La laïcité à l’école, voilà un sujet qui cristallise toutes les tensions, sans que tout le monde n’en comprenne bien le sens, enseignants compris. C’est notamment ce qui ressort d’un sondage Ifop pour le Cnal, le Comité national d’action laïque, dévoilé par Libération ce jeudi 15 juin, à l’occasion d’un colloque sur le sujet à Montpellier. Réalisée auprès de 650 enseignants, du primaire au lycée, l’enquête montre que les idées fausses sur la laïcité augmentent depuis 2018, date du dernier sondage du Cnal. Un plan de formation à la laïcité, étalé sur quatre ans, a pourtant été lancé à la rentrée 2021 pour tous les personnels scolaires. Mais ils ne sont qu’un peu plus de 250 000 à avoir pour le moment été formés sur plus d’1,5 million d’agents.
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jeudi 15 juin 2023
Distance thérapeutique
Expérience partagée, vécus pluriels : des paramédicaux face à la mort en réanimation
Accompagner la mort fait partie du quotidien des soignants en réanimation. Pour autant, loin de constituer une expérience banale, cela mobilise les équipes au niveau émotionnel et leur demande de s’ajuster en permanence pour mener à bien leur mi[...]
Circulation de drogue, échanges de faveurs sexuelles, les pratiques hallucinantes entre patients pénitenciers au CHU de Toulouse
Écrit par Rémi Surrans Publié le
Le service psychiatrique du CHU de Purpan à Toulouse (Haute-Garonne) est en proie à de grosses difficultés au niveau de la gestion de patients pénitentiaires. Entre circulation de drogue, échange de faveurs sexuels et effectifs limités, le service est en grande souffrance. Un syndicaliste de l'hôpital raconte.
La crise de l'hôpital se renforce jour après jour, semaine après semaine si l'on écoute les personnels hospitaliers. Depuis le Covid-19, ils ne cessent de crier leur désarroi face à des directions et agences régionales de santé sourdes à leurs revendications selon eux. Au CHU de Purpan de Toulouse (Haute-Garonne), c'est le service psychiatrique qui souffre de plus en plus.
La prise en charge de patients pénitentiaires est ultra-délicate avec de la circulation de drogue, des faveurs sexuelles entre patients, accentués par des effectifs limités. Benoît Dupuis, du service pédopsychiatrie et syndicaliste Sud Santé Sociaux, lance un énième cri d'alarme.
Expérience patient en psychiatrie : la HAS lance un questionnaire début septembre
Publié le
Depuis 2022, la Haute Autorité de santé (HAS) travaille au développement d’un indicateur de qualité des soins perçue par les patients adultes pris en charge dans un établissement autorisé en psychiatrie. L’expérimentation nationale de cette mesure auprès des structures volontaires débutera le 5 septembre pour un an.
La promotion de la qualité des soins s’appuie notamment sur le dispositif national des indicateurs de qualité et de sécurité des soins en établissements de santé. La HAS met en œuvre ce dispositif de recueil et de restitution de résultats d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins dans les établissements de santé, publics comme privés. Afin de disposer d’indicateurs validés et mesurés à partir du point de vue des patients, la HAS développe systématiquement un questionnaire, le teste auprès d’établissements volontaires, valide ses qualités métrologiques en tant que questionnaire. Une fois le questionnaire validé, une étape supplémentaire est prévue afin de valider les capacités de comparaison inter-établissement.
Il est important et légitime pour les patients en psychiatrie, comme pour ceux pris en charge dans les autres champs de la santé, d’exprimer leur point de vue sur la qualité des soins au moyen d’un questionnaire. C’est pour cela que la HAS se propose de développer un indicateur de qualité et de sécurité des soins perçue par les patients adultes hospitalisés à temps plein en psychiatrie, à partir d’un questionnaire d’expérience patient. Il permettra de compléter la gamme des indicateurs de qualité et de sécurité des soins disponibles dans le champ de la psychiatrie.
