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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 21 mai 2021

Le travail bien fait c'est la santé


 


LE 22/05/2021

À retrouver dans l'émission

LA BULLE ÉCONOMIQUE

par Catherine Petillon

Comment améliorer la santé au travail? Qu’est-ce qui permet le bien-être des salariés? Non pas la gestion des risques psychosociaux, promue depuis plusieurs années par les politiques publiques. Mais la qualité du travail. C’est en tout cas ce que défend Yves Clot dans "Le Prix du travail bien fait."

Soignants à Toulouse en mai 2020
Soignants à Toulouse en mai 2020 Crédits :  Lionel Bonaventure - AFP

On n’a jamais aussi bien travaillé qu’au début de l’épidémie”. A l’hôpital, cette phrase aura souvent été entendue. Face à l’arrivée d’une maladie inédite et inconnue, les soignants ont dû eux-mêmes inventer, discuter, s’épauler, réorganiser... L’urgence a inversé les hiérarchies, et l’administration de l’hôpital est redevenue une ressource au service du soin. 

Alors bien sûr le Covid-19, c’est d’abord un lourd tribut payé par les soignants- des milliers d’entre eux sont morts- des droits sociaux rognés (sur la durée du temps de travail, l’organisation des congés ou les prérogatives des représentants du personnel) . Ou encore des applaudissements qui n’auront été que de courte durée. Mais cela a aussi provoqué cette expérience du travail retrouvé. Et le "sentiment d’être à l’origine des choses". En somme, la preuve que "la qualité du travail rassemble, et aussi qu’elle est gage d’efficacité”. Voilà ce que souligne le psychologue du travail Yves Clot, dans un ouvrage intitulé Le prix du travail bien fait (éditions La Découverte), écrit avec trois de ses collègues, Jean-Yves Bonnefond, Antoine Bonnemain et Mylène Zittoun.
S’ils reviennent sur cette expérience en temps de pandémie, c’est parce qu’elle est venue comme illustrer et confirmer leur conviction déjà ancienne : il faut en finir avec le travail "ni fait ni à faire”, le travail empêché, celui qui abîme et génère de la souffrance.  C’est en tout cas un axe de leur dix dernières années de "clinique du travail" en entreprise que relate cet ouvrage. Avec un constat simple  : pouvoir bien faire son travail, c’est bon pour le moral.  Autrement dit, le travail bien fait c’est la santé. 

“Le prix du travail bien fait”

De quoi parle-t-on ?  De l’efficacité d’un geste, de la qualité d'un produit ou encore de la possibilité individuelle et collective de se reconnaître dans ce qu’on fait. Se concentrer sur la qualité du travail a un avantage : l’idée peut mettre tout le monde d’accord. Qui irait revendiquer un travail mal fait ?
Seulement cela a aussi un prix.  Celui d’accepter ce qu'Yves Clot appelle le “_conflit de critère_s”.
En effet, tout le monde dans l’entreprise n’en a pas la même idée de ce qu’est le “travail bien fait” et cela, presque par définition. Que dirigeants et travailleurs n'aient pas les mêmes critères, c’est normal. Et ce n’est pas cela qui est grave. Là où les problèmes arrivent, c’est quand on ne donne pas de place à ces désaccords.  Alors que “quand les choses discutables sont discutées, cela améliore efficacité et santé”, estime Yves Clot dont les travaux invitent à réhabiliter et même à instituer ce type de conflits

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Consommer de l’alcool avec modération permettrait de lutter contre le stress

 

Par Gabriel Foffano,  publié le 20 mai 2021 

Des conséquences désastreuses si elle est consommée à certains âges.

Des conséquences désastreuses si elle est consommée à certains âges.Unsplash / Adam Wilson

Selon une récente étude, consommer de l’alcool de façon modérée permettrait de lutter contre le stress.


Depuis de nombreuses années, nous entendons beaucoup revenir le slogan : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À travers une nouvelle étude, nous venons d’apprendre qu’une consommationmodérée permettrait d’aider à lutter contre le stress. Présentés lors de la 70ème session scientifique annuelle de l’American College of Cardiology, les travaux n’ont pas pour but d’inciter les personnes à consommer régulièrement de l’alcool, mais plutôt développer des thérapies anti-stress tout en évitant les différents risques liés à cette drogue psychotrope.


