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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 2 octobre 2023

A en devenir fou : Et si l'hôpital psychiatrique fabriquait plus de malades qu'il n'en soigne ?


  • Auteur : Alexandre Macé Dubois

A en devenir fou: Et si l'hôpital psychiatrique fabriquait plus de malades qu'il n'en soigne ?

Au moment où les soignants dénoncent l'état catastrophique de la psychiatrie en France, Alexandre Macé Dubois, jeune journaliste, infiltre un service psychiatrique en se faisant passer pour schizophrène.

Son but est de raconter le quotidien des patients. Ce qu'il va découvrir : absence de suivi personnalisé, de psychothérapie, une lourde médication standard pour tous, quel que soit le diagnostic. Durant une semaine, il va côtoyer cette misère médicale et humaine.

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Un CNR santé mentale ? Une dizaine d’organisations du secteur de la psychiatrie dénoncent un « simulacre de démocratie participative »

PUBLIÉ LE 28/09/2023

Crédit photo : GARO/PHANIE

« Nous assistons à une rupture complète du dialogue social avec le gouvernement et le nouveau ministère », déplore la Dr Marie-José Cortès, présidente du Syndicat des psychiatres des Hôpitaux (SPH). C’est en effet « par voie de presse et par les réseaux sociaux » que le syndicat a découvert que le ministère avait l'intention de mettre en place un CNR santé mentale. Raison pour laquelle une dizaine de syndicats et de fédérations* représentatifs de la psychiatrie ont adressé un courrier d'alerte à Aurélien Rousseau .

Ces organisations – qui représentent à la fois des usagers, familles, psychiatres, directeurs, psychologues et infirmiers – s’étonnent de n’avoir pas été associées en amont, dans un contexte où la psychiatrie est confrontée à une situation « de plus en plus difficile ». Comme l’a montré l’enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF), un quart des établissements font état de difficultés majeures de démographie médicale et soignante, ce qui a entraîné des fermetures de lits significatives. « Partout la qualité des prises en charge, que ce soit en hospitalisation ou en ambulatoire, est dégradée alors que nos établissements accueillent les situations les plus complexes et les plus précaires sur le plan socio-économique », alertent les signataires du courrier qui exigent un rendez-vous en préalable au CNR santé mentale.

La question du périmètre et des objectifs de ce CNR est source de préoccupation. « La dénomination de ce CNR nous inquiète car on ne peut réduire la psychiatrie à la santé mentale comme on ne peut réduire la cardiologie à la prévention des risques cardiovasculaires. Au vu de l’urgence de la situation ce CNR doit avoir comme objectif de traiter avant tout la psychiatrie », cadrent les signataires. 

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Santé mentale : "Des situations préoccupantes", alerte Priscille Gérardin, cheffe de pôle au CH du Rouvray


 






Priscille Gérardin, pédopsychiatre, cheffe du pôle psychiatrie enfants adolescents au centre hospitalier de Rouvray, est l'invitée de France Bleu Normandie ce vendredi.

Le centre hospitalier du Rouvray.

Le centre hospitalier du Rouvray. © Maxppp Christian Cariat

Le centre de soins enfant et adolescent à Yvetot a été inauguré ce jeudi. C'est un lieu unique pour la prise en charge de la santé mentale des enfants de 0 à 18 ans. Il accueille notamment l'hôpital de jour, pour les enfants, jusqu'ici à Jumièges.

Pour le professeur Priscille Gérardin, la cheffe du pôle psychiatrique enfants et adolescents au CHU de Rouen, et chef de pôle au centre hospitalier du Rouvray, "l'ouverture de ce site, c'était extrêmement important, à la fois parce qu'il y avait un problème d'accessibilité et qu'on est très sensible à ce qu'on puisse être au plus près des populations. Depuis le Covid, on a vu une explosion des situations préoccupantes, moins importantes, mais qui ne sont pas retombées."


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Situation des mineurs hospitalisés en psychiatrie


Question de M. LONGEOT Jean-François (Doubs - UCN) publiée le 28/09/2023 

M. Jean-François Longeot attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la situation des mineurs hospitalisés en psychiatrie. En effet, alors que la santé mentale des enfants est régulièrement évoquée avec l'augmentation inquiétante de la consommation de psychotropes, il est important d'étudier les conditions inquiétantes dans lesquelles sont traités des milliers de mineurs hospitalisés en psychiatrie. Actuellement, un patient mineur hospitalisé en psychiatrie a bien moins de droits et de voies de recours qu'un majeur hospitalisé sans son consentement. De plus les mineurs ne sont pas informés de leurs droits et n'ont donc aucune possibilité de contester l'hospitalisation psychiatrique auprès du juge judiciaire comme c'est pourtant le cas pour les majeurs hospitalisés sous contrainte. 

