Les jeunes patients de l'hôpital René-Dubos de Pontoise (Val-d'Oise) se sont vu remettre des comics, bandes dessinées américaines par l'association Batfactory Family.
L’association Batfactory Family a offert des comics, bandes dessinées américaines relatant les aventures de super-héros, aux jeunes patients hospitalisés dans l’unité médecine de l’adolescent ainsi qu’au sein du centre de psychiatrie Jean-Delay de l’hôpital René-Dubos de Pontoise (Val-d’Oise).
Trente députés de gauche s’alarment, dans une tribune au « Monde », sur la situation de l’école française qui contrevient, selon eux, aux engagements de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Tribune. Les années passent, les constats se succèdent, mais rien n’y fait : l’école française d’aujourd’hui suscite le désenchantement aussi bien chez les élèves que chez les personnels d’éducation ou chez les parents. Pour cette rentrée, tous les indicateurs nous alertent sur un état de crise généralisé du secteur scolaire : démissions en vagues, postes vacants, moral du personnel en berne… Cette situation inédite nous conduit à contrevenir à des engagements pris en 1989, lors de la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).
Dans son essai témoignage «De chair et de fer», la militante et docteure en philosophie Charlotte Puiseux entend rendre la lutte pour les droits des personnes handicapées accessible au grand public, qui ignore encore souvent l’étendue des discriminations à leur égard.
Dans les milieux militants, le terme «validisme» s’est imposé ces dernières années, mettant en lumière les oppressions et discriminations systémiques que subissent les personnes handicapées. Grâce à d’infatigables activistes, très présents sur les réseaux sociaux, il s’est fait une place dans les luttes intersectionnelles, parmi les combats féministes et antiracistes notamment. Un renouveau de la lutte des personnes handicapées, qui restait très peu audible en France depuis les années 70.
Edvard Munch, Soirée sur l’avenue Karl Johan (1892)
En collaboration avec le musée Munch d’Oslo, le musée d’Orsay consacre une exposition au célèbre peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944) dont l’œuvre dans son ampleur – soixante ans de création - et sa complexité demeure pourtant en partie méconnu.
L'œuvre de Munch occupe dans la modernité artistique une place charnière. Elle plonge ses racines dans le XIXe siècle pour s’inscrire pleinement dans le suivant. Plus encore, son œuvre tout entière est innervée par une vision du monde singulière lui conférant une puissante dimension symboliste qui ne se réduit pas aux quelques chefs-d'œuvre qu’il a créés dans les années 1890. Dépassant le symbolisme fin-de-siècle, Munch transcende ce mouvement au-delà de son apogée pour en faire l’épine dorsale de son œuvre, lui conférant ainsi sa grande cohérence.
Le soleil de trop près, premier film de Brieuc Carnaille, sort en salle le 28 septembre 2022. À sa sortie d’hôpital psychiatrique, Basile, atteint de schizophrénie, se réfugie chez sa sœur Sarah. Elle est sa seule famille et sa plus grande alliée pour se reconstruire. Aussi flamboyant qu’instable, Basile parvient à trouver du travail et rencontre Élodie, une jeune mère célibataire : il se prend à rêver d’une vie « normale »…
Entretien avec le réalisateur Brieuc Carnaille (extrait du dossier de presse, propos recueillis par A.-C Cieutat)
Au centre de votre film, il y a ce lien étroit entre un frère et une soeur. Cette relation a-t-elle présidé à votre écriture ?
Ce qui m’a mis en mouvement en tant que réalisateur est la rencontre avec mon comédien, Clément Roussier. Le soir où je l’ai rencontré pour la première fois, je l’ai écouté parler sans savoir qu’il était acteur et j’ai instantanément eu envie de
travailler avec lui et de reprendre pour lui le scénario que j’étais en train d’écrire.
Ce fut un vrai coup de foudre artistique. Cette histoire d’une fratrie qui fait face à la schizophrénie m’était très intime et je craignais qu’elle le soit trop pour que je puisse en faire un premier film. Or, en envisageant Clément dans ce rôle, il m’a
semblé que je pouvais trouver la justesse et la légèreté nécessaires pour la raconter. J’ai écrit le rôle de Basile pour lui.
Anne Demangeat Psychopraticienne et coach de la relation
TRIBUNE - « La version moderne de Cendrillon pourrait s’appeler Sylvie ou Nathalie, qui se démène au travail en journée et enchaîne en rentrant à la maison en attendant qu’un élément extérieur vienne la libérer ou au moins la gratifier et la valoriser » explique la thérapeute.
DISNEY
Une cage dorée préférable à une liberté incertaine, comme le disait déjà Simone de Beauvoir : « les femmes acceptent leur soumission pour éviter la tension d’une vie authentique ».
