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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 29 octobre 2021

"Les infirmiers peuvent et doivent accompagner les réformes dont notre pays a besoin"

Par Patrick Chamboredon , président de l'Ordre national des infirmiers  Publié le 







Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national des infirmiers, estime que pour répondre aux nouveaux besoins de santé, son métier doit être réformé.


La crise sanitaire a mis en lumière l’engagement, le courage, l’abnégation, la compétence de centaines de milliers de professionnels de santé qui travaillent en France. Les « invisibles » ont reçu les applaudissements à 20 heures et les hommages de la nation. Mais la crise Covid a aussi été le révélateur et le catalyseur de leurs difficultés, leurs problèmes, leur envie de « tout quitter » parfois. Elle était censée mettre au jour les maux qui rongent notre système de santé. Collectivement, nous devions tirer les leçons de nos erreurs. Le Ségur de la Santé, lancé en fin de « première vague », au mois de mai 2020, se donnait pour objectif de « bâtir les fondations d’un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses professionnels, des usagers et des territoires, avec des solutions fortes et concrètes ». Ce dernier a ouvert la voie à une nécessaire réévaluation des rémunérations, la France rattrapant ainsi en partie le retard sur la plupart de ses voisins européens. Au vu des enjeux, est-ce suffisant ?

Partout en France, des établissements de santé sont confrontés à des fermetures de lits qui ne résultent pas d’un développement accru de l’ambulatoire. Partout en France, la continuité des soins est menacée. Partout en France, assurer la qualité et la sécurité des soins relève tous les jours un peu plus du défi. Partout en France, des professionnels de santé sont épuisés, se sentent (de nouveau) déconsidérés, doutent, s’interrogent sur leur avenir… À la pénibilité du métier, renforcée par la crise sanitaire, s’ajoute la perception d’un manque de reconnaissance.

« Moins d’un infirmier sur deux se dit "satisfait de son métier" »

Ces derniers mois, l’Ordre national des Infirmiers a joué pleinement son rôle de vigie de la profession et a réalisé différentes consultations auxquelles 60 000 à 90 000 infirmières et infirmiers ont répondu. Certains enseignements sont alarmants : 4 infirmiers sur 10 déclarent « ne pas savoir s’ils seront toujours infirmiers dans 5 ans ». Ce chiffre prête d’autant plus à réfléchir – et devrait nous inviter à agir ! – quand on sait que pour répondre aux besoins de santé à venir, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la santé estime que nous aurons besoin d’1 million d’infirmiers en 2040 pour faire face aux besoins de santé, soit 250 000 de plus qu’aujourd’hui.


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Clara X

LE 26/10/2021

Ce podcast retrace la démarche d'Anna Gigan pour retrouver sa mère biologique. Il prend la forme d'un voyage intérieur en quête des origines et de la figure maternelle. Ce documentaire est le deuxième volet après la diffusion de "L'écho de mon cousin Djo".

“Et quand ses yeux se posaient sur moi, j'avais l'impression de commencer à exister dans une identité enfin véritablement mienne “ Andreï Makine
“Et quand ses yeux se posaient sur moi, j'avais l'impression de commencer à exister dans une identité enfin véritablement mienne “ Andreï Makine Crédits :  Anna Gigan

Un podcast original en 5 épisodes pour une Expérience signée Anna Gigan, réalisée par Nathalie Salles

Clara X, c’est mon histoire ! Celle que je ne connais pas et que j’aimerais connaître. L’histoire de ma démarche pour retrouver ma mère biologique. Le voyage vers elle. Clara, sans le vouloir s'est-elle enfuie avec une partie de mon cœur ?

Un soir, je retrouve une copie de la lettre que j’avais adressée à ma mère à dix-huit ans. J’avais eu le droit de la laisser dans mon dossier de “naissance” classé X, à la maternité où je suis née. Au cas où elle aurait eu envie, elle aussi, de consulter ce dossier un jour. Je lui disais que tout allait bien, que je ne lui en voulais pas, que j’avais été adoptée par des parents aimants... mais que cela me ferait très plaisir de la rencontrer. Retomber sur cette lettre, des années après, m’a fait l’effet d’un tsunami. Après une nuit sans sommeil, je décide de contacter un détective privé...