Psychomotricité et sujet âgé : Place du corps dans le vieillissement
BRANDILY André, Aut. ; BASSO Géraldine, Aut. ; BOULINGUEZ Juliette, Aut. ;BOUTINAUD Jérôme, Aut. ; JUILLARD Aurore, Aut. ; LEFEVRE Christophe, Aut. ;MESSY Jack, Aut. ; MORIN Bastien, Aut. ; PERSONNE Michel, Aut. ; PONTON Geneviève, Aut. ; PHAM QUANG Long, Aut. ; RISSOAN Anaïs, Aut. ; ROUX Julie, Aut. | Paris : In Press | 2023 | p. 256
La psychomotricité s'oriente aujourd'hui vers de nouveaux champs,comme le soin aux personnes âgées.Quelle place pour le corps à cet âge de la vie? Le champ de la psychomotricité reste historiquement ancré dans ses origines du côté de la cliniqu[...]
EPSM. Fermeture de 42 lits en Sarthe : la psychiatrie frappée par la pénurie médicale
Le Mans
Par Maxime Davoust Publié le
Le secteur psychiatrique, tout comme la médecine générale, est touché par la pénurie de personnel : 42 lits d'hospitalisation doivent fermer en 2023 à l'EPSM d'Allonnes (Sarthe).
À l’EPSM de la Sarthe, 42 lits d’hospitalisation seront fermés, dès cet été 2023. ©Maxime DAVOUST/Actu Le Mans
Avec 10 psychiatres pour 100 000 habitants (comme 24 en moyenne en France), la Sarthe était déjà considérée comme un territoire sous-doté. Cette pénurie médicale a poussé l’Etablissement public de santé mentale (EPSM) en ce mois de juin 2023 à se réorganiser.
La fermeture de 42 lits dans trois unités
« Nous avions 8 unités d’hospitalisation complète de psychiatrie adulte polyvalentes, auxquelles s’ajoutent des unités spécialisées », indique Céline Lagrais, la directrice de l’EPSM.
En ce mois de juin 2023, à la suite de « différents départs médicaux notamment à la retraite ou différents arrêts maladie », trois de ces unités doivent fermer. « Ce qui représente un total de 42 lits », détaille la responsable.
Ifop Sondage : la laïcité à l’école, contestée et mal interprétée
par Cécile Bourgneuf publié le 15 juin 2023
Essai Paul-Laurent Assoun, la «catastrophe» de mal en psy
par Virginie Bloch-Lainé publié le 15 juin 2023
Elle nous tombe dessus, elle nous frappe comme la foudre. Certains s’y précipitent et d’eux il sera dit qu’ils l’ont «bien cherché». Ce «traité de la catastrophe via ses discours et ses figures», le psychanalyste Paul-Laurent Assoun le débute en citant quelques locutions, fréquentes dans la langue commune alors que le mot «catastrophe» apparaît rarement dans l’œuvre de Freud. Le père de la psychanalyse laisse son abus à ceux que ce terme excite. On se grise parfois en parlant de «catastrophe», on alimente notre angoisse grâce à lui. Catastrophe vient du grec katastrophé qui évoque «littéralement que ça se retourne en tombant ou que ça tombe en se retournant. […] L’expression physique littérale en est la culbute, la tête la première». C’est Rabelais qui a introduit le terme «catastrophe» dans la langue française, où il est implanté plus que dans les autres langues. A méditer.
À Nantes, une nouvelle action pour demander plus de moyens en psychiatrie
France LIVE
Publié le
Ce vendredi 16 juin, à 18 h, Psychiatrie collectif 44 organise une nouvelle mobilisation, place Royale, à Nantes, pour réclamer des moyens.
Pénurie de professionnels hospitaliers en psychiatrie dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
Question écrite n°07256 - 16e législature
Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 15/06/2023
mercredi 14 juin 2023
Val-de-Marne : le fiché S échappé d'un hôpital psychiatrique interpellé
Le 14 juin 2023
L'individu de 31 ans s'était échappé de l'hôpital psychiatrique de Saint-Maurice. Après d'intenses recherches, il a été interpellé ce mercredi.
Un homme au profil instable a été interpellé ce mercredi après d'intenses recherches. Dimanche, ce fiché S soupçonné de tentative de meurtre s'était échappé de l'établissement psychiatrique de Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne. Il a finalement été retrouvé ce mercredi à son domicile parisien dans le 3e arrondissement. «Il a été placé en garde à vue différée dans l'attente de son transport aux unités médico-judiciaires de l'Hôtel-Dieu pour y subir un examen de comportement», a appris Le Figaro de source policière.
