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lundi 12 juillet 2021
Autisme 2021: des psychiatres et des conflits d'intérêts
Quand les jeunes générations imaginent les compétences infirmières de demain
12.07.21
Qui dit fin d’année scolaire dit anticipation des suivantes. A la faveur de la césure estivale, l’Ordre infirmier y a justement consacré sa dernière matinale en proposant une réflexion sur les facteurs d’attractivité de la profession infirmière et le regard que les jeunes générations portent sur son devenir.
Pour imaginer le métier d’infirmier de demain et ses interactions avec les autres acteurs de santé, rien de mieux que de demander à la relève ce qu’elle en pense. C’est ce qu’a proposé l’ONI pour sa matinale du 8 juillet en invitant les représentants des étudiants infirmiers et des internes en médecine à y réfléchir. Retour sur ce Webinaire, intitulé "après la crise sanitaire, quel regard des nouvelles générations sur l’évolution des compétences infirmières ?".
Selon une étude, l’électroconvulsivothérapie est utile dans les cas de dépression grave
META
Le secret élucidé de la forme fractale des choux
Par Florence Rosier Publié le 12 juillet 2021
Spectaculaires, les structures fragmentées et répétées que produisent les différentes variétés de « Brassica oleracea » découlent du destin contrarié des bourgeons, entre fleurs et tiges, révèle une équipe française.
Quel est l’objet commun, mais pas banal, qui suscite à la fois l’aversion chez les enfants, la fascination chez un fameux mathématicien et l’admiration générale sur l’étal des marchés ? Réponse : le chou romanesco. Amis lecteurs, oubliez le bambin en vous qui détestait tant les choux. Chou-fleur, chou de Bruxelles, chou-rave, brocoli, chou romanesco… : aucun n’avait l’heur de vous plaire, malgré les efforts parentaux pour tenter de vous en faire avaler – hormis leurs homonymes à la crème.
dimanche 11 juillet 2021
Vaccination anti-Covid : "Le tout à l'ego n'est pas une liberté"
Interview du Pr André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie, Hôpital de la Pitié-Salpétrière (Paris)
L’obligation vaccinale des soignants, contre la Covid, fait débat. Alors que la perspective d’une loi fait son chemin au sein du gouvernement, les représentants des Ordres et des fédérations de soignants se sont engagés à soutenir son vote. De même, aux côtés du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, le Conseil scientifique s’y est déclaré favorable. Dans ce contexte, nous avons rencontré le Professeur André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie au CHU de la Pitié Salpetrière, signataire d’une tribune réunissant 96 professionnels de santé appelant à rendre obligatoire la vaccination des soignants, afin qu’il nous partage ses positions.
vrai ou fake On a vérifié les affirmations des opposants aux vaccins contre le Covid-19 lors de leur manifestation à Nancy
Julien Nguyen Dang - Louis San Publié
Plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis à Nancy, samedi 3 juillet, pour protester contre les mesures sanitaires. Franceinfo a passé au crible les déclarations faites par les figures du mouvement lors de l'événement.
"Liberté !" scandent-ils. Plusieurs dizaines de manifestants sont rassemblés, samedi 3 juillet à Nancy, pour écouter les prises de parole des opposants les plus en vue aux mesures sanitaires et aux vaccinscontre le Covid-19. La députée Martine Wonner, le médecin Christian Perronne et l'avocat Carlo Alberto Brusa se succèdent au micro.
L'événement, soutenu par les collectifs Réinfo Covid et Reaction19, a suscité la controverse. La pendaison d'une effigie de pompier a poussé le service départemental d'incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle à porter plainte. Au-delà de la polémique, la cellule Vrai ou Fake de franceinfo a passé au crible les principales déclarations de ces figures coutumières des mensonges sur l'épidémie.
Les vaccins seraient "une thérapie génique en phase d'étude" : c'est faux
Au début du rassemblement, un représentant de l'Union nationale d'initiative citoyenne de Moselle (Unic57), association proche des "gilets jaunes", qualifie les vaccins de "thérapie génique en phase d'étude simplement accréditée par une autorisation de mise sur le marché conditionnelle, c'est-à-dire provisoire".
