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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 2 décembre 2022

Féminicides : pourquoi les hommes ont-ils toujours tué les femmes ?


 


Jeudi 1 décembre 2022

Provenant du podcast

Sans oser le demander

"Le Meurtre" par Paul Cezanne - Domaine public via Wikicommons

Des sorcières à l'esclavage sexuel jusque dans les injonctions de beauté féminine, comment le féminicide apparaît-il dans l’Histoire et comment en est-il une constante ? En quoi est-il l'expression la plus spectaculaire du système patriarcal ? 


Avec

"Féminicide" : pourquoi ce terme ? Le meurtre d'une femme ne serait-il pas tout simplement un meurtre ? Le féminicide désigne le meurtre d'une femme parce qu'elle est une femme. Et si le terme est récent, sa réalité l'est beaucoup moins… A quand remonte-t-elle et quelles formes a-t-elle pris à travers les siècles et les continents ? Pourquoi le féminicide est-il une constante de l'histoire et pas seulement un mot dans l'air du temps ?

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jeudi 1 décembre 2022

Le Canada devrait suspendre l’AMM pour les personnes atteintes de troubles mentaux: psychiatres

  

 Le Canada devrait suspendre l’AMM pour les personnes atteintes de troubles mentaux: psychiatres

Le Canada n’est pas prêt à étendre l’aide médicale à mourir aux personnes atteintes de troubles mentaux, laissant les psychiatres de tout le pays «incroyablement préoccupés» par le fait que les patients ont besoin d’un meilleur accès aux soins, y compris pour les services de toxicomanie, selon un groupe représentant les spécialistes de tout le pays.

L’Association des présidents de psychiatrie du Canada, qui comprend les chefs des départements de psychiatrie des 17 facultés de médecine, a publié jeudi une déclaration appelant à une pause dans le changement qui devrait être mis en œuvre à la mi-mars.

Le manque d’éducation du public sur la prévention du suicide ainsi qu’une définition convenue de l’irrémédiabilité, ou à quel moment une personne ne pourra pas se rétablir, sont également des problèmes importants et non résolus, indique le communiqué.

« En tant qu’organisation collective, nous reconnaissons que beaucoup de travail est fait au Canada sur cette question », a déclaré la Dre Valerie Taylor, qui dirige le groupe, dans le communiqué.

« Il faut plus de temps pour accroître la sensibilisation à ce changement et établir des lignes directrices et des normes auxquelles les cliniciens, les patients et le public peuvent se tourner pour plus d’éducation et d’information », a déclaré Taylor, qui est également président du département de psychiatrie de l’Université de Calgary ...


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Journée mondiale contre le sida : une épidémie qui se nourrit toujours de lourdes inégalités




par Eric Favereau   publié le 1er décembre 2022

Alors que se tient ce 1er décembre la Journée mondiale contre le sida, un documentaire, «R-Evolution sida», sorti ce mercredi en salles, rappelle les terribles discriminations provoquées dans le monde par le virus.

Ce jeudi, 1er décembre 2022, quarante et un ans après les premiers cas reconnus de VIH sur les côtes Ouest et Est des Etats-Unis, se tient la journée mondiale contre le sida. En ces temps de Covid planétaire, le rendez-vous a le mérite de faire le point sur cette pandémie qui, on l’a oublié, a provoqué des dizaines de millions de morts, mais aussi une solidarité mondiale, certes insuffisante mais impressionnante. Et, comme tous les ans, selon le même rituel, l’ONU sida publie ses derniers chiffres, pointant quelques urgences.

Toujours pas sous contrôle

Ainsi, en 2021, ce sont plus de 38 millions de personnes qui sont porteuses du virus. L’an dernier, la planète a encore connu plus de 1,5 million de nouvelles contaminations, montrant bien que l’épidémie ne faiblit pas. Et, selon les estimations de l’ONU, 650 000 personnes sont mortes en 2021 d’une maladie liée au VIH. L’épidémie est donc là, toujours là. Si nous sommes loin des cinq millions de contaminations annuelles dans les années 90, reste que le sida n’est toujours pas sous contrôle. Et rien ne laisse croire que l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé – bloquer l’épidémie d’ici à 2030 – sera atteint. Elle se développe même en Russie, mais aussi en Afrique subsaharienne. Et, surtout, l’ONU sida pointe des inégalités criantes. Ainsi, «alors que plus de trois quarts des adultes vivant avec le VIH sont sous traitement, plus de la moitié des enfants vivant avec le VIH n’en reçoivent aucun. En 2021, les enfants représentent 4 % du total des personnes vivant avec le VIH, mais 15 % de tous les décès liés au sida».

Humanitaire L’ONU annonce des besoins records pour l’aide humanitaire en 2023

par LIBERATION et AFP publié le 1er décembre 2022

Pour faire face aux besoins humanitaires, l’organisation internationale espère un financement qui dépasse ceux des années précédentes.

publié le 1er décembre 2022 à 13h12

Guerre en Ukraine, Covid, choléra, changement climatique, risque de famine en Afrique… les crises se sont de nouveaux multipliées cette année. L’ONU a lancé ce jeudi un appel de fonds pour 2023, qui nécessite 51,5 milliards de dollars (49,4 milliards d’euros), un chiffre record par rapport aux années précédentes. Les besoins pour cette année sont en hausse de 25 % par rapport à l’année dernière. Ces fonds permettront aux agences humanitaires de financer leurs programmes pour venir en aide à 230 millions de personnes parmi les plus vulnérables dans 68 pays.

Les psychiatres hospitaliers se mobilisent contre «l’abandon» de leur secteur

Par Le Parisien avec AFP   Le 29 novembre 2022

Les syndicats appellent à la grève et à des manifestations, ce mardi matin à Paris, devant le ministère de la Santé. D’autres rassemblements sont annoncés dans d’autres grandes villes de France.

Les syndicats dénoncent un "abandon de la psychiatrie publique" qui "se caractérise au quotidien par le manque criant de lits d'hospitalisation". (Illustration) AFP/MIGUEL MEDINA
Les syndicats dénoncent un "abandon de la psychiatrie publique" qui "se caractérise au quotidien par le manque criant de lits d'hospitalisation". (Illustration) AFP/MIGUEL MEDINA

Manque de lits d’hospitalisation, fermetures de centres faute d’effectifs suffisants…. Les psychiatres hospitaliers sont invités à se mobiliser ce mardi contre le « délabrement » d’un secteur public victime d’un « abandon » de l’État, selon leurs syndicats.

Quatre organisations appellent à la grève et à des manifestations, notamment à 11h à Paris, devant le ministère de la Santé. Des rassemblements sont annoncés dans d’autres villes, devant les agences régionales de santé (ARS) ou des hôpitaux.

Un « abandon de la psychiatrie publique »

Ces syndicats dénoncent un « abandon de la psychiatrie publique » qui « se caractérise au quotidien par le manque criant de lits d’hospitalisation complète et des fermetures régulières de centres médico-psychologiques (CMP) ». Une situation liée à la pénurie d’effectifs de médecins et d’infirmiers, qui « touche aujourd’hui cinq établissements hospitaliers sur six », selon un communiqué intersyndical.

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Grève des médecins libéraux : les raisons d’un « front commun historique »

Par  et    Publié le 1er décembre 2022

Engagés dans des négociations avec l’Assurance-maladie, tous les syndicats de médecins libéraux appellent à la fermeture des cabinets les 1er et 2 décembre. Un mouvement renforcé par celui des laboratoires, pour la deuxième fois en un mois.

Manifestation de personnels soignants, à Paris, le 17 novembre 2022.

La colère gronde dans les rangs des médecins libéraux. Tous les syndicats représentatifs d’une profession qui ne porte pourtant pas la grève dans son ADN ont appelé à la mobilisation sur deux jours, les jeudi 1er et vendredi 2 décembre. Selon une modalité-choc : la fermeture des cabinets médicaux.

De mémoire de syndicaliste, on n’avait pas vu pareil ras-le-bol traverser la médecine de ville depuis 2015 – et la loi Touraine –, voire depuis 2002. Et l’écho pourrait être majoré par le ralliement des biologistes qui ont annoncé, pour la deuxième fois en moins d’un mois, fermer les laboratoires, en vue de protester contre le « coup de rabot » qui leur est demandé dans le cadre du projet de budget de la « Sécu ».

Le personnel de l'hôpital psychiatrique Saint-Jacques de Nantes en grève

Écrit par Vincent Calcagni avec Elea Morel   Publié le 

à Nantes  le personnel de l'hopital Saint-Jacques accueille des patients venus de toutes les structures spécialisées des Pays de la Loire

à Nantes le personnel de l'hopital Saint-Jacques accueille des patients venus de toutes les structures spécialisées des Pays de la Loire • © France 3 Pays de la Loire

Le personnel de santé psychiatrique nantais a répondu ce mardi 29 novembre à l'appel national de quatre syndicats. En psychiatrie, ce qui est important c'est la présence humaine pour pouvoir être réellement à l'écoute. Aujourd'hui tous les grévistes présents dénoncent justement le manque de temp à consacrer aux soins.

Ils sont une soixantaine de soignants de Nantes et d’ailleurs à se retrouver devant le parvis de l'hôpital Saint-Jacques de Nantes pour alerter sur l’état des services de psychiatrie.

Face à la fermeture de lits dans la région le CHU Nantes accueille les patients en psychiatrie des autres département de la région.

Une dégradation des soins faute de temps

"On se retrouve avec des patients qui viennent de loin, c'est compliqué pour les familles et pour nous on ne les connait pas" explique Thierry Creis représentant SUD du CHU de Nantes

"On est là mais on est pas avec eux et ça c'est insupportable" c'est le cri du cœur de Béatrice Peron-Soubra infirmière psychiatrique depuis plus de 30 ans à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes et élue du personnel CGT du CHU de Nantes.

Elle dénonce la prise de distance avec ses patients faute de temps.

On répond aux demandes de nos patients à la va-vite, dans le couloir. On est phagocyté par tout ce qui est administratif, informatique. A courir aussi après le matériel comme les médicaments, les compresses mais aussi des choses aussi élémentaires que des couvertures. Il faut savoir que ce qui compte en psychiatrie c'est de retrouver un sommeil réparateur. Si les patients ont froid ils ne peuvent pas dormir malgré leurs traitements donc ca retarde leur rétablissement psychique

Béatrice Péron-Soubra

infirmière psychiatrique depuis plus de 30 ans à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes

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Séquelles d’actes de terrorisme : Quoi de neuf en psychothérapie d’urgence ?



Rédigé par Anwar CHERKAOUI le Jeudi 1 Décembre 2022

Agadir 1960. Casablanca 2003. Al Hoceima en 2004, Paris 2015 et Agadir 2022. Quels liens entre ces différentes villes et ses différentes dates? De lourds psychotraumatismes et des solutions thérapeutiques. 


Que peut apporter en urgence lors de grands traumatismes psychiques et autres pathologies psychiatriques, cette nouvelle technique thérapeutique appelée « Traitement par EMDR » ? Des réponses seront apportées lors d’une rencontre scientifique qui se tient à Agadir du 1er au 4 décembre.


Agadir, en 1960, un 29 Février à 23h40 mn, c’est l’horreur. Un séisme de 15 s et d’une magnitude de 5,7 a frappé la ville. 12 000 morts et des centaines de milliers de blessés dont certains souffrent de troubles psychologiques post traumatiques dont les stigmates les accompagnent jusqu’à aujourd’hui. 
  
Casablanca, durant la nuit du 16 mai 2003, 14 terroristes lancent des attaques suicide. 45 morts. Des séquelles psychiques post traumatiques chez les survivants et leurs familles 
  
13 novembre 2015, en France, des terrasses de café, le stade de France et un concert sont la cible d’attaques à l’arme à feu. 90 morts. L’affaire est devant les tribunaux en ce mois de novembre 2022. Des séquelles psychologiques avec des souffrances qui peuvent conduire au suicide. 
  
Ces traumatismes peuvent hanter le quotidien d’une personne au point qu’ils deviennent sources de situations psychologiquement handicapantes. 
  
Aujourd’hui, il y a une thérapeutique à ces traumatismes, qui fait de plus en plus ses preuves : le traitement des psychotraumatismes par les mouvements des yeux. 

 

Grève A Madrid, des soignants grévistes lassés de traiter les patients «à la chaîne»

par François Musseau, correspondant à Madrid   publié le 30 novembre 2022

Excédés par les cadences infernales, des centaines de médecins et infirmières ont cessé le travail dans la capitale espagnole. Ils réclament davantage d’investissements mais le gouvernement régional conservateur fait la sourde oreille.

«Les soins primaires de Madrid n’ont plus assez de médecins !» ; «personnel insuffisant, risque pour le patient» ; «la santé agonise». Sifflets à la bouche, en blouse blanche, les manifestants déploient leurs slogans Plaza de Chamberí, devant le ministère madrilène des Finances. C’est le septième jour de grève pour ces centaines de médecins de famille, généralistes ou pédiatres, rassemblés en Espagne sous l’étiquette des «soins primaires». Excédés par la saturation de leur activité, ils débraient, ce qui provoque des queues spectaculaires, des salles d’attente pleines à craquer et des urgences incapables de prendre tout le monde en charge. Délicate dans l’ensemble du pays, la situation est pire dans la région de Madrid.

Crise de la pédiatrie : « Monsieur le président, votre silence est assourdissant », la lettre de 10 000 soignants à Emmanuel Macron

Publié le 30 novembre 2022

TRIBUNE

Alertant sur la situation de l’hôpital face à l’épidémie de bronchiolite, un collectif de professionnels de santé, dont 400 chefs de service et l’ensemble des sociétés savantes de pédiatrie, appelle, dans une tribune au « Monde », le chef de l’Etat à intervenir sans délai.

Monsieur le président, le 21 octobre, après deux semaines seulement d’épidémies hivernales, habituelles et prévisibles, nous vous avions écrit pour vous alerter sur la situation précaire de la pédiatrie, les risques et les pertes de chance déjà encourus par les enfants, et le désespoir des soignants qui en résulte.

Un mois plus tard, nous restons sans réponse de votre part : votre silence est assourdissant.

Tout au long de ce mois, nous avons été confrontés à ce que nous n’osions imaginer : quotidiennement, des enfants hospitalisés sur des brancards ou sur les genoux de leurs parents aux urgences, dans un bureau réaménagé pour l’occasion, des enfants intubés et hospitalisés sans chambre dans le couloir de la réanimation, des prises en charge trop tardives et des soins précaires, des retours prématurés à domicile et des retours en catastrophe d’enfants renvoyés chez eux faute de place, des transferts hors secteurs par dizaines en réanimation, mais aussi en hospitalisation classique.

Crise des urgences : « La gestion des lits brancards à l’hôpital présente de nombreuses similitudes avec celle des migrants »

Publié le 30 novembre 2022

Les réfugiés secourus en mer et les malades arrivant aux urgences sont victimes des mêmes préjugés. Et du même manque de volonté de prendre en charge ces personnes vulnérables, suggère le médecin urgentiste Pierre Hausfater, dans une tribune au « Monde ».

La saison hivernale n’a pas encore commencé que le nombre de lits brancards dans les services des urgences parisiens a atteint un nombre jamais égalé en début de semaine. Cette situation n’est pas nouvelle, mais se trouve aggravée dans le contexte actuel de non-ouverture de 15 % à 20 % des lits d’aval des hôpitaux, en raison d’une incapacité à recruter du personnel paramédical pour les faire fonctionner.

mercredi 30 novembre 2022

Colère Les médecins en grève pour obtenir une hausse du prix de la consultation

par Nathalie Raulin  publié le 30 novembre 2022

Les praticiens libéraux se mobilisent cette fin de semaine pour faire pression sur le gouvernement afin que soit revalorisé le prix de la consultation. Un mouvement d’ampleur, même si tous les syndicats ne sont pas d’accord sur l’étendue de la hausse.

Jeudi et vendredi, le cabinet du docteur Pascal Charbonnel sera fermé. «C’est la première fois en trente-cinq ans d’exercice que je fais grève, mais la profession est dans une telle souffrance qu’il faut réagir, confie le généraliste installé aux Ulis (Essonne). On est étonnamment maltraités, mal considérés alors qu’on est sous pression permanente. Si le gouvernement veut que la médecine de ville tienne, il faut qu’il nous en donne les moyens.» Jean-Paul Kornobis, généraliste à Lille, a lui aussi posé une affiche dans son cabinet pour prévenir ses patients de son absence, un «crève-coeur», dit-il, mais «pas le choix» «Vu la pénurie de médecins, on croule sous les patients. Mais plutôt que de nous augmenter, le gouvernement propose d’ouvrir l’accès direct à d’autres professionnels de santé ! On va perdre de l’information sur nos patients. On risque aussi de ne plus avoir que des cas complexes à gérer, qui nécessitent du temps de consultation. On ne pourra plus équilibrer avec la bobologie. Ça va devenir financièrement intenable. Si on veut décourager les jeunes de s’installer, il faut continuer comme cela.»

APRÈS AVOIR REGARDÉ LE FILM ANNIE COLÈRE DE BLANDINE LENOIR

 

Le merveilleux film de Blandine Lenoir Annie Colère sort en salles aujourd'hui. Si vous n'avez pas eu la chance d'être à cette séance de Tonnerre très émouvante, je ne peux que chaudement vous recommander d'aller voir le film avec votre copine, votre mère, votre fille et votre grand-mère pour pouvoir en discuter ensemble après.  


72 809 personnes détenues : un nouveau record historique






72 809. C’est le nombre de prisonniers au 1er novembre : un record historique. Jamais, en France, ils n’avaient été si nombreux derrière les barreaux.

Chaque jour, de nouvelles personnes sont enfermées à deux ou à trois, parfois plus, dans des cellules de 9 mètres carrés, jusqu’à 22 heures sur 24, dans des établissements souvent vétustes et insalubres. 43 624 personnes sont incarcérées dans des établissements surpeuplés à plus de 120%. Au 1er novembre, 2 225 prisonniers étaient contraints de dormir sur un matelas au sol. Des conditions matérielles de détention particulièrement dégradées et dégradantes.

L’explosion du nombre de personnes détenues aggrave encore la qualité de leur prise en charge, déjà lacunaire. L’offre extrêmement réduite d’activité, de travail ou encore de soin et la quasi-inexistence de préparation à la sortie compromettent tout parcours d’insertion ou de réinsertion.

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La politique sort de la bouche des enfants

par André Bouchard   publié le 30 novembre 2022

Les enfants finissent par apprendre que toute vérité n’est pas bonne à dire. Et toute politique alors, l’est-elle tout autant ? Pas vraiment. Reçus à dîner par André Bouchard, auteur et illustrateur de livres pour la jeunesse, des parents resteront bouche bée devant leurs enfants qui exigent de parler politique à table.

Voilà un sujet épineux et délicat que je vous propose d’aborder à travers ce récit. L’action se déroule dans cette ambiance de confusion et d’excitation que nous vivons tous lorsqu’on invite des amis à dîner. Nous étions attablés depuis un moment et les sujets de conversation allaient bon train, à l’exception de celui de la politique bien sûr, beaucoup trop «clivant». On y parlait de la qualité du coton qui baisse au point que la petite en était à son troisième pantalon neuf depuis la rentrée, de la teinture de la moustache de notre ami qui, de l’aveu de sa femme, se voit comme le nez au milieu de la figure (ce qui va de soi pour une moustache), de la hausse du prix du kilo de pommes de terre – qui dépasse l’entendement et que, si ça continue comme ça, la purée sera exclusivement réservée aux patrons du CAC 40 –, et de la composition de la sauce qui accompagnait le poulet… Nous en étions là de nos divagations, lorsqu’une petite voix mit un terme à cette polyphonie oratoire.

Éco-anxiété chez les enfants, que faire ?

Mardi 29 novembre 2022

Provenant du podcas

Le Reportage de la Rédaction

A l'école primaire Jule Verne, à Noisy le Grand, en Seine Saint Denis, les enfants agissent contre leur "éco-anxiété" avec un poulailler. ©Radio France - Cécile de Kervasdoué

Il y a un an, the Lancet publiait une vaste étude qui révélait qu'un jeune de 15 à 25 ans sur deux est sujet à l'éco-anxiété, cette angoisse existentielle face au changement climatique. Mais qu'en est-il des enfants ? En France, le phénomène n'est pas étudié. Pourtant, il est très présent à l'école.

L'école primaire Jules Verne de Noisy-le-Grand (93), classée en réseau d'éducation prioritaire, est située entre l'autoroute, un couloir aérien et les arènes de Picasso, deux tours massives en forme de camembert imaginées au début des années 80 par l'architecte post-moderne Manuel Nuñez Yanowsky.  Dans ce quartier dit "sensible", la nature n'a pas été privilégiée.

En 2016, les enfants du groupe scolaire Jules Verne ont donc demandé et obtenu d'élire des éco-délégués dans chaque classe. Les élus se sont ensuite réunis une fois par semaine, afin de réfléchir à des "actions climatiques". Effarés du volume de déchets, et du gaspillage alimentaire de la cantine, dont les portions produites à distance sont toutes pensées pour des enfants de 10 ans, ils ont demandé et obtenu d'installer un poulailler dans la cour de récréation.

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Iel était une fois le genre

Mardi 29 novembre 2022

Provenant du podcast

La Science, CQFD

La "Vénus impudique", statuette féminine magdalénienne, première représentation humaine paléolithique découverte à l'époque contemporaine. ©Getty - Raphael GAILLARDE

Quelles sont les origines du genre ? La différenciation genrée, la hiérarchisation entre les sexes, a-t-elle toujours existé ? De quel matériel dispose-t-on pour étudier les rapports de genre des premiers Sapiens ? Quel impact du paradigme sexe/genre sur les connaissances scientifiques ? 

Avec
  • Raphaëlle Chaix chercheuse au CNRS en anthropologie génétique
  • Thierry Hoquet Philosophe, professeur à l’Université Paris Nanterre
  • Guillaume Lecointre Professeur au Museum National d'Histoire Naturelle, conseiller scientifique

Femelle/mâle, homme/femme : quels regards posent les sciences sur ces catégories, et que nous apprend l’Histoire naturelle sur l’origine du genre ?

Les inégalités de genre sont une réalité. Les femmes sont toujours la dernière roue du carrosse, dans notre société comme dans la majorité des autres, inégalités salariales, féminicides,... 85% des personnes trans seront agressées au court de leur vie. Et aujourd’hui en France, 22% des 18-30 ans se disent “non binaires”, “agenres”, “bigenres” voire “polygenres”. La hiérarchisation entre les sexes et la différenciation genrée ont elle toujours existé ? Pour y répondre, on se tourne du côté des sciences biologiques et de l’histoire naturelle.

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