L'homme, âgé de 31 ans, avait été interpellé le 5 juin à Paris à la suite d'une violente altercation avec deux hommes. Aux alentours de 15h30, il avait jeté des bouts de papier à l'entrée d'un salon de coiffure qui étaient en réalité des feuilles de Coran déchirées. Trois hommes étaient alors sortis de la boutique, puis une altercation avait éclaté.
TEMOIGNAGE. Une Parisienne en situation de handicap en grève de la faim pour demander "un relogement en urgence"
Écrit par Pierre De Baudouin Publié le
Le fauteuil roulant électrique de Nabéla dans son appartement, situé dans le XVe arrondissement de Paris. • © Nabéla
Nabéla, une habitante du XVe arrondissement, annonce le début d'une grève de la faim jeudi pour demander un logement adapté et "porter la voix de nombreuses personnes en situation de handicap". "Une question de dignité", alerte cette Parisienne qui se déplace en fauteuil électrique.
"Je demande uniquement l’accès à une vie digne", dénonce Nabéla sur Twitter. Cette femme de 43 ans, qui habite depuis "un peu plus d’un an" dans un appartement du XVe arrondissement de la capitale, déplore "un logement inadapté".
Alors qu’elle indique se battre depuis plusieurs années pour obtenir "un logement digne" auprès de son bailleur, Immobilière 3F, la Francilienne explique qu'elle va entamer une grève de la faim jeudi 15 juin, pour demander "un relogement en urgence".
mardi 13 juin 2023
Centre de Ressources Travail social et Psychanalyse
PRÉSENTATION
« Travail social et Psychanalyse » est le nom que nous avons choisi pour le Centre de Ressources consacré aux pratiques cliniques, aux dynamiques institutionnelles et aux enjeux de formation inspirés par la psychanalyse dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’intervention sociale.
Orienté par la découverte et l’invention freudienne, les enseignements de Jacques Lacan et de Jacques-Alain Miller, le Centre de Ressources vise une conversation fructueuse entre les acteurs et les savoirs traversant le champ médicosocial. L’accent est porté sur la singularité, l’invention, la parole du sujet, le sens ou le hors-sens qui se font jour dans la rencontre et dans les espaces institutionnels… Bref, les enjeux cliniques qui font le cœur des pratiques relationnelles.
NOS OUVRAGES
Niki de Saint Phalle, monumentale
Lundi 12 juin 2023
Célèbre pour ses sculptures imposantes et colorées, Niki de Saint Phalle a tenté de se libérer par l'art d'une enfance meurtrie. L'autrice Gwenaëlle Aubry et l'éditrice Christine Villeneuve sont les invitées du Book Club pour évoquer sa vie.
- Gwenaëlle Aubry romancière, philosophe, chercheuse au CNRS
- Christine Villeneuve Co-directrice des éditions des Femmes - Antoinette Fouque
Insécurité linguistique : pourquoi cherchez-vous vos mots quand vous êtes mal à l’aise ?
Lundi 12 juin 2023
Provenant du podcast
Vous ne connaissez peut-être pas le concept, mais vous l’avez peut-être vécu : être mal à l’aise, faire de plus en plus de fautes de langue... jusqu'à vouloir se taire ! Mais d’où vient cette peur de mal parler ?
- Maria Candea Professeure en linguistique et sociolinguistique française à l'université Sorbonne Nouvelle
Normes linguistiques et codes sociaux, comment a été forgé ce concept ? Que découvre-t-il de nos sociologies ? et surtout de cette pression qu’on se met à vouloir bien parler à tout prix ?
Lire la suite et écouter le podcast ...
Le syndrome de Stendhal ou quand la beauté submerge
Dre Angela Speth 14 avril 2023
« Le beau commence comme la terreur », écrivait le poète Rainer Maria Rilke. Certaines personnes peuvent en effet présenter des troubles très marqués à la vue d'une oeuvre d'art… jusqu’à s’effondrer.
Comme on tombe amoureux...
