par LIBERATION et AFP
publié le 28 octobre 2021 à 13h07
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par LIBERATION et AFP
publié le 28 octobre 2021 à 13h07
28 OCTOBRE 2021
Destination Santé : Pour l’enfant, vous conseillez aux parents de ne pas se précipiter chez le médecin. Et pour l’adolescent ?
Pr Duverger : C’est un peu différent. Du fait de cette adolescence justement, il aura deux questionnements tout à fait normaux : des questions de choix de genre et des questions de choix de sexualité. Il devra s’affirmer en tant qu’homme ou femme dans un choix de genre, mais aussi en tant qu’hétérosexuel, homosexuel, bisexuel… dans un choix de sexualité. Ce sont deux choses différentes, qu’il ne faut vraiment pas confondre. Et chez l’adolescent, le choix de genre peut être fluctuant : pendant une année, on peut avoir quelque chose qui s’affirme du côté du féminin, et l’inverse l’année suivante. Là aussi, il ne faut pas aller trop vite, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut rester passif.
Le grand langage universel que prétend être la logique serait-il aussi le lieu où sont reconduits certains schémas patriarcaux ? Le sujet divise au sein des féministes. Nous avons mené l’enquête pour y voir clair auprès de femmes philosophes et de logiciennes.
« Le monde crève de trop de rationalité, de décisions prises par des ingénieurs. Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. » Ces propos, tenus par la candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau dans Charlie Hebdo, en ont surpris – et agacé – plus d’un(e). Une féministe revendiquée comme elle peut-elle décemment lier féminité et irrationalité ? N’est-ce pas là reconduire un cliché millénaire, selon lequel les femmes seraient incapables de raisonner ? La Raison tant chérie des Lumières serait-elle un outil d’oppression plutôt que d’émancipation ?
par Maïalen Mallet, Juriste spécialisée en droits humains et en bioéthique publié le 26 octobre 2021
La France, pays des droits de l’homme, risque d’être condamnée pour torture sur des personnes intersexes ! Deux contentieux sont en cours devant la Cour européenne des droits de l’homme contre la France au sujet d’opérations que des enfants intersexués ont subies sans que leur consentement ne soit recueilli.
RECHERCHE MÉDICALE - La confirmation vient directement de l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille. Ce mercredi 27 octobre, à la suite d’une enquête interne, l’établissement hospitalier a assuré que l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille dirigé par le professeur controversé Didier Raoult a “continué à délivrer” des traitements expérimentaux contre la turberculose “malgré les réserves émises par l’Autorité française du médicament (ANSM)”.
Le 22 octobre, le site d’information Mediapart a révélé que “depuis 2017, l’IHU “mène une expérimentation sauvage contre la tuberculose, provoquant chez plusieurs patients, dont un mineur, de graves complications”.
Selon Mediapart, cette expérimentation utilisait une combinaison de quatre médicaments dont l’efficacité conjointe n’avait jamais été évaluée et était menée malgré le refus de l’ANSM, qui doit donner son aval aux recherches impliquant des êtres humains, en particulier les essais cliniques de médicaments.
Au Québec, la psychothérapie est une activité réservée par la loi1, ce qui signifie que seules les personnes autorisées, c’est-à-dire les psychologues, les médecins et les détenteurs d’un permis de psychothérapeute, peuvent la pratiquer. Les personnes qui exercent ou prétendent exercer la psychothérapie sans y être autorisées pourraient être poursuivies pour exercice illégal.
La psychothérapie est un traitement dont l’efficacité est reconnue. En adoptant la loi qui encadre cette activité, le gouvernement a voulu mieux protéger le public contre des personnes qui ne possé- deraient pas les compétences pour la pratiquer et qui pourraient causer, malheureusement, bien des dommages.
L’obligation du double titre des psychothérapeutes
Afin d’alléger le texte de cette brochure, on y emploie le mot psychothérapeute pour désigner les professionnels autorisés à pratiquer la psychothérapie : les psychologues, les médecins et les détenteurs d’un permis de psychothérapeute. La loi prévoit toutefois que les psychothérapeutes ne peuvent se présenter uniquement sous ce titre : ils doivent utiliser un double titre comme « infirmière psychothérapeute ». Les psychologues et les médecins sont les seuls professionnels qui peuvent pratiquer la psychothérapie sans utiliser le titre de psychothérapeute.
