Le Monde
Par Philippe Dagen Publié le 24 février 2022
A Paris, la galerie Christian Berst expose plusieurs œuvres de cet artiste autrichien qui continua à peindre et à écrire abondamment après son internement en 1893.
Josef Karl Rädler (1844-1917) n’est pas aussi connu aujourd’hui qu’Aloïse Corbaz, Adolf Wölfli ou Henry Darger, grandes figures de l’art « des fous ». Cette situation ne devrait pas durer, car ses créations, qui sont montrées pour la première fois à Paris, à la galerie Christian Berst, sont parmi les plus singulières jamais retrouvées dans un asile. Que Rädler ait été atteint de troubles ne fait pas de doute. Mais son œuvre est scrupuleusement réaliste, réfléchie et savante. Rädler n’est pas un fou devenu un peu artiste, mais un artiste devenu un peu fou.