Ce phénomène étrange connu sous le nom de syndrome de Stendhal, a été identifié et décrit par la psychiatre et psychanalyste italienne Graziella Magherini dans les années 80’. Responsable pendant de nombreuses années du service de psychiatrie de l'hôpital Santa Maria Nuova dans le centre historique de Florence, la Dre Magherini rencontre régulièrement des touristes profondément affectés par les peintures et l'architecture. Certains sont victimes de crises psychosomatiques qui lui rappellent un passage du livre « Rome, Naples et Florence » de Marie-Henri Beyle, alias Stendhal. L’écrivain y raconte comment il a « perdu la tête » dans la plus somptueuse des églises florentines, comme s'il était tombé soudainement amoureux :
« J'étais déjà dans une sorte d'extase par l'idée d'être à Florence, dans le voisinage des grands hommes [NdT : Machiavel, Michel-Ange et Galilée] dont je venais de voir les tombeaux... Les Sybilles du Volterrano [NdT : La peinture de la coupole de la Chapelle Niccolini, montrant la Vierge Marie couronnée, avec quatre sybilles] m'ont peut-être donné le plus vif plaisir que la peinture m'ait jamais fait... J'étais mort de fatigue, j'avais les pieds enflés et douloureux dans mes chaussures étroites, mais devant ce tableau, j'ai oublié tous mes maux... J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »
Inspirée par ce témoignage, Magherini décide, en 1979, de baptiser ces crises de « syndrome de Stendhal » [également appelé syndrome de Florence]. Elle décrira plus tard 106 cas dans le livre « La Sindrome di Stendhal » publié en 1989.
Profil des « patients »
Dans son ouvrage, la psychiatre esquisse le profil des patients : généralement âgés entre 26 et 40 ans, un peu plus souvent des hommes que des femmes, ayant bénéficié d'une bonne formation scolaire (éventuellement aussi classique ou religieuse), ils ont tracé leur itinéraire de voyage en fonction de leur intérêt pour les arts. Plus de la moitié d'entre eux avaient déjà suivi un traitement psychologique auparavant. Ils viennent tous de l'étranger, notamment des États-Unis ou de régions européennes situées au nord des Alpes, où les œuvres artistiques anciennes sont plus rares. Si les Japonais gardent généralement la tête froide, c'est probablement lié au fait qu'ils voyagent habituellement en groupe ; les personnes voyageant seules et sans guide sont plus « vulnérables ». Les natifs de la région semblent « immunisés », probablement parce qu'ils baignent littéralement dans cette aura artistique depuis leur enfance.
Attractivité Pour séduire les élèves en médecine générale, le ministre de la Santé sort le portefeuille
par Nathalie Raulin publié le 12 juin 2023
La quatrième année d’internat de médecine générale sera rémunératrice. Telle est en substance la promesse faite ce lundi par le ministre de la Santé, François Braun, aux étudiants qui essuieront les plâtres de la réforme à compter de l’automne.
Engagement de campagne du candidat Macron, voté dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, l’alignement de la durée de l’internat des médecins généralistes sur celui des spécialistes avait été accueilli à l’automne à boulets rouges par des carabins révoltés à l’idée d’être ravalé au rang de bouche-trous «sous payés» dans les déserts médicaux. Des craintes non dénuées de fondements, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur ayant alors indiqué que «cette année de consolidation aura vocation à se dérouler en priorité en zone sous-dense», mais sans évoquer la moindre compensation.
Face aux déserts médicaux, vingt ans d’hésitations politiques
Par Camille Stromboni et Mattea Battaglia Publié le 12 juin 2023
Les débats n’ont pas commencé en séance publique à l’Assemblée nationale, mais la tension est déjà montée dans les rangs des médecins libéraux, prompts à dénoncer un « texte mortifère ». La proposition de loi portée par le député Horizons de Seine-et-Marne Frédéric Valletoux, « visant à améliorer l’accès aux soins », qui arrive dans l’Hémicycle ce lundi 12 juin, a réveillé la « grande peur » de tout un secteur : celle d’être mis sous tutelle dans ses modalités d’exercice comme d’installation. Autrement dit, la crainte d’une coercition future pour des professionnels qui placent la liberté au cœur de leur ADN.