Par Julia Pascual Publié le 21 mai 2022
Face au nombre croissant d’enfants migrants qui se retrouvent à la rue faute de prise en charge, Médecins du monde, la Cimade ou encore le Syndicat de la magistrature appellent dans un manifeste à des mises à l’abri immédiates et demandent aux futurs députés une loi assurant le « respect de la présomption de minorité ».
Il est près de 20 heures, vendredi 20 mai, place de l’Hôtel-de-Ville, à Paris, et dix-sept jeunes se pressent derrière une fourgonnette de l’association d’aide aux migrants Utopia 56. Ils récupèrent des tentes et des duvets avant d’aller chercher ensemble un lieu où passer la nuit, au bois de Vincennes. Tous se disent mineurs isolés étrangers, mais l’aide sociale à l’enfance du département de Paris, au terme d’un entretien d’évaluation, considère qu’ils sont majeurs. Alors qu’ils entendent contester cette évaluation devant le juge des enfants, aucune prise en charge n’est prévue le temps de leur recours, qui peut prendre des mois.