Par Eve Chancel et Minh Dréan Publié le 2 janvier 2023
Alors que les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation, cette mesure est vue d’un bon œil par les spécialistes de santé publique. Mais des détails de son application demeurent flous.
Après la pilule contraceptive il y a un an, c’est au tour du préservatif dit externe ou masculin de devenir gratuit le 1er janvier pour tous les jeunes de moins de 26 ans. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a annoncé le 8 décembre, pour les 18-25 ans, lors d’une session du Conseil national de la refondation consacrée à la santé des jeunes, avant d’étendre le champ d’application de la mesure, le lendemain, aux mineurs.
Cependant, à quelques jours de l’entrée en vigueur de la mesure, des flous demeuraient encore dans son application concrète. De pharmacie en pharmacie, les professionnels disent parfois ignorer cette mesure de gratuité, ou ne pas en connaître les détails. « On est souvent informé par les médias… », déplore Dorothée Lethuillier, pharmacienne dans l’Isère. Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine, dit « attendre le protocole ». Pour le moment, « nous savons juste que cela sera facturé avec la carte Vitale, sauf pour les mineurs qui demanderont l’anonymat, et que cela devrait être une boîte par jour par personne ».