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lundi 19 septembre 2022

Egalité d’accès aux soins : le HCAAM dégaine ses solutions



15/09/2022$

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Face à la crise actuelle concernant l’accès aux soins, le Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM) propose, dans son dernier rapport rendu public le 7 septembre, une série de mesures à mettre en place à court et long termes. 

Prendre à bras le corps la problématique de l’accès aux soins : tel est l’objectif affiché du HCAAM (Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie) qui consacre son dernier rapport « Organisation des soins de proximité : garantir l’accès de tous à des soins de qualité » à cette problématique. Car lorsque plus de 30 % de la population vit dans un désert médical, des mesures sont à prendre, certaines urgentes et d’autres à moyen et long terme, afin de « fournir à la population, sur tout le territoire, les services qu'elle est en droit d'attendre ». Comme le rappel le rapport, les mesures prises ces dernières années pour améliorer l’accès aux soins sont nombreuses : développement des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) et des centres de santé (CDS), mise en place des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), du service d’accès aux soins (SAS), des dispositifs d’appui à la coordination (DAC), concrétisation de la pratique avancée, déploiement de postes d’assistants médicaux, élargissements des compétences des professionnels, protocoles de coopération, élaboration de nouveaux modèles et expérimentation de multiples innovations organisationnelles. Pour autant, l’inégalité d’accès aux soins demeure, pire, elle ne cesse de se creuser. « Ces évolutions, pour certaines très récentes, sont d’une ampleur insuffisante pour que leur effet de transformation se fasse sentir à l’échelle du système (...). Même si le travail en équipe structurée progresse, il ne concerne encore aujourd’hui qu’une minorité de professionnels. On peut estimer qu’un peu plus de 20 % des médecins généralistes et à peine 10 % des infirmières en soins ambulatoires exercent dans des maisons de santé ou des centres de santé pluriprofessionnels »,détaille le HCAAM. 


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Travail en perte de sens : comment être utile à la société


 


Vendredi 16 septembre 2022

Des hommes et des femmes marchant devant les buildings de la Défense, Paris, Île de France. - EschCollection

Résumé

À l'heure de la Grande Démission et du "quiet quitting" où l'utile semble avoir pris le dessus, rencontre avec ceux qui repensent le travail pour lui redonner du sens.

avec :

Pascal Brice (Président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité), Thomas Coutrot (économiste et statisticien du travail, co-fondateur des Économistes atterrés.).


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L'utile peut se trouver ailleurs qu'au travail. C'est ce dont Guillaume Erner parle avec Brandy Boloko , président de l’association Cité des chances, lauréat du prix Olivier Ferrand pour l’innovation démocratique et sociale. Et Pascal Brice , président de la Fédération des acteurs de la solidarité, diplomate de formation.

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Un mystique bangladais affronte les démons grâce à la psychiatrie

Publié le : 

Maizbhandar (Bangladesh) (AFP) – 

Une femme (g) décrit les symptômes qu'elle ressent au mystique Syed Emdadul Hoque (d), le 14 mai 2022 Maizbhandar, au Bangladesh

Une femme (g) décrit les symptômes qu'elle ressent au mystique Syed Emdadul Hoque (d), le 14 mai 2022 Maizbhandar, au Bangladesh  Munir uz ZAMAN AFP

Quand des familles tourmentées par des esprits malfaisants le sollicitent pour obtenir une protection, le mystique bangladais Syed Emdadul Hoque sait pourtant que ses prières seules ne pourront suffire à les apaiser.

M. Hoque conduit des exorcismes. Mais il contribue en même temps à briser les tabous sur la santé mentale dans ce pays d'Asie du Sud, où possession et surnaturel sont souvent invoqués pour expliquer les troubles mentaux.

Des centaines de personnes consultent chaque semaine le religieux respecté pour terrasser leurs démons.

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Mode Inclusivité, la lingerie joint l’utile au malléable

par Kim Hullot-Guiot et photo Corinne Mariaud   publié le 9 septembre 2022 

Maillots de bain menstruels, soutien-gorge post-mastectomie, culottes pour les personnes non binaires… Poussées par les confinements et une jeune génération plus exigeante, les marques de sous-vêtements diversifient leurs lignes, tentant de réconcilier confort et glamour.