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Egalité femmes-hommes : les pères nordiques incités à pouponner

Par   Publié le 28 octobre 2021

Dans les pays nordiques, les femmes continuent de prendre la plus grande part des congés parentaux. Une tendance considérée comme un frein à l’égalité en entreprise, et que les gouvernements tentent de corriger.

Jonas Jarl a pris six mois de congé paternité pour son troisième enfant, et huit mois pour ses deux premiers. A Malmö (Suède), en juillet 2015.

Responsable environnement et climat auprès du laboratoire danois Novo Nordisk, Emil Linnet a repris le travail mi-septembre, après quatre mois de congé paternité. Deux semaines plus tard, il s’absentait de nouveau : son fils de 14 mois est tombé malade et, avec sa femme, ils se sont relayés à la maison jusqu’à ce qu’il puisse retourner à la crèche. Rien de plus normal pour le trentenaire, qui se décrit comme « féministe » et explique : « Ma compagne et moi nous partagions les tâches avant d’avoir des enfants. Il n’y a pas de raisons que ça change maintenant. »

Comme d’autres entreprises danoises, Novo Nordisk complète les indemnités versées par l’Etat, pour permettre à ses salariés de partir douze semaines avec 100 % de leur revenu. Emil Linnet assure que même sans, il aurait pris quatre mois de congé parental : « Pour moi, c’était important de passer du temps avec mon bébé. J’ai fait la même chose avec ma fille, qui a 3 ans. » Mais il reconnaît que si le dispositif n’avait pas existé, il aurait « eu des doutes sur l’entreprise » et peut-être même « hésité à y travailler ».

JNMG 2021 - Violences sexuelles sur les enfants : comment agir ?

Marine Cygler   

A l'occasion des Journées nationales de médecine générale (JNMG 2021), une session a été consacrée à des crimes fréquents mais encore trop peu signalés par les médecins : les violences sexuelles sur les enfants et l'inceste. Experte auprès de la Cour d'appel de Paris et membre de la récente commission inceste (CIIVISE), la Dr Caroline Rey-Salmon (pédiatre, médecin légiste, Urgences médico-judiciaires (UMJ)  Hôtel Dieu, Paris) a fait un exposé didactique pour sensibiliser les médecins généralistes, les aider à repérer les signes et à signaler ces maltraitances. Elle a rappelé la marge de progression absolument considérable des médecins qui sont aujourd'hui à l'origine moins de 5 % des signalements.

Quelle est la réalité de l'inceste aujourd'hui ? 

« Il y a un paradoxe : en théorie il y a une interdiction de l'inceste mais en même temps c'est une pratique généralisée », déplore Caroline Rey-Salmon. De fait, on estime qu'il y a 10% de victimes d'inceste dans tous les pays du monde, dans toutes les couches sociales. Concernant les violences sexuelles sur mineur plus généralement, elles sont le fait quasiment systématiquement d'un homme et l'auteur est connu de sa victime dans plus de deux tiers des cas.  La spécialiste rappelle la difficulté des médecins à poser des questions lorsque la patientèle est issue du même milieu socio-économique qu'eux, ce qui d'après elle, expliquerait la moindre divulgation des faits de violence sexuelle dans les milieux favorisés.

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Éboueurs : balayer les préjugés

LE 27/10/2021

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

Considéré comme l'archétype du métier disqualifié et disqualifiant, les "travailleurs des déchets" permettent pourtant de protéger la population de risques sanitaires latents et menaçants. Cette profession questionne également notre rapport à l'indésirable, au sale, à l'utile et à l'invisible. 