La vaccination des plus de 80 ans, talon d’Achille de la France
Par Delphine Roucaute, Chloé Hecketsweiler et Nathaniel Herzberg Publié le 8 juillet 2021
L’Hexagone est à la traîne dans la protection de ses aînés les plus vulnérables en raison, selon les spécialistes du grand âge, de l’organisation du système de soins. Pour convaincre les derniers indécis, la médecine de proximité semble la mieux armée.
Cette semaine, c’est un couple de nonagénaires qui a franchi le dernier pas. Venus d’un village voisin, ils ont fait le trajet au centre de vaccination de Bonnières-sur-Seine pour recevoir leur seconde dose de vaccin, chacun au bras d’une de leurs petites-filles. Dans cette ville des Yvelines, les plus de 80 ans sont plutôt rares dans le mini-« vaccinodrome » aménagé début juin pour accélérer la campagne vaccinale. La majorité a profité du « vaccinobus » qui a circulé entre mars et juin dans la communauté de communes ; la minorité non vaccinée dessine maintenant « un plafond de verre » difficile à dépasser.
A l’Assemblée nationale, de timides avancées pour la protection de l’enfance
Par Solène Cordier et Juliette Bénézit Publié le 9 juillet 2021
Le texte, voté en première lecture jeudi, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance.
Critiqué pour son manque d’ambition lors de sa présentation initiale, le projet de loi sur la protection de l’enfance a finalement réservé quelques surprises lors de son passage à l’Assemblée nationale.
Le texte, voté en première lecture jeudi 8 juillet, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) : l’encadrement de l’hébergement hôtelier, la modernisation du métier de famille d’accueil, ainsi que des mesures concernant les mineurs dits non accompagnés (MNA), ces jeunes étrangers qui arrivent seuls en France et sollicitent une prise en charge auprès des services départementaux, chefs de file de la protection de l’enfance.
samedi 10 juillet 2021
Nouvelles naissances
LE 10/07/2021
À retrouver dans l'émission
RÉPLIQUES
par Alain Finkielkraut
Emission initialement diffusée le 26 septembre 2020
Une émission à l'occasion de la parution du dernier livre d'Alice Ferney questionnant les différentes manières de former un couple, d'être parent et de donner -ou non- la vie. Aujourd'hui, nous évoquons la question de la filiation et des nouvelles formes d'assistance médicale à la procréation.
vendredi 9 juillet 2021
Liste des patients non-vaccinés : le « oui, mais » de la CNIL
Ces derniers jours, les responsables de la majorité affichaient en coulisse un certain pessimisme quant à la délivrance d’un feu vert par l’autorité administrative indépendante. Malgré les annonces formulées devant les caméras par Olivier Véran le 29 juin, plusieurs sources témoignaient des réticences sérieuses de la CNIL qui s’interrogeait notamment sur les croisements de données personnelles.
Un avis nuancé sur un projet de décret
L’IMAMAT DES FEMMES EN ISLAM
ASMA LAMRABET
Pourquoi les femmes n’auraient-elles pas le droit d’être imam ? Y aurait-il un passage du Coran ou un récit de la tradition du Prophète qui l’interdit ?
On peut répondre sans ambiguïté qu’il n’existe aucun verset coranique ni récit de la Sunna qui l’interdit formellement.
L’imam désigne usuellement la personne qui guide la prière en communauté. Or, étymologiquement, dans le Coran, le terme d’imam ne renvoie pas expressément à la direction de la prière, mais plutôt à la guidance : l’imam est celui qui guide vers la bonne et juste voie[1]. L’imamat reflète donc une dimension d’exemplarité, souvent incarnée par les Prophètes en tant que guides temporels pour chaque communauté, mais aussi par tous ceux qui sont dans l’excellence de l’action. Cette qualité est donc assignée à toute personne savante, sage, érudite, qui dirige sa communauté ou son peuple, que ce soit dans un acte politique ou cultuel.
L’imam, en tant que guide spirituel de la prière, doit selon la jurisprudence islamique répondre à certains critères : être musulman, qualifié – par son apprentissage du Coran (hafidh al-qur’an) et son érudition (faqih) –, pubère pour les prières obligatoires[2], du genre masculin en général (sauf pour certaines écoles juridiques) et enfin sain d’esprit[3].
