La série de Paul Frère, produite par l’équipe d’« Intouchables », revient sur les neuf établissements qui emploient 90 salariés atteints de handicap mental ou cognitif.
CANAL+ – JEUDI 22 SEPTEMBRE À 23 HEURES – SÉRIE DOCUMENTAIRE
On connaissait les « gentils organisateurs » (GO), ces employés du Club Med qui ont symbolisé l’émergence de la société des loisirs ; on souhaite la même notoriété aux « équipiers joyeux », ces 90 salariés atteints de handicap mental ou cognitif qui font tourner les neuf Cafés joyeux, ouverts notamment à Rennes, Paris, Bordeaux, Lyon et Lisbonne.
En portant sur scène un patchwork de textes puisés dans les écrits des internés psychiatriques – célèbres et anonymes – des deux siècles derniers, Anouk Grinberg donne corps à des paroles fulgurantes et limpides d’une réjouissante étrangeté.
C’est un spectacle où l’on se sent chez soi, alors qu’il ne parle que d’altérité. Un seul-en-scène conçu et incarné par Anouk Grinberg – et accompagné par le compositeur Nicolas Repac – mais tellement peuplé que c’est une foule qui surgit du corps et du visage de l’actrice. Ce sont des textes écrits pour l’essentiel par des personnes internées en hôpital psychiatrique au XIXe et XXe siècles, suppliques qui pour la plupart n’ont jamais été reçues par leurs destinataires, et auxquelles Anouk Grinberg offre une existence avec une vitalité et énergie démultipliées, sous le regard ultra précis d’Alain Françon qui signe la mise en scène.
La dixième vague de l’étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour « Le Monde », la Fondation Jean-Jaurès et le Cevipof, souligne que si la confiance de l’opinion dans le pouvoir politique s’améliore, le niveau de mécontentement général reste élevé.
Un pays en colère, beaucoup plus préoccupé par les sujets économiques et sociaux que par les questions identitaires et avec une demande de rééquilibrage des pouvoirs. La dixième vague de l’étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès et le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), dresse un portrait contrasté d’une France massivement mécontente mais note, dans le même temps, les premiers signes d’une décrispation.
Cette enquête est d’une ampleur exceptionnelle et donne ainsi l’image la plus complète possible de l’état de l’opinion dans le pays. Cette année, l’échantillon a été multiplié par dix par rapport aux vagues précédentes, avec pas moins de 12 044 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées du 16 au 20 septembre, selon la méthode des quotas.
Il ne s’agit pas de dire que tout va bien : 36 % des sondés se disent appartenir à une France très en colère et contestataire, 58 % à une France mécontente. De même, 89 % des Français estiment vivre dans une société violente, que cette dernière augmente (87 %). Un quart d’entre eux (26 %, + 8 points en un an) pense même que le recours à la violence peut parfois être justifié.
Une infection peut entraîner des troubles prolongés, mais la variété des symptômes en fait une maladie complexe. Ce syndrome fait l’objet d’une intense activité de recherche, mais son origine et son ampleur ne sont pas encore pleinement compris.
Plus de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, des millions de personnes infectées par le SARS-CoV-2 présentent encore des symptômes persistants plusieurs semaines, voire plusieurs mois, après avoir été infectées.
Y voit-on plus clair sur ce qu’on appelle Covid long ? Olivier Robineau, infectiologue au centre hospitalier de Tourcoing (Nord), coordinateur de l’action Covid long à l’ANRS-Maladies infectieuses émergentes (MIE), répond sans ambages : « On sait que ça existe, les données sont solides. Mais il y a des débats sur les mécanismes du Covid long, les causes, la prise en charge. » Il reste encore de nombreuses zones d’ombre.
Les parents de Molly Russell, jeune adolescente qui s’est suicidée en 2017, ont obtenu que les réseaux sociaux auxquels leur fille était inscrite soient reconnus responsables de sa mort. En cause, son exposition à des contenus ciblés jugés inappropriés et dangereux.
Elle s’appelait Molly Russell, elle avait 14 ans, passait beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, comme nombre de jeunes gens de son âge : Pinterest, Instagram, WhatsApp… Un soir de novembre 2017, cette habitante de Harrow, banlieue agréable du nord-ouest de Londres, s’est suicidée dans sa chambre, après un repas sans histoire en famille. Depuis ce drame, ses parents, Ian et Janet, ont fait campagne sans relâche pour faire reconnaître la responsabilité des géants d’Internet dans la disparition de leur fille.