Mercredi, 27/10/2021
Des chercheurs suisses de l'Université de Lausanne ont montré que l’acide lactique, ou lactate, une molécule produite par l’organisme pendant l’effort physique, agirait directement sur le cerveau et jouerait le rôle d’antidépresseur. Selon eux, cette molécule pourrait permettre de mieux traiter la maladie, que ce soit par des programmes d’exercice mais également en utilisant une molécule, aux propriétés antioxydantes, dérivée du métabolisme du lactate, le NAHD. Il s'agit de la forme active du nicotinamide, ou vitamine B3, connue pour son effet antidépresseur.
LE 26/10/2021
À retrouver dans l'émission
LE POURQUOI DU COMMENT : ÉCONOMIE & SOCIAL
par Florence Jany-Catrice
Tenir un point de vue sur la pauvreté et sur son évolution commence souvent par fournir des chiffres. On dira, selon les dernières statistiques disponibles qu’il y a 9,3 millions de personnes pauvres en France.
Comment la statistique publique s’y prend-elle pour comptabiliser le nombre de personnes pauvres ? L’Insee part d’une notion de "niveau de vie" d’un ménage qui tient compte non seulement du revenu de ce ménage, mais aussi de sa composition. Le niveau de vie médian est en France de 1440 euros mensuels en 2018 pour une personne seule (malheureusement dernière date où les données définitives sont disponibles). Cela signifie que la moitié des Français avait un niveau de vie inférieur à 1440 euros par mois.
L’Insee retient ensuite, par convention, comme partout dans l’Union européenne, 60% de ce niveau de vie médian - on est alors à 1063 euros -, et il dénombre les personnes ayant un niveau de vie sous ce seuil de 1063 euros. Les 9,3 millions auxquels on aboutit représentent 14,8% de l’ensemble de la population. Selon l’Insee d’ailleurs, ce taux de pauvreté monétaire est à son niveau le plus élevé depuis 20 ans en France.
L’une d’elles est ce qu’on appelle la pauvreté institutionnelle. Elle consiste à compter le nombre de bénéficiaires des minima sociaux (RSA, minimum vieillesse, AAH, ASS etc). La Direction de la recherche et des statistiques en santé et en social, la Drees, dénombre 4,2 millions d’allocataires de minima sociaux à comparer, donc, aux 9,3 millions de personnes pauvres… Compter les pauvres par ces données "administratives" fournit donc à la fois une image partielle de l’état de la société, mais aussi un reflet des moyens de lutte contre la pauvreté mis en œuvre par l’action publique.
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LE 27/10/2021
À retrouver dans l'émission
LA QUESTION DU JOUR
par Guillaume Erner
HSP, trois lettres pour « highly sensitive persons », qui désignent autrement dit celles et ceux que l’on qualifie désormais d’hypersensibles. L'hypersensibilité fait l'objet de nombreux articles et livres depuis quelques temps. Que recouvre précisément cette notion ?
« Êtes-vous hypersensible ? », « Faire de son hypersensibilité un atout », « L’émotion augmentée, la force insoupçonnée des hypersensibles », « Vivre avec l’hypersensibilité »… Articles et livres consacrés à l’hypersensibilité font florès. Depuis 2019, l’hypersensibilité a même sa journée nationale, le 13 janvier de chaque année.
Mais quelle réalité recouvre cette notion ? L’hypersensibilité est-elle caractérisée, scientifiquement documentée ?
Guillaume Erner reçoit Antoine Pelissolo, psychiatre, chef de service au CHU Henri-Mondor de Créteil, notamment co-auteur avec Célie Massini du livre Les émotions du dérèglement climatique, ed. Flammarion.
Aide diagnostique et thérapeutique en psychiatrie destinée à l’accompagnement de la prise de décision des médecins généralistes pendant la consultation.
Note du blogueur : Pour le fun, amusez-vous à taper l'occurence "psychanalyse" dans la fenêtre de recherche de la plateforme ... réponse "Aucun résultat".
par Clémentine Mercier publié le 28 octobre
Imaginez 1 000 mètres carrés avec des artistes qui font saliver : Yves Klein, Gianni Motti, Maurizio Cattelan, Christian Boltanski, Sophie Calle… acoquinés soudain avec d’autres, tout aussi stimulants, mais que l’on a plus l’habitude de voir dans des expositions d’art brut : Jeanne Tripier, Judith Scott, Emma Kunz, Henry Darger ou Marcel Bascoulard. Mais que font-ils tous ensemble dans ce grand bateau qu’est le musée d’Art moderne et Contemporain de Saint-Etienne ? Ce sont des autodidactes, nous apprend la belle exposition «l’Enigme autodidacte», qui s’intéresse à l’inclusivité dans l’art d’après-guerre. Comment se met-on à faire de l’art quand on n’y a pas été formé ?