Christophe Tarkos : "Quand on rêve on ne voit pas les images qui défilent"
LE 09/07/2021
À retrouver dans l'émission
LES NUITS DE FRANCE CULTURE
par Philippe Garbit
"Hommage à Christophe Tarkos" un numéro des "Mardis littéraires" de Pascale Casanova, diffusé la pemière fois le 28 décembre 2004 sur France Culture.
"Sur la tête de Christophe Tarkos, il faut accumuler les adjectifs, sans craindre les contradictions : sauvage, grave, raffiné et loufoque, maniaque, contrôlé et dépressif, délirant, sensé, matérialiste et mystique" c'est ce qu'a écrit de lui Patrick Kéchichian dans Le Monde. * Le poète Christophe Tarkos est mort à quarante-et-un ans en novembre 2004. "Ma maladie est de parler, et le guérissement de ma maladie est de parler" lisait-on dans Anachronisme, son dernier livre paru en 2001, alors que la tumeur, qui devait l'emporter, lui rongeait déjà le cerveau. Quelques semaines après sa disparition, "Les mardis littéraires" rendaient hommage à Christophe Tarkos. On y retrouvait sa voix et ses mots dans des émissions de 1999 et 2000, alors que les écrivains, Katalin Molnar et Philippe Beck, évoquaient au micro de Pascale Casanova l'ami et le poète, dont les œuvres sont disponibles chez les éditeurs P.O.L. et Al Dante. Dans une archive de 1999 Christophe Tarkos différenciait le rêve et la pensée : Penser n'est pas rêver. Penser c'est un défilement d'images, rêver est un défilement d'images et regarder la télévision est un défilement d'images mais pourtant il y a une différence entre penser et rêver.
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À Saint-Nazaire, une cellule d’urgence psy pour les marins en mer
Matthieu MARIN Publié le
L’expérience menée à Saint-Nazaire a montré son utilité pendant le Covid. Des locaux sont ouverts et quatre personnes ont été recrutées.
Des mois en mer sans savoir quand on va débarquer. Au plus fort de la crise du Covid, avec des ports qui fermaient les uns après les autres, des centaines de milliers de marins dans le monde se sont retrouvés coincés au milieu des océans. Comme ce mécanicien de 28 ans qui frôlé une crise suicidaire après 150 jours en mer, deux mois de plus de prévu.
La place de Dimitri, 40 ans, autiste, est-elle vraiment en hôpital psychiatrique, faute de place en MAS ? Sa famille se bat sans relâche contre les carences du système, dénonçant certains traitements. En vain ? La justice vient d'ouvrir une enquête...
Dimitri, 40 ans, autiste, n'est toujours pas sorti de l'hôpital psychiatrique dans lequel il « réside » sur décision de justice, le Centre hospitalier spécialisé de Saint-Ylie (Jura). Son frère, Nicolas Fargette, a beau se démener comme un diable, rien n'y fait. Les portes se sont refermées, les relations avec le personnel envenimées, il est désormais persona non grata.
Sur liste d'attente
Un accueil a pourtant été accordé à Dimitri en maison d'accueil spécialisée (MAS) par la MDPH du Jura en 2018 pour une période de cinq ans. Sur liste d'attente… depuis tout ce temps. Son cas est jugé sévère, pas d'autres options que l'internement dans des conditions que Nicolas juge « indignes ». Il affirme que son frère est « enfermé, attaché et drogué aux psychotropes ». « En contention », jugée parfois nécessaire par son comportement, répond Arielle Forey, directrice des soins du CHS, qui précise qu'elle se décide « sur prescription médicale, avec une surveillance adaptée, sur un temps défini » et assure qu'une « vraie réflexion est menée par les équipes pour accompagner les patients dans leur parcours de vie », avant d'ajouter « avec les moyens existants ». Car c'est aussi la situation de la psychiatrie, parent pauvre de la médecine, qui est en cause dans cette affaire.
