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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 mai 2023

Pourquoi le lien entre immigration et délinquance est une illusion

Publié: 21 mai 2023

Trois détenus dans une prison à Toulouse

En France, la proportion d’étrangers dans les prisons françaises était de 23 % en 2019, contre 7,4 % dans la population totale. Lionel Bonaventure/AFP

L’immigration suscite des craintes persistantes, en partie liées à la perception qu’immigration et délinquance vont de pair. La Commission nationale consultative des droits de l’homme rappelait ainsi, en 2022, que 52 % des Français considéraient l’immigration comme la principale cause d’insécurité.

Plus récemment, le projet de loi repoussé sur l’immigrationproposait de « rendre possible l’éloignement d’étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public ». Pourtant, les recherches en sciences sociales montrent que l’immigration n’est pas la cause de la délinquance. C’est ce décalage entre réalités et perceptions que nous avons cherché à comprendre dans la lettre d’avril 2023 du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII).

La perception d’un lien entre immigration et délinquance repose principalement sur l’observation d’une surreprésentation des étrangers (immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française) dans les statistiques sur la délinquance. En France, la proportion d’étrangers dans la population totale était, en 2019, de 7,4 %, mais s’élevait à 14 % parmi les auteurs d’affaires traitées par la justice, à 16 % dans ceux ayant fait l’objet d’une réponse pénale et à 23 % des individus en prison.

De nombreux facteurs, certains quasi mécaniques, peuvent expliquer cette surreprésentation sans que le statut d’immigré ne soit en lui-même lié à une probabilité plus forte de commettre une infraction.

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La rencontre est l'enjeu du soin !

N° 278 - Mai 2023

Le soin relève, avant tout, d’une rencontre humaine dans laquelle un des deux protagonistes, le soignant, tente d’apporter à l’autre, le patient, une qualité de présence suffisante pour entendre son histoire et ses ressentis, en fonction de ses manifestations cliniques. Qu’est-ce qui caractérise cette rencontre ? 

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Les régions spécifiques du cerveau endommagées par l’HTA et impliquées dans la démence ont été identifiées

Mercredi, 24/05/2023 

Tomasz Guzik, professeur de médecine cardiovasculaire à l’Université d’Édimbourg (Royaume-Uni) et au Jagiellonian University Medical College de Cracovie (Pologne), a dirigé une étude qui a permis d’identifier de manière précise les régions du cerveau affectées par l’HTA (Hyper Tension Arterielle) et impliquées dans les démences. Cette avancée a été rendu possible en utilisant une combinaison d’approches d’imagerie, de génétique et d’observation, « nous avons identifié des parties spécifiques du cerveau qui sont affectées par des hausses de la pression artérielle, comme le putamen et des régions spécifiques de la substance blanche ».


Le niveau d’éducation jouerait un rôle majeur dans la capacité de résilience mentale…

Lundi, 22/05/2023 

 Selon une étude américaine de l’Université d’Etat de l’Ohio, plus d'éducation et moins de stress apparaissent comme les 2 facteurs clés de la résilience mentale chez les femmes plus âgées. Le soutien social et une bonne santé contribuent aussi à cette résilience au plus grand âge. L’équipe de l’Ohio State University révèle aussi une association qui peut sembler surprenante : avoir traversé un nombre élevé d'expériences difficiles dans la vie est associé à une résilience très élevée, comme si, en dépit des épreuves, ces femmes affirmaient « Je suis toujours là et je continuerai à me battre ».

Mais les études et le fait d’avoir fait au moins 4 années d’études supérieures et de faire face à cet âge plus avancé à de plus faibles niveaux de stress sont les 2 facteurs qui ressortent le plus fortement liés à la résilience psychologique chez ces femmes âgées de 80 ans et plus.

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Troubles mentaux : la quête d’une cause unique

15 mai 2023

Et si un grand nombre des problèmes de santé mentale avaient une cause commune, cachée dans une série de mutations génétiques? De récentes découvertes rendent optimistes certains experts… tandis que d’autres appellent à ne pas s’emballer trop vite.

