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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 19 avril 2022

Chronique «Aux petits soins» A l’hôpital de Chinon, tout va bien en psychiatrie... et ce n’est pas normal

par Eric Favereau  publié le 19 avril 2022

Lors d’une visite surprise à l’hôpital de Chinon, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté a, pour la première fois, découvert un service de psychiatrie ouvert et apaisé. Mais une réforme est en cours pour le remettre en cause. 

Mais qu’est-il donc arrivé à Dominique Simonnot, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) ? D’ordinaire, quand l’instance contrôle un lieu – en particulier un hôpital psychiatrique –, et qu’elle rend publiques ses conclusions, le ton est souvent grave : non-respect des libertés, contention banalisée, pratiques d’isolement qui se multiplient. De manière inédite, c’est le contraire qui se produit. «Le CGLPL a visité le pôle de psychiatrie du centre hospitalier de Chinon (Indre-et-Loire) du 28 février au 4 mars 2022. Les contrôleurs ont relevé une prise en charge des patients de grande qualité et particulièrement respectueuse de leurs droits fondamentaux : maintien d’une liberté d’aller et venir maximale, forte implication des soignants, nombreuses activités, architecture des locaux parfaitement adaptée, etc. Il n’y a jamais de contention et les placements à l’isolement y sont exceptionnels.» Mieux encore : «Cet établissement est l’un des seuls contrôlés par le CGLPL qui parvient à concilier l’ouverture des unités, l’absence de contention et un recours à l’isolement aussi faible», lit-on dans ce rapport du 12 avril.

Témoignages Sexisme à l’hôpital : «La hiérarchie a une grande part de responsabilité»

par Jade Le Deley  publié le 19 avril 2022

Durant leur parcours professionnel, 85% des femmes médecins se sont senties discriminées du fait de leur sexe. Entre remarques sexistes, stéréotypes de genre et comportements déplacés, trois femmes témoignent.

«Ah t’es enceinte. Tu comptes le garder ? Et ta carrière alors ?» Cette remarque misogyne, de nombreuses femmes médecins l’ont déjà entendue. Selon le dernier baromètre annuel Ipsos pour Janssen France et l’association Donner des ELLES à la santé (1), collectif de professionnels de la santé, fondée en 2020, dont la mission est de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes dans le secteur médical, publié le 6 avril, le sexisme ordinaire et les comportements discriminatoires envers les femmes à l’hôpital sont omniprésents. Malgré une forte féminisation du secteur – près d’un médecin sur deux est une femme et elles représentent 65% des praticiens de moins de 39 ans –, 85% des femmes médecins se sont senties discriminées du fait de leur genre durant leur parcours professionnel et parmi elles, 42% estiment l’avoir été «beaucoup».

Est-ce Marine Le Pen ou Michel Onfray qui a changé ?

par Simon Blin  publié le 19 avril 2022

Vingt ans après le lancement de son Université populaire pour «lutter contre les idées du FN», suite à l’accession au second tour de Jean-Marie Le Pen, le philosophe a estimé sur RMC que la candidate du RN n’était «pas d’extrême droite».

«Ça me paraît évident que Marine Le Pen n’est pas d’extrême droite.»Après l’historien et philosophe Marcel Gauchet, c’est au tour de Michel Onfray de banaliser la candidature de la leader du Rassemblement national (RN), à cinq jours du second tour et à la veille du débat de l’entre-deux-tours. «Je trouve ça étonnant qu’on puisse faire porter les péchés du père sur la filleTous les partis ont changé, a déclaré le philosophe et polémiste sur l’antenne de RMC[…] Je lis les programmes, j’écoute ce que les gens disent et je regarde ce qu’ils font […] Faisons de l’histoire, pas de la propagande.»

lundi 18 avril 2022

Contre la "maladie du suicide", le combat de l'Euroise Diane Wattrelos


 




Par  France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure)

Lundi 18 avril 2022

Une souffrance extrême, plusieurs fois par jour : c'est le quotidien de l'Euroise Diane Wattrelos, atteinte d'algie vasculaire de la face - ou "la maladie du suicide". Son histoire, qu'elle raconte dans un livre, elle l'a aussi évoquée sur France bleu Normandie, ce lundi 18 avril.