Témoignage. Agneaux. « Je ne rentrerai pas dans ce protocole, même avec un tarif plus élevé »
Christopher CORDEIRO. Publié le
Gilles Morel est psychologue à Agneaux (Manche). Il explique les raisons de son rejet pour le dispositif PsyEnfantAdo, mis en place en mai 2021 par le gouvernement.
Le dispositif PsyEnfantAdo, mis en place en mai 2021, s’adresse aux jeunes âgés de 3 à 17 ans. Il prévoit ainsi pour chaque enfant, jusqu’à dix séances chez un psychologue (en libéral), intégralement financées par l’Assurance maladie. Gilles Morel est psychologue à Agneaux près de Saint-Lô (Manche). Si ce dernier n’hésite pas à affirmer que « sur le principe, on ne peut être que d’accord », il tient à rappeler que ce dispositif « montre également une faille du côté du service public. On embauche de moins en moins de psychologues dans le public et on demande ainsi aux psychologues libéraux de faire le travail. Autre point négatif, le détail du dispositif, qui explique le rejet par nombre de mes confrères et moi-même. »
jeudi 8 juillet 2021
«On était des servantes»: les violences racontées par d'anciens enfants placés
Isabelle Lacroix , Isabelle Frechon , Pascale Dietrich et Sarra Chaieb —
Ces dernières années, de nombreux témoignages ont lancé l'alerte sur des violences subies au sein d'institutions relevant de la protection de l'enfance. Une enquête de l'INED dresse un état des lieux.
En 2018, 187.000 mineurs et jeunes majeurs étaient pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Leur placement est motivé par la nécessité de les protéger de la violence familiale ou de pallier la défaillance ou l'absence des parents. Dans le cadre d'une recherche sur l'accès à l'autonomie de ces jeunes, nous avons mené des entretiens auprès d'une centaine d'entre eux dans la période qui suivait leur sortie de placement.
Lors de ces échanges, environ un jeune sur trois a évoqué de façon spontanée des faits s'apparentant à de la violence lors du placement. À partir d'un document de travail publié par l'INED, nous proposons de dresser un état des lieux de cette violence en tentant d'analyser les rapports sociaux conduisant à ces situations.
Les témoignages laissent apparaître deux grandes familles de violences: celles survenant dans les interactions personnelles que les jeunes ont au quotidien, et celles qui sont liées aux politiques publiques et au fonctionnement de l'institution.
En famille d'accueil et en foyer
Certaines violences se logent dans les interactions des jeunes enquêtés avec les acteurs institutionnels ou leurs pairs, c'est-à-dire les autres jeunes placés.
Elles sont les plus faciles à repérer car elles mettent en jeu un acteur clairement identifiable: un membre de la famille d'accueil, un autre jeune, un éducateur, etc. Elles s'expriment le plus fortement dans le huis clos des familles d'accueil, configurations qui rendent difficiles l'expression de la souffrance et la dénonciation de la situation.
La violence est plus souvent psychologique (dévalorisation, dénigrement, manque d'affection…) que physique et peut s'exercer durant de longues années. Parfois, les familles d'accueil font sentir aux jeunes qu'elles ne les prennent en charge que pour des raisons financières.
Le service psychiatrique du CHM au bout du rouleau
Nous avons une carence significative de médecins. Un poste pourvu sur 15, c'est mieux que rien. Mais c'est souvent un réserviste. Nous n'avons aucun médecin psychiatre présent de manière pérenne. Or, pour une prise en charge globale correcte, hospitalière et extra-hospitalière, il nous faut au moins deux psychiatres en permanence.
Victor Hurlault, infirmier au service psychiatrique du CHM
Des arrêts maladies et des démissions qui se multiplient
Le manque de pesonnel touche également les assistants sociaux et les autres catégories de pesonnel médical et paramédical. Les astreintes de nuit ne sont parfois plus assurées par les médecins. Le manque de pesonnel contribue à une surcharge de travail de ceux qui répondent à l'appel. Mais la surcharge de travail conduit à la fatigue et donc aux arrêts maladie. Des agents arrêtés qui ne peuvent être remplacés, ce qui conduit à encore plus de surcharge de travail. Un cercle vicieux qui n'en finit plus selon les agents du service. Et qui conduit à de nombreuses démissions.