Dominique Simonnot était interrogée sur franceinfo mercredi sur la situation épidémique dans les prisons françaises, alors que Salah Abdeslam, principal accusé des attentats du 13 novembre 2015, vient d'être testé positif au Covid-19.
"On condamne quelqu'un à de la prison, pas à attraper le Covid",s'insurge Dominique Simonnot, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, invitée de franceinfo mercredi 29 décembre. Elle était interrogée sur la situation épidémique dans les prisons françaises, alors que Salah Abdeslam, principal accusé des attentats du 13 novembre 2015, vient d'être testé positif au Covid-19 pourtant est en isolement dans la prison de Fleury-Mérogis. "La prison de Fleury Mérogis n'est pas la seule dans laquelle il y a un cluster. A Perpignan, par exemple, 100 détenus sont positifs", a-t-elle pointé.
Un homme de 47 ans hospitalisé en psychiatrie au centre hospitalier des Pays de Morlaix (Finistère) a été retrouvé sans vie lundi matin dans des locaux techniques situés au sous-sol de l'établissement, a appris l'AFP mardi 4 janvier auprès de l'hôpital et du parquet de Brest. L'homme retrouvé lundi autour de 09H30 par des agents techniques, était hospitalisé «en psychiatrie, en hospitalisation libre», précise dans un communiqué le centre hospitalier.
Voila 20 ans naissait le Congrès de l’Encéphale, inspiré par la longue tradition d’excellence de la revue l’Encéphale depuis 1906. Il est devenu le rendez-vous incontournable de la psychiatrie francophone, réunissant chaque année plus de 4 000 psychiatres au Palais des Congrès à Paris.
Notre monde a connu un bouleversement majeur cette dernière année. Un virus est venu menacer la santé d’une minorité d’entre nous et perturber la vie de la grande majorité. Il nous a fallu réinventer des moyens de communiquer, de soigner, de transmettre, il nous a fallu faire société sans la force de la rencontre. Dans ce paysage tourmenté, l’Encéphale 2021 a été un immense succès, avec plus de 210 000 connexions, et bon nombre des sessions suivies en direct par plus de 1000 participants et plusieurs milliers en replay. Mais au-delà de ces chiffres, ce que cette édition a célébré, c’est la créativité débridée des psychiatres, rivalisant de vidéos et de textes pour rendre compte de la force de vie de notre communauté.
Les indicateurs quotidiens de criblage ne permettent plus de suivre la progression du variant B.1.1.529 sur le territoire français.
Une quarantaine de jours après la détection sur le territoire français du contagieux variant Omicron, classé comme« préoccupant », les contaminations par le SARS-CoV-2 continuent à grimper en flèche. Mais parmi les plus de 1,1 million de personnes déclarées positives au Covid-19 durant les sept derniers jours, combien d’infections à Omicron ? Difficile de le savoir : les indicateurs de suivi de la circulation des variants en France en quasi-temps réel ne sont plus fiables. Les autorités sanitaires ont changé par trois fois, au cours du mois de décembre, la politique de surveillance des nouveaux variants.
Le télescope spatial lancé à Noël va voyager un mois avant d’atteindre son poste d’observation, et en profite pour se déplier comme une fleur. Suivi de ce déploiement dont chaque étape est cruciale.
Lancé depuis Kourou le 25 décembre, le télescope spatial James Webb (JWST) a enfin clos le premier chapitre de son histoire (trente ans de conception, construction et tests) pour entamer les choses sérieuses : sa vie dans l’espace. Un voyage d’un mois est nécessaire avant qu’il n’atteigne son poste d’observation final, à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Ce temps est mis à profit pour déplier le télescope comme une fleur, lui qui était tout recroquevillé au décollage pour rentrer dans la coiffe de sa fusée. Etape par étape, le JWST va mettre en place ses miroirs, étendre son pare-soleil, allumer ses instruments, calibrer ses systèmes… Autant de manœuvres cruciales, qui ont intérêt à fonctionner comme prévu car il ne sera pas possible d’envoyer des astronautes jouer les réparateurs dans l’espace, comme cela s’était passé pour le télescope Hubble dans les années 90. Si tout se déroule comme prévu, James Webb observera ses premières galaxies et exoplanètes au début de l’été 2022, pour déchiffrer l’histoire précoce de notre univers.
