinq pôles psychiatrie du centre hospitalier du pays de Morlaix.
Anaïs Argouarc’h, à gauche, éducatrice en activité physique adapté et Bérangère, patiente à Roz ar Scour présentent les ateliers d’initiation des olympiades. | OUEST-FRANCE
La salle du complexe sportif de Plougonven a accueilli, mardi, une journée olympiades, en direction des patients des cinq pôles psychiatrie du centre hospitalier du pays de Morlaix.La salle du complexe sportif de Plougonven a accueilli, mardi, une journée olympiades, en direction des patients des cinq pôles psychiatrie du centre hospitalier du pays de Morlaix.
Un projet de loi sur la fin de vie doit être remis prochainement au chef de l'État. Ce texte ouvrirait la possibilité d'une voie française pour l'aide à mourir. Malgré une convention citoyenne sur le sujet, ce débat divise encore les professions médicales.
Avec
François Blot Médecin réanimateur et président du Comité d’éthique dans un centre de lutte contre le cancer à Paris
Sara PiazzaPsychologue en équipe mobile de soins palliatifs et en réanimation, présidente du Comité Local d'Éthique du Centre Hospitalier de Saint-Denis
`Giovanna Marsico Directrice du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie (CNSPFV)
Une première version du texte sur la fin de vie est parvenue au président de la République tandis que le gouvernement annonçait un report l’année prochaine du projet de loi sur le sujet promis par Emmanuel Macron. Nous savons combien l’idée de revenir sur la loi Leonetti-Claeys, votée en 2016, travaille un corps social partagé entre défenseurs du droit à mourir dans la dignité et partisans du statu quo.
Deux actualités : Le harcèlement scolaire fait des ravages. Comment expliquer cette cruauté entre enfants et adolescents ? La grève de la faim de Thomas Brail questionne sur cette forme particulière de manifestation. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller au nom de la justice ?
Avec
Robert MaggioriPhilosophe, journaliste de "Libération" et co-fondateur et président du Jury des Rencontres philosophiques de Monaco
Apolline Guillot Journaliste pour Philonomist et Philosophie magazine et professeure agrégée de philosophie
Au moment où les soignants dénoncent l'état catastrophique de la psychiatrie en France, Alexandre Macé Dubois, jeune journaliste, infiltre un service psychiatrique en se faisant passer pour schizophrène.
Son but est de raconter le quotidien des patients. Ce qu'il va découvrir : absence de suivi personnalisé, de psychothérapie, une lourde médication standard pour tous, quel que soit le diagnostic. Durant une semaine, il va côtoyer cette misère médicale et humaine.
« Nous assistons à une rupture complète du dialogue social avec le gouvernement et le nouveau ministère », déplore la Dr Marie-José Cortès, présidente du Syndicat des psychiatres des Hôpitaux (SPH). C’est en effet « par voie de presse et par les réseaux sociaux » que le syndicat a découvert que le ministère avait l'intention de mettre en place un CNR santé mentale. Raison pour laquelle une dizaine de syndicats et de fédérations* représentatifs de la psychiatrie ont adressé un courrier d'alerte à Aurélien Rousseau .
Ces organisations – qui représentent à la fois des usagers, familles, psychiatres, directeurs, psychologues et infirmiers – s’étonnent de n’avoir pas été associées en amont, dans un contexte où la psychiatrie est confrontée à une situation « de plus en plus difficile ». Comme l’a montré l’enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF), un quart des établissements font état de difficultés majeures de démographie médicale et soignante, ce qui a entraîné des fermetures de lits significatives. « Partout la qualité des prises en charge, que ce soit en hospitalisation ou en ambulatoire, est dégradée alors que nos établissements accueillent les situations les plus complexes et les plus précaires sur le plan socio-économique », alertent les signataires du courrier qui exigent un rendez-vous en préalable au CNR santé mentale.
La question du périmètre et des objectifs de ce CNR est source de préoccupation. « La dénomination de ce CNR nous inquiète car on ne peut réduire la psychiatrie à la santé mentale comme on ne peut réduire la cardiologie à la prévention des risques cardiovasculaires. Au vu de l’urgence de la situation ce CNR doit avoir comme objectif de traiter avant tout la psychiatrie », cadrent les signataires.