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Reportage «J’ai envie d’une revanche» : les féministes de #NousToutes collent 25 000 stickers pro-IVG sur les Vélib parisiens

par Marlène Thomas   publié le 28 septembre 2023

Pendant toute la soirée de mercredi, des militantes du collectif féministe #NousToutes ont sillonné Paris pour décorer les vélos en libre-service de messages défendant l’avortement. Une contre-offensive après l’opération des anti-choix en juin dernier.

A la veille de la journée mondiale pour l'avortement, le collectif #NousToutes colle des autocollants pro-IVG sur les Vélib en riposte à une action menée quelques mois plus tôt par une organisation anti-avortement. (Livia Saavedra)

A la veille de la journée mondiale pour l'avortement, le collectif #NousToutes colle des autocollants pro-IVG sur les Vélib en riposte à une action menée quelques mois plus tôt par une organisation anti-avortement. (Livia Saavedra/Libération)

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LES Z'ENTONNOIRS : UNE ÉMISSION POUR CHANGER DE REGARD SUR LA PSYCHIATRIE


 



Un article rédigé par Martin Pinguet    le 27 septembre 2023

En plus de 700 épisodes, les Z'entonnoirs sont une petite institution sur les ondes de la métropole lilloise. L'émission réunit autour du micro infirmiers et patients en psychiatrie. Pour une heure de débats, chroniques et bonne humeur.

L'équipe dans le studio d'enregistrement


Toute bonne émission des Z'entonnoirs commence par la conférence de rédaction. Chaque lundi, Ben et Christopher réunissent une petite équipe pour préparer l'émission de la semaine. Sur le principe du volontariat, les animateurs proposent chacun une chronique. "On est très libres sur le choix des sujets. C'est un mélange de toutes nos personnalités" apprécie Aline, venue pour parler Pin-Up et Harley Davidson.

 

Sur les murs du studio, installé à la Condition Publique, les photos et coupures de presse rappellent que les Z'entonnoirs n'en sont pas à leur coup d'essai. L'émission existe depuis 2005. "Aujourd'hui c'est un talk show autour de l'actualité. Avant c'était plus tourné vers la psychiatrie" explique Ben, le réalisateur de l'émission. C'est aussi lui qui anime la conférence de rédaction, en veillant à ce que chacun puisse prendre la parole.


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a psychiatrie, à Nantes, fait l’objet d’un signalement de la CGT auprès du procureur


 


Philippe GAMBERT   Publié le 

Dans une lettre au procureur de la République, La CGT du CHU de Nantes alerte « sur une situation de mise en danger des patients (mineurs et adultes) et des professionnels en psychiatrie au sein de l’hôpital Saint-Jacques. »

Un soignant dans un couloir de l’hôpital Saint-Jacques. Photo d’archives.

Un soignant dans un couloir de l’hôpital Saint-Jacques. 

Photo d’archives. | JÉRÔME FOUQUET/OUEST-FRANCE

C’est une lettre recommandée avec accusé de réception. Elle a été adressée au procureur de la République du tribunal de grande instance de Nantes, avec copie au président de la République, Emmanuel Macron, à plusieurs ministres (entre autres à celui de la Santé), au préfet et au directeur de l’Aagence régionale de santé ainsi qu’à la maire de Nantes. Et alors qu’une grève est en cours en psychiatrie à Saint-Jacques, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, Sud santé).

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« Mettons en place un plan national de la psychiatrie » interpelle la députée Mathilde Hignet


 


Publié le 

Alors que les syndicats s’inquiètent d’une fermeture de l’hospitalisation complète de psychiatrie du centre hospitalier de Redon-Carentoir, la députée Nupes de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet, réagit.

La députée Nupes de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet, s’inquiète de l’avenir des unités de psychiatrie et notamment de celle du centre hospitalier de Redon-Carentoir.

La députée Nupes de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine, Mathilde Hignet, s’inquiète de l’avenir des unités de psychiatrie et notamment de celle du centre hospitalier de Redon-Carentoir. | DR

« J’ai rencontré une profession en souffrance qui s’inquiète du devenir de leur métier et du maintien de leur unité face à la pénurie de médecins. »Mathilde Hignet, la députée Nupes de la 4e circonscription d’Ille-et-Vilaine, a rencontré vendredi 22 septembre 2023, les soignants de l’unité d’hospitalisation de psychiatrie du centre hospitalier de Redon-Carentoir.