FEMMES - Tout le monde connaît l’histoire de Cendrillon. Ce conte traditionnel, rendu célèbre par Charles Perrault puis par les frères Grimm, dans lequel une jeune fille, orpheline d’une mère gentille et douce, se retrouve quasi-esclave de sa marâtre et de ses filles. Cette jeune fille est surnommée Cendrillon car elle passe toute la journée à entretenir le foyer et est donc maculée de cendres. Malgré les brimades et les moqueries de sa nouvelle famille (le père, absent, n’intervient jamais pour protéger sa fille), Cendrillon se garde de pensées méchantes envers elle et continue de mettre tout son cœur à l’ouvrage.
Dans son dernier essai, l’économiste livre un constat critique sur la révolution numérique qui a accéléré la fragmentation du monde social et politique.
D’ordinaire optimiste, le directeur du département d’économie de l’Ecole normale supérieure et membre fondateur de l’Ecole d’économie de Paris se montre très inquiet sur les promesses du numérique dans Homo numericus. La «civilisation» qui vient (Albin Michel, août 2022). «Libéral» et «antisystème», l’homo economicus participe, selon l’économiste, à la désinstitutionnalisation du monde engagée par le choc néolibéral dès les années 80.
La photographe Camille Gharbi a suivi des jeunes femmes fuyant des situations de violences conjugales ou intrafamiliales au sein du foyer d’hébergement le FIT Une femme un toit, à Paris.
«Une chambre à soi» est une série tirée du livre Faire face de la photographe Camille Gharbi (1) qui a suivi, durant les années 2020 et 2021, des jeunes femmes âgées de 18 à 25 ans fuyant des situations de violences conjugales, intrafamiliales, et/ou sexuelles, et hébergées au sein du foyer le FIT Une femme un toit, à Paris, le seul lieu d’hébergement en France exclusivement dédié à ce public particulièrement jeune et vulnérable.
Le témoignage de Martha : «Je suis née dans un village au Congo. Quand j’avais 16 ans, mon oncle paternel m’a donnée à mon ex-mari. C’était un business entre eux, j’étais un cadeau. Mon oncle c’est le frère aîné de mon père : il est colonel dans l’armée… Qu’est-ce qu’on peut faire contre lui ? Il avait dit à mes parents qu’il allait s’occuper de moi, de mon avenir, et il m’a donnée à son ami, un riche commerçant de 50 ans, une famille connue.
La sexualité cristallise les questions de violence, consentement, normes sociales, rapports de force, et la libération sexuelle, dès les années 60, n'a donc peut-être pas été si libératrice que cela... Alors pour se libérer vraiment, faut-il arrêter de faire du sexe ?
avec :
Cornelia Möser (docteure en études de genre, habilitée à diriger des recherches en philosophie et chargée de recherche au CNRS au laboratoire CRESPPA, équipe genre, travail, mobilités à Paris et au Centre Marc Bloch à Berlin).
Le premier a partagé avec ses fidèles employés les bénéfices de la vente de leur entreprise. Le second a fait passer tout le monde à quatre jours par semaine sans baisse de salaire. Récits de leurs bienfaits par deux patrons sympas.
En savoir plus
Jean-Yves découvre la hiérarchie du monde du travail à l’âge de 17 ans, lorsqu’il intègre une entreprise en tant qu’ouvrier. Il comprend que diriger sa propre entreprise lui correspondrait mieux. Il y parvient à 42 ans.
“On peut me considérer comme un patron sympa ou humaniste. Quand on a réussi ça déjà, on dort tranquille.”Jean-Yves
Comment fonctionne le droit de propriété ? Un partage égalitaire des richesses suffit-il à rendre la société plus juste ? Faut-il taxer ou bien abolir l'héritage pour réduire les inégalités entre familles ?
avec :
Gabrielle Radica (maître de conférences en Philosophie à l'Université de Picardie-Jules Verne d'Amiens.), Mélanie Plouviez (Maîtresse de conférences en philosophie à l’université Côte d’Azur, en charge du pilotage du projet de recherche « Philosophie de l’héritage » financé par l’Agence Nationale de Recherche).
Le 29 août est un jour de rentrée tout spécial à l’Université de Hearst où vient s’ajouter trois chapitres importants de son histoire. En effet, pour la première fois depuis le début de la pandémie, la vie universitaire sur les campus reprend de plus belle!