Quiconque a feuilleté la presse dite féminine cet été a probablement remarqué, de Biba à Cosmopolitan, cette publicité étalée sur deux pages : sur la première, différents mannequins sveltes et souriants portant des maillots de bain Tex (la marque maison de Carrefour). Sur la seconde, l’une des femmes vêtue du même maillot de bain une pièce fleuri, la main gauche y glissant une prothèse mammaire au niveau de son sein droit, coiffée de la mention : «Vous n’avez rien remarqué sur la page précédente, et c’est tant mieux.» Car ce maillot de bain, d’apparence lambda, est destiné aux femmes ayant subi une mastectomie à la suite d’un cancer du sein et n’ayant pas forcément bénéficié d’une reconstruction. Chaque bonnet est agrémenté d’une petite poche intérieure, dans laquelle les baigneuses peuvent, si elles le souhaitent, placer ni vu ni connu une prothèse – sur le même modèle que certains soutiens-gorge rembourrés.

The 10th Anniversary of the Outsider Art Fair Paris

  






















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Le PLQ promet 450 M$ pour un programme public de psychothérapie

 




Caroline Plante  18 septembre 2022



Un gouvernement libéral investirait à terme 450 millions $ par année dans un programme public de psychothérapie qui permettrait d’obtenir annuellement 15 séances gratuites.

La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a présenté dimanche ce volet de son « Plan accès santé » lors d’un arrêt à Shawinigan.

C’est que la pandémie de COVID-19 a fait exploser les problèmes de santé mentale : environ 20 000 personnes sont encore en attente de soins, a souligné celle pour qui le sujet prend une dimension personnelle.


« Ma mère, quand j’étais jeune, a souffert d’enjeux de santé mentale. […] Parfois je […] me disais : “Si je ne prépare pas le lunch pour ma soeur et moi, […] on ne mangera pas ce midi” », a confié Mme Anglade.

« C’est l’histoire de milliers de Québécois aujourd’hui, a-t-elle affirmé. La santé mentale a autant d’importance que la santé physique. Il n’est pas normal de ne pas pouvoir avoir accès à des soins universels de psychothérapie. »

Concrètement, sous un gouvernement Anglade, une personne pourra utiliser sa carte d’assurance-maladie pour aller chercher des soins en psychothérapie partout au Québec, même au privé.

Samedi, Mme Anglade avait réitéré son intention d’agir en santé mentale au colloque de Force jeunesse, qui se tenait à HEC Montréal et auquel tous les chefs de partis étaient conviés.


Migros se renforce dans le domaine de la psychothérapie

21/09/2022

Zurich (awp) - Migros, via sa société de capital-investissement Sparrow Ventures, a réalisé un financement "en million à un chiffre" dans les centres de soins psychologiques Wepractice. Ces derniers veulent poursuivre leur expansion en Suisse.

Wepractice, qui regroupe des psychothérapeutes et psychologues, a ouvert en mars 2021 son premier cabinet à Zurich. Actuellement, sept emplacements ont été ouverts en Suisse alémanique et d'ici la fin de l'année ce nombre doit grimper à dix, ont détaillé mercredi Sparrow Ventures et Wepractice dans un communiqué commun.

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« Le Trésorier-payeur », de Yannick Haenel : le feuilleton littéraire de Tiphaine Samoyault

Publié le 15 septembre 2022

« Le Trésorier-payeur », de Yannick Haenel, Gallimard, « L’Infini », 432 p.

LA PART SACRÉE

On peut entrer d’abord dans Le Trésorier-payeur, le nouveau roman de Yannick Haenel, comme dans une fresque de Chagall, dans un univers plein de ciels, de couleurs, de femmes aériennes, un univers un peu délirant, tendre et mystique. Religieux même, disons-le. Dieu a beau être mort, il est partout, rendu présent par le lexique d’usage : la charité et sa variante latine, caritas, le ­sacrifice, sont des mots tonitruants dans le livre, comme le sont certaines citations évangéliques. Mais cette religion est à la manière de Dostoïevski, les actions humaines sont hantées par la ­métaphysique, le personnage principal, le trésorier-payeur Bataille, est à mi-chemin entre le starets Zosima des Frères Karamazov (1880) et le prince Mychkine de L’Idiot (1869), différent de tous les autres, animé par une foi, vouant sa vie au bien.

