A Vicq-sur-Breuilh, le musée Cécile Sabourdy décroche l’appellation Musée de France, décerné par le Ministère de la Culture. Cette structure dédiée aux arts naïf, brut et singulier devient la douzième en Limousin à obtenir ce titre.
Après le musée Adrien Dubouché, celui des beaux-arts de limoges, le musée d’art contemporain de Rochechouart, le musée Cécile Sabourdy de Vicq-sur-Breuilh fait désormais partie des 1220 en France et des douze en Limousin qui bénéficient de l’appellation Musée de France.
Google a récemment suspendu un chercheur ayant affirmé que l'intelligence artificielle LaMDA était douée de conscience et de sensibilité, comme un enfant. Une histoire digne d'un film de SF qui relance le débat sur les IA.
"LaMDA est consciente". C'est l'intitulé du dernier mail envoyé par Blake Lemoine, à son employeur, Google, avant d'être mis en congés forcés pour avoir violé sa politique de confidentialité. Il faut dire que ce courrier de ce chercheur plein d'empathie soulevait des questions délicates, en affirmant qu'un programme était doué de sensibilité. Une histoire à peine croyable, qui pourrait servir de point de départ à un scénario de science-fiction et qui résonne, pour certains, comme un avertissement.
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier publié le 2 février 2023
La philosophe quitte le champ de la pensée claire des animaux pour aborder le pan caché de leur vie psychique. Comme l’homme, ils sont dominés par une puissance sur laquelle ils n’ont pas prise.
Portés par un intérêt scientifique croissant pour la question animale, de nombreux travaux explorent la surprenante palette des capacités et des compétences de ceux qu’on appelle encore «les bêtes». Qui sont-elles vraiment ? Des esprits simples ballottés par la vie et contraints par leurs instincts, ou bien des individus dont la richesse et la complexité intérieures restent à mesurer ? Les récentes recherches sur les capacités émotionnelles ou cognitives et, au-delà, sur la vie psychique des animaux, soulèvent des questions philosophiques d’une portée abyssale. Car s’ils sont nos «frères d’âme», pourra-t-on encore justifier leur exploitation ? En d’autres termes : «Comment pouvons-nous les traiter de la sorte, s’ils sont intelligents et dotés de conscience et de sentiments ?» s’interroge le romancier portugais J.R. Dos Santos dans son dernier polar (Ames animales, HC Editions), lequel utilise comme levier narratif les travaux scientifiques sur les capacités cognitives des animaux.
Agresseurs, victimes, experts… Dans son livre enquête “Nos pères, nos frères, nos amis. Dans la tête des hommes violents”, le journaliste Mathieu Palain croise sans censure les témoignages pour désamorcer les clichés et idées reçues sur la violence masculine.
Les « hommes violents », souvent pris comme un tout, nourrissent les mythes les plus sombres : ex-taulard au parcours cabossé, accro à l’alcool ou autre substance illicite, pauvre et indigent. Et si le portrait de l’homme violent n’était pas aussi figé ? Si ce monstre se dissimulait parmi nos pères, nos frères et nos amis ? C’est la question que s’est posée Mathieu Palain, auteur du livre Nos pères, nos frères, nos amis. Dans la tête des hommes violents (éd. Les Arènes). À la suite de son podcast à succès Les hommes violents (2019), diffusé par France Culture, en immersion dans un groupe de parole, le journaliste indépendant a poursuivi son enquête pendant quatre ans, à la recherche de nouveaux témoignages, balayant les clichés. En discutant avec les agresseurs, l’auteur tisse leurs histoires à la sienne, interrogeant l’idéal qui pousse les hommes à se conformer au rôle viril qui leur est si souvent assigné. « Qu’est-ce qu’un mec à la hauteur ? Un homme, un vrai ? »
Pour écrire ce qu'on a dans la tête, il est nécessaire de cultiver une certaine solitude. Une forme d'indifférence provisoire au monde semble alors souhaitable pour développer son intériorité. C'est dans cette manière de se rendre disponible à ce qui se passe au dedans que naît l'inspiration.
