par Luc Peillon publié le 31 juillet 2021
Mon père est mort. A 77 ans, d’un cancer quasi généralisé. Son âge élevé, la sévérité de la maladie : il n’y a rien à reprocher à dame Nature. Passons aussi sur l’erreur de diagnostic de la clinique X, qui l’a conduit à suspendre sa chimio pendant deux mois. Et qui lui a peut-être été fatale, malgré son transfert dans un des meilleurs CHU de Lyon.
Ce qui a du mal à passer, en revanche, c’est l’attitude, contrainte ou non par la situation actuelle de l’hôpital public, du personnel dit «médical». Car si infirmières et aides-soignantes ont été exemplaires, il en fut tout autrement des médecins. Il est plus facile aujourd’hui de prendre rendez-vous avec un ministre que d’échanger quelques mots avec un responsable du service oncologie, sa remplaçante quand il est en congés, ou l’interne de permanence.