Dans certaines structures, des aides-soignants se retrouvent seuls, sans la présence d’un infirmier sur place, pour accompagner les patients et effectuer des soins. C'est souvent le cas en SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile) ou en Ehpad, la nuit. Cette pratique est-elle légale ?
Cet article a été rédigé par un juriste en droit de la santé, pour ActuSoins.com
Les campagnes de prévention menées jusqu'à présent ont principalement ciblé un public masculin et homosexuel. Il est temps d'inclure les femmes dans les programmes de santé sexuelle et de lutte contre le VIH.
Un flacon de médicament antirétroviral Truvada. | Justin Sullivan / Getty Images North America / AFP
Depuis 2015, la PrEP (prophylaxie pré-exposition) est autorisée en France à des fins de prévention contre le VIH, et la prescription du Truvada ou de ses génériques en traitement préventif est prise en charge à 100% par l'Assurance maladie.
Le principe est simple: prendre un médicament afin d'éviter d'être contaminé·e par le VIH. Le Truvada (ou ses génériques) présente en effet une combinaison de deux molécules capables d'empêcher l'infection des cellules par le virus.
Difficultés à téter, à s’endormir, problèmes de reflux gastro-œsophagien… On a tendance à accuser un frein de langue trop court. Est-ce vraiment le cas ?
Depuis quelques années, le frein de la langue est accusé de tous les maux chez les bébés. Et l’augmentation des frénotomies (incision du frein de la langue) en est la preuve. Ainsi, une étude signalée par le Dr Gisèle Gremmo-Féger, pédiatre, montre qu’aux Etats-Unis les frénotomies ont été multipliées par cinq. En Australie, cette intervention chirurgicale a augmenté de 420 % ! En France, il n’y a pas de statistiques.
Qui a peur du loup? Personne ! Dans cette sélection d’ouvrages, le canidé se fait gentil accompagnateur de biquet, parent débordé ou victime des arnaques d’un lapin…
Mais pourquoi est-il si gentil ?
Qu’est-ce que c’est que ce loup en carton ? Déjà, Mme Lachèvre lui confie son Petit Biquet pour aller chez le coiffeur : cherchez l’erreur. Ensuite, il reste aussi impassible qu’un psychanalyste en séance devant les incessants caprices du cabri, qui se roule par terre pour un chocolat chaud et jette le rouleau de papier dans les toilettes. On comprend bien la colère de Petit Biquet : « T’es pas un vrai loup ! T’es même pas méchant ! Je veux que tu manges les enfants ! Sinon, je le dis à mon papa ! »
La première fréquence d’Afrique centrale exclusivement consacrée aux femmes émet depuis Kinshasa, en RDC, et jusqu’à la capitale voisine, Brazzaville.
L’émission vient de commencer. Les animatrices de « Projection genre » lancent le débat du jour : pourquoi les femmes participent-elles peu à la vie politique et au débat public en République démocratique du Congo (RDC) ? « On est encore bien loin de l’égalité », ironise l’une des intervenantes, Gudule Bwalya Ilunga.
Pendant l’interlude musical, cette vedette de la télévision nationale raconte comment son père, pourtant patron de presse, s’est opposé à son choix de carrière. « Quand j’ai commencé, les journalistes femmes n’avaient pas bonne réputation. On les considérait comme des filles légères », précise-t-elle.
PARIS (TICsanté) - L'outil en ligne d'aide au diagnostic en psychiatrie Psychiaclic, destiné aux médecins généralistes, mis en ligne début octobre, a déjà reçu 8.500 visites, a annoncé Joseph Pucek, chargé de projet au sein du pôle de psychiatrie au CHU de Lille, joint par APMnews/TICsanté le 4 janvier.
Cet outil avait été présenté pour la première fois par le Dr Anaïs Vaglio, psychiatre au CHU de Lille, lors du 2e symposium Management & psychiatrie (Maps), organisé début juin.
Sur ce site, plusieurs outils sont disponibles, note-t-on.