Eboueurs, un métier souvent dévalué malgré son caractère absolument central pour la santé publique. Ici, des ripeurs à Lyon en 2006.
Eboueurs, un métier souvent dévalué malgré son caractère absolument central pour la santé publique. Ici, des ripeurs à Lyon en 2006. Crédits :  JEFF PACHOUD - AFP

Le travail d'éboueur est souvent comparé au Mythe de Sisyphe étant donné qu'il s'inscrit dans l'idée de continuellement recommencer la même tache fastidieuse tous les jours. Cette idée se construit pourtant au cœur même des structures économiques actuelles, basées sur une société de consommation où l'achat de nombreux produits conduit nécessairement à jeter de manière massive. Chaque année, les ménages français produisent ainsi plus de 550 kilos de déchets ménagers.

Dans un premier temps, je souhaite revenir sur le terme des "travailleurs de l'ombre". C'est une expression qui est vraiment intéressante dans le cas des éboueurs étant donné que ces derniers travaillent pourtant en pleine lumière. A part ceux qui travaillent très tôt le matin, les éboueurs s'activent généralement à n'importe quelle heure de la journée. Tout le monde peut donc les voir. Il suffit tout simplement d'ouvrir les yeux. Ainsi, je ne dirais pas qu'il s'agit de travailleurs invisibles mais plutôt de travailleurs invisibilisés. Cette situation vient du fait qu'il existe un véritable processus de déni de la part d'une grande partie de la population par rapport aux éboueurs. Stéphane Le Lay

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Les travailleurs de l’ombre

3 ÉPISODES (3 DISPONIBLES)

Aides à domicile, routiers ou encore éboueurs. Ces trois corps de métiers sont souvent méconnus, voire ignorés, malgré leur rôle structurant dans les sphères économiques, sociales, sanitaires ou intimes. Jetons un coup de projecteur sur ces professions qui, dans l'ombre, illuminent nos quotidiens.

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Recherche L’éco-anxiété au cœur d’études internationales pour comprendre la détresse climatique des jeunes

par Margaux Lacroux.  publié le 28 octobre 2021

De plus en plus de chercheurs étudient comment les bouleversements climatiques pèsent sur la santé mentale de la nouvelle génération. Des connaissances indispensables pour aider à mieux prévenir et gérer cette anxiété.

«J’ai une peur très importante du monde de demain et de la situation dans laquelle on est en train de vivre climatiquement parlant», confie Olive. A 17 ans, elle est loin d’être la seule. Mi-septembre, un chiffre est venu éclairer et légitimer ce ressenti : près de 60 % des jeunes souffriraient de détresse liée aux crises climatiques et écologiques, appelée éco-anxiété. La conclusion est tirée de la plus grande étude jamais réalisée par des spécialistes de la santé mentale afin de mesurer l’ampleur de ce nouveau mal, plus précisément chez les 16-25 ans. Un travail robuste d’analyse basé sur un formulaire rempli par 10 000 jeunes dans dix pays différents. La publication de ces résultats marque un tournant dans la recherche sur l’éco-anxiété, un sujet encore peu étudié, surtout à grande échelle.

Data matin Quelle sera la hausse des températures selon les projections du Giec ?

par Alice Clair et Julien Guillot  publié le 28 octobre 2021

Les engagements actuels sont largement insuffisants pour contenir le réchauffement climatique. 

Climat : 50 degrés pour la France de 2050 ?

Publié 








Plusieurs experts se sont posés la question de savoir à quoi pourrait ressembler la France en 2050. Envoyé spécial réalise un film d'anticipation, qui met en image les conséquences du réchauffement climatique. 

Des habitants qui désertent le sud de la France à cause de l'air devenu irrespirable par sa chaleur. Voici les prévisions des chercheurs de Météo France, mises en scène par le magazine Envoyé Spécial"Ce qu'on voit c'est que dans un grand quart sud-est les écarts sont aux alentours de trois degrés (...)", nous dévoile Jean-Michel Soubeyroux, à Météo France. 

La Bretagne, nouveau refuge des Français ? 

Ces degrés en plus signifient de pointes à 50 degrés, pendant 20 jours de suite. Certaines zones du sud verront leur température monter et leurs habitants fuir, vers la seule région qui restera vivable : la Bretagne. Mais gare à la désillusion : le réchauffement pourrait avoir des effets sur les risques de montée des eaux.