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jeudi 20 mai 2021

Réforme isolement-contention : une instruction précise la mise en oeuvre du nouveau cadre et les budgets alloués

Publié le 

En complément du décret d’application de la réforme sur l’isolement-contentionen psychiatrie qui vient d’être publiée, une instruction précise l’accompagnement des hôpitaux pour respecter ce nouveau cadre15 millions d’euros pérennes sont prévus pour, notamment, effectuer les recrutements nécessaires et organiser le temps médical afin de répondre aux modalités de surveillance et de renouvellement des mesures. Un financement non reconductible de 20 millions d’euros sera également délégué pour l’aménagement des locaux.

Après avoir exposé le nouveau cadre législatif et règlementaire des mesures d’isolement et de contention introduit par l’article 84 de la LFSS pour 2021 et par le décret d’application du même article législatif, cette instruction précise les modalités de mise en œuvre dans les établissements de santé autorisés en psychiatrie pour faciliter l’évolution des pratiques selon deux grands axes : 

  • la mise en place d’une organisation pour répondre aux exigences juridiques : décompte des durées, organisation de l’information (du patient, des personnes habilitées à saisir le Juge des Libertés (JLD), du juge) ; le renouvellement exceptionnel des mesures ; les temps d’échanges entre établissements, JLD, Commission départementales des soins psychiatriques (CDSP) et Agence régionale de santé ; le registre des mesures d’isolement et de contention (les nouvelles données du registre, la question de la communication du registre à des tiers) ;
  • Une politique d’amélioration de la qualité des prises en charge en soins sans consentement pour réduire les pratiques d’isolement et de contention : états des lieux réguliers des pratiques, protocoles, débriefings ; réflexion sur les organisations et mise en place d’alternatives à l’isolement et à la contention ; plan de formation ; accompagnement financier et renforcement des effectifs et du temps médical. 

L’objectif de la politique à déployer dans les établissements vise à soutenir les professionnels dans leurs démarches d’amélioration de la qualité des prises en charge des patients hospitalisés en soins sans consentement, dans un but deréduction des pratiques d’isolement et de contention.

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« Drame de Pau » : Romain Dupuy va rester en UMD

Publié le 

Les avocats de Romain Dupuy avaient saisi la Cour d’Appel de Bordeaux concernant une demande de sortie d’UMD où il est hospitalisé depuis 16 ans après le meurtre de deux soignantes à l’hôpital psychiatrique de Pau. L’ordonnance rendue par la Cour conclut « qu’il n’est pas dans le pouvoir du juge des libertés et de la détention de se substituer à l’autorité préfectorale pour prendre une décision qui n’est manifestement pas de son ressort. »

Rappelons que l’affaire Romain Dupuy, également connue sous le nom de « Drame de Pau, est survenue dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau où l’aide-soignante Lucette Gariod, 40 ans et l’infirmière Chantal Klimaszewski, 48 ans ont été tuées dans un bâtiment de l’hôpital psychiatrique. L’auteur des faits, souffrant de schizophrénie paranoïde et déclaré irresponsable pénalement, était depuis janvier 20005 hospitalisé sans consentement au sein de l’unité pour malade difficile (UMD) du centre hospitalier de Cadillac, en Gironde. 

Le patient âgé de 37 ans aujourd’hui, par l’intermédiaire de ses avocats, a formulé le 27 avril dernier dans le cadre d’une audience habituelle devant le juge, le souhait de quitter l’UMD « afin de bénéficier d’un suivi psychiatrique « ordinaire », le cas échéant dans un autre établissement« , avec précisent-ils, à l’appui, des « avis médicaux favorables. » Le juge des liberté et de la détention considère que ce n’est pas à lui d’arbitrer ce contentieux entre Romain Dupuy et le préfet qui a le pouvoir d’ordonner l’internement psychiatrique d’un individu contre sa volonté. C’est une mesure privative de liberté, il doit donc en rendre compte devant le juge judiciaire. En revanche, le juge n’est pas là pour intervenir sur les modalités de cette hospitalisation d’office.

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Des articles inédits jamais publiés dans la revue et qui témoignent d’expériences cliniques de terrain.


Burn After Writing, le livre numéro un des ventes dont personne ne parle


Un véritable phénomène écrit par une inconnue.