Diane Wattrelos raconte son histoire dans un livre.
Diane Wattrelos raconte son histoire dans un livre. - Compte instagram @les_maux_en_couleurs

"C'était une horreur, j'ai vraiment eu l'impression que j'allais mourir ce jour-là", se souvient Diane Wattrelos, ce lundi 18 avril, sur France bleu Normandie. Elle se souvient de cette nuit de septembre 2013, le jour où sa maladie rare, l'algie vasculaire de la face, a fait basculer sa vie dans un quotidien de souffrance. 

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Harcèlement moral des internes : un phénomène tabou mais endémique (vidéo)

Publié le 16/04/2022

Interview du Dr Marie Brunel, médecin généraliste remplaçante, Bordeaux

Malgré des alertes répétées ces dernières années et de ses conséquences négatives sur ses victimes et sur la qualité des soins le harcèlement moral dans le milieu médical demeure peu évoqué dans la littérature.

Le Dr Marie Brunel, médecin généraliste remplaçante, s’est penchée sur le sujet pour sa thèse qui a fait l’objet d’une communication au dernier congrès du Collège de la médecine générale.


Cette application vous paie pour chaque jour passé sans boire d'alcool

 Capital

Par Jérémy Docteur  Publié le 

Pour encourager et accompagner les personnes en situation de dépendance, jusqu'à cinq dollars par jour peuvent leur être versés si elles restent sobres.

L'addiction à quelque substance que ce soit, drogue, tabac ou alcool, est un fléau qui cause la mort de milliers de personnes chaque année. Alors la start-up américaine, DynamiCare Health a décidé de créer une application pour tenter de lutter contre ces dangers, rapporte The Boston Globe. Celle-ci a été pensée par David Gastfriend, psychiatre spécialiste de la toxicomanie, et son fils Éric alors qu'ils étaient confrontés à une addiction dans leur entourage. Le principe est simple : ne pas boire peut rapporter de l'argent. C'est une méthode originale, mais il a été scientifiquement prouvé que récompenser ou gratifier une personne en situation d'addiction fonctionne. Vulgairement, la carotte pour ne pas boire aide, donc. La personne peut "gagner" jusqu'à cinq dollars par jour. DynamiCare a cherché à trouver des moyens pour aider les personnes en situation de dépendance à s'en sortir, décrit le site Futurism.


Psychotiques en Ehpad: «Des fois, ils ne s’adaptent jamais, et certains vont jusqu’à se laisser couler»

par Lucie Beaugé  publié le 17 avril 2022

A cause de la réduction du nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques, les malades de plus de 60 ans sont pris en charge dans des Ehpad. Dans ces établissements, le personnel, non formé à la pathologie, manque de temps et de moyens pour s’occuper d’eux.

«Sa psychopathie a éclaté le quatrième jour. Elle est descendue en furie. Elle s’est jetée sur une résidente en fauteuil et lui a arraché la bouche avec ses dents. On était quatre autour d’elle pour qu’elle desserre la mâchoire. Les pompiers sont venus la chercher et l’ont placée en psychiatrie.» Jean Arcelin, ancien directeur d’Ehpad, n’oubliera jamais les détails de cette scène sanglante survenue un samedi matin de 2017 dans le salon de son établissement. «C’est l’un des derniers événements indésirables graves qui ont fait que je suis parti», affirme-t-il auprès de Libération. Cet épisode dramatique, l’ancien du groupe Korian le raconte d’ailleurs dans son livre Tu verras maman, tu seras bien, paru en 2019.

La pair-aidance en psychiatrie : l'accompagnement efficace des anciens patients

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le 21/04/2022

La Clinique des Quatre-Saisons (Ramsay Santé), située à Marseille, a mis en place depuis quelques mois un dispositif novateur de pair-aidance, afin d’améliorer la prise en charge et la réhabilitation des patients suivis en psychiatrie.