Priscille Gérardin, pédopsychiatre, cheffe du pôle psychiatrie enfants adolescents au centre hospitalier de Rouvray, est l'invitée de France Bleu Normandie ce vendredi.
Le centre de soins enfant et adolescent à Yvetot a été inauguré ce jeudi. C'est un lieu unique pour la prise en charge de la santé mentale des enfants de 0 à 18 ans. Il accueille notamment l'hôpital de jour, pour les enfants, jusqu'ici à Jumièges.
Pour le professeur Priscille Gérardin, la cheffe du pôle psychiatrique enfants et adolescents au CHU de Rouen, et chef de pôle au centre hospitalier du Rouvray, "l'ouverture de ce site, c'était extrêmement important, à la fois parce qu'il y avait un problème d'accessibilité et qu'on est très sensible à ce qu'on puisse être au plus près des populations. Depuis le Covid, on a vu une explosion des situations préoccupantes, moins importantes, mais qui ne sont pas retombées."
Question de M. LONGEOT Jean-François (Doubs - UCN) publiée le 28/09/2023
M. Jean-François Longeot attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la situation des mineurs hospitalisés en psychiatrie. En effet, alors que la santé mentale des enfants est régulièrement évoquée avec l'augmentation inquiétante de la consommation de psychotropes, il est important d'étudier les conditions inquiétantes dans lesquelles sont traités des milliers de mineurs hospitalisés en psychiatrie. Actuellement, un patient mineur hospitalisé en psychiatrie a bien moins de droits et de voies de recours qu'un majeur hospitalisé sans son consentement. De plus les mineurs ne sont pas informés de leurs droits et n'ont donc aucune possibilité de contester l'hospitalisation psychiatrique auprès du juge judiciaire comme c'est pourtant le cas pour les majeurs hospitalisés sous contrainte.
Pendant toute la soirée de mercredi, des militantes du collectif féministe #NousToutes ont sillonné Paris pour décorer les vélos en libre-service de messages défendant l’avortement. Une contre-offensive après l’opération des anti-choix en juin dernier.
A la veille de la journée mondiale pour l'avortement, le collectif #NousToutes colle des autocollants pro-IVG sur les Vélib en riposte à une action menée quelques mois plus tôt par une organisation anti-avortement. (Livia Saavedra/Libération)
Un article rédigé par Martin Pinguet le 27 septembre 2023
En plus de 700 épisodes, les Z'entonnoirs sont une petite institution sur les ondes de la métropole lilloise. L'émission réunit autour du micro infirmiers et patients en psychiatrie. Pour une heure de débats, chroniques et bonne humeur.
Toute bonne émission des Z'entonnoirs commence par la conférence de rédaction. Chaque lundi, Ben et Christopher réunissent une petite équipe pour préparer l'émission de la semaine. Sur le principe du volontariat, les animateurs proposent chacun une chronique. "On est très libres sur le choix des sujets. C'est un mélange de toutes nos personnalités" apprécie Aline, venue pour parler Pin-Up et Harley Davidson.
Sur les murs du studio, installé à la Condition Publique, les photos et coupures de presse rappellent que les Z'entonnoirs n'en sont pas à leur coup d'essai. L'émission existe depuis 2005. "Aujourd'hui c'est un talk show autour de l'actualité. Avant c'était plus tourné vers la psychiatrie" explique Ben, le réalisateur de l'émission. C'est aussi lui qui anime la conférence de rédaction, en veillant à ce que chacun puisse prendre la parole.
Dans une lettre au procureur de la République, La CGT du CHU de Nantes alerte « sur une situation de mise en danger des patients (mineurs et adultes) et des professionnels en psychiatrie au sein de l’hôpital Saint-Jacques. »
Un soignant dans un couloir de l’hôpital Saint-Jacques.
Alors que les syndicats s’inquiètent d’une fermeture de l’hospitalisation complète de psychiatrie du centre hospitalier de Redon-Carentoir, la députée Nupes de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet, réagit.