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En psychiatrie, la nécessité de « rompre le silence et les complicités autour de la contention »

par  Mathieu Bellahsen    

Attacher des patients pendant des heures voire des jours reste une pratique courante en psychiatrie en France. Dans l’ouvrage Abolir la contention, le psychiatre Mathieu Bellahsen appelle à sortir de cette « culture de l’entrave ». Extrait.

Depuis plusieurs années, dans certains hôpitaux psychiatriques, une marque de contention mécanique est arrivée sur le marché. Sur le dépliant vantant ses mérites, on peut lire : « Le concept Pinel® permet de satisfaire aux besoins de contention de tous niveaux avec un seul système. Dans la contention d’urgence, le patient agressif peut être immobilisé en sept points en moins de dix secondes […]. Les patients plus passifs peuvent être maintenus au lit ou au fauteuil tout en conservant une grande mobilité et peuvent ne pas se rendre compte qu’ils sont sous contention. Ce système s’adapte à tous les types de besoins de contention des institutions, soins prolongés, urgence, psychiatrie, soins intensifs… »

En France, la grande majorité des lieux psychiatriques attache. Ce n’est pas mon expérience. Pendant dix ans, grâce à un collectif de soins, j’ai pu me passer de contention mécanique au sein d’un secteur de psychiatrie adulte, comme 15 % des services de ce pays. Mais aujourd’hui, la défiance se porte sur les lieux de soins et les équipes qui font ou tentent de faire sans contention mécanique. Ils sont mis en accusation. Ils ne seraient ni réalistes ni « pragmatiques ».

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INTERVIEW. Journée internationale pour le droit à l'avortement : "L'IVG est menacée dès qu'une démocratie s'abîme"

Écrit par Mélisande Queïnnec   Publié le 

L'IVG est-elle menacée ? Pourquoi un tel tabou ? Comment (bien) prendre en charge les femmes qui y ont recours ? A l'occasion de la Journée internationale pour le droit à l'avortement, Marianne Lainé, médecin et fondatrice du seul centre entièrement dédié à la prise en charge de l'IVG en France, a répondu à nos questions.

C'est un droit fondamental, toujours remis en question en 2023 : depuis la loi du 17 janvier 1975, les femmes peuvent disposer librement de leur corps et maîtriser leur fécondité.

Fondatrice de l'Institut médical Simone Veil à Rouen et médecin, Marianne Lainé était l'invitée d'Ici 12/13 Normandie ce mercredi 27 septembre, à l'occasion de la Journée internationale pour le droit à l'avortement. Elle fait le point sur la situation en France, mais également sur celle de cette structure unique en France et jusqu'alors menacée, faute de financements.

Marianne Lainé, médecin généraliste spécialisée en orthogénie, a cofondé l'institut médical Simone Veil de Rouen.

Marianne Lainé, médecin généraliste spécialisée en orthogénie, a cofondé l'institut médical Simone Veil de Rouen. • © Olivier Flavien / France Télévisions

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Notre Corps Un film de Claire Simon


J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra.

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La Maison Poincaré, le musée qui veut faire aimer les mathématiques à tous, ouvre ses portes samedi à Paris

Publié 

franceinfo Culture avec AFP

Vous êtes "fâché avec les maths" ? Allez expérimenter les mathématiques autrement dans ce tout nouveau musée de 900 m2 qui s'adresse à tous dès la classe de 4e, et partculièrement aux plus réfractaires à la discipline.

La Maison Poincaré, premier musée en France consacré aux mathématiques, inaugurée fin septembre à Paris (Thibaut Voisin / Institut Henri Poincaré, Paris)

La Maison Poincaré, premier musée des mathématiques de France, ouvre ses portes samedi dans le Quartier latin à Paris avec l'ambition de "faire aimer" la discipline à tous les publics, surtout les plus réticents, dès la classe de 4e. Voulu par le mathématicien et ancien député Cédric Villani, le musée est constitué d'un espace de 900 m2 adossé à l'Institut Henri-Poincaré (IHP), un centre international de recherche rattaché au CNRS et à Sorbonne Université, dans le coeur historique du Paris étudiant. 


Guide de psychothérapie transculturelle Soigner les enfants et les adolescents

 

Marie Rose Moro

Comment soigner les enfants migrants, ou nés de parents migrants ? Comment favoriser les passerelles entre le monde d’origine et le monde d’accueil ? Un véritable guide indispensable pour tout clinicien. 