Un premier onglet permet l'aide au diagnostic, mettant à disposition plusieurs fiches partant des motifs de consultation; stress, anxiété, réaction à un événement, dépression, trouble de l'humeur, etc.
Près de cinq ans après son arrivée au pouvoir, le président de la République a annoncé mardi une « stratégie nationale» de lutte contre l’endométriose, sans dévoiler ni budget, ni calendrier, et en jetant aux oubliettes un sujet crucial : l’inscription de cette maladie sur la liste des affections longue durée.
Ce fut un acte joué en deux temps, mardi soir, sur le compte Twitter du Président. D’abord une vidéo regroupant plusieurs témoignages de femmes atteintes d’endométriose. Comme tant d’autres avant elles, elles ont raconté leurs douleurs «jusqu’à l’évanouissement», l’interminable attente d’un diagnostic (sept ans, en moyenne) l’impact lourd sur tous les aspects de leur vie qu’a cette pathologie gynécologique qui touche environ une femme sur dix… Puis, sont arrivées les «annonces présidentielles», dans une vidéo de près de six minutes, toujours sur le réseau social. «Ce n’est pas un problème de femmes. C’est un problème de société», a-t-il entamé avec un sens de la formule maîtrisé, plus de 160 ans après que la maladie a été décrite pour la première fois par l’Autrichien Karel Rokitansky. Mais que faire ? Lancer «notre première stratégie nationale de lutte»contre la maladie, a répondu Macron. Dans les grandes lignes, il s’agira de «mieux comprendre cette maladie», de «trouver des traitements», de développer des «réflexes endométriose» à l’école, à l’université ou dans les milieux médicaux, et de créer au moins un centre de recours et d’expertise par région.
par photos Théophile Trossat et Pablo Chignard et Lucie Beaugé
publié le 12 janvier 2022
Avec 30 % de refus de dons depuis vingt-cinq ans, l’Hexagone peine à convaincre les réticents. Greffés et donneurs militent pour une meilleure reconnaissance de l’acte.
«La seule année où le taux de refus du don d’organes est descendu significativement en dessous des 30% en France, c’est quand Grégory est mort en 2007», raconte Pierre Lemarchal, père du jeune chanteur repéré par la téléréalité, décédé à 23 ans. Atteint de mucoviscidose, il était en attente d’une transplantation pulmonaire mais le greffon n’est jamais arrivé. Depuis, outre l’association qu’il a créée avec son épouse pour lutter contre la mucoviscidose, Pierre Lemarchal milite pour que le don d’organes devienne un vrai sujet de réflexion et de meilleures politiques publiques en France : «Cela me rend fou car on pourrait sauver des gens avec une meilleure communication et une meilleure conscience sur le sujet.»
ENQUÊTE Les enquêtes judiciaires et administratives visant le microbiologiste se multiplient. Sa fille a porté plainte pour diffamation contre un de ses proches. Pourtant, le professeur, qui ne quittera pas l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille avant la fin de l’année, ne désarme pas.
Même sa famille se fracture. La querelle couvait à bas bruit chez les Raoult, elle éclate désormais au grand jour. Le prénom de la fille de Didier, Magali (Carcopino-Tusoli), avait déjà disparu de la fiche Wikipédia de son père. Gommée du CV paternel, comme répudiée en ligne : elle n’est plus qu’« une fille née d’une précédente union » au côté de Sacha et Lola, les deux autres enfants du microbiologiste marseillais. Mais depuis que cette spécialiste en médecine vasculaire, qui officie à l’hôpital public marseillais de Sainte-Marguerite, s’est opposée aux avis médicaux du célèbre professeur, la guerre a pris un nouveau tour.
En attendant le vote de la loi «renforçant les outils de la crise sanitaire», les mesures isolant ou attachant les malades en psychiatrie sont illégales, mais continuent d’être utilisées.