Fébriles et enthousiastes, le personnel enseignant était heureux d’accueillir la nouvelle cohorte, ainsi que les étudiants qui ont débuté leurs études en virtuel. À cette effervescence s’ajoute la toute première rentrée de la cohorte du programme intensif de Diplôme d’études supérieures en psychothérapie (DÉSP) qui a été conçu à partir du profil des compétences de l’Ordre des psychothérapeutes autorisés de l’Ontario (OPAO). Enfin, le troisième chapitre et non le moindre, l’autonomie complète et entière, obtenue le 1er avril dernier par le gouvernement ontarien qui marque le dernier jalon indispensable au développement de l’Université.
Expliquer la pauvreté aux plus petits en brisant les clichés, c'est l'ambition de la prix Nobel d'économie, qui lance une collection d'albums jeunesse. Une piste pour ouvrir les esprits comme les cœurs.
Avant la pandémie même, 356 millions d'enfants, soit un sur six, vivaient sous le seuil de l'extrême pauvreté (moins d'1,60 € par jour et par personne), selon la Banque mondiale. En parler avec les enfants de façon non simpliste ou caricaturale, créer des liens et des ponts, c'est l'ambition d'Esther Duflo, Prix Nobel d'économie en 2019 (conjointement avec son époux, Abhijit Banerjee, et avec Michael Kremer), qui a imaginé une série de dix albums jeunesse.
Les cinq premiers, tout juste parus, usent de formes géométriques colorées et de courbes pour évoquer de façon aussi ludique qu'intelligente l'éducation, la santé, le travail en ville, la représentation des femmes en politique ou encore les «pièges à pauvreté». L'occasion de s'entretenir avec une économiste qui semble avoir fait sienne l'idée de Francis Scott Fitzgerald selon laquelle il faut, tout en sachant que les choses sont sans espoir, rester déterminé à les changer.
Par Vincent Martin, Docteur en informatique, Université de Bordeaux et Christophe Gauld, Pédopsychiatre et médecin du sommeil, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Avec la crise sanitaire, l’idée de proposer des « robots-thérapeutes » a ressurgi. Mais quel bénéfice pour les patients ? Sont-ils si objectifs ? Explications
« Bonjour Monsieur. Je vous en prie, installez-vous. Alors… comment allez-vous depuis la dernière fois ? »
Au sein de la clinique des maladies mentales et de l’encéphale (CMME) du Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie et neurosciences, une unité est dédiée à la prise en charge des troubles du comportement alimentaire (TCA), dont l’anorexie mentale. Au sein de la structure pluriprofessionnelle, les infirmiers proposent de nombreux ateliers aux patients dont ils sont référents.
Depuis six ans, Lya Bavoil pratique la force athlétique, une discipline proche de l’haltérophilie. Peu sportive dans sa jeunesse, la Picarde de 28 ans a pourtant tout gagné dans sa catégorie (-63 kg) jusqu’à devenir championne et recordwoman du monde. Un palmarès impressionnant, le tout en étant atteinte d’une forme d’autisme sans déficience mentale, qui complique son rapport aux autres. Témoignage.
La situation est alarmante à l’hôpital psychiatrique Arrazi de Tit Mellil. Les 145 patients ne sont pris en charge que par un seul psychiatre. On y souffre d’un manque inquiétant de ressources humaines et de médicaments. A contrario, et avec une facture journalière de 2.000 DH, les patients des cliniques privées sont nettement mieux pris en charge. «Matin TV» a visité les deux types de structures, pas pour comparer l’incomparable, mais pour attirer l’attention sur une triste réalité, celle des hôpitaux publics de psychiatrie au Maroc.
Conditions de travail très difficiles, manque de soignants et particulièrement d’infirmiers et infirmières : l’hôpital peine à recruter. AFP - RONNY HARTMANN
L’hôpital en crise encore et toujours. Le diagnostic n’est pas seulement celui des personnels hospitaliers, c'est aussi celui de l’exécutif. Conditions de travail très difficiles, manque de soignants et particulièrement d’infirmiers et infirmières : l’hôpital peine à recruter. Rencontre avec un jeune infirmier nouvellement diplômé qui va bientôt commencer à exercer à l’hôpital. Il livre ses appréhensions.
parChristian Lehmann, médecin et écrivain publié le 4 septembre 2022
Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique régulière d’une société suspendue à l’évolution du coronavirus. Aujourd’hui, il revient sur la disparition de la pandémie de l’espace médiatique et politique, alors que se profile une nouvelle vague.
On est arrivé à un tel stade d’effacement de la pandémie que j’ai dû vérifier avec des amis combien de vagues nous avions déjà essuyées, afin de pouvoir identifier correctement la prochaine, celle qui vient et que, comme d’habitude, on fait semblant de ne pas voir. Sept ? Huit ? Sans vérifier dans mon «Journal d’épidémie», je n’étais pas certain. David Simard, 49 ans, docteur en philosophie spécialisé dans la médecine et la santé, m’a refait la liste.