C’est au tournant des xviiiè et xixè siècles que naît l’asile moderne en Europe, modèle institutionnel qui repose sur l’isolement des malades mentaux. S’il s’impose largement au xixe siècle (les asiles se multiplient rapidement et prennent en charge des populations de plus en plus nombreuses), le modèle asilaire suscite de vives critiques dès sa naissance. La recherche d’alternatives à l’asile commence ainsi dès le xixe siècle et s’accélère sous l’effet des bouleversements suscités par les deux guerres mondiales. Dans les années 1950 et 1960, dans un contexte de profondes transformations du paysage psychiatrique, la nécessité de l’internement continue d’être questionnée. Dans la plupart des pays occidentaux, des réformes sont mises en place afin de développer la prise en charge de la maladie mentale hors des murs de l’institution, avec des résultats contrastés selon les espaces.
A l’échelle planétaire, près d’une grossesse sur deux est non intentionnelle, ce qui représente environ 121 millions de cas chaque année. Ce phénomène peut avoir des «répercussions considérables» sur ces femmes et ces filles qui n’ont pas fait le choix de porter la vie, alerte un nouveau rapport du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), organisme chargé notamment des questions de santé sexuelle et reproductive. De passage à Paris où elle a rencontré les autorités françaises, Diane Keïta, ancienne ministre guinéenne et directrice exécutive adjointe de l’agence onusienne, alerte sur les graves conséquences de ce phénomène, exacerbé lors des guerres et des crises humanitaires.