La Clinique des Quatre-Saisons (Ramsay Santé), située à Marseille, a mis en place depuis quelques mois un dispositif novateur de pair-aidance, afin d’améliorer la prise en charge et la réhabilitation des patients suivis en psychiatrie.

« La pair-aidance, c’est avant tout un message d’espoir. Cela permet de montrer à des patients touchés par des pathologies sérieuses qu’il n’y a pas de fatalité, que l’on peut espérer en sortir, mener une vie sereine et épanouie. C’est la preuve par l’exemple. » Alexandre El-Omeiri, psychiatre et coordinateur du dispositif de pair-aidance au sein de la Clinique des Quatre-Saisons, met ainsi en avant un des nombreux atouts de ce projet, lancé en 2021 au sein de l’établissement marseillais.


À l'hôpital de Chinon, la "pépite" de la psychiatrie française menacée par des suppressions de postes



Écrit par Thomas Hermans et Romane Sabathier  Publié le 

Les soignants en psychiatrie de l'hôpital de Chinon ont manifesté le 7 avril contre un projet de la direction, motivé par l'important déficit budgétaire de l'établissement. Un comble pour l'un des rares établissements psy à respecter au mieux les libertés individuelles de patients.

"Ça fait cinq ans que je suis au contrôle général, j'ai vu un grand nombre d'établissements, et je n'avais jamais vu ça." Quand il est arrivé à l'hôpital de Chinon, en Indre-et-Loire, Luc Chouchkaieff a eu une immense surprise. Et une bonne.

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A Tours, l’hospitalisation psychiatrique est trop contrainte

Mag'Centre


Dans un dossier récent nous avions titré : « La psychiatrie publique française est malade ». Le conflit entre un collectif de soignants de psychiatrie du CHU de Tours en est une affligeante illustration. 

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Suicide : le dispositif de prévention VigilanS déployé en Essonne et en Seine-et-Marne

Publié le 

Un dispositif de suivi des personnes ayant fait une tentative de suicide vient d'être mis en place en Essonne et en Seine-et-Marne, porté par l'EPS Barthélemy Durand à Étampes.

Depuis le 7 mars 2022, un nouveau suivi personnalisé pour les patients ayant fait une tentative de suicide est mis en place pour les départements de l‘Essonne et de la Seine-et-Marne.


Les Arts incohérents, un mouvement «Incos» risible au XIXe siècle

par Guillaume Gendron et Emmanuel Fansten

publié le 15 avril 2022

La bande de vrais faux artistes rassemblés autour de Jules Lévy fit sensation à la fin du XIXe siècle avec ses œuvres ironiques et potaches avant de tomber dans les oubliettes de l’histoire de l’art. 

Dans ces années-là, celles d’une Troisième République éprise de polémique, le souvenir de la Commune encore vif, on savait s’amuser à Paris. Du quartier latin à Montmartre, des bandes oisives et fêtardes aux noms géniaux – les Fumistes, Zutistes et autres Hirsutes – rivalisent de créativité dans des salons parodiques, où l’on s’érige contre le naturalisme à la Zola et le bon goût bourgeois. Parmi eux, un certain Jules Lévy, 25 ans, courtier chez Flammarion et membre fondateur des Hydropathes. Durant l’été 1882, lui vient l’idée d’une nouvelle blague : une exposition «de gens qui ne savent pas dessiner». C’est ainsi que naissent les Arts incohérents.

«Art monochroïdal»

Après un coup d’essai lors d’une kermesse, Lévy invite ses amis journalistes, caricaturistes et poètes à exposer dans son minuscule studio. Le début d’une décennie de vernissages happenings, où se presse alors le Tout-Paris – y compris Manet, Renoir et même Richard Wagner. On y «admire» un pied malodorant sculpté dans un morceau de gruyère, un buste en plâtre couvert d’étiquettes d’eau minérale (La Vénus de mille eaux) et des centaines de calembours visuels. L’humoriste Alphonse Allais en tire une sorte de compilation, l’Album primo-avrilesque, inventant ironiquement «l’art monochroïdal». Le livre deviendra culte, des dadas à Yves Klein.