Personne ne parle de ce livre, et pourtant, les lectrices (surtout elles) l’achètent en masse : Burn After Writing montre le fossé entre médias traditionnels et succès viral sur les réseaux sociaux. L’ouvrage, dont le titre original en anglais a été conservé (signifiant "À brûler après écriture"), est signé d’une inconnue, la Britannique Sharon Jones.

Sorti le 4 mars, il trônait mardi en tête des ventes de livres sur Amazon France, depuis quatre semaines déjà selon l’éditeur. Il était aussi en tête de la catégorie essais lors de la semaine du 29 mars au 4 avril (et sixième meilleure vente toutes catégories confondues), selon Edistat.

Le concept est simple : un questionnaire de Proust géant, une multitude d’interrogations plus ou moins profondes, auxquelles on répond en écrivant directement sur les pages. De "La chose la plus difficile que j’aie jamais réalisée" à "Ce qui me fait frissonner de plaisir" en passant par "Le responsable de ma plus grande blessure".

Et ça marche si fort que l’ouvrage est tombé momentanément en rupture de stock. Amazon évoque un délai d’une à deux semaines pour le recevoir. L’éditeur, Contre-dires (groupe Guy Trédaniel), n’avait pas complètement anticipé ce succès : en un mois, il a vendu tout son stock initial de 120 000 exemplaires.

Boom aux États-Unis

Plusieurs libraires contactés par l’AFP ont indiqué que la deuxième impression ne devait arriver chez eux que début mai, selon les estimations du diffuseur. Mais ils n’ont pas l’air d’en vendre tant que ça : le public jeune qu’il vise est adepte des achats en ligne.
"J’ai entendu parler de ce livre, mais je ne l’ai pas ouvert", dit à l’AFP Sébastien, vendeur à l’Espace culturel E.Leclerc de Vitry-sur-Seine, en banlieue parisienne.


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Buvons ensemble, histoires d’alcool

4 ÉPISODES (3 DISPONIBLES)

Bière, raki ou absinthe, de sa consommation à sa production, l’alcool occupe une place centrale dans les sociétés humaines. Au fil des siècles, son usage est devenu plus récréatif que sacré. Pour ou contre, tout est question de degré. Une semaine sous le signe de l’ivresse.

TOUS LES ÉPISODES 
LE 17/05/2021

Des céréales, de l'eau, du fenouil, du thym, de l’anis sauvages, ou encore des fleurs de bruyère ; un brassage appliqué, de la patience le temps de la...

LE 18/05/2021

Vigne, figues, prunes, dattes, céréales, le territoire du monde ottoman offre les matières premières nécessaires à la production d’alcool. Raki, bière...

LE 19/05/2021

Préparer l’absinthe oblige à respecter un cérémonial. Au-dessus du verre, un sucre est posé sur une cuillère ajourée. Au fond du verre, l’alcool. Goutte...

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Les thérapies à distance sont-elles efficaces ?

Par Isabelle Taubes  le 19 Mai 2021

Les thérapies à distance sont-elles efficaces ?

Visio, téléphone, chat… Courantes outre-Atlantique, les consultations de psy en ligne se sont envolées en France depuis le premier confinement. Mais, pour soigner les maux de l’âme, peut-on se contenter de rencontres virtuelles ? Enquête.

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De la culture de légumes bio à psycho praticien

Par Martine VICTOROFF (CLP) le 20 mai 2021

Joncynois depuis vingt ans, Christophe Thibault est bien connu sur le marché local puisqu’il est producteur de légumes bio. Mais il a aussi ouvert son cabinet de psycho praticien.

Christophe Thibault est psycho praticien et vend ses légumes bio sur le marché de Joncy.  Photo JSL /Martine VICTOROFF

Christophe Thibault, 50 ans, a quitté Paris avec femme et enfants, il y a vingt ans, pour s’installer à Joncy afin de cultiver deux hectares de terre maraîchère pour faire pousser des légumes et plantes bio. Depuis quatre ans, il avait envisagé de se reconvertir et a entrepris des études de psychothérapie dans une école d’analyse transactionnelle de Lyon.

