Par Gladys Marivat Publié le 25 mars 2023
Parce que l’écrit est omniprésent en entreprise, des formations sont proposées aux cadres pour remettre leur conjugaison et leur grammaire à niveau et éviter ces fautes qui font mauvais genre.
Alice Hagger ne vous dira pas qu’elle est une psychorigide de l’orthographe. Pourtant, le sujet est sensible pour cette responsable en stratégie de marque, qui accompagne les entreprises dans l’élaboration de leur identité. « Mon métier est de raconter des histoires à travers des mots, explique la trentenaire parisienne, passée par les plus grandes agences de publicité et installée aujourd’hui à son compte. J’ai donc un rapport très personnel à la langue française. » Elle doit à l’apprentissage du latin, du collège à la khâgne, d’avoir compris le français, au point de ne plus jamais faire de fautes. « L’orthographe dit quelque chose de très intime, qui remonte souvent à l’enfance, affirme-t-elle. Un patron qui fait des fautes invite à remettre en question sa crédibilité, sa légitimité, son exemplarité. Je ne me verrais pas faire remarquer à un supérieur qu’il a fait une faute, au risque de lui faire perdre la face. » Ni à certains de ses clients, pourtant à des postes de direction, qui semblent fâchés avec la conjugaison ou la syntaxe.