Nous sommes dans un service banal de psychiatrie en Ile-de-France. Quinze lits d’hospitalisation, dont trois dans des chambres d’isolement. Situation classique. Elles sont toutes les trois occupées. Dans l’une d’entre elles, le patient est aussi attaché, «contentionné» dit le langage administratif. Affaire banale, encore. Dans un cahier est écrit l’heure, la raison et, normalement, doit être signalé le prochain passage du psychiatre.
Les pédopsychiatres de l’hôpital Robert-Debré, dans le nord-est de Paris, sont débordés par la forte hausse des tentatives de suicide de jeunes filles depuis le début de la pandémie.
Depuis trois jours, Sylvie (1) enchaîne les allers-retours entre son domicile d’une ville aisée de banlieue parisienne et l’hôpital Robert-Debré, dans le nord-est de Paris, où sa fille Marie (1), âgée d’une quinzaine d’années, est hospitalisée. «Toute la semaine dernière, j’étais à ses côtés, raconte-t-elle d’une voix fatiguée, lundi matin, dans un bureau de l’hôpital, à l’abri des yeux et des oreilles de son enfant. Vendredi, je me suis absentée brièvement. Quand je suis rentrée, je l’ai retrouvée sur son lit, une boîte de Xanax à la main. Elle avait déjà pris trois cachets et elle comptait en reprendre. Tout ce qu’elle me disait c’est : “Je veux en finir.”»
Alors que plusieurs indicateurs montrent une hausse des gestes suicidaires chez les jeunes, des données obtenues par «Libération» indiquent que ce phénomène inquiétant est presque exclusivement féminin.
On savait que l’année 2021, et même la fin de l’année 2020, avaient été marquées, chez les jeunes, par une hausse des gestes suicidaires et des tentatives de suicide, que certains spécialistes avaient liée aux effets du confinement et de la crise sanitaire en général. De nouvelles données, obtenues par Libération, indiquent que le phénomène est essentiellement le fait des adolescentes et des jeunes femmes.
La plus forte prévalence des tentatives de suicide chez les jeunes femmes est une donnée connue depuis des années (même si elle ne se retrouve pas dans les suicides «complétés», c’est-à-dire dont l’issue est fatale, où le rapport est inversé) (1). Mais les chiffres que nous avons obtenus, à partir de trois indicateurs convergents, indiquent un phénomène inédit par son ampleur, et pour lequel les explications manquent encore.
Propos recueillis par Marine MillerPublié le 04 janvier 2022
L’écoanxiété, cette angoisse à l’égard du changement climatique dont témoignent de plus en plus de jeunes, n’est pas une maladie. Ce trouble appelle plutôt à une « réponse sociale », selon la pédopsychiatre Laelia Benoit.
Laelia Benoit est pédopsychiatre et chercheuse associée au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l’Inserm, à Paris. Elle mène en ce moment une vaste étude sur l’impact du changement climatique sur le bien-être et la santé mentale des enfants et des adolescents au Yale Child Study Center (Yale School of Medicine) à l’université de Yale (à New Haven), aux Etats-Unis.
Après avoir développé une philosophie de la perte dans "Apprendre à perdre" (Rivages, 2019), le philosophe Vincent Delecroix s'inspire de ses deux jumeaux pour philosopher avec, depuis et sur l'enfance. Il est notre invité aujourd'hui.
Remarqué dès 2003 pour son roman Retour à Bruxelles (Actes Sud), le philosophe et écrivain Vincent Delecroix est spécialiste de Søren Kierkegaard, sur lequel il a fait paraître Singulière philosophie : essai sur Kiekegaard en 2006. Sa philosophie "explosée" , "en fragments", s'est aussi attelée à des sujets comme la peinture de Poussin, le chant, l'ironie, l'esprit de révolte, et sur la perte avec Le deuil : entre chagrin et néant (avec Philippe Forest, Gallimard, 2015) et Apprendre à perdre (Rivages, 2019).