C’est que ce deuxième groupe d’experts se rappelle que ce n’est pas la première fois que l’on cherche une cause commune. Il y a quelques décennies, on croyait même être sur le point de faire une grande percée, alors que de nombreuses découvertes sur les niveaux irréguliers de substances chimiques dans notre cerveau permettaient d’espérer que ces débalancements puissent être un jour ciblés par des médicaments. La dépression et son manque de sérotonine. La schizophrénie et son excès de dopamine.

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La fonte de la masse musculaire favoriserait les démences

Lundi, 22/05/2023 

La fonte de la masse musculaire favoriserait les démences

Avec l’âge, la force des muscles diminue et nos mouvements ralentissent. Mais selon des recherches récentes de l’Université Edith Cowan (Australie), ces signes pourraient indiquer un problème plus grave : la démence tardive. Durant l’étude, les chercheurs ont examiné plus de 1000 femmes âgées en moyenne de 75 ans. Ils ont essayé de déterminer quelles sont les relations entre la fonction musculaire et la démence. Les résultats de l’étude pourraient servir à dépister précocement la démence et mener ainsi des actions préventives plus ciblées.

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Quand les patients harcèlent les médecins : 5 comportements à surveiller

Ana Gascon Ivey  22 mars 2023

États-Unis – Chaque jour, des patients crient, intimident, menacent ou mettent à exécution des menaces à l’encontre de médecins et d’autres professionnels de santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé  [1], jusqu’à 38 % des professionnels de la santé sont victimes de violences physiques de la part de patients à un moment ou à un autre de leur carrière. Davantage d’entre eux sont victimes de menaces et d’agressions verbales.

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dimanche 21 mai 2023

Festival de Cannes 2023 : "Etat limite", un documentaire sur la psychiatrie pour crier "au secours, l’hôpital va craquer"








Mohamed Berkani   Publié 

Nicolas Peduzzi suit un psychiatre et ses patients atteints de troubles mentaux ou en grande fragilité médicale ou sociale. "Etat limite" est un réquisitoire féroce et tendre, en creux, sur la situation de la médecine psychiatrique. Coup de cœur.

Image du film "Etat limite" de Nicolas Peduzzi, présenté à l'ACID au Festival de Cannes 2023. (LES ALCHIMISTES)

La question est posée d’emblée : comment bien soigner dans une institution malade ? Le documentaire s’ouvre sur Romain, aide-soignant, filmé de dos dans les couloirs de l’hôpital Beaujon, en Ile-de-France, le bouton on-off tatoué sur la nuque. On comprendra plus tard qu’une partie du personnel est traversée par une crise sur le sens de leur travail. Faut-il continuer ou arrêter ? Présenté à Cannes dans le cadre de l’ACID (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), le film documentaire Etat limite est une immersion dans un hôpital. Nicolas Peduzzi suit Jamal Abdel-Kader, psychiatre, lors de ses consultations et de ses échanges avec ses collègues.

Grand corps malade

"L’hôpital public français a toujours eu pour moi un visage amical : c’est lui qui avait sauvé mon père en 1990, lui qui m’avait accueilli et soutenu en service psychiatrique lorsque j’en avais eu besoin. Il y a quatre ans, la crise sanitaire a révélé l’ampleur du mal-être de l’institution, mais les causes de la gangrène étaient évidemment plus profondes", explique Nicolas Peduzzi. L’hôpital est malade de coupes budgétaires.

L’unique médecin psychiatre de l’hôpital arpente les couloirs et les escaliers pour visiter ses patients. La caméra, pleine d’empathie, nous fait assister à des scènes très intimes sans jamais être voyeuriste. Certains cas sont lourds. Fils de chirurgiens syriens et élevé dans un étage de l’hôpital consacré aux familles de médecins aux revenus modestes, le docteur Abdel-Kader va d’un patient à l’autre avec patience et franchise.

Affiche du film "Etat limite" de Nicolas Peduzzi. (LES ALCHIMISTES)


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Dans l'ombre de l'antitsiganisme

© WALDSCHMIDT Camille, Radio France

À propos de la série


Pour LSD, Perrine Kervran va à la rencontre de Voyageurs, de chercheurs, et d’activistes pour comprendre ce qu’est l’antistsiganisme en France, comment il se manifeste, comment il est vécu et comment il s’est construit.