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Droit au logement Handicap : le combat de Nabela contre un bailleur immobile

par Margaret Oheneba  publié le 28 octobre 2021

Six ans après un accident de voiture qui lui a causé un handicap moteur et cognitif, cette Suresnoise de 42 ans lutte pour obtenir un logement réellement adapté à sa situation.

«Je suis prise au piège. Je n’ai plus de vie sociale.» Cela fait un an que Nabela, 42 ans, vit presque en vase clos dans un appartement pour personne à mobilité réduite (PMR) qui n’est adapté ni à son handicap ni à son fauteuil électrique. Victime d’un accident de la route en 2015, cette ancienne DRH est atteinte de troubles cognitifs, conséquences de son traumatisme crânien, et d’une hémiparésie – une faiblesse musculaire – de la partie droite de son corps. Avant de s’installer dans son logement de Suresnes (Hauts-de-Seine), aux murs blancs car elle ne s’y «projette pas», celle qui ne peut plus travailler depuis son accident vivait à Courbevoie chez le même bailleur social, 3F. Là-bas, ce dernier avait fini par transformer la baignoire en douche mais son fauteuil ne pouvait pas entrer dans l’ascenseur de l’immeuble.

jeudi 28 octobre 2021

Isolement et contention en psychiatrie: bientôt un référentiel pour les éditeurs de logiciels


 



 

TOULOUSE (TICsanté) - Un cahier des charges qui prendra la forme d'un "référentiel" est en cours de rédaction pour aider les éditeurs de logiciels à construire les solutions de recueil des mesures d'isolement et de contention des patients psychiatriques admis en soins sans consentement, a expliqué Anis Ellini, chargé de mission à l'ATIH, lors des 10es Journées nationales de l'information médicale, du contrôle de gestion et des finances en psychiatrie, à Toulouse.

Ces journées étaient organisées début octobre par l'Association des établissements du service public de santé mentale (Adesm) et la conférence nationale des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de centre hospitalier spécialisé (CHS), au centre hospitalier Gérard-Marchant de Toulouse.

Y ont notamment été abordées les questions encore en suspens dans le cadre de la réforme de l'isolement et de la contention.

L'an dernier, la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2021 a donné un nouveau cadre aux pratiques d'isolement et de contention dans les établissements autorisés à accueillir des patients sans leur consentement.

Un décret et une instruction de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) sont venus préciser ce nouveau cadre.

Lors des 10es Journées, Marie-Camille Müller, chargée de mission santé mentale à la DGOS, a rappelé que cette instruction prévoyait "qu'un travail devait être fait entre la DGOS et l'ATIH [Agence technique de l'information sur l'hospitalisation]" pour harmoniser le recueil des pratiques et adapter le système d'information.

Pour rappel, l'ATIH a intégré la description de l'isolement et de la contention dans le recueil d'information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) en 2018.

Le groupe de travail, qui a débuté en juin, à raison d'une réunion par mois, a décrit Marie-Camille Müller, "prendra évidemment en compte" les nouvelles dispositions prévues par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022, puisque le Conseil constitutionnel a demandé à nouveau au gouvernement de revoir sa copie.

L'objectif de ce groupe de travail qui réunit à ce jour des "techniciens", a pour objectif "de proposer un cahier de charges fonctionnel pour les éditeurs de logiciels", qui intégrera le registre que les établissements doivent tenir à jour sur l'isolement et la contention, et "les indications nécessaires au recueil du Fichcomp [fichier complémentaire] du RIM-P", a-t-elle détaillé.

Ce cahier des charges sera annexé à la future instruction DGOS, une fois la nouvelle disposition législative votée, a-t-elle complété.