Martin Rueff professeur de littérature française à l’Université de Genève, auteur de plusieurs livres de poésie, d’essais ainsi que traducteur de l’italien
Qui n'a jamais entendu, au musée, son voisin taxer de "gribouillis" une œuvre d'art abstrait ? Ils ne représentent rien et pourtant ils expriment quelque chose… Exploration de l'art subtil du gribouillage, longtemps associé une esthétique enfantine ou psychotique.
"Je dessinais mieux avant. Mes dessins étaient plus intéressants. Mais mon sens de la perspective est 3 000 fois meilleur maintenant." Kay, 9 ans, s'adresse à son père, Howard Gardner, psychologue et professeur en sciences de l'éducation et neurosciences à Harvard. Depuis que sa fille est en âge de tenir un crayon, il collecte et étudie ses œuvres. Celles-ci n'ont plus la fougue expressive de ses premières années, semble se désoler son autrice, mais ils sont plus précis, plus élaborés – ça y est, Kay est passée du gribouillis au dessin, comme on passerait du quatre pattes à la position debout, ou du babillage à la parole.
Ce dimanche, se termine le Festival du livre à Paris. L'occasion de parler des auteurs mais aussi des lecteurs, notamment d'un type en particulier : ceux atteints du "syndrome de la pile à lire". Un phénomène qui pousse à accumuler les livres, parfois par dizaines, sans jamais les lire.
Devant le rayon histoire de la librairie Le comptoir des mots, dans le 20ème arrondissement de Paris, Fabrice ne sait pas encore avec combien de livres il va repartir. "Rien que dans mon salon, j’ai une dizaine de piles à lire, avec parfois une vingtaine de bouquins à l’intérieur… C’est une sorte de drogue, mais c’est vrai que je ne les lis jamais !", s’amuse ce chef de projet informatique. Il a acheté certains de ces ouvrages il y a plusieurs mois, mais ne les a jamais ouverts. Ce client habitué assume avoir le "Tsundoku", un terme japonais qui mélange "Tsunde-Oku", le fait d'accumuler des choses pour les utiliser plus tard, et "Doku-sho" qui signifie "livre." Un terme japonais né au 19ème siècle traduit aujourd’hui en français par "syndrome de la pile à lire."
Lumineux, le spectacle d’Isabelle Lafon trace avec délicatesse l’histoire de la folie, côté soignants comme côté malades.
publié le 1er février 2023 à 18h25
Elles sont deux à ne pas entrer immédiatement sur scène, à hésiter, à reculer, à se donner la main, à être sur le bord, à retarder le moment fatidique comme on refuse de sauter d’un rocher trop haut. Et l’on se souvient alors que cette attention aux commencements, cette aptitude à ne pas faire comme si être sur un plateau de théâtre allait de soi se retrouvent dans plusieurs spectacles d’Isabelle Lafon, autrice, metteuse en scène, actrice, les trois à la fois, et en particulier déjà, dans son dernier, les Imprudents, singulier spectacle sur l’écoute propre à Duras, où Isabelle Lafon n’en finissait pas, côté cour, d’évoquer Margot sa chienne – nommée ainsi en hommage à l’écrivaine –, avant d’affronter plus centralement le plateau.
Les chiffres du trafic de drogue en Europe sont vertigineux. Le marché est estimé à 30 milliards d'euros par an, et les douaniers n'ont jamais saisi autant de cannabis ou de cocaïne que ces dernières années.
Deux projets de textes, validés par le Haut Conseil des professions paramédicales, précisent les modalités de gouvernance de la formation d'infirmier de bloc opératoire et de délivrance du diplôme par validation des acquis de l'expérience.
Le 10 janvier dernier, le Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) a examiné deux projets de textes, un arrêté et un décret, relatifs à la formation des infirmiers de bloc opératoire (IBODE). Ils s’inscrivent dans la continuité du décret sur la réingénierie du diplôme et de son universitarisation, publié en avril 2022.
Lors de ses vœux aux « forces vives » de la santé le 30 janvier 2023, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, présentant sa vision de l’avenir du système de santé, a affirmé que 2023 « serait l’année des infirmières et infirmiers. » Pour cela, il a annoncé plusieurs mesures : sécurisation des parcours des étudiants en soins infirmiers, nouvelles voies d’accès au métier, réingénierie de la formation, évolution du décret d’actes du métier infirmier, augmentation du nombre d’infirmiers en pratique avancée et reconnaissance de cette pratique pour les infirmiers spécialisés.
