par Frédérique Roussel publié le 2 octobre 2022
Ce proverbe-là lui sied à merveille : «Ma fille, le soleil ne peut se cacher avec la main, allez», lui dit sa mère en la poussant dehors pour qu’elle parle enfin à Didier, il a le béguin pour elle et l’a sauvée des pattes d’un harceleur. Aya sort pour lui et ressort pour nous enfin, après une éclipse de douze ans. Entretemps, le personnage imaginé par Marguerite Abouet et dessiné par Clément Oubrerie a fait du cinéma, un long métrage en 2013. Sa petite sœur Akissi, elle, a été au centre de dix albums, avec Mathieu Sapin au crayon. Et Marguerite Abouet a œuvré sur C’est la vie !, une série télévisée sénégalaise en trois saisons. Ecrire seule lui manquait, Aya lui manquait à elle et à Oubrerie. Sans aucun doute aussi aux enfants et adolescents grandis avec cette Afrique joyeuse, chez les Ivoiriens de Yopougon, le quartier populaire d’Abidjan. Les six premiers tomes, parus entre 2005 et 2010, se sont vendus au total à 800 000 exemplaires et ont été traduits en quinze langues. Ce septième volet a un premier tirage de 60 000 exemplaires. «Celui qui a fabriqué le tambour sait le mieux ce qui est dedans.»