La députée Nupes de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet, s’inquiète de l’avenir des unités de psychiatrie et notamment de celle du centre hospitalier de Redon-Carentoir. | DR
« J’ai rencontré une profession en souffrance qui s’inquiète du devenir de leur métier et du maintien de leur unité face à la pénurie de médecins. »Mathilde Hignet, la députée Nupes de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine, a rencontré vendredi 22 septembre 2023, les soignants de l’unité d’hospitalisation de psychiatrie du centre hospitalier de Redon-Carentoir.
Attacher des patients pendant des heures voire des jours reste une pratique courante en psychiatrie en France. Dans l’ouvrage Abolir la contention, le psychiatre Mathieu Bellahsen appelle à sortir de cette « culture de l’entrave ». Extrait.
Depuis plusieurs années, dans certains hôpitaux psychiatriques, une marque de contention mécanique est arrivée sur le marché. Sur le dépliant vantant ses mérites, on peut lire : « Le concept Pinel® permet de satisfaire aux besoins de contention de tous niveaux avec un seul système. Dans la contention d’urgence, le patient agressif peut être immobilisé en sept points en moins de dix secondes […]. Les patients plus passifs peuvent être maintenus au lit ou au fauteuil tout en conservant une grande mobilité et peuvent ne pas se rendre compte qu’ils sont sous contention. Ce système s’adapte à tous les types de besoins de contention des institutions, soins prolongés, urgence, psychiatrie, soins intensifs… »
En France, la grande majorité des lieux psychiatriques attache. Ce n’est pas mon expérience. Pendant dix ans, grâce à un collectif de soins, j’ai pu me passer de contention mécanique au sein d’un secteur de psychiatrie adulte, comme 15 % des services de ce pays. Mais aujourd’hui, la défiance se porte sur les lieux de soins et les équipes qui font ou tentent de faire sans contention mécanique. Ils sont mis en accusation. Ils ne seraient ni réalistes ni « pragmatiques ».
L'IVG est-elle menacée ? Pourquoi un tel tabou ? Comment (bien) prendre en charge les femmes qui y ont recours ? A l'occasion de la Journée internationale pour le droit à l'avortement, Marianne Lainé, médecin et fondatrice du seul centre entièrement dédié à la prise en charge de l'IVG en France, a répondu à nos questions.
C'est un droit fondamental, toujours remis en question en 2023 : depuis la loi du 17 janvier 1975, les femmes peuvent disposer librement de leur corps et maîtriser leur fécondité.
Fondatrice de l'Institut médical Simone Veil à Rouen et médecin, Marianne Lainé était l'invitée d'Ici 12/13 Normandie ce mercredi 27 septembre, à l'occasion de la Journée internationale pour le droit à l'avortement. Elle fait le point sur la situation en France, mais également sur celle de cette structure unique en France et jusqu'alors menacée, faute de financements.
J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra.
Vous êtes "fâché avec les maths" ? Allez expérimenter les mathématiques autrement dans ce tout nouveau musée de 900 m2 qui s'adresse à tous dès la classe de 4e, et partculièrement aux plus réfractaires à la discipline.
La Maison Poincaré, premier musée des mathématiques de France, ouvre ses portes samedi dans le Quartier latin à Paris avec l'ambition de "faire aimer" la discipline à tous les publics, surtout les plus réticents, dès la classe de 4e. Voulu par le mathématicien et ancien député Cédric Villani, le musée est constitué d'un espace de 900 m2 adossé à l'Institut Henri-Poincaré (IHP), un centre international de recherche rattaché au CNRS et à Sorbonne Université, dans le coeur historique du Paris étudiant.
Comment soigner les enfants migrants, ou nés de parents migrants ? Comment favoriser les passerelles entre le monde d’origine et le monde d’accueil ? Un véritable guide indispensable pour tout clinicien.
La psychothérapie transculturelle a transformé la prise en charge des migrants et de leurs enfants. Elle est fondée sur l’anthropologie et la thérapie, s’y ajoutent les apports de la psychanalyse, de la thérapie familiale ou de groupe… Elle permet de comprendre les besoins des enfants migrants et favorise les passerelles entre le monde d’origine et le monde d’accueil.