L’inclusion, en tant que signifiant, s’est imposée depuis une quarantaine d’années dans un mouvement mondial. Ce signifiant a pris place de manière durable dans notre paysage, dans notre langue et dans nos projets d’établissements.
En Belgique, par exemple, le droit à l’inclusion a été tout récemment inscrit dans la Constitution. Le Comité européen des droits sociaux a quant à lui condamné le pays pour « manque d’efforts consentis à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap intellectuel ». On trouve donc d’un côté une forte volonté d’inscrire ce signifiant dans le discours, et d’un autre côté une difficulté pour le traduire en acte. Peut-être s’agit-il d’une difficulté à en saisir le sens, autrement dit à l’interpréter.
Si les personnes non vaccinées sont majoritaires dans les services de réanimation et soins intensifs, les patients avec une défaillance immunitaire sévère sont aussi surreprésentés. Cette population vulnérable pourrait être mieux protégée.
Ils sont pour la plupart triplement vaccinés – voire plus – contre le Covid-19, ont théoriquement accès à des traitements préventifs, mais restent parmi les plus exposés aux formes sévères d’infection duSARS-CoV-2. Transplantés, traités par des médicaments immunosuppresseurs puissants pour une tumeur ou une maladie auto-immune…, les patients avec des défenses immunitaires affaiblies sont de plus en plus inquiets, tout comme ceux qui les prennent en charge.
Les membres de la CGT du Centre hospitalier de la Dracénie poursuivent la mobilisation en faveur de la réouverture du service des urgences de nuit. Une nouvelle action est prévue ce mardi 4 janvier, devant le rond-point de l'hôpital.
De jour comme de nuit, la mobilisation pour la réouverture du service des urgences la nuit se poursuit à Draguignan. Photo doc Philippe Arnassan
"Sauve ton hôpital, un jour il te sauvera" ou encore "Alerte! le bateau coule et ses soignants avec!"
Ces mots forts de sens lancés sur les réseaux sociaux par les membres de la CGT du Centre hospitalier de la Dracénie ont pour objectif de susciter une prise de conscience.
La France a retiré la transidentité des maladies mentales en 2010. Mais les personnes trans souhaitant transitionner médicalement dans le public doivent encore suivre des parcours complexes, sous l'œil omniprésent des psychiatres.
Les personnes trans ne sont plus définies par l'OMS comme des personnes souffrant de «troubles mentaux et du comportement».| Piqsels
Une affiche de la web-série documentaire Océan, qui retrace la première année de transition du comédien Océan Michel, trône sur un mur du salon de Clément*, 20 ans. Tout comme cet acteur, il est un homme trans. Depuis sa préadolescence, il le sait. Pour que son corps soit en adéquation avec son identité de genre masculine (cela correspond au genre ressenti par une personne, peu importe son sexe biologique), l'étudiant aux longs ongles vernis commence à suivre un traitement hormonal de testostérone en 2019. L'année suivante, il subit une torsoplastie, l'ablation de la poitrine.
Presque deux ans après le début de l’épidémie, les Français se sont-ils habitués à la perte de certaines de leurs libertés au nom de la sécurité sanitaire ?
Dévoilé par le gouvernement lundi dernier, et déjà validé par le Conseil d’État, le nouveau projet de loi sanitaire est aujourd’hui soumis au vote de l’Assemblée nationale. Parmi les mesures importantes - et polémiques - il est question du passe vaccinal, qui restreint l’accès à la majorité des lieux publics aux seules personnes vaccinées. Si l’objectif est avant tout de faire pression sur les personnes non-vaccinées, cette mesure est aussi dénoncée comme liberticide.
Le musée de Marseille consacre une exposition au combat contre l’épidémie, la première de cette importance en France. Emouvante, elle reste marquée par le regard univoque d’Act Up et oublie les interrogations d’aujourd’hui.
Question liminaire : quel pourrait être l’objectif d’une exposition sur un mouvement social, comme celui né de la lutte contre le sida ? Cela doit-il être un acte militant ? Ou bien simplement le fait de se souvenir ? Voire raconter une histoire ? Ou se tourner vers l’avenir pour égrener des pistes de combat pour demain ?