par Marlène Thomas et photos Claude Pauquet publié le 23 octobre 2021
Il est midi. Casque audio vissé sur le crâne, Lisa (1) brise le calme qui règne depuis le début de la matinée autour des deux bureaux.«Bonjour Nathalie (1), c’est Lisa, du 3114. Comment vous allez aujourd’hui ?» Affublée d’une blouse blanche, la psychologue de 24 ans est l’une des répondantes du numéro national de prévention du suicide, mis en service le 1er octobre. Soigneusement pesés, ses mots dessinent la situation d’isolement de cette octogénaire : des douleurs physiques causant des maux psychiques et une dépendance affective dans son couple. Une dizaine de minutes plus tard, Lisa questionne celle qu’elle a déjà eue à plusieurs reprises au téléphone : «Est-ce que vous avez des idées noires, Nathalie ?» Silence.
par LIBERATION et AFP publié le 23 octobre 2021
Paris, le mardi 12 octobre 2021 – Tous les indicateurs semblent au vert et beaucoup de nos concitoyens pensent l’épidémie derrière eux. Pourtant certains signes commencent à alerter spécialistes et politiques.
Propos recueillis par Sandrine Cabut Publié le 23 octobre 2021
Canicules, inondations, tsunamis mais aussi pollution… Le psychiatre Antoine Pelissolo étudie l’impact du dérèglement de l’environnement sur la santé mentale et constate une forte progression de l’éco-anxiété chez ses patients.
Le professeur Antoine Pelissolo est chef de service de psychiatrie des hôpitaux Henri-Mondor et Albert-Chenevier (AP-HP, Créteil). Son dernier ouvrage, Les Emotions du dérèglement climatique(Flammarion, 220 pages, 19 euros), coécrit avec l’interne en psychiatrie Célie Massini, explore les effets directs et indirects du réchauffement climatique sur la santé mentale, et propose des solutions pour y faire face. Entretien avec un psychiatre inquiet mais optimiste.
LE 10/10/2021
À retrouver dans l'émission
SOFT POWER
par Frédéric Martel
Cette semaine, Soft Power s’intéresse à la génération Z. En compagnie de Frédéric Dabi (IFOP), d'Arnaud Cabanis (TikTok), de Nicolas Gastineau (Philosophie Magazine), d'Hugo Travers et de Stacy Algrain, l'émission fait le point sur ses préoccupations, sa culture...et son caractère composite.
“OK Boomer” contre jeunes “Zoomers”, Millennials pris entre le feu de leurs aînés et celui de la génération Z, qui les suit immédiatement : le débat public est envahi de ces nouveaux mots, venus le plus souvent des Etats-Unis, qui semblent repeindre les relations sociales en bras-de-fer entre les générations. Parmi-elles, celle qui fait l’objet de toutes les convoitises, que les études marketing comme la classe politique cherchent à cerner et à atteindre, c’est l’étoile montante de la pyramide des âges : la génération Z, celle des bébés nés entre 1997 et 2010, qui accèdent depuis 6 ans à la majorité civique. Mais qui veut la résumer en un seul slogan, fut-il “génération Covid” ou “digital natives”,risque d’omettre la variété d’expériences et la nature composite que ne peut pas manquer de porter une si large population.
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Chers adhérents,
Comme chaque année, l’ADMD célébrera, le 2 novembre, la Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité.
Je vous donne donc rendez-vous pour la 14e édition de cette Journée mondiale :
Place de la République, à Paris (au pied de la statue) Mardi 2 novembre 2021, à 17 heures
Ce rassemblement s’achèvera vers 17h45. |
Publié le 24/10/2021
Jugée en appel devant la cour d'assises d'Evreux pour le meurtre de son conjoint violent, cette mère de famille de la région de Dieppe a été condamnée le 23 octobre 2021 à la même peine qu'en première instance aux assises de Seine-Maritime en 2020.
Une peine de dix ans de réclusion criminelle a été prononcée samedi soir (23 octobre 2021) en appel aux assises de l'Eure à l'encontre d'Alexandra Richard, 43 ans, condamnée pour "meurtre sur conjoint" pour avoir tué son compagnon violent en 2016.
par Elise Viniacourt publié le 23 octobre 2021