« J’ai moi-même fait une thérapie, cela m’a plu et j’ai eu envie d’en faire mon métier, explique-t-il. Le métier de psycho praticien peut s’exercer aussi longtemps qu’on veut, il n’y a pas de limite d’âge. » Néanmoins, Christophe, après avoir réduit son activité maraîchère, continue de vendre ses légumes bio sur le marché de Joncy, tous les samedis matin.

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Trois livres jeunesse avec des animaux en folie

Par   Publié le 18 mai 2021

Manchots, ouistiti, toucan, serpent, mygales, cochon d’Inde… Ils sont complètement frappés, désinhibés, et peuplent les albums jeunesse de ce printemps. Les petits lecteurs sont ravis.


> Palmipèdes (dé)connectés

« Papy est reconnecté », de Philippe de Kemmeter.

L’avantage, quand on transforme tous les personnages en manchots rigolos, c’est qu’on peut aborder des thématiques graves sans plomber l’atmosphère. Dans cet ouvrage, il est question d’un papy palmipède qui commence à fatiguer. Il est encore suffisamment vif pour pêcher un poisson au débotté en creusant un trou dans la banquise, gâter son petit-fils avec des bonbons aux algues et des glaces au hareng… mais il est aussi capable d’oublier d’aller le chercher à l’école, de perdre ses clés ou de mettre le feu à son igloo (l’absurdité de la glace qui flambe est ouvertement assumée). Le petit-fils et ses copains préados décident de l’aider en lui construisant un nouvel habitat à la pointe de la modernité, où il suffit d’appuyer sur un bouton pour que l’aspirateur fonctionne tout seul ou qu’un bras automatique se mette à poêler des crêpes. La technologie nous sauvera-t-elle de la décrépitude avancée ? Pas sûr, mais en tout cas, le jeune public adore l’idée.

L’efficacité de la vaccination anti-COVID en images

Medscape Logo

Dr Colas Tcherakian  12 mai 2021






Bonjour, je suis le Colas Tcherakian, pneumologue à l’hôpital Foch et je suis ravi de vous retrouver pour discuter aujourd’hui de l’efficacité de la vaccination anti-COVID en reprenant l’adage « mieux vaut une belle image qu’un long discours. » Je vous propose de revoir l’efficacité de la vaccination en comparant deux pays : le Royaume-Uni, qui a décidé de vacciner vite, à large échelle, en utilisant essentiellement le vaccin d’Astra Zeneca sur une très courte période, et la France qui a délayé un peu sa vaccination sur une plus longue période. Et je vous propose de retracer le taux d’infections de ces deux pays au fur et à mesure du temps, en reprenant l’histoire depuis le début.

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Si la France n’est pas un régime policier, c’est la faute à la Constitution !

par Dominique Rousseau, professeur de droit public à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne

publié le 22 mai 2021

Et si la Constitution était effectivement une contrainte ? En réponse à certains policiers, le professeur de droit public Dominique Rousseau rappelle que c’est justement parce qu’il est contraignant que le texte joue le rôle de bouclier qui protège les citoyens.

«Si cette mobilisation s’avère efficace et très forte, les digues céderont, les digues, c’est-à-dire, les contraintes de la Constitution», a fièrement déclaré François Bersani, responsable du syndicat Unité-SGP Police des Yvelines, lors du rassemblement des policiers, mercredi. Enfin, une définition claire de la Constitution ! Il est toujours difficile pour un juriste de dire ce qu’est une Constitution. Il se perd souvent dans de longues explications, compliquées, théoriques et il perd en route ses lecteurs. Là, c’est simple. Et en plus juste : une Constitution, c’est une contrainte. Ou pour le dire avec les mots de Camus : une Constitution, ça empêche. Ça empêche de porter atteinte à la liberté d’expression ; ça empêche un homme ou une institution de concentrer entre ses mains tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire ; ça empêche de porter atteinte au droit de grève ; ça empêche de mettre en prison les gens sans base légale précise ; ça empêche de porter atteinte à l’indépendance de la justice ; ça empêche détruire l’environnement et la biodiversité ; ça empêche les forces de l’ordre d’agir comme bon leur semble et sans contrôle. Oui, une Constitution, c’est bien une «digue» contre le populisme, contre les dérives autoritaires, contre toutes les tentations et tentatives d’abus de pouvoir.