Le paradoxe est qu’il est un banquier. Lors d’un stage étudiant à la Banque de France, il ressent tous les symptômes de la vocation – l’appel, le feu, l’extase – et, comprenant que l’argent s’est mis à la place de Dieu, il se décide à abandonner des études de philosophie pour les sciences économiques. L’économie est-elle soluble dans la métaphysique ? C’est bien ce que le trésorier-payeur, avec son air à la fois fou et sage, va chercher à montrer, non pas en adhérant aux prestiges de l’argent et des opérations boursières, mais en démontant l’énergie qui est au cœur du système et qui appelle à la dilapidation. La critique du capitalisme emprunte aux textes fondateurs de Marx, de Proudhon, d’Adam Smith ou de William Morris, mais transfigurés par la poésie. Le livre est nourri de références à l’éco­nomie sociale, à l’économie politique, à l’histoire de l’économie mondiale, mais il est dans le même temps tellement imprégné de littérature qu’il absorbe tous ces discours, qu’il les déplace en un geste fortement transgressif. En ne laissant pas l’économie à sa place, alors qu’elle est pourtant partout, en fondant l’or dans la parole littéraire, il signe son arrêt de mort, sa faille, sa lacune. Il ouvre à ce que l’autre Bataille appelait le réel, la blessure.


dimanche 18 septembre 2022

La Clinique de la Chesnaie prend un nouvel élan…

Publié le 

Etablissement emblématique de la psychothérapie institutionnelle, la Clinique de La Chesnaie à Chailles, dans le Loir-et-Cher, était en attente d’un « repreneur ». Elle s’apprête à vivre aujourd’hui un tournant avec, en vue de sa cession, une entrée en négociations exclusives avec la fondation L’Elan retrouvé,acteur francilien du secteur privé à but non lucratif. Le collectif Les amis de la Chesnaie qui proposait de son côté une « reprise » sous forme de coopérative n’aura pas eu gain de cause.

Fer de lance de la psychothérapie institutionnelle 

Pour rappel, la Clinique de la Chesnaie est une clinique psychiatrique, en milieu ouvert, accueillant une centaine d’hommes et femmes de tous âges, venant du Loir-et-Cher et de la Région Centre, aussi bien que des centres urbains de l’ensemble du territoire ou d’autres pays francophones. L’institution prend en charge des patients souffrant de troubles mentaux aigus ou chroniques nécessitant des soins intensifs, parfois de longue durée, le cas échéant. Les traitements biologiques et physiques classiques sont associés à un travail psychothérapique, individuel, ou en groupe dans un environnement stimulant, (vie associative, contrats d’activité, ateliers de production et d’expression). Les soins sont assurés par une équipe de moniteurs ayant à la fois une pratique de soignants et des expériences professionnelles variées et complémentaires.

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La Clinique de La Chesnaie choisit la fondation l'Élan retrouvé pour poursuivre son projet

Publié le 08/09/22

Le directeur de la clinique de Chailles passera la main à la fondation l'Élan retrouvé, au détriment de la société coopérative formée par les soignants. La fondation promet cependant de préserver le mouvement de la psychothérapie institutionnelle.

L'avenir de la Clinique de La Chesnaie à Chailles (Loir-et-Cher) se précise. Dans un communiqué commun, la direction de la clinique et la fondation l'Élan retrouvé, acteur francilien du secteur privé à but non lucratif, annoncent ce 7 septembre leur entrée en négociations exclusives en vue de la cession de l'établissement à la fondation. Le Dr Jean-Louis Place, médecin-directeur de la Clinique de La Chesnaie, cherchait en effet un repreneur pour cet établissement emblématique de la psychothérapie institutionnelle. La nouvelle a été accueillie "avec amertume" par la société coopérative d'intérêt collectif (Scic) qui rassemble 80% de personnels, salariés et médecins autour d'un projet de reprise dans le but de préserver leur organisation unique en son genre.

Dieu est-il scientifiquement démontrable ?

Jeudi 15 septembre 2022

Dieu a-t-il une barbe ? Zeus statufié. ©Getty - Riccardo Botta / EyeEm

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L’idée d’atome, souvenez-vous, a été pensée et débattue pendant plus de deux millénaires sans qu’on puisse déterminer si elle avait ou non une contrepartie dans la réalité. Et puis, un jour, au débit du XXe siècle, son existence a pu être démontrée, mais on a vite réalisé que l’atome découvert n’a pas les propriétés de l’atome qui avait été préalablement imaginé. D’où une double leçon : d’une part, l’atome des physiciens est un objet dont les propriétés n’avaient été préalablement imaginées par personne ; d’autre part, aucun objet physique ne ressemble, même de loin, à l’atome imaginé par les Anciens.

On pourrait se demander naïvement – pardonnez le saut quantique - si cette double leçon ne vaudrait pas aussi pour Dieu Lui-Même : si, par je ne sais quels moyens, on parvenait à démontrer un jour son existence, sommes-nous bien certains que celle-ci serait conforme à l’idée préalable que nous nous sommes faite de Lui ? Et, si ce n’était pas le cas, par quels indices pourrions-nous parvenir à la reconnaître en conclusion de telle ou telle recherche ?