Au départ il y a des dénominations culturelles : Gitans, Sintés, Manouches, Roms, Yéniches et Voyageurs. Mais il y a aussi des catégories administratives typiquement françaises : « nomades » et « gens du voyage » et puis il existe d’autres termes, le plus souvent péjoratifs ou qui le sont devenus : bohémiens, romanichels ou tziganes... Et la plupart du temps on mélange tout, alors que ces mots recoupent des choses qui n’ont rien à voir.

Mais ce qu’on comprend assez vite, et c’est terrible, c’est qu’il y a un mot qui rassemble ces populations et ces catégories si différentes et ce mot c’est l’antitsiganisme. Or, souvent, ce qu’on ne sait pas nommer, c’est ce qu’on ne connaît pas.


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Reportage Village santé en Dordogne : «Ça ne remplace pas un suivi mais je me suis sentie écoutée»

par Apolline Le Romanser   publié le 17 mai 2023

Pendant deux jours, une centaine de soignants et bénévoles ont proposé près de Bergerac des ateliers de santé et de prévention pour des habitants souvent dépourvus d’accompagnements médicaux.

Ses doigts palpent, dans de petits mouvements circulaires, le sein qu’elle examine. Attentive, Maéva ne repère d’abord rien d’anormal, mais en appuyant un peu plus, elle détecte une grosseur. «Ça ressemble à un kyste, non ?» s’enquiert la jeune femme de 27 ans. Ses yeux bruns scrutent la poitrine en silicone face à elle – il ne s’agit que d’un mannequin. «Pour être sûre, il faut consulter un professionnel», insiste Jessica Poussart. La bénévole de l’association Jeune et Rose, qui accompagne les femmes de moins de 45 ans atteintes d’un cancer du sein, énumère les différents examens, insiste sur l’importance du dépistage«On nous répète qu’il faut s’autopalper une fois par mois, sans vraiment expliquer comment faire, regrette-t-elle. Ici, on prend le temps de le montrer.»

Interview Médecine préventive : «La moitié du temps médical est consacrée à des problèmes évitables»

par Apolline Le Romanser    publié le 20 mai 2023 

De plus en plus présente dans les discours, la prévention peine pourtant à s’ancrer dans les pratiques. Pour François Alla, professeur en santé publique, il faut mieux l’organiser et aller à la rencontre des populations vulnérables.
publié le 20 mai 2023 à 6h35

Le ministre de la Santé affirme vouloir en faire une priorité – jusqu’à l’ajouter dans l’intitulé de sa fonction – mais la prévention ne prend toujours pas en France. Ses résultats sont même«globalement médiocres», selon un rapport de la Cour des comptes de décembre 2021. Elle pourrait pourtant permettre d’éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies et handicaps, alors que le système de soins français suffoque. François Alla, professeur de santé publique et chef du service d’innovation en prévention du CHU de Bordeaux, insiste sur la nécessité de l’étendre au-delà du champ médical et de s’adapter aux besoins des territoires.

Pourquoi la France est-elle en retard en matière de prévention ?

Ce n’est pas vraiment un manque de moyens financiers, ni un manque de volonté. Le problème vient surtout de l’organisation. Si on veut que la prévention fonctionne, les éléments clés sont le repérage systématique des pathologies et facteurs de risques, ainsi que les prises en charge qui en découlent. Les deux coincent. Quasiment tous les Français ont au moins un contact par an avec le système de soins, mais les professionnels de santé ne posent pas systématiquement la question de la vaccination antigrippale, du dépistage des cancers, de l’alcool… Ce sont autant d’occasions de prévention perdues. Et même quand la question est posée, l’offre de soins disponible ne permet souvent pas une prise en charge en aval.

L’association suisse Dignitas veut faire reconnaître un droit à mourir dans la dignité et attaque la France devant la CEDH

Par  et    Publié le 20 mai 2023

Partisane du suicide assisté, l’association passe à l’offensive juridique en saisissant, par l’intermédiaire de ses adhérents français, la Cour européenne des droits de l’homme, alors que la France n’a pas légalisé l’euthanasie ou le suicide assisté.