Cette question nous a, de fait, suivi tout au long de cette exposition à Marseille au Mucem, intitulée «VIH/sida. L’épidémie n’est pas finie», qui se tient jusqu’au 2 mai.
Dans “Condition de l’homme moderne” (1958), écrit en contrepoint aux "Origines du totalitarisme", Hannah Arendt pense l'activité humaine dans sa pluralité, et nos ressources, pour ne pas basculer dans l’horreur totalitaire.
Belle surprise, le premier film de Maggie Gyllenhaal impressionne par sa mise en scène et sa capacité à distiller l’angoisse.
Un nouveau genre est né, que Maggie Gyllenhaal, adaptant le best-seller d’Elena Ferrante, vient révéler : le film de plage. Pas de hasard à ce que la comédienne joua dans un des plus beaux exemples du genre, Casa de los Babys de John Sayles (2003), déjà mère parmi les mères à la recherche égarée d’un enfant. Est-ce parce que ç’aura été le second film de plage cette année avec Old, la méditation sur la mort de M. Night Shyamalan ? The Lost Daughter, très loin très proche, est une étude sur la maternité, pas plus radieuse que la mort mais au soleil de Méditerranée. Scène de plage, huis clos à l’air libre, illusion d’Eden où battre en retraite par temps d’épidémie, s’isoler au beau fixe, ce sont pourtant deux œuvres parcourues d’étrangeté maladive, également contaminées.
Peut-on réguler les réseaux sociaux ? Où se situe le levier ? Du côté de la technique, ou du modèle économique ? Et qui peut l’actionner ? Les États, les usagers ou les entreprises ?
Panne mondiale ce 4 octobre. Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger sont indisponibles. Une mauvaise pub pour Facebook. Qu’à cela ne tienne. Un mois plus tard, son fondateur Mark Zuckerberg annonce un changement de nom : la compagnie s’appellera désormais Meta. Et elle ambitionne de créer un univers numérique parallèle en 3D, un « metaverse », rien de moins.
L’annonce intervient en pleine affaire des Facebook Files. Une révélation de documents qui accusent : les algorithmes de Facebook échapperaient à leurs créateurs, les politiques de modération seraient faibles, et les effets nocifs de l’usage des réseaux sociaux pour les plus jeunes, connus par la firme.
Peut-on réguler Facebook et les autres géants du numérique ? Peut-on poser des limites au pouvoir des réseaux sociaux ? Peut-on s'assurer qu’ils servent une conversation mondiale sereine et pas la dissémination de fausses informations ? Aux États-Unis comme en Europe la classe politique s’empare à bras le corps du sujet ; Digital Services Act, Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle (PMIA)...
Raillerie, ironie et satire occupent une place centrale dans la la démocratie athénienne. Manié à la fois par les hommes politiques et le peuple, le rire se révèle un outil politique de premier plan dans la cité.
Joie, bonheur, sourire, rire et plaisir des blagues antiques. C'est l'histoire d'un type qui a une très mauvaise haleine et qui veut se donner la mort. Alors, il s'enveloppe la tête dans un linge et ouvre grand la bouche ! Le Philogelos, recueil de blagues des IIIe-IVe siècles de notre ère, rassemble des blagues plus anciennes, voire intemporelles : quelqu'un vient voir un médecin et lui dit que le matin, quand il se lève, il voit tout sombre pendant une demi-heure. C'est après qu’il y voit plus clair ; "Tu n’as qu'à te réveiller une demi-heure plus tard", répond le médecin ! Raillerie, ironie, satire, et dérisions sont essentielles dans la démocratie athénienne car le rire est une arme politique.
À quoi sert le rire dans la cité athénienne ?
Le rire occupe une place centrale dans la démocratie athénienne.Stéréotypes, clichés, railleries des hommes politiques aux mœurs douteuses ou au train de vie dispendieux, l’humour athénien ressemble beaucoup au nôtre par bien des aspects. Il a aussi ses spécificités : la moquerie, la dérision et l’ironie acerbe y occupent une place de choix. L’historien Jean-Noël Allardsouligne le rôle normatif du rire. "En se moquant de certains agissements, on induit les comportements inverses et on pousse (notamment par des allusions sur la vie sexuelle de tel ou tel individu) à se comporter d'une autre manière. Le rire joue ce rôle notamment vis-à-vis des élites dans la cité athénienne."