Aujourd'hui, la naissance de ses jumeaux, une fille et un fils, lui donne l'occasion de philosopher sur Leur enfance(Rivages, 2022). Vincent Delecroix philosophe avec l'enfance, en embrasse les contours et les caractéristiques ; depuis l'enfance, avec son regard et son ignorance de soi ; et sur l'enfance, lorsqu'il en questionne les frontières, les traits distinctifs et la nature. Comme l'explique Vincent Delecroix, "Il y a des lignes de devenir. L’existence a des temps qui se superposent, qui parfois se contredisent. On peut être à deux instants proches d’abord enfant, puis adulte, puis enfant."
Le 11 janvier, sauvegardons le CHS, notre priorité absolue
Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de notre service public de santé, de notre outil de travail et de nos conditions de travail.
A Sevrey, le 15 décembre, nous avons dû fermer temporairement un pavillon d’entrée, faute d’effectifs suffisants, médicaux et paramédicaux, sur l’ensemble de l’hôpital. Sans compter les nombreuses heures supplémentaires de beaucoup d’agents.
Nous manquons maintenant de personnels toutes catégories : médecins, paramédicaux, psychologues, et même parfois d’ASH.
Pourquoi ? Bien sûr à cause de la pandémie évoluant depuis bientôt 2 ans : arrêts maladies, ASA pour garde d’enfants, agents suspendus, épuisements professionnels.
Mais aussi, parce que l’hôpital n’attire plus les jeunes professionnels. La « revalorisation salariale » du Ségur est très loin des espérances des soignants et ne concerne toujours pas tous les professionnels. La bureaucratie administrative ne fait qu’augmenter au détriment du soin réel « au lit du patient ».
La CGT organise un rassemblement devant l’hôpital de Bazas mardi 11 janvier, à 14 h 30. La polyclinique médico-psychologique qui compte 25 lits va fermer
La CGT organise un rassemblement mardi 11 janvier, à 14 h 30, devant l’hôpital de Bazas. Le syndicat dénonce les annonces de la direction hospitalière faites le 5 janvier dernier. La polyclinique médico-psychologique (PMP) de Bazas, une unité délocalisée de l’hôpital psychiatrique de Cadillac, va fermer. Selon la CGT, la moitié de l’unité qui compte 25 lits et deux chambres d’isolement a déjà fermé en fin d’année 2021 faute d’embauche de soignants.
Alors que la France traverse une cinquième vague de contaminations provoquée par le variant Omicron du SARS-CoV2, le débat sur la généralisation des masques FFP2 est relancé. Plusieurs médecins ont appelé à une utilisation élargie de ce masque au pouvoir filtrant plus important lorsqu’il est bien utilisé comparativement au masque chirurgical, tandis que d’autres estiment qu’il doit être réservé aux professionnels de santé. En attendant, de plus en plus de français optent spontanément pour ce masque, plus rassurant.
Saisi par le gouvernement pour se prononcer sur la question du port généralisé du FFP2 dans ce nouveau contexte épidémique, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a remis le week-end dernier son avis à l’exécutif. « L’avis du HCSP n’irait pas vers une extension du port du FFP2 », a déclaré lundi, le ministre de la santé, Olivier Véran, devant les sénateurs lors d'une audition sur le renforcement des outils de gestion de la crise sanitaire.
Selon le ministre, le HCSP n’est pas favorable à une extension « au-delà des soignants aujourd’hui considérés comme à risque parce qu’exposés à des gouttelettes ». Avec ces nouvelles recommandations, « on est assez loin d’après le HCSP d’étendre le FFP2 à d’autres catégories professionnelles ». Olivier Véran a précisé que « le gouvernement aura à se prononcer » prochainement à partir de cet avis.
Dan Sperber, propos recueillis par Martin Legrospublié le 18 min
Son nom ne vous dit peut-être rien, mais les travaux de ce spécialiste de psychologie cognitive se révèlent salutaires à l’heure où les infox et les théories du complot se propagent de manière virale sur les réseaux sociaux. Avec son dernier livre L’Énigme de la raison,Dan Sperber propose une définition révolutionnaire de notre fonctionnement mental, qui va jusqu’à remettre en cause les notions de crédulité et de biais cognitifs.