La psychothérapie transculturelle a transformé la prise en charge des migrants et de leurs enfants. Elle est fondée sur l’anthropologie et la thérapie, s’y ajoutent les apports de la psychanalyse, de la thérapie familiale ou de groupe… Elle permet de comprendre les besoins des enfants migrants et favorise les passerelles entre le monde d’origine et le monde d’accueil.

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"La vigilance est nécessaire en matière d’art-thérapie", prévient le psychologue Jean-Luc Sudres

Recueilli par Johanna Decorse   Publié le 

Toulouse a accueilli en septembre le premier séminaire national des universités formant à l’art-thérapie. Le psychologue Jean-Luc Sudres, co-organisateur de l’événement, plaide pour une meilleure reconnaissance de cette profession qu’un « grand flou » entoure.

Jean-Luc Sudres est professeur de psychopathologie clinique et art-thérapeute et responsable pédagogique du DU art-thérapies de l’université de Toulouse – Jean Jaurès

Comment définir l’art-thérapie ?

Il s’agit d’une démarche thérapeutique qui utilise des objets médiateurs, la peinture, la terre, le collage, l’écriture ou encore des arts corporels comme la danse ou le théâtre, pour permettre à des patients d’exprimer, parfois à leur insu, leur souffrance, leur mal-être ou leurs difficultés. Les art-thérapeutes travaillent avec les émotions, les formes, les mots, les souvenirs, les mouvements... Il s’agit d’une discipline « carrefour » puisqu’elle va puiser à la fois dans les apports des sciences humaines, dont la psychologie, et dans le domaine des arts.

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Plus de patients bénéficient de soins psychologiques grâce aux nouveaux remboursements

Publié le 26-09-2023

BELGIQUE

Le nombre de personnes ayant recours à une psychothérapie abordable augmente de manière exponentielle grâce au meilleur remboursement des soins psychologiques de "première ligne", ressort-il d'une étude de la Mutualité chrétienne (MC) publiée mardi.

"En Belgique, 2 personnes sur 10 (4 sur 10 chez les jeunes) ont besoin d'un soutien psychologique. Dans le même temps, plus de 4 personnes sur 10 qui déclarent avoir besoin d'aide indiquent ne pas y avoir accès, notamment pour des raisons financières", souligne l'étude.

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Contre la soumission chimique, pourquoi je lutte

Lundi 25 septembre 2023

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Caroline Darian - Patrick Gaillardin

Caroline Darian est la fille de Domique P., qui a drogué sa femme pour la livrer aux viols d’une dizaine d’autres hommes. Elle raconte le choc, la douleur et la colère comme moteur de son combat contre la soumission chimique. Un récit signé Anna Benjamin.

Avertissement : cet épisode évoque des agressions sexuelles et des viols. A ne pas mettre entre toutes les oreilles.

L’affaire a défrayé la chronique au mois de juin dernier. Des dizaines d’hommes de tous les âges et de tous les milieux, accusés d’avoir violé une femme inconsciente et soumise à leur volonté par le mari de celle-ci. Sordide et inimaginable, l’histoire ne tient pas seulement du fait divers : elle éclaire plus qu’aucune autre la dramatique banalité du viol et le risque de soumission chimique. Caroline Darian est la fille de la victime et de celui qui a orchestré ses multiples agressions. Elle raconte sa lutte pour affronter l’horreur.

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Temps d’écran chez l’enfant : on relativise ?

Publié le 19/09/2023

Les conséquences de l’exposition précoce aux écrans sur le développement de l’enfant font l’objet de nombreux débats et controverses. Le temps d’écran a été associé à un retard de développement du langage, mais certaines études montrent que les programmes de qualité et le contexte dans lequel se produit le visionnage pourraient contrebalancer ces effets négatifs, suggérant que le temps passé devant un écran n’est pas le seul critère d’importance à considérer dans ce type de recherches.