Un enjeu d’attractivité et de fidélisation des soignants
Pour François Braun, « améliorer la qualité de vie à l’hôpital et stabiliser les équipes« , s’inscrit comme une priorité de sa feuille de route 2023. « Nous devons redonner confiance en l’avenir aux professionnels de l’hôpital. Cette confiance passe par des actes, et des actes rapides« . Si sur la question des rémunérations le ministre a souligné « devoir continuer d’avancer », un sujet lui tient particulièrement à coeur, celui de la qualité de vie des soignants : « l’engagement des professionnels de santé est tel que la dégradation des conditions de travail retentit fortement sur leur vie personnelle et familiale.
La Fondation des femmes lance ce jeudi l’Observatoire pour l’émancipation économique des femmes, pour documenter la précarité financière. Les explications de Floriane Volt, directrice des affaires publiques et juridiques au sein de la fondation.
« Le sexisme ne recule pas en France. » C’est le constat dressé par les auteurs du rapport 2023 du Haut Conseil à l’égalité(HCE), paru le 23 janvier. Et le monde du travail s’illustre comme l’un des espaces les plus inégalitaires. Les écarts salariaux y persistent. Au début de son premier mandat, Emmanuel Macron avait pourtant fait de l’égalité et l’émancipation économique des femmes un combat prioritaire, la grande cause de son quinquennat, renforçant en quelques années le corpus législatif (loi Rixain visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle, index de l’égalité professionnelle, obligatoire dans les entreprises de plus de cinquante salariés…) Des mesures concrètes mais souvent jugées trop maigres par les associations féministes, ou mal appliquées. Référence en France sur les droits des femmes et la lutte contre les violences dont elles sont victimes, la Fondation des femmes donne ce 2 février le coup d’envoi d’un nouvel outil : l’Observatoire pour l’émancipation économique des femmes. Car « il n’y a pas de progression de l’égalité si elle n’est pas mesurée », assure Floriane Volt.
TÉMOIGNAGES Alors que Parcoursup accueillera les vœux de plus de 400 000 lycéennes et étudiantes, « Le Monde » a rencontré quatre jeunes femmes lancées dans des carrières dominées par les hommes.
Les lycéennes françaises sont de moins en moins nombreuses à s’orienter vers les cursus scientifiques, de l’ingénierie et du numérique, laissant la voie des métiers d’avenir largement ouverte à leurs alter ego masculins. Alors que la plate-forme d’orientation Parcoursup est prête à accueillir les vœux de plus de 400 000 lycéennes et étudiantes depuis mercredi 18 janvier, la part des filles dans les filières scientifiques et technologiques reste minoritaire.
Comment la paternité transforme-t-elle les hommes ? Dès la grossesse de leur compagne, les hommes peuvent connaître des changements hormonaux, neuronaux, psychiques... La paternité vue par les scientifiques et racontée par trois jeunes papas.
S’il est bien connu que la grossesse entraîne chez les femmes notamment un bouleversement hormonal, on ignore bien souvent que des changements importants surviennent également chez leurs compagnons. Fait surprenant, l’hormone prolactine, responsable des montées de lait, augmente aussi chez les pères, en même temps que chez les mères – du moins, s’ils s’impliquent dans la préparation de l’heureux événement. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison que la testostérone diminue chez les hommes au cours de la grossesse et peu après la naissance. Cette chute hormonale (d’environ un tiers) amplifie l’effet de la dopamine et de l’ocytocine – des hormones qui participent à la création des liens affectifs. Et une fois que le bébé est là, le cerveau et les hormones du père continuent d’évoluer, en fonction de son degré d’implication dans l’éducation de l’enfant.
Des hommes qui battent le linge au lavoir ou bercent un enfant : le photographe Pascal Bastien donne au quotidien du XIXe siècle un nouveau genre.