Sans attendre un potentiel « projet de loi » sur la fin de vie qu’Emmanuel Macron a promis de bâtir « d’ici la fin de l’été », des partisans de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assistéengagent l’offensive sur le terrain juridique. L’absence de législation, en France, sur l’aide active à mourir contrevient-elle aux dispositions de la Convention européenne des droits de l’homme ? C’est, en substance, la question soulevée par une série de trente requêtes similaires, déposées à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), fin avril. A l’origine de cette initiative, des adhérents français ou résidant en France de l’association suisse Dignitas (connue pour accompagner les personnes dans leur suicide assisté), après épuisement des voies de recours au niveau français.

Histoire de l'amour Les baisers seraient 2 000 ans plus vieux que ce qu’on croyait

par Yoanna Herrera  publié le 18 mai 2023

Deux scientifiques publient ce jeudi 18 mai dans «Science» une analyse d’études qui attestent d’embrassades, sous forme sexuelle ou romantique, en Mésopotamie dès le quatrième millénaire avant notre ère.

C’est aujourd’hui un symbole d’amour et de tendresse communément reconnu dans le monde entier. Pourtant, dans le dernier numéro de la prestigieuse revue Science, publié ce jeudi 18 mai, une nouvelle analyse bouscule ce qu’on croyait savoir jusqu’à présent sur le baiser. L’historien spécialiste des civilisations du Proche-Orient ancien Troels Pank Arboll et la biologiste Sophie Lund Rasmussen ont analysé une quinzaine d’études récentes et en ont conclu que cette pratique était en réalité beaucoup plus ancienne que ce qui était communément admis jusqu’à présent.

vendredi 19 mai 2023

Le cerveau, prochaine télécommande universelle ?

Vendredi, 19/05/2023

Le cerveau, prochaine télécommande universelle ?

Il y a soixante ans, en 1963, le grand neurophysiologiste espagnol José Delgado fit à Cordoue une démonstration spectaculaire au cours de laquelle il réussit à stopper l'élan d'un taureau en stimulant une aire cérébrale particulière (le noyau caudé), à l’aide d’un transmetteur radio. Ce génial précurseur des implants cérébraux poursuivit ses recherches pendant une vingtaine d’années, mettant notamment au point, dès 1974, le premier casque capable de délivrer à un cerveau humain des impulsions électromagnétiques contrôlées.

Depuis, les recherches visant à la fois à contrôler certaines fonctions cérébrales et à traiter certaines pathologies par des impulsions électromagnétiques, et à utiliser le cerveau comme télécommande cérébrale pour actionner des dispositifs externes, n’ont cessé de se développer, profitant des extraordinaires progrès en termes de puissance et de miniaturisation des composants électroniques, ainsi que des avances non moins impressionnantes des logiciels utilisant l’intelligence artificielle.

[...] Il y a quelques jours, des chercheurs chinois dirigés par le Professeur Ma Yongjie, neurochirurgien à l’Université médicale capitale de l’hôpital Xuanwu (Pékin), ont annoncé avoir mené avec succès l’une des premières expériences d’interface faiblement invasives cerveau-ordinateur (BCI) au monde sur un singe (Voir Interesting Engineering). Les techniciens chinois ont réussi à identifier puis recueillir des signaux électroencéphalographiques (EEG) après avoir placé un électroencéphalographe interventionnel sur la paroi cérébrovasculaire d’un singe en utilisant une chirurgie mini-invasive. Ce système permet une commande active d’un bras robotique par la pensée.

[...] Très récemment, aussi, des chercheurs américains ont annoncés qu’une puce neuronale, baptisée “NeuroPort Array”, développée par Blackrock Neurotech depuis une vingtaine d’années, attendait son autorisation de mise sur le marché pour être implantée sur de nombreux patients souffrant de diverses pathologies touchant l’ouïe ou la vision ou de troubles psychiatriques.

[...] Enfin, le 1er mai dernier, une nouvelle étude américaine a fait grand bruit : des scientifiques de l’Université d’Austin, au Texas, ont annoncé avoir mis au point un décodeur qui, via l’imagerie cérébrale et l’intelligence artificielle, arrive à traduire en langage la pensée d’une personne sans qu’elle ait besoin de s’exprimer. L’objectif principal de ce "décodeur de langage" est d’aider des patients ayant perdu l’usage de la parole à communiquer leurs pensées via un ordinateur.