Épisode 4 : Bois de l’eau, sac à vin ! Quand l’alcoolisme devint une maladie

LE 20/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Au cours du XIXe siècle, l'industrialisation démocratise la consommation d’un plus grand nombre d’alcool et en grande quantité. Des voix s'élèvent et l'accusent de tous les maux. Dans la sphère publique comme dans la sphère privée, ces militants de la tempérance obtiennent de durables victoires. 

Tableau d'anti-alcoolisme par le Dr Galtier-Boissière, collection de tableaux muraux Armand Colin & Cie, 1900. (Wikipédia).
Tableau d'anti-alcoolisme par le Dr Galtier-Boissière, collection de tableaux muraux Armand Colin & Cie, 1900. (Wikipédia).

L’histoire de la lutte antialcoolique ; l’écolier, assis au fond de la classe, n’y pense pas trop. Il jette un œil au tableau, puis par la fenêtre. Son regard se pose ensuite une affiche, un de ces superbes tableaux muraux. Il y apprend qu’il existe des boissons naturelles qui sont "bonnes" - le vin, le cidre, le poiré, la bière -, et de "mauvais" alcools industriels, à base de betterave, de pomme de terre, de grain. Il voit les organes sains de celui qui ne boit pas et les organes abimés de l’ivrogne. L’écolier lit le titre de l’affiche : "l’alcool, voilà l’ennemi". Le voici prévenu. Xavier Mauduit

La peur de l’alcoolisme hante le XIXe siècle. La crainte de “l’ivresse du peuple” atteint son apogée en 1871, lorsque l’alcoolisme populaire est déclaré coupable de la défaite face à la Prusse et de la “bacchanale” de la Commune. La consommation excessive d’alcool mène le buveur à outrepasser les bonnes mœurs, à provoquer des émeutes, bref, à être un révolutionnaire en puissance. La dénonciation de l’alcoolisme est d’abord morale : le comportement du buveur met en danger sa famille, mais aussi le corps social. 

La consommation d’alcool change d’envergure dans la France du XIXe siècle : les progrès de la révolution industrielle et des transports accélèrent la production et la diffusion des boissons alcoolisées. Les débits de boissons se multiplient, un pour cent habitants dans la France de 1850. Les cafés deviennent les lieux essentiels de la vie sociale, avec des personnages gouailleurs : honorable patron ou l’aguicheuse serveuse s’imposent dans l’imaginaire collectif. Du verre pris à la sortie de l’usine à l’avènement du “repas à la française” arrosé de bout en bout, ce sont de nouveaux usages de l’alcool qui s’imposent dans la France du XIXe siècle. 

L’hygiénisme réunit l’inquiétude morale aux cLionsidérations médicales. Les tentatives d’encadrement des débits de boissons se multiplient et le militantisme anti-alcoolique compte de plus en plus d’adeptes. Comment les pouvoirs publics ont-ils fait face à ces mutations dans les modes de consommation alcoolique au XIXe siècle ? De quelle manière le militantisme anti alcoolique s’est il structuré ? Au-delà du rôle stéréotypé de “gardiennes du foyer”, quel rôle les femmes ont-elles occupé dans ce mouvement ? 

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Près d’un tiers des mineurs peine à s’endormir depuis le premier confinement, selon Santé publique France

Le Monde avec AFP  Publié le 20 mai 2021

Selon l’enquête, les 13-18 ans « semblaient présenter une santé mentale plus impactée ». Les plus jeunes sont, eux, nombreux à se sentir moins détendus et moins joyeux. 

Près d’un tiers des enfants et des adolescents ont eu plus de difficultés pour s’endormir après le premier confinement instauré au printemps 2020 pour lutter contre la pandémie, selon une étude publiée par Santé publique France, jeudi 20 mai.

Au total, 30 % des 13-18 ans et 27,2 % des 9-12 ans interrogés évoquent une augmentation de ces difficultés dans l’enquête, qui porte sur la santé mentale des enfants et des adolescents lors du premier confinement en France. L’étude a été menée entre le 9 juin et le 14 septembre 2020 auprès de 3 900 enfants et adolescents âgés de 9 à 18 ans et de leurs parents, avec deux questionnaires distincts sur leur vécu lors du confinement (un pour les jeunes, un pour les parents).