publié le 14 janvier 2023
par Arnaud Hoedt, Jérôme Piron, Membres du Conseil des langues et des politiques linguistiques de la Fédération Wallonie Bruxelles
On a toujours été un grand fan de la rubrique «insolite» du livre des records dans laquelle des gens courageux mettent une énergie folle à réaliser des tâches incroyablement compliquées et pourtant souvent sans grand intérêt. Mais tout ce qui est compliqué doit-il avoir un intérêt ? On pourrait affirmer avec Cyrano que «c’est bien plus beau lorsque c’est inutile». Pourtant, quand il s’agit d’une langue, on préfère souvent la complexité à la complication.
Pour désigner une langue compliquée, les francophones n’hésitent pas à recourir à l’expression : «C’est du chinois». Pourtant, un Chinois nous faisait remarquer récemment que sa langue (le mandarin), bien que très difficile à écrire, n’était pas une langue particulièrement compliquée à apprendre. C’est la relative simplicité de sa grammaire qui la rend accessible. Le chinois ne possède ni conjugaison, ni accords au pluriel, ni genre, et un nombre relativement limité de syllabes.