L’IA pour prédire les troubles de l’usage des opïoides

Publié le 26/09/2023

Constituant une pathologie récidivante ou chronique, le trouble d’utilisation des opioïdes (TUO) affecte près de 27 millions de personnes dans le monde, rappelle une équipe de la province d’Alberta (au Canada) qui publie une étude originale visant à développer et à valider prospectivement un modèle d’apprentissage automatique (machine learning)[1], champ de l’intelligence artificielle (IA), susceptible de prédire des cas individuels de TUO basés sur des données de santé représentatives à grande échelle.

dimanche 1 octobre 2023

Je me fais la belle


 



Chère amie, cher ami,

 

Dans le cadre de la Semaine Bleue 2023, la Mairie du 19e arrondissement et l'association Je me fais la belle ont l'immense plaisir de vous convier à la présentation du projet :

 
Je me fais la belle 


Le mercredi 4 octobre 2023, à 18h30 

à la mairie du 19e arrondissement

Salle des Mariages

5/7 place Armand-Carrel - Paris (19e)

Concert - Exposition - Discussion

 

Depuis 4 ans, le projet Je me fais la belle, imaginé par la chanteuse Marie Tout Court, propose un accompagnement personnalisé et régulier aux personnes en fin de vie à domicile. Libérer la parole, lever le tabou de la mort, nouer des liens forts dans l’objectif d'alléger leur départ en créant des chansons et des images à partir de leurs témoignages.
 
Les participants sont choisis parmi la patientèle des médecins partenaires du projet et du Centre d’Accueil de Jour Les Balkans qui prescrivent aujourd’hui Je me fais la belle comme soin de support. 
 
Parallèlement, des ateliers d'écritures de comptines et des rencontres intergénérationnelles sont menés plusieurs fois par mois dans plusieurs établissements scolaires parisiens autour du cycle de la vie. 


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Urgentiste, j'observe mon quotidien : il est catastrophique

Dre Pauline Sériot  20 septembre 2023

La Dre Pauline Seriot, urgentiste, explique pourquoi un reportage télévisé sur la situation des urgences en France a été si douloureux à visionner : « il fait écho à ma réalité », un quotidien qui met les patients « en danger ».

L’hôpital coule, les soignants suffoquent. On nous le martèle. À coups de chroniques télévisées, d’interviews, d’images chocs. Mais la société a-t-elle vraiment conscience de la réalité sur le terrain ? Un reportage de M6 intitulé « hôpital : le combat des soignants pour sauver un système à bout de souffle » (diffusé en mars dernier) a tenté de répondre à cette question.

L’idée de visionner un autre documentaire sur le naufrage de l’hôpital était loin de me ravir. Pourtant, j’ai décidé de consacrer une soirée à observer « mon quotidien » dans cette émission, et j’ai constaté que la situation est la même partout : catastrophique.

Un reportage criant de vérité

Ce reportage devrait être porté à la connaissance de tous tant il est criant de vérité. Alors, on ne creuse pas en profondeur sur les défaillances politiques et économiques ayant entrainé la déliquescence de l’hôpital public ; le sujet est vaste et les minutes sont comptées. Mais l’aperçu est poignant.

Le reportage met en évidence le déroulement des journées du personnel médical au sein d’un service d’urgence d’un hôpital public, retraçant en filigrane son fonctionnement (et son corollaire, ses dysfonctionnements), s’intéressant ensuite aux conséquences de ces derniers. Analysons points par points cette enquête et implémentons les situations qui nourrissent mon quotidien :

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous aurez face à vous un médecin qui enchaine 24 heures de garde tous les deux jours et qui totalise plus de 100 heures de travail par semaine.

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous remarquerez l’absence de place d’hospitalisation dans les services puisque les patients sont « stockés » dans des couloirs et ce, des jours entiers. Qui les prend en charge ? Les équipes des urgences, en plus des nouveaux patients qui se présentent. On ne compte même plus le nombre de patients. Aux urgences, on hospitalise un AVC au fond d’un couloir, une pancréatite sous un néon, une confusion fébrile dans un courant d’air.

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous constaterez qu’il peut y avoir jusqu’à 8, 10, 12 heures d’attente. Parce que les structures privées attenantes ferment leurs locaux à partir de 19h ou qu’elles refusent des patients, tout simplement. Parce quand vous appelez un médecin généraliste, vous tombez sur la messagerie « ne prend plus de nouveau patient, pour toute urgence, faites le 15 ». Et quand vous appelez le 15, on vous conseille de vous rendre aux urgences.

À toutes les questions, les urgences auraient la réponse...

La dignité aux abonnés absents

Quand vous vous rendrez aux urgences, vous remarquerez l’absence de dignité des conditions de prise en charge des patients les plus âgés. Installés sur des brancards auxquels on met des barrières, des heures durant, à attendre un diagnostic, une place dans un service et plus simplement, un verre d’eau, une attention. Pour éviter leurs déplacements et le risque de chute, il arrive qu’on leur mette directement des protections. Avilissant. Ou bien même des contentions quand ils se montrent trop agités, déambulants, en perte de repères, dangereux pour eux-mêmes.

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