Avec des «si», on peut mettre Paris en bouteille… Mais aussi les hommes au ménage. C’est ce qu’a fait le photographe Pascal Bastien (collaborateur régulier de Libération) dans sa série la Belle Epoque. S’inspirant des clichés de famille du XIXe siècle et du début du XXe siècle, le photographe a réalisé des mises en scène comiques où il a inversé les genres. Et si, dès le XIXe siècle, les hommes prenaient les places réservées aux femmes ? Sur les photos, réalisées avec une chambre, un garçon récure le sol, un autre bat le linge au lavoir, un autre fait de la couture, derrière une machine d’époque. Des positions dans lesquelles on a davantage l’habitude de voir des femmes sur les représentations vintage, les peintures et les photos. Ah, un moustachu tient un bébé dans un lit, comme s’il venait d’accoucher… C’est le photographe avec un bonnet de nuit qui a fait un autoportrait. Il a l’air tout à fait incongru.
Les sénateurs se sont accordés sur « la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse ». Si les députés valident la formulation, le texte pourra être soumis à référendum. Mais tous souhaitent un projet de loi du gouvernement, qui permettrait d’éviter d’aller aux urnes.
Le Sénat a fait un pas sans précédent vers l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, mercredi 1er février. Les élus du Palais du Luxembourg ont voté à 166 voix pour contre 152 une proposition de loi constitutionnelle visant non pas à inscrire un « droit à l’IVG » – principe notamment défendu par les associations féministes et adopté à l’Assemblée nationale le 24 novembre 2022 par une large majorité – mais «la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse » insérée à l’article 34 de la Constitution. « Un pas vers le compromis » avec l’Assemblée, a salué le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti.
Passage obligé pour tous les étudiants en soins infirmiers, l'IFSI n'est pas un diplôme ou même une formation mais bien le lieu, l'établissement où sont formés pendant trois ans les futurs infirmiers et infirmières. Comment les études s'organisent-elles ? Quels sont les débouchés ? Coup d'œil sur celui qui pourrait bien devenir votre deuxième maison.
Le 1er février prochain, découvrez le dernier film du réalisateur Swen de Pauw sélectionné par le label "Oh My Doc".
Afin de soutenir la production des films documentaires, France Culture, la Cinémathèque du documentaire, Les Ecrans , Mediapart et Tënk, se sont associés pour créer Le label "Oh My Doc". Chaque année, plusieurs films sont ainsi accompagnés dès leur sortie afin qu'ils puissent trouver leur public.
Maîtres de Swen de Pauw est la nouvelle sélection de ce label. Dans son troisième documentaire, le réalisateur a suivi à Strasbourg le quotidien de deux avocates spécialisées en droit des étrangers. Christine Mengus et Nohra Boukara s’y battent chaque jour pour aider leurs clients. Grâce à leur ténacité, leur humour et leur professionnalisme, elles tentent de trouver des solutions humaines face à la justice et parfois l’injustice de certaines situations. Elles sont pour beaucoup, les avocates de la dernière chance...
Le corps a longtemps été écarté dans les débats philosophiques au profit de l'esprit. Pourtant, le corps est un acteur décisif de notre perception et de notre compréhension du monde. Que nous apprend le corps sur le monde extérieur ? Quel accès à l'intériorité ce même corps rend-il possible ?
Avec
Natalie Depraz philosophe, professeure des Universités à l’Université de Rouen Normandie et membre universitaire des Archives Husserl à l’Ecole Normale Supérieure de Paris.
Hélène de Gunzbourg journaliste à Libération (de 1973 à 1975), sage-femme et docteur en philosophie
Dorothée Legrand chercheur en philosophie (Archives Husserl, CNRS-ENS), psychologue clinicienne et psychanalyste.
Avec philosophie propose cette semaine une série d'émissions sur le thème de l'intériorité. Voici le deuxième épisode : le corps est-il la frontière entre le dedans et le dehors ?
vous invitent à la rencontre suivante : entrée libre
Le 8 mars 2023 à 20h
203 rue de la Convention, 75014 Paris
Rencontre-débat à l’occasion de la parution du livre Lacan l’irritant, de Jean-Michel Rabaté
Avec la participation de
Jean-Michel Rabaté et d’Élisabeth Roudinesco, auteure de
Soi–même comme un roi (Seuil, 2021), Points-essais (2023), postface inédite, et du Dictionnaire de la psychanalyse, nouvelle édition, 2023, grand format, Fayard.