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Le microbiote intestinal : ami ou ennemi de la santé mentale ?

Agnès Lara   19 mai 2023

À retenir

  • Le microbiote intestinal produit des substances hallucinogènes endogènes qui en agissant sur les récepteurs cérébraux TAARs ont un effet antidépresseur et neuroprotecteur.
  • Mais des doses plus élevées relarguées du fait d’une altération de la barrière intestinale aurait un effet neurotoxique et favoriserait la survenue de psychoses.
  • D’autres éléments microbiens présents dans le tube digestif, à l’instar du virus SARS-CoV-2 ou de certaines substances bactériennes, en plus d’augmenter la perméabilité intestinale, ont un effet génotoxique, orientant la microglie vers un phénotype neurotoxique et la destruction aberrante de neurones viables.
  • De nombreuses interrogations demeurent et les auteurs soulignent la nécessité de mieux comprendre l’effet antidépresseur, ainsi que les sources non microbiennes de ces hallucinogènes endogènes.


Covid-19, laboratoire de la santé mondiale : les leçons d'une pandémie

Mercredi 17 mai 2023

Masque chirurgical posé sur une route ©Getty - DuKai photographer

Le 5 mai dernier, l'OMS a décidé de lever l'alerte maximale sur le Covid-19, 3 ans après le début de la pandémie. Une semaine après, c'était autour de la variole du singe d'être retirée de la liste des urgences sanitaires. Mais ces annonces sonnent-elles vraiment la fin de la pandémie ?

 

Avec

  • Karine Lacombe Infectiologue et cheffe de service à l'hôpital Saint-Antoine à Paris

  • Maurice Cassier Economiste et sociologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste des questions de brevets pharmaceutiques et d’accès aux médicaments


JE VOUS ECOUTE ... COMMENT RECEVOIR LA PAROLE DU PATIENT ?

 


MARDI 17 OCTOBRE 2023

PARIS

BEFFROI DE MONTROUGE


ARGUMENTAIRE

Peut-on soigner sans prendre le temps d’évoquer avec le patient ce qui le préoccupe, l’angoisse, l’agite, sans se poser avec lui pour découvrir ce qu’il a à nous raconter de son vécu, de son ressenti ? Mais comment faire quand nous sommes pris dans le tourbillon du quotidien, quand les tâches à accomplir, forcément dans l’urgence, prennent le pas sur le soin et nous éloignent d’un patient dont on ne perçoit plus que les troubles du comportement ?

S’il s’agit d’abord de créer les conditions d’une écoute active, sait-on vraiment ce qu’écouter signifie ? Au-delà des techniques d’entretien, qu’est-ce que cela engage pour ce « je » qui écoute et l’équipe de soin dans laquelle il travaille ? Le soignant, quel qu’il soit, n’est pas un simple récepteur qui valide les propos d’un patient émetteur. Il est percuté, atteint, touché, par les propos qu’il entend. Comment recevoir cette parole sans timbre, balbutiante, désincarnée, délirante, agressive voire violente ?Comment ne pas se fermer et lui trouver une place en soi ? Comment ne pas être déstabilisé, meurtri surtout quand il s’agit d’un récit troué de fureur et de traumatismes psychiques ? Que faire de l’innommable ? Comment (sup)porter celui qui entrouvre la porte de son enfer intime ?

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Codéine et troubles psychiques : brèves remarques

Publié le 

De nombreuses personnes prennent des médicaments contenant de la codéine, surtout pour calmer des douleurs rebelles aux antalgiques courants. Ces médicaments peuvent toutefois interférer avec l’état psychique des patients ou avec leur prescription de psychotropes. Sur le site psyway, Serge Gauthier, psychiatre–psychanalyste, ancien responsable d’un service de soins psychiatriques, rappelle quelques éléments d’usage et de surveillance afin de prévenir notamment la survenue d’une accoutumance. 

La codéine appartient à la famille des médicaments opioïdes, c’est-à-dire des substances de la même famille que l’opium. Ce sont des substances qu’il a fallu apprivoiser pour les utiliser en médecine. En effet, le risque est grand de passer de l’usage raisonné et sécurisé au mésusage et à l’usage risqué. Le tramadol, la morphine, font partie de la même famille de produits. D’autres produits de la famille des opioïdes sont plus puissants encore… et dangereux.