On estime que les troubles schizophréniques touchent plus de 20 millions de personnes dans le monde. Donc des milliers en France. Des personnes difficiles à prendre en charge car le risque de nouvelle crise n’est jamais totalement écarté. Malgré les traitements, les rechutes sont régulières, concernant 40 à 50% des patients. A Tours, deux professionnels du CHU ont mis au point un protocole qui vise à réduire cette proportion. Après plus de cinq ans d’expérimentations, il entre en phase d’étude officielle en ce mois de janvier 2022.
Arnaud Chessé et Alex Mondoulet sont infirmiers et ils travaillent ensemble depuis 2015 en psychiatrie au CHU de Tours, service accueillant notamment des patients atteints de schizophrénie et troubles délirants. Des personnes potentiellement difficiles à prendre en charge : « On est face à une maladie qu’elles ne reconnaissent pas toujours et les rechutes sont régulières. Parfois on ne les revoit jamais, parfois elles reviennent tous les ans ou tous les deux ans… Mais quelques fois seulement trois semaines après » expliquent les deux hommes. A force de suivis, ils font un constat : « On était en panne de propositions, on manquait de solutions. »
Des chercheurs ont mené des analyses sur le contenu d'une fosse découverte sous des toilettes en pierre vieilles de 2.700 ans à Jérusalem. Les résultats ont mis en évidence de nombreux parasites, indiquant que l'élite de l'époque souffrait aussi de maladies et d'infections liées aux mauvaises conditions d'hygiène.
Quelques mois après l'annonce de leur découverte, des toilettes antiques ont livré une découverte inattendue sur les individus qui les fréquentaient : leurs entrailles étaient infestées de parasites. C'est ce que révèle une nouvelle étude qui paraitra en mars prochain dans la revue International Journal of Paleopathology.
Les toilettes en question sont apparues à l'automne 2021 lors de fouilles préventives menées dans le quartier d'Armon Hanatziv à Jérusalem. Les observations ont permis de déterminer que la structure en pierre, percée d'un trou en son centre, remontait à la période dite du Premier Temple, entre le Xe et le VIe siècle avant J.-C.
Plus précisément, les archéologues suggèrent qu'elle appartenait à un "ancien domaine royal" en fonction au VIIe siècle avant J.-C. A cette époque, les toilettes privées constituaient en effet un privilège que seules les personnes les plus aisées pouvaient se permettre. Et les découvertes demeurent très rares.
Quatre types de vers intestinaux
La nouvelle étude a porté sur des échantillons prélevés dans la fosse située sous la structure en pierre. Les analyses ont révélé la présence de quatre types différents de vers intestinaux : des nématodes appelés Trichuris trichiura, des ascaris lombricoïdes, des ténias et d'autres vers appelés Enterobius vermicularis ou oxyures.
Entretien | Dépression, suicide, addictions... Pour ne pas enfermer les enfants dans leur traumatisme, le devoir de la société est de les soigner. Intervenante de La Série documentaire consacré à l'inceste, la psychiatre Muriel Salmona explique comment elle prend en charge les victimes.
Muriel Salmona, psychiatre spécialisée en psychotraumatologie est connue pour son combat pour la reconnaissance de l’amnésie traumatique et milite pour l’imprescriptibilité des crimes sexuels. Présidente et fondatrice de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, elle est aussi membre de Commission indépendante inceste et violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE).
Depuis plus de 30 ans, cette psychiatre prend en charge les victimes d’inceste et de violences sexuelles et lutte au niveau international avec le Dr. Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018, pour améliorer la protection et la prise en charge des victimes. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages sur les violences sexuelles et les violences faites aux enfants dont Le Livre noir des violences sexuelles (Dunod, 2ème ed 2018). Intervenante de La Série documentaire consacrée à l'inceste, produite par Johanna Bedeau, elle est ici interrogée sur la question spécifique de savoir comment prendre en charge les victimes.