Dans la bande à Lévy, qui jure «ne pas faire d’art, chose entendue, et n’avoir jamais voulu en faire», on trouve aussi le «monologuiste» Paul Bilhaud, auteur du fameux monochrome noir, et Emile Cohl, futur inventeur du dessin animé. Et même, pour un court passage, Toulouse-Lautrec. La promo est assurée par la célèbre revue du Chat noir (que Lévy édite un temps) et surtout les bals déguisés donnés par le groupe, dont même Marcel Proust se fait l’écho, terrifié à l’idée de voir sa dulcinée frayer avec ces débauchés. Le dernier bal a lieu à l’Olympia, en 1893, actant la fin d’un mouvement qui ne s’était jamais défini comme tel.

Reléguer dadas et surréalistes

Les Arts incohérents sont rapidement oubliés, leurs œuvres jamais collectionnées ni exposées – les historiens estiment que la plupart étaient détruites au lendemain des agapes. Redécouverts dans les années 60 par les amateurs de «pataphysique», les «Incos» restent une niche jusqu’à la fin du XXe siècle. Plusieurs chercheurs, Daniel Grojnowski, Denys Riout ou encore Catherine Charpin, se penchent alors sur ce «maillon oublié de l’histoire de l’art», sans pour autant trancher sur le cas Levy : prophète de l’art moderne ou plaisantin épate bourgeois ?

Un intérêt qui culmine avec une exposition à Orsay en 1992, avant que les Incohérents ne retournent à l’obscurité, jusqu’à la découverte de la «malle magique». Une nouvelle blague d’outre-tombe, qui pourrait réécrire l’histoire de l’avant-garde, et reléguer dadas et surréalistes au rang de suiveurs ? Après tout, la légende veut que Marcel Duchamp soit mort, littéralement de rire, un livre d’Allais à la main.


Violences Droguées avec une tisane préparée par leur mari : des femmes victimes de soumission chimique témoignent

par Miren Garaicoechea  publié le 15 avril 2022 

Difficile à quantifier, cette pratique qui consiste à administrer des substances psychoactives à des fins criminelles ou délictuelles existe aussi au sein de la famille et du couple. Des médicaments légaux et accessibles, comme des somnifères, sont le plus souvent utilisés.

Etre drogué à son insu, ce serait forcément en boîte de nuit, par un inconnu, avec du GHB, la drogue du violeur. Cette idée reçue méconnaît la variété des faits. De la même manière que dans le cas du viol, où dans 90 % des cas la victime connaît son agresseur, la soumission chimique peut aussi être utilisée au sein d’un couple, d’une famille.

« Quand un aveugle rêve, qu’est-ce qu’il voit ? »

  Professor, Department of Psychology and Neuroscience, Dalhousie University

Publié: 15 avril 2022

La perception du monde chez les humains passe principalement par la vue. Près de la moitié de notre cerveau est consacrée au traitement des informations visuelles et la plupart des réseaux cérébraux responsables de la vision s’établissent dès le début de la vie.

Cela signifie que, dès la naissance et tout au long de notre vie, nous accumulons des expériences et des souvenirs qui dépendent fortement de la vision. Nous associons la plupart de nos interactions à des images visuelles plutôt qu’à des expériences issues de nos autres sens, tels que l’ouïe ou l’odorat.

Pour ceux d’entre nous qui ont une vision normale, les rêves sont remplis des images visuelles que nous expérimentons pendant notre vie éveillée. Pour comprendre ce que les aveugles vivent dans leurs rêves, nous devons distinguer les expériences de ceux qui étaient aveugles à la naissance de ceux qui sont devenus aveugles plus tard dans leur vie.

Tout aussi vifs et imaginatifs

Les êtres humains nés sans la vue ne sont pas en mesure de recueillir des expériences visuelles, de sorte qu’ils comprennent le monde entièrement par leurs autres sens. Par conséquent, les personnes atteintes de cécité à la naissance développent une étonnante capacité à comprendre le monde grâce à l’ensemble des expériences et des souvenirs qui proviennent de ces sens non visuels.