Faire remonter les ambiguïtés pour qu'elles soient résolues

Anis Ellini, chargé de mission à l'ATIH, a rassuré sur le fait que "l'idée" du cahier des charges "n'est pas de rajouter de nouvelles interprétations. Nous allons formaliser les choses. […] Notre rôle est de comprendre et de faire remonter les ambiguïtés" pour qu'elles soient résolues, a-t-il promis.

La question de l'opposabilité du cahier des charges s'est posée, a-t-il aussi expliqué. "Dans une première étape, le cahier des charges va être annexé à l'instruction, pour lui donner quand même un pouvoir juridique", mais "le format va ressembler à quelque chose qui est plus du référentiel".

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Le spectre de l’autisme raconté dans un livre photo touchant et intimiste

par Lise Lanot    Publié le 


La photographe Mary Berridge a rencontré, immortalisé et écouté des personnes autistes pour combattre les idées reçues.

À 5 ans, Graham était capable de réciter l’histoire de la guerre d’indépendance des États-Unis et "parlait avec le vocabulaire d’un professeur de fac". En parallèle, le petit garçon souffrait de crises à la vue d’un aliment qu’il n’avait jamais goûté ou en entendant le bruit d’un sèche-cheveux, même un étage au-dessus de lui.

Ce n’est qu’à ses 7 ans qu’on a diagnostiqué à l’enfant un syndrome d’Asperger. "On aurait pu faciliter sa vie et la nôtre si on avait su plus tôt", juge sa mère, Mary Berridge, autrice d’un livre photo consacré à l’autisme et aux nombreuses formes que peut prendre le handicap.

Graham au Louvre, 2016. (© Mary Berridge)

La photographe a rencontré des personnes autistes de tous âges, a pris leur portrait et a écouté leur témoignage, qu’elle a retranscrit dans son ouvrage, Visible Spectrum :

"J’ai invité les modèles ou leurs parents à écrire ce qu’ils voulaient que les gens sachent sur eux ou sur l’autisme. Ensemble, ces témoignages décrivent les nombreuses facettes des modèles : à quel point ils sont aussi ordinaires qu’extraordinaires, leurs forces, leurs difficultés et la façon dont ils s’adaptent au monde neurotypique", écrit Mary Berridge en introduction de son livre.

Les portraits ont, pour la plupart, été pris "lors de moments calmes et contemplatifs, quand les personnes autistes se sentent en général plus à l’aise". La photographe s’est attachée à retranscrire la façon dont ses modèles sont absorbé·e·s par leurs pensées ou un détail "que les autres ne verraient même pas" "Le piquet d’une clôture, un insecte, un morceau de saucisson en forme de lune."

Remington, 2016. (© Mary Berridge)


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L’espérance de vie à 48 ans des personnes à la rue, «la conséquence de l’errance»

par Margaret Oheneba  publié le 27 octobre 2021

Le Collectif des morts de la rue a dénombré, en 2020, la mort de 670 personnes «sans chez-soi» ou anciennement SDF. Pour empêcher ces drames, il demande aux autorités de permettre aux sans-abri d’accéder à des offres de logements pérennes.

Vivre à la rue tue toujours. Dans son enquête sur la «mortalité des personnes sans domicile en 2020» publiée ce mercredi, le Collectif des morts de la rue (CMDR) a recensé la mort de 587 personnes «sans chez soi» depuis plusieurs mois (à la rue, en hébergement d’urgence ou dans des lieux non prévus pour cela). En outre, 81 anciens SDF et 2 personnes qui étaient sans abri depuis moins de six semaines sont décédés l’an dernier, selon le CMDR, portant l’estimation totale à au moins 670 morts, contre 659 en 2019.

Un bilan élevé mais qui demeure loin de la réalité, concède le collectif. Bérangère Grisoni, présidente du CMDR, Cécile Rocca, coordinatrice, et Julien Ambard, épidémiologiste, insistent sur le fait que leur décompte «n’est pas exhaustif»«Selon l’étude effectuée en 2014 par des scientifiques extérieurs au CMDR, la réalité se tiendrait autour d’un peu plus de 2 000 décès par an (6 730 personnes sans domicile sont décédées entre 2008 et 2010).»