Dans un rapport de 150 pages, le Sénat lève le voile sur l’envers du décor de l’industrie pornographique et dénoncent les violences « systémiques » faites aux femmes – une première pour une institution publique.
Les auteures s’attaquent ici à un véritable « business » qui produit des vidéos et des films dont « 90 % des scènes montrées sont des scènes de violence non simulées » en s’affranchissant de toutes règles morales, éthiques et légales.
Les sénatrices s’inquiètent également de l’impact extrêmement délétère du visionnage de ces films sur les mineurs qui ont accès en 1 clic, sans aucun contrôle, à des contenus pornographiques violents et toxiques » avec des conséquences possibles sur leur santé (traumatismes, troubles du sommeil, de l’attention et de l’alimentation, vision déformée et violente de la sexualité, difficultés à nouer des relations avec des personnes du sexe opposé, (hyper) sexualisation précoce, développement de conduites à risques ou violentes).
90 % des scènes montrées sont des scènes de violence non simulées
Avec ce document choc, elles comptent bien « donner un coup de pied dans la fourmilière », « ouvrir les yeux » du public et des politiques et « mobiliser les pouvoirs publics » autour d’une vingtaine de recommandations – dont elles veulent faire en sorte qu’elles soient suivies d’effet, notamment sur le plan législatif.
Le chercheur suédois a été récompensé, lundi, pour ses découvertes sur le génome des ancêtres de l'homme moderne.
Il est l’un des fondateurs de la paléogénomique c'est-à-dire l’analyse des ADN anciens. Il a notamment travaillé sur le décodage du génome des Néandertaliens, des hominines avec qui nous partageons 1 à 3% de notre ADN.
L'une de ses dernières découvertes date de 2018. Il s'agit fragment d'os d'une jeune fille de 13 ans dans une grotte des montages de l'Altaï, qui, selon son ADN, s'avère être une hybride entre un père Dénisovien et une mère Néandertal, espèces cousines d'Homo Sapiens aujourd'hui disparue.
Le devenir mère est jalonné de différentes étapes, de la naissance du désir d’enfant, à la grossesse possible ; des remaniements imposés par le post-partum, à l’éducation d’un enfant. Il s’agit alors d’une construction aux enjeux multiples, située au carrefour entre la vie, le désir, les renoncements et le deuil. Théorisée par Sigmund Freud en 1920, la tension entre pulsions de vie et de mort1 , au cœur de la dynamique de l’appareil psychique, peut participer à éclairer les joies et les difficultés rencontrées sur le chemin du devenir mère.
L’ouvrage collectif « Psychomotricité en psychiatrie adulte » est co-dirigé par trois psychomotriciennes passionnées par leur métier, exerçant à l’hôpital Paul Guiraud de Villejuif (94). Il réunit les écrits de quatre-vingt professionnels spécialisés dans le domaine de la santé mentale.
Né du simple constat d’un manque de références dans le domaine, ce riche travail collectif de réflexion et d’élaboration théorique, clinique et pratique met en lumière la question du corps et la notion de corporéité dans la maladie psychiatrique.
« Sociologie de la prison », ouvrage de Philippe Combessie initialement paru en 2001, a été réédité quatre fois, la dernière en 2018. Il constitue une remarquable synthèse des connaissances sur la réalité de la prison. La bibliographie contient des références de livres de plus de deux cents auteurs. Combessie s’intéresse successivement aux fonctions de la prison ; …
Dans le documentaire « Extramuros, une peine sans mur » (2021), la réalisatrice Catherine Réchard invite le spectateur sur les pas d’une éducatrice chargée d’encadrer des « probationnaires » dans le cadre d’un « placement extérieur ». Le « placement extérieur » constitue, pour des personnes condamnées, une alternative à l’emprisonnement. À Reims, l’association Le Mars (Mouvement d’action et de réflexion pour l’accueil …
Dimanche, l’émission de «cathotainment» de la chaîne d’information de Vincent Bolloré était consacrée à l’archange saint Michel et son combat contre les forces du mal. Un extrait détourné du programme a été vu plus d’un million de fois.
Petites lunettes rondes et cravate marron glacé, Aymeric Pourbaix lance dimanche, comme chaque semaine depuis mai 2020, l’émission religieuse En quête d’esprit sur CNews. «C’est une réalité plus sournoise que tous les virus, plus dangereuse que toutes les épidémies, plus contagieuse, aussi, que toutes les infections. Mais elle est rarement évoquée, et encore moins prise au sérieux.» On est sur CNews, alors, forcément, on se doute, on anticipe : l’insécurité ? Le wokisme ? De nouveaux personnages Disney un peu trop noirs à leur goût ? «Cette réalité, ce sont les forces du mal sous toutes leurs manifestations.» Ah ! «Elles étendent leurs pouvoirs dans toutes les sphères de la société, l’actualité le montre amplement, pour nous conduire au désespoir.» En lettres majuscules, le bandeau affiche«Anges et démons : le vrai combat ?» Hallucinant, l’extrait de l’émission, publié lundi matin sur les réseaux sociaux, totalise désormais 1,8 million de vues.
Et s'il fallait dormir plus pour avoir plus d'idées ? Rester allongé pour mieux créer ? Nombre d'artistes ou de scientifiques ont trouvé, au coin d'un rêve, l'inspiration de leur grand œuvre, l'idée qui leur fit dire : "Eurêka". Quels liens le sommeil et la création entretiennent-ils ?
Quel est le point commun entre Frankenstein de Mary Shelley, Let it be des Beatles et la machine à coudre ? Entre Twilight et la table de Mendeleïev ? Pas grand-chose a priori, si ce n'est que ces œuvres sont nées d'un songe. C'est bien en dormant que leurs auteurs, musiciens, écrivains ou scientifiques, ont trouvé l'inspiration. Illumination nocturne ou mystérieux travail du cerveau mis en veille ? Au-delà du mythe romantique, y a-t-il un lien scientifique entre l'inspiration et le sommeil ?
Trente ans après sa disparition, Félix Guattari laisse derrière lui – et manifestement devant nous – une nuée d’idées et d’expériences inestimables, une Terre de Feu d’où surgissent les luttes anti-capitalistes les plus saillantes si l’on pense aujourd’hui aux offensives féministes, décoloniales et écologistes. Anticipateur et visionnaire, le penseur-militant vient se loger dans les murs du Nova pour quelques soirées. Cette programmation prend part à un ensemble plus large de célébrations à travers le monde initié par l’association des ami·es de Félix "Chaosmosemedia". Nous tenterons de faire rhizome entre le travail d’élaboration de nouvelles subjectivités de Félix, son activisme "micropolitique" dont celui entrepris à la Clinique psychiatrique de La Borde pendant 40 ans, et des expériences contemporaines d’être et d’agir autrement, un champ social familier de notre cinéma. Devant la multitude de facettes du travail de Félix Guattari, nous avons choisi l’hétérogénéité qu’il affectionnait tant. Nous vous présenterons deux chefs-d’œuvre qui ont marqué durablement le philosophe, "Ice" de Robert Kramer et "The Other" de Robert Mulligan. Nous questionnerons la relation entre corps et territoires existentiels avec des films plus récents – notamment le magnifique "Terra in Vista" qui ouvrira ce cycle en avant-première, "La Lande" une fiction auto-produite dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et un montage d’archives couleur inédit du réseau Deligny – lors d’une soirée spéciale dédiée au concept d’écosophie en compagnie de l’anthropologue Barbara Glowczewski. Anne Querrien, sociologue et urbaniste, François Pain, cinéaste, et Isabelle Stengers, philosophe, nous ferons l’honneur de leur présence pour évoquer la transversalité et la singularité du parcours de Félix Guattari dont l’influence est plus vivante aujourd’hui que jamais.
→Samedi 8 octobre à 14h nous aurons le plaisir de nous retrouver au Pianocktail (304 rue Haute) pour une présentation de trois ouvrages de Félix Guattari récemment parus aux éditions Lignes que sont : "65 rêves de Frank Kafka", "Trialogues", "Chaosmose". La présentation est co-organisée par les librairies Par Chemins et Météores en présence d’ami·es de Guattari.
Une recherche participative a permis d’élaborer un auto-questionnaire de la santé somatique des personnes souffrant de troubles psychiques sévères.
Les patients atteints de pathologies psychiatriques sévères ont un taux moyen de mortalité 2 à 3 fois supérieur à celui de la population générale, ce qui se traduit par une diminution de 10 à 20 années d’espérance de vie (1). Leur santé somatique est ainsi un enjeu essentiel des prises en charge, qui doit être abordé avec leur participation.
Dans ce contexte, un groupe de recherche (« Ma santé physique ») composé de personnes concernées par des troubles psychiques, des membres du Centre de ressources sur le handicap psychique (CREHPSY) Hauts-de-France et de Laurent Lecardeur (psychologue et chercheur PhD.) s’est constitué pour mieux comprendre la perception des usagers de la psychiatrie de leur propre santé somatique. Un objectif était d’élaborer un auto-questionnaire francophone sur ce sujet.
Selon la méthode des patient reported outcomes measures (Proms, mesures des résultats des soins selon les patients, 2), ce questionnaire visait à évaluer des domaines que les personnes concernées trouvent sous-estimés, sous-détectés ou non-priorisés par les échelles cliniques traditionnelles utilisées dans les soins. La création de cet outil a nécessité 4 rencontres de travail (2 x 6 heures et 2 x 3 heures). Il comprend 9 questions qui permettent aussi bien une analyse quantitative que qualitative des données (par exemple : « Qu’est-ce qui m’empêche de prendre soin de ma santé physique ? », « Qui m’a sensibilisé à la question de la santé physique ? », « Quelle est la qualité de mon sommeil ? »…).
En sortie de crise sanitaire, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2023 est un texte ambitieux avec un objectif défini : répondre à tous les enjeux de santé quotidiens des Français. Selon le Gouvernement, ce PLFSS « est d’abord un texte d’engagement et d’investissement pour notre système de santé, mais aussi un texte de solidarités, de citoyenneté et de responsabilité« .
Présenté le 26 septembre 2022, le PLFSS 2023 détaille en 53 articles les propositions du gouvernement pour les dépenses relevant du budget de la sécurité sociale au cours de l’année 2023 et de ses six branches : assurance maladie (maladie, maternité, invalidité, décès), famille (dont handicap et logement…), accidents du travail et maladies professionnelles, retraite, autonomie, cotisations et recouvrement. Revue de détails des principales orientations.
Parmi les mesures phares on note plusieurs orientations :
Renforcement du virage préventif
• proposer des rendez-vous de prévention aux âges clés (20-25 ans, 40-45 ans et 60-65 ans) ;
• faciliter l’accès à la contraception d’urgence pour les femmes majeures ;
• simplifier l’accès à la vaccination en multipliant les opportunités vaccinales.
Dans le cadre des semaines d'information sur la santé mentale, le festival Pop & Psy qui se tient les 7, 8 et 9 octobre et Facettes qui a lieu du 15 au 16 octobre, proposent des ateliers, des tables rondes et des concerts. Objectifs : briser les préjugés autour des maladies mentales des jeunes. Entretiens croisés.
Clémence Monvoisin et Jean-Victor Blanc se connaissent peut-être. Ils auraient pu se rencontrer dans des hôpitaux ou dans des unités psychiatriques à Paris. Ils ont presque le même âge. Clémence Monvoisin a 34 ans et Jean Victor Blanc a 33 ans.
Clémence est atteinte d’un trouble de l’humeur unipolaire, d’un trouble de la personnalité limite (borderline), et souffre de troubles des conduites alimentaires et des consommations.
"J'ai reçu ce diagnostic après 15 ans de troubles et de multiples hospitalisations. Dans mon parcours, grâce à plusieurs rencontres, j'ai pu modifier mon rapport à la maladie, mais je suis passée par des moments très difficiles et il a fallu du temps avant de poser des mots sur ma maladie", confie-t-elle. Cette errance durant toutes ces années, la multitude de questions qui l'ont submergée, la crainte de l'avenir, c'est tout cela, que cherche à faire connaître, et partager Clémence.
Jean-Victor Blanc est psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP) et enseignant à Sorbonne-Université. "Je suis passionné de pop culture, et j'ai créé le concept Culture Pop & Psy pour améliorer l’inclusion des personnes concernées dans la société, et faire évoluer les mentalités par rapport à la maladie mentale. Souvent, mes patients, surtout les jeunes, ont peur d'en parler, car ils craignent d'être stigmatisés" explique le Dr Jean-Victor Blanc.
Clémence Monvoisin est elle aussi déterminée à changer ce regard. Ainsi, elle décide d'aller vers les jeunes. Petit à petit l'idée a germé dans sa tête, jusqu'à mûrir et faire émerger ce festival Facettes, né d'une énergie collective.
Une méta-analyse menée sur les données individuelles des patients confirme que la kétamine IV réduit efficacement les symptômes dépressifs à 1 et à 7 jours suivant l’administration par rapport à un bras contrôle.
Ce travail, qui a permis de constituer une cohorte hétérogène de patients, ne permet pas d’identifier des profils qui seraient plus répondeurs au traitement mais suggère que ce sont ceux qui ont été les plus fréquemment non répondeurs aux médicaments antérieurs qui peuvent principalement en bénéficier.
Cela suggère de conserver cette alternative aux symptôme dépressifs résistants, à moins qu’une urgence (risque suicidaire) ne la justifie.