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29 mars 2022, ce jour où aux Etats-Unis, les éoliennes ont produit plus d'électricité que le charbon et le nucléaire

AFP   Publié jeudi 14 avril 2022 

Des éoliennes près de Palm Springs, en Californie. Image d'illustration. . — © DAVID MCNEW / AFP

L'exploit est bref et dû à des circonstances favorables, un jour de faible demande et de grand vent: mais l'étape est très symbolique

Étape symbolique, les éoliennes ont pour la première fois aux États-Unis produit en une journée plus d'électricité que le charbon ou le nucléaire, a indiqué jeudi l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Elles ont généré au total, le 29 mars, 2.017 gigawatt-heures d'électricité, le gaz naturel restant la première source dans le pays, détaille l'agence dans un blog.

Les éoliennes avaient déjà temporairement produit plus d'énergie que le charbon ou le nucléaire mais jamais les deux en même temps.

Il n'est pas certain toutefois que cette performance se reproduise régulièrement à court terme.

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Un nouvel appareil pour traiter la dépression à l’hôpital d’Alma

Le Lac-St-Jean

Par Yohann Harvey Simard Le 16 avril 2022

Un nouvel appareil pour traiter la dépression à l’hôpital d’Alma
Le docteur Luc Cossette (à gauche), Claudette Bouchard, présidente du conseil d'administration de la Fondation de l’Hôtel-Dieu d’Alma (au centre), et le docteur Guillaume Bouchard (à droite) se réjouissent de l’arrivée de nouvel appareil de stimulation magnétique transcrânienne répétitive.  (Photo : courtoisie)












Le département de psychiatrie de l’hôpital d’Alma s’est doté d’un appareil de stimulation magnétique transcrânienne répétitive. Un atout considérable dans le traitement de la dépression et des troubles obsessionnels compulsifs.

Moyennant un investissement de 125 000 $, l’hôpital d’Alma est le premier au Lac-Saint-Jean à mettre la main sur ce type d’équipement médical.

« Ça faisait plusieurs années que j’essayais d’obtenir cet appareil qui existait déjà aux États-Unis depuis très longtemps. C’est un beau gain pour la population », se réjouit Luc Cossette, psychiatre et chef de service du département de psychiatrie de l’hôpital d’Alma.

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Santé mentale et précarité, "un cercle vicieux" : des soignants vont à la rencontre de personnes marginalisées souffrant de troubles psychologiques

Guillemette Jeannot  Publié 

Des équipes mobiles psychiatrie précarité permettent aux "exclus" du système de santé d'obtenir des soins. Selon une étude publiée en 2018, neuf personnes sans domicile fixe sur dix souffrant d'un problème psychiatrique grave ne reçoit pas un traitement adéquat en France. 

Des personnes en grande précarité, des éducateurs, des musiciens et des soignants de l'équipe mobile psychiatrie précarité se retrouvent pour une émission de Radio mobile Paris, dans les locaux du Samu social, à Paris, le 18 mars 2022. (PIERRE MOREL / FRANCEINFO)

"Ça fait quinze jours que je dors dans le RER", lâche Basile*, 29 ans. Il garde à portée de main son sac de couchage et ses affaires contenues dans un unique bagage. Ancien étudiant en faculté de musicologie, il travaillait dans une grande enseigne quand il a démissionné, en 2018, "sans réfléchir", après s'être "pris la tête" avec la responsable. De là, les galères se sont enchaînées : perte de son logement, rupture amoureuse, ses amis qui s'éloignent...

"Ça va vite", raconte-t-il. Il a vécu six mois dans un squat d'artistes en Seine-Saint-Denis, avant de se résoudre à dormir dans le métro. Au petit matin du 18 mars, l'équipe du Samu social en maraude lui propose de la suivre dans son espace solidarité insertion, au sein de l'ancien hospice Saint-Michel, dans le 12e arrondissement de Paris. Elle l'invite aussi à participer, l'après-midi même, à l'émission de Radio mobile Paris "La Maison dans le jardin".

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