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jeudi 18 mai 2023

Les consultations de sexologie à l'hôpital

Mardi 28 avril 2020

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

A l'hôpital, la sexologue prodigue conseils et recommandations pour apprendre à connaître et apprivoiser sa sexualité.  ©AFP - B. Boissonnet / BSIP

Aux misères, doutes et autres blocages sexuels des patients, cette sexologue d'un l’hôpital parisien, propose des réponses concrètes et directes.

Pour répondre aux troubles, cette sexologue ne prétend pas résoudre le problème du désir, de son objet, du fait qu'il y en a, ou pas : ce n'est pas son job. Elle donne plutôt des "trucs" simples, efficaces et mécaniques. Consultant pour des troubles d'érection, le premier patient du jour se voit donc dispenser des conseils tout à fait pratiques. 

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Célébrez les premières règles de votre fille

Darons daronnes


La vie de parent est une succession de grandes étapes – ou, comme le disent mieux les Anglo-Saxons, de milestones, ces pierres qui bornent les distances sur un chemin. Il y en a une, de pierre, que j’aime particulièrement : les premières règles. On ne se souvient pas toujours du jour où son enfant a perdu sa première dent, ou de celui où il a fait pipi aux toilettes pour la première fois. Mais on se souvient généralement des premières règles de sa fille (du moins, si l’on est au courant).

J’aime ce milestone pour sa charge symbolique, bien sûr, le rite de passage qu’il constitue. Mais surtout pour le moment de partage et de transmission qu’il peut constituer, et parce qu’il porte en lui l’essence de ce que peut être un lien mère-fille. Avant de continuer, je voudrais vous poser une question : est-ce que, chez vous, c’est le père qui a rempli ce rôle ? J’imagine que c’est le cas dans les familles avec deux papas, et peut-être ailleurs encore ? Racontez-moi si c’est le cas, je suis curieuse.

Je n’ai jamais eu d’écho de cette situation, et je vais donc plutôt parler des mères. Il y a peu, une amie m’a raconté avoir « raté » ce moment avec sa fille : « Je n’ai pas du tout réagi comme j’aurais dû. J’ai poussé un “Ho !”, sur le ton de “Quelle catastrophe !”. Ma fille était blême. Peut-être parce que pour moi ça avait été difficile. Quand je les ai eues, mon père avait fondu en larmes ! » J’aime cette anecdote parce qu’elle résume à elle seule toute l’ambivalence que l’on peut ressentir lorsque survient un événement à la fois attendu et bouleversant. Rassurez-vous, sa fille, aujourd’hui adulte, n’a pas été traumatisée : « Elle a toujours bien aimé avoir ses règles. C’est quelque chose qui me fascine, moi qui suis d’une génération où c’était un pensum. Dès que j’ai pu, j’ai mis un stérilet hormonal pour ne plus les avoir. »

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Centres de soins Vers plus de contrôles


 



Publié le : 04/04/2023 

Censés améliorer l’accès à des soins de qualité à des prix abordables, les centres de santé à bas coût se sont multipliés. Après plusieurs scandales, leur encadrement a été renforcé.

Fin de mois compliquée, éloignement géographique et délai d’attente trop importants dans le réseau classique sont autant de raisons de pousser les portes d’un centre de santé à bas coût. Adoptée en 2009, la loi Bachelot avait pour objectif de développer l’installation de ces structures dans des déserts médicaux afin de permettre l’accès à des soins de qualité à des prix abordables. Depuis, les centres dentaires et ophtalmologiques se sont multipliés, notamment en Île-de-France et dans les grandes métropoles régionales.

Parmi les principaux acteurs de ce marché, Dentego, créé en 2013, compte aujourd’hui 87 agences implantées partout en France et revendique plus de 840 000 patients reçus. De son côté, le groupe Point Vision recense une quarantaine de centres pour les yeux regroupant ophtalmologistes, chirurgiens et orthoptistes. Cependant, après le scandale Dentexia, en 2015 – 3 000 plaignants –, et la fermeture de deux centres Proxidentaire en Bourgogne-Franche-Comté, en octobre 2021, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à améliorer l’encadrement de ces structures médicales en novembre 2022.