Propos recueillis par Pascale Santi Publié le 2 janvier 2022
Alors que débute le « Défi de janvier », encourageant à arrêter l’alcool pendant un mois, le spécialiste en addictologie Mickael Naassila insiste sur les bénéfices d’une réduction, même temporaire, de la consommation, néfaste dès le premier verre.
![Mickael Naassila, à l’université de Picardie Jules-Verne, à Amiens, le 24 septembre 2018.](https://img.lemde.fr/2022/12/30/0/0/4289/2859/664/0/75/0/01b4794_1672398178028-img-9945.jpg)
Alors que commence le « Défi de janvier » (Dry January), dont il est l’un des initiateurs en France, Mickael Naassila, président de la Société française d’alcoologie (SFA), déplore que « les professionnels de santé questionnent trop rarement sur la consommation d’alcool ». Professeur de physiologie à l’université de Picardie (Amiens) et neurobiologiste de l’addiction à l’alcool à l’Inserm, il rappelle les nombreux bénéfices pour la santé de l’abstinence.
Quels sont les effets du « Défi de janvier » sur la consommation d’alcool ?
L’opération, qui consiste à cesser, ou du moins à diminuer sa consommation d’alcool, marche très bien. Des institutions et des villes nous soutiennent. Rappelons qu’elle a été créée en Angleterre en septembre 2013. En France, c’est la quatrième édition. Environ 10 % des Français y participent, selon les sondages. En janvier 2022, il y avait eu 15 000 téléchargements à l’application Try Dry [qui accompagne les participants du « Défi de janvier »], soit une hausse de 15 %.