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Au nom de la loi, je vous libère

Aucun pays au monde n'a éliminé la prison de son dispositif répressif. Les conditions de détention en France, indignes du pays des droits de l'homme, ont donné lieu à plusieurs reprises à des condamnations par les instances européennes. Et c’est à la sortie que s’exprime l’impact réel des effets de la détention.

C'est le portrait croisé de trois anciens détenus, cumulant à eux trois 84 ans de prison : Paulo, 67 ans, 26 ans de détention, Jean-Michel, 62 ans, 20 ans de détention et Claude, 82 ans, condamné à perpétuité et qui a effectué une peine totale de 36 ans.

"Un jour vous sortez de prison et vous vous retrouvez dans la rue avec le champ de tous les possibles devant vous mais avec un grand vide dans le cœur et dans l’âme, une déshumanisation réelle."



Irène Théry : « Les jeunes générations récusent la dissymétrie entre une sexualité masculine de conquête et une sexualité féminine de citadelle »

Propos recueillis par    Publié le 16 septembre 2022 

La sociologue revient, dans un entretien au « Monde », sur les trois « révolutions du consentement » qu’ont connues nos sociétés depuis le XVIᵉ siècle et plaide pour une redéfinition des « règles du jeu » de la « civilité sexuelle ».

Irène Théry.

Dans Moi aussi. La nouvelle civilité sexuelle (Seuil, 400 pages, 22 euros), la sociologue du droit Irène Théry, directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, réinscrit le mouvement #metoo dans la – longue – histoire de la norme de consentement.

Les Atsem, pionnières d’une école plus collective

par Guillaume Prévost, Délégué général de VersLeHaut, le think tank dédié aux jeunes et à l’éducation

publié le 16 septembre 2022

La revalorisation des enseignants ne doit pas laisser de côté les éducatrices qui concourent au développement des enfants. La place incontournable des Atsem en maternelle montre au contraire l’intérêt de renforcer la dimension collective des métiers de l’éducation.

Dans cette rentrée mouvementée, la grève des assistantes territoriales des écoles maternelles (Atsem), le premier lundi de septembre, est passée trop inaperçue. Car leur mouvement souligne l’épuisement de l’école, les raisons de cet épuisement et les leviers pour en sortir.

Le féminin est de rigueur dans ce métier qui compte plus de 99% de femmes. Si tous les professionnels s’accordent sur leur rôle indispensable, elles ont parcouru un long chemin vers la reconnaissance. Initialement cantonnées à la logistique, des cantines notamment, les «femmes de service» n’ont cessé d’assumer davantage de responsabilités pour répondre aux besoins des enfants et des enseignants. La réforme des rythmes scolaires de 2013 les a propulsées sur le devant de la scène alors que de nombreuses communes étaient bien en mal de mettre en place les activités périscolaires. Et depuis qu’un décret de 2018 a reconnu leur rôle éducatif, l’extension de la scolarité obligatoire à 3 ans continue d’accroître les besoins de recrutement.

Cliché Photo : dans les jurys du cinéma, à l’Assemblée, dans les labos... cherchez la femme

par Elisabeth Franck-Dumas  publié le 16 septembre 2022

Dans «Une seule femme», la documentariste américaine Immy Humes rassemble des clichés de groupe où une seule femme apparaît, coincée entre des hommes. Un regard drôle et sévère sur la très lente intégration des femmes au sein des pouvoirs politique, médiatique, scientifique ou artistique.

Allez-y, plissez les yeux. Concentrez-vous. Vous finirez bien par la trouver. Qui ? Eh bien la femme ! La seule et l’unique, la robe isolée dans ce gigantesque mille-pattes de costards d’hommes, ces membres du Congrès américain de 1918. Dans le livre où se trouve l’image, une petite flèche signale Jeannette Rankin (merci, c’est sympa), première femme élue à la Chambre des représentants, pour l’Etat du Montana (elle était républicaine). La photo a, pour nos yeux de 2022, quelque chose d’hilarant qu’elle n’avait sans doute pas à l’époque – le ridicule de ces hommes pas du tout gênés, pas du tout consternés de s’afficher ainsi dans toute la majesté de leur entre-soi. Le fou rire nerveux que suscite bien souvent le livre, qui tient avant tout au comique involontaire de répétition, est un des paradoxes d’Une seule femme (Phaidon), élégant petit tome très documenté consacré par la cinéaste documentaire américaine Immy Humes à une centaine de femmes qui, entre 1862 et 2020, se sont trouvées, un jour ou l’autre, à figurer sur une photo où elles étaient prises en sandwich par des hommes, parfois énormément d’hommes.

Années 1970: la psychiatrie légale prend son essor

Pascaline David    

QUEBEC

Un comité est mandaté, dans les années 1960, pour réfléchir à la création d'un hôpital moderne à sécurité maximale, où les traitements sont axés sur la réadaptation des patients. L'Institut Philippe-Pinel ouvre quelques années plus tard, en 1970, à Montréal.

Photo: Guillaume Levasseur Le Devoir Un comité est mandaté, dans les années 1960, pour réfléchir à la création d'un hôpital moderne à sécurité maximale, où les traitements sont axés sur la réadaptation des patients. L'Institut Philippe-Pinel ouvre quelques années plus tard, en 1970, à Montréal.

Les années 1970 sont marquées par une nouvelle façon d’appréhender la criminalité associée à des problématiques de santé mentale. L’émergence d’une discipline, la psychiatrie légale, illustre le passage d’une vision coercitive et punitive à une solution axée sur la réhabilitation.

Au Québec, l’histoire de cette discipline est intimement liée à celle de l’Institut Philippe-Pinel, à Montréal. Au début des années 1960, le gouvernement québécois met sur pied une commission d’études des hôpitaux psychiatriques, peu après la parution du livre Les fous crient au secours !. Son auteur, Jean-Charles Pagé, y dénonce les traitements et les conditions de vie dans les « asiles » de l’époque. La commission publie alors ses conclusions dans le rapport Bédard, qui propose la désinstitutionnalisation des soins de santé psychiatrique.


Des enfants hospitalisés avec des adultes en crise

Publié le 18 septembre 2022

TEXTES : ARIANE LACOURSIÈRE

PHOTOS : OLIVIER JEAN

CANADA

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

L’hôpital Pierre-Le Gardeur à Terrebonne

Chantal Daigneault, mère de Samuel Santos, qui a mis fin à ses jours à l’âge de 16 ans

Des enfants ayant des problèmes de santé mentale sont parfois hospitalisés dans des unités de psychiatrie adultes dans des hôpitaux du Québec. Une situation rare, causée entre autres par la pénurie de personnel, mais qui « n’a pas d’allure », estime l’Association des médecins psychiatres du Québec. Dans Lanaudière, huit des dix postes de pédopsychiatre sont vacants, a appris La Presse

Même s’il présentait des idées suicidaires et qu’il était en grande détresse, le jeune Samuel Santos n’a pas été hospitalisé en pédopsychiatrie quand il est entré d’urgence à l’hôpital Pierre Le Gardeur, en novembre 2021. Il n’a jamais vu de pédopsychiatre, déplore sa mère. Il est mort le 1er janvier 2022. À 16 ans. 

« Un enfant qui a le cancer et qui n’a pas de services chez lui dans sa région, on l’envoie à Montréal. Mais pas un enfant avec des troubles mentaux. Pourquoi ? », demande Chantal Daigneault. 

« Je ne pense pas qu’on a offert tous les services et qu’on peut dire : “C’est arrivé et on a tout fait” [pour le sauver]. Je ne pense pas qu’on est en mesure de dire ça », affirme Mme Daigneault. 

Décrit par sa mère comme un enfant « enjoué », qui a toujours aimé le sport — il jouait au soccer, au hockey, au basketball et excellait au cross-country —, Samuel Santos n’a pas eu un parcours facile. Il présentait certains troubles du langage, avait des difficultés en lecture et un trouble du déficit de l’attention, et a été suivi par différents intervenants. Samuel était aussi atteint de vitiligo (dépigmentation de la peau). Il se sentait « différent ».

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Portes ouvertes Musée de la psychiatrie SERHEP Hôpital de Ville Evrard Neuilly-sur-Marne

portes ouvertes Musée de la psychiatrie SERHEP Hôpital de Ville Evrard Neuilly-sur-Marne

17 et 18 septembre Hôpital de Ville Evrard
sur inscription obligatoire
Visite Musée de la Psychiatrie


samedi 17 septembre 2022

Comment endormir un bébé qui pleure ? Des scientifiques ont une réponse très précise

Par    Publié le 

"Environ 20 à 30 % des nourrissons pleurent excessivement et présentent des troubles du sommeil sans raison apparente", d'après la chercheuse Kumi Kuroda.

On croyait le bébé endormi, mais une fois posé sur son lit, il se remet à pleurer... Quel parent n'a pas déjà vécu cette situation ? Un groupe de scientifiques propose une stratégie simple en deux étapes pour l'apaiser.

Pour endormir un bébé qui pleure, il y a deux étapes à respecter selon ces chercheurs italiens et japonais. Pour le découvrir, ils ont utilisé des caméras et des moniteurs de fréquence cardiaque chez 21 bébés âgés de 0 à 7 mois.

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