Au collège Florian, à Anduze, dans le Gard, Eva, Alicia et Ray ont 14 ans et n'ont jamais entendu parler du mouvement #MeToo. Pourtant, leurs histoires d'amour et d'amitié racontent les révolutions de notre époque.
Lors d’un débat sur l’égalité entre filles et garçons, des élèves de troisième du collège Florian dans les Cévennes ont échangé autour du sujet du féminisme.
“- J'ai l'impression que, de nos jours, les garçons n'ont pas le droit d'être pour l'égalité. Quand, dans un groupe d'amis, il y en a un qui va vouloir défendre les droits des femmes, directement, il sera une femmelette ou un truc comme ça. Je trouve ça dommage parce qu'on est tous égaux.
- Si quelqu'un le dit, après il va être mal vu par son groupe d'amis, il va être un peu rejeté.”
Selon plusieurs études, huit adolescents sur dix n’atteignent pas le niveau d’activité physique recommandé. Parallèlement, le temps de sédentarité ne cesse de croître, en raison de l’explosion des temps d’écran. Quelles sont les conséquences et quels sont les moyens pour lutter contre ?
Avec
Pascale Duché Directrice du laboratoire “Impact de l’activité physique sur la santé” (IAPS) de l’université de Toulon
David Thivel Professeur à l’université Clermont-Auvergne, vice-président de l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité (ONAPS) et coordinateur des rapports Report Card français sur l’activité physique et la sédentarité de l’enfant et adolescent
Les IPA sont des infirmiers et infirmières qui ont suivi deux ans d’études supplémentaires pour assurer le suivi de patients chroniques. Bien que ce suivi se révèle intéressant en termes d’accès aux soins pour les patients chroniques, les IPA peinent à trouver leur place. Pour en faciliter l’accès, une proposition de loi prévoit que les patients pourront s’adresser directement à eux.
Au CHU de Brest, une équipe de recherche s’intéresse à l’impact des interventions précoces sur la réduction des conduites suicidaires dans les troubles psychotiques débutants.
Dans les troubles psychotiques débutants, les conduites suicidaires sont une cause majeure de morbi-mortalité, avec une prévalence des tentatives de suicide allant jusqu’à 35 % (1). L’un des facteurs de risque les plus prédictifs de ces conduites suicidaires est une durée de psychose non traitée (DPNT) allongée* (2). Au CHU de Brest, une équipe de recherche du réseau Transition a posé l’hypothèse qu’en réduisant cette DPNT par des programmes d’intervention précoce, on agissait sur ces conduites suicidaires.
La plupart des troubles psychiatriques retrouvés chez l'adulte commencent pendant l'enfance et surtout l'adolescence. Pour la psychose, le pic des diagnostics se situe autour de 20 ans, mais beaucoup pourraient être suspectés bien avant. Car « les troubles psychiatriques ne demandent pas la carte d'identité du patient avant de débuter », a rappelé le Pr Vincent Laprévote (psychiatre, CHRU, Nancy)à l'occasion du congrès de l'Encéphale 2023.
Noam Moskowitz/Flash90L'hôpital psychiatrique Kfar Shaul, Jérusalem, en Israël
Six des onze hôpitaux psychiatriques du pays ont un taux d'occupation supérieur à 100 %
La plupart des hôpitaux psychiatriques en Israël font actuellement face à un taux d’occupation de plus de 100 % de leurs capacités, selon des données publiées ce mardi par le radiodiffuseur public israélien Kan. Six des onze établissements psychiatriques du pays sont ainsi surchargés, la palme revenant à l’hôpital Shaar Menashe près de la ville de Hadera dans le nord d’Israël, avec un taux d’occupation de 123 %.
Dormez-vous moins de 7 heures par jour comme la plupart des Français, selon Santé Publique France ? Quelques conseils pour mieux dormir.
Une majorité de Français serait en manque de sommeil, avec des heures de coucher assez tardives, à 23h15 en moyenne. Et des heures de lever assez précoces, vers 6h45. Dans le même temps, on assiste à une extension du domaine des courts dormeurs. Un tiers de la population serait en dette de sommeil. Des nuits de moins de 6 heures. Et un phénomène qui touche surtout les femmes.
Alors comment expliquer que nos nuits ne soient plus aussi belles que nos jours. Qu’est-ce qui nous empêche de bien dormir quand on n'est pas atteint de pathologies particulières ?
Le programme, qui existe depuis près de vingt ans au Danemark, s’implante dans des maternelles françaises depuis septembre. Margot Neuvialle, de la Ligue de l’enseignement de Paris, explique son principe : créer des communautés d’élèves soucieux de prendre soin les uns des autres.
publié le 21 février 2023 à 6h45
700 000 élèves sont en moyenne victimes de harcèlement chaque année, soit deux à trois enfants par classe. Ils en resteront durablement marqués, quand les conséquences ne sont pas encore plus dramatiques. Chaque mois, Libérationaborde ce phénomène majeur chez les mineurs.
Si vous êtes témoin ou victime de harcèlement, appelez le numéro gratuit d’écoute 3020, joignable du lundi au vendredi (9 heures-20 heures) et le samedi (9 heures-18 heures), sauf jours fériés.
«Fri For Mobberi» fait ses premiers pas en France. Depuis septembre, cette méthode danoise de prévention du harcèlement scolaire, dont le nom signifie «libéré du harcèlement», est expérimentée dans les écoles maternelles des cités éducatives du XVIIIe arrondissement de Paris et de Saint-Ouen-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Les enseignants y ont été formés ainsi qu’une partie des Atsem et des animateurs du périscolaire. Le principe : créer des communautés bienveillantes d’enfants dans lesquelles aucun membre ne peut se sentir exclu, et où le harcèlement n’aura donc normalement aucune chance de s’immiscer.
Diagnostiqué schizophrène, Jérémie N., 30 ans, mis en examen pour le meurtre d’un ami, en juin 2020, a été reconnu coupable et déclaré irresponsable pénalement, ce mardi, par la cour d’appel d’Angers. Les experts psychiatres avaient conclu à son absence de discernement au moment des faits.
A son retour de Bretagne, ce lundi 29 juin 2020, Jacqueline Bourdarias se présente chez son fils avec un plat de lasagnes, «son préféré». Florian, 35 ans, a passé le week-end avec son vieux copain, Jérémie, qu’elle connaît bien et qui lui file souvent des «tuyaux» informatiques. La mère de famille se réjouit de les retrouver pour déjeuner. Sur la porte close, l’élégante blonde tombe nez à nez avec ces rubans jaunes qu’on voit dans les séries policières. C’est par des scellés et la délicatesse d’une voisine venue à sa rencontre que Jacqueline Bourdarias a appris la mort de «[son] Flo», tué par celui qu’il hébergeait.
Cette étude, financée par la DGS et Santé publique France, pointe aussi que la sévérité des troubles psychiques chez les femmes à la sortie de détention est bien supérieure à celle des hommes.
Les résultats de l’étude épidémiologique sur la santé mentale des détenus libérés rendue publique lundi 20 février, révèlent que les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent au moins un trouble psychiatrique ou lié à une addiction à leur libération de prison.
Cette étude a été menée par la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Hauts-de-France, et a été financée par la direction générale de la santé et Santé publique France. Dans le détail, elle pointe que la moitié des personnes interrogées est concernée par une addiction. Autre constat, un tiers des hommes et la moitié des femmes sont concernés par des troubles anxieux ou des troubles thymiques (comme la dépression). Cette étude souligne aussi qu'un quart des hommes et la moitié des femmes sont sujets aux insomnies.
Soutien scolaire, collages féministes, aide aux migrants… Loin des partis traditionnels, la jeunesse française invente d’autres formes d’engagement. Une tendance renforcée par la crise due au Covid-19.
Ils boudent les urnes, mais prennent la parole sur tous les grands sujets de société. Du climat au sexisme en passant par les violences policières, le racisme ou les inégalités, les jeunes, ces 15-24 ans selon la catégorisation usuelle, ne se reconnaissent pas dans la génération « apathique », « individualiste », « retranchée derrière les écrans » que brocardent facilement leurs aînés – dont une frange de parents.
Leur « hyperconnexion » a, au contraire, un effet mobilisateur, disent-ils. A leur crédit, les milliers d’infos, de hashtags et de pétitions qu’ils se partagent d’un clic. Une tendance que la crise sanitaire et le confinement ont encore gonflée.
Vendredi 24 février 2023(première diffusion le mardi 22 décembre 2020)
Provenant du podcast
Les Cours du Collège de France
Comment appréhender la situation actuelle dans la modernité? Demande Pierre Rosanvallon. Quels sont les différents âge de la modernité et de l’émancipation? Comment modernité et émancipation se sont-elles déployées entre tensions et crises, depuis la Révolution française ?
Avec
Pierre Rosanvallon historien, professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire d'Histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France
Nouvelle diffusion du 16 mars 2018
Quel a été le libéralisme égalitaire et optimiste? Quels sont les mouvements intermittents du terme Neo-libéralisme, tombé en désuétude et réapparu sous Thatcher et Reagan? Avons-nous à faire à quelque chose « d’insaisissable »? Quelle a été l’approche de Michel Foucault dans son cours laboratoire du Collège de France quand il est revenu sur la question du libéralisme, à la fin des années 1970 ?
On la pensait disparue, abîmée par une société atomisée : la solidarité entre les individus est-elle en train de refaire surface à la faveur des actuelles manifestations ?
Avec
Serge Paugam Sociologue, directeur d'études et responsable de la formation doctorale Sociologie à l'EHESS
Les individus sont anthropologiquement solidaires
Pour Serge Paugam, “nous sommes dans une société où l’autonomie a pris une place importante. On y voit notre propre liberté. Or "les sociologues insistent sur le fait que l’individu ne peut pas devenir autonome sans être attaché à d’autres individus et à des groupes, c’est là qu'il prend conscience de son existence sociale. Les liens libèrent et permettent l’autonomie. L’individu est anthropologiquement solidaire.”
Voulue par Emmanuel Macron, la convention réunit environ 180 citoyens, dont 167 se sont exprimés par vote à bulletin secret dimanche. A 84 %, ils ont jugé que la loi actuelle n’était pas adaptée aux « différentes situations rencontrées ». Sur les modalités d’un nouveau droit et le profil des personnes concernées, les dissensus demeurent.
Le cap est fixé. Mais les chemins pour l’atteindre restent à tracer. La convention citoyenne sur la fin de vie s’est prononcée, dimanche 19 février, en faveur d’une « ouverture » à une « aide active à mourir ». Autrement dit, pour une possible assistance médicale à abréger l’existence de malades qui le demanderaient. Sur les modalités et sur le profil des personnes qui auraient accès à ce droit, les dissensus demeurent.
«Ce n’est pas quelqu’un qui n’a pas fait d’effort (…) On a toujours une satisfaction mauvaise à voir des gens qu’on a admirés devenir des victimes de leur destin» estime le psychiatre Pierre Sidon dans #MidiNews
Avec notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard
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L’ancienne star de rugby Dennis Ombachi a annoncé publiquement souffrir de troubles bipolaires, une maladie caractérisée par une alternance d’épisodes d’exaltation et de dépression. Reconverti dans la cuisine, il cumule désormais les millions de vues pour ses vidéos de recettes sur Tik Tok.
Tournées depuis son balcon, les vidéos Tik Tok de Dennis Ombachi cumulent les vues. Plus de 40 millions pour une recette de poulet et de naans. Il vient même de remporter le prix 2022 de meilleur créateur de contenu en Afrique, décerné par le réseau social. Mais en 2021, c’est avec un autre genre de message que l’apprenti cuisinier fait le buzz. Il annonce alors sur Twitter avoir été diagnostiqué bipolaire.
Le pôle de psychiatrie et santé mentale du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace propose une prise en charge innovante des jeunes adultes dès l’apparition de premiers troubles psychiques. Inspirée de la méthode finlandaise de l’Open dialogue, Diapason intègre l’entourage familial et les proches de la personne touchée, pour éviter au maximum les hospitalisations sous contrainte et la médication.
L’équipe Diapason du pôle de psychiatrie et santé Mentale au GHRMSA propose une approche thérapeutique inédite d’accompagnement précoce aux soins en psychiatrie. Photo L’Alsace /Darek SZUSTER
L’auteur de ce livre, psychomotricien, raconte avec passion ses rencontres avec des personnes à l’élan vital fragilisé pour des raisons très variées, et relate la façon dont l’institution psychiatrique paralyse, défait, aspire la vitalité des liens précaires qui ont pu se tisser dans l’expérience de soin.
Apparu sur le réseau social chinois, ce défi qui consiste à se tordre la peau du visage jusqu’à laisser des marques fait fureur dans les cours de récré. Joachim Müllner, médecin psychiatre en région parisienne, explique pourquoi les ados s’adonnent à de telles pratiques.
TikTok, le réseau social chinois prisé des ados, recommence à inquiéter avec l’apparition d’une énième tendance plutôt malsaine. Après le blackout challenge – consistant à s’étouffer jusqu’à perdre connaissance, il a conduit au décès de plusieurs jeunes – entre autres défis ubuesques (se jeter devant un camion en marche, avaler une cuillère de protéine en poudre sans dilution ou se lancer des casseroles remplies d’eau bouillante les uns sur les autres), c’est actuellement «la trend de la cicatrice» qui fait fureur sur le réseau social et dans les cours de récré. Le principe : se pincer puis se tordre la peau du visage avec les doigts, le plus fort possible, pour y laisser… des cicatrices. TikTok abonde en vidéos-modes d’emploi (plus de 700 000 vues pour certaines). Le 13 février, les porte-parole de la plateforme ont indiqué à nos confrères de BFM TV ne pas considérer que cette pratique relève de l’automutilation. L’été dernier, en réaction aux drames liés au blackout challenge, l’entreprise s’était tout juste fendue d’un communiqué de presse assurant renforcer la sécurité et le bien-être de ses usagers. Comment expliquer cette appétence des adolescents pour de telles pratiques ? Eléments de réponse avec le médecin psychiatre Joachim Müllner, qui exerce en région parisienne. Il souligne que ce «défi» peut provoquer de «douloureux hématomes voire des marques à vie».