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mardi 4 mai 2021

« Baba Yaga a pondu un œuf » : Dubravka Ugresic fonde l’Internationale des vieilles dames

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Par Jakuta Alikavazovic(Ecrivaine) Publié le 28 avril 2021

L’écrivaine en exil, d’origine croate, fait une place de choix aux femmes âgées dans un grand roman de l’après (après la jeunesse, après l’écroulement des valeurs), drôle et féministe. 

L’écrivaine « paneuropéenne » Dubravka Ugresic, aux Etats-Unis, en 2016.

« Baba Yaga a pondu un œuf » (Baba Jaga je snijela jaje), de Dubravka Ugresic, traduit du croate par Chloé Billon, Christian Bourgois, 340 p.

« Au premier abord, elles passent inaperçues. » Sur cette phrase s’ouvre Baba Yaga a pondu un œuf, réjouissant roman de Dubravka Ugresic, traduit du croate (l’autrice elle-même a souvent parlé de langue « post-yougoslave ») par Chloé Billon. Au premier abord, elles passent inaperçues. Qui ? Les vieilles. Ces femmes âgées, si âgées qu’elles semblent appartenir davantage au royaume aviaire qu’à celui de la féminité ; ces créatures qui n’ont plus rien de désirable et qui continuent à vivoter en lisière de nos existences et de nos préoccupations. Et c’est bien entendu à la littérature de leur faire une place, un nid, à leur hauteur.

Pourquoi le tueur de Sarah Halimi est «irresponsable» et pas un chauffeur conduisant sous l’emprise de drogue ?

par Fabien Leboucq  publié le 30 avril 2021

CheckNews

Dans l’affaire Halimi, la Cour de cassation a confirmé l’abolition du discernement de l’accusé, jugé pénalement irresponsable car souffrant d’une bouffée délirante qu’a pu favoriser la consommation de drogue. Cette dernière est en soi plus souvent un facteur aggravant.

Devant le consulat français, dimanche à Los Angeles. (Apu Gomes/AFP)

Question posée par Serge B. le 26/04/2021

Votre question a été raccourcie, la voici en intégralité : «Concernant la décision de l’irresponsabilité de l’auteur du meurtre de madame Sarah Halimi par la Cour de cassation en raison de son addiction au cannabis, pourquoi un chauffeur commettant un accident sous influence de stupéfiants serait-il responsable de ses actes ?»

En avril 2017, Kobili Traoré tuait Sarah Halimi, retraitée juive. Quatre ans plus tard, la Cour de cassation a validé la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris : elle confirme le caractère antisémite du crime et entérine l’irresponsabilité pénale du coupable, celui-ci étant sous le coup d’une «bouffée délirante aiguë» au moment des faits. «Après avoir relevé que cette bouffée délirante était due à la consommation régulière de cannabis, la chambre de l’instruction [de la cour d’appel] a déclaré l’homme pénalement irresponsable, son discernement ayant été aboli lors des faits», résume dans son communiqué la plus haute juridiction pénale, concluant que «cette décision est conforme au droit en vigueur».

Infirmières et infirmiers scolaires au bout du rouleau : «Je préfère en rire qu’en pleurer»

par Cassandre Leray  publié le 2 mai 2021 

Depuis le début de la pandémie, ces professionnels doivent composer tant bien que mal avec des conditions de travail dégradées. Le déploiement des autotests et le flou entourant la reprise en présentiel pour les élèves rajoutent des difficultés pour une profession déjà épuisée.

«Cette rentrée en présentiel risque d’être olé olé !» Gwenaelle Durand rigole nerveusement. De sa voix au téléphone, on devine sa mine déconfite. L’infirmière scolaire le reconnaît dans un soupir, «je préfère en rire qu’en pleurer, parce que sinon je ne tiendrais pas…»Ce lundi, collégiens et lycéens débarqueront à nouveau dans leurs établissements, en demi-jauge. Au programme, pour lutter contre la pandémie malgré une foule d’adolescents rassemblés au même endroit : déploiement des autotests dans les lycées et de tests antigéniques dans les collèges.

Aux petits soins Les prématurés plutôt en bonne forme


 


par Eric Favereau   publié le 4 mai 2021

Une étude sur cinq ans portant sur plus de 3 000 enfants nés au terme de 22 à 34 semaines de grossesse pointe toutefois des problèmes de développement pour un tiers d’entre eux.

«Et comment vont nos crevettes ?» Un terme affectueux que le personnel soignant donne souvent aux prématurés. Réponse : elles ne vont pas si mal que cela, avec néanmoins quelques petits soucis. Ainsi, parmi les enfants nés grands prématurés, deux tiers d’entre eux vont connaître des faiblesses de développement. «Ce n’est pas négligeable, constate le docteur Pierre-Yves Ancel, du service de santé publique et médecine sociale de l’hôpital Cochin à Paris. Mais le problème, surtout, est que les difficultés qu’ils peuvent rencontrer sont mal prises en charge.»

Voilà en tout cas une étude passionnante et bien utile (1). Avec Véronique Pierrat, pédiatre au CHRU de Lille, Pierre-Yves Ancel suit une cohorte, unique en France, de plus de 5 000 enfants nés prématurément entre avril et décembre 2011. Un des objectifs étant «de mieux comprendre les conséquences de la prématurité pour les enfants». Aujourd’hui, plus de 3 000 enfants ont été revus dans le cadre de consultations spécialisées. Ils ont tous plus de 5 ans, et les résultats de leur état de santé ont été publiés en fin de semaine dernière dans le British Medical Journal.

 


Bonjour,
 
Si le mot confinement n'a jamais été clairement prononcé, le déconfinement est lui bien en marche. Dès ce 3 mai, c'est la fin de l'attestation de déplacement et des restrictions de circulation en journée. Le 19 mai vous pourrez retourner dans de nombreux commerces, dans votre musée préféré ou vous poser en terrasse, