par Eric Favereau publié le 1er décembre 2022
Ce jeudi, 1er décembre 2022, quarante et un ans après les premiers cas reconnus de VIH sur les côtes Ouest et Est des Etats-Unis, se tient la journée mondiale contre le sida. En ces temps de Covid planétaire, le rendez-vous a le mérite de faire le point sur cette pandémie qui, on l’a oublié, a provoqué des dizaines de millions de morts, mais aussi une solidarité mondiale, certes insuffisante mais impressionnante. Et, comme tous les ans, selon le même rituel, l’ONU sida publie ses derniers chiffres, pointant quelques urgences.
Toujours pas sous contrôle
Ainsi, en 2021, ce sont plus de 38 millions de personnes qui sont porteuses du virus. L’an dernier, la planète a encore connu plus de 1,5 million de nouvelles contaminations, montrant bien que l’épidémie ne faiblit pas. Et, selon les estimations de l’ONU, 650 000 personnes sont mortes en 2021 d’une maladie liée au VIH. L’épidémie est donc là, toujours là. Si nous sommes loin des cinq millions de contaminations annuelles dans les années 90, reste que le sida n’est toujours pas sous contrôle. Et rien ne laisse croire que l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé – bloquer l’épidémie d’ici à 2030 – sera atteint. Elle se développe même en Russie, mais aussi en Afrique subsaharienne. Et, surtout, l’ONU sida pointe des inégalités criantes. Ainsi, «alors que plus de trois quarts des adultes vivant avec le VIH sont sous traitement, plus de la moitié des enfants vivant avec le VIH n’en reçoivent aucun. En 2021, les enfants représentent 4 % du total des personnes vivant avec le VIH, mais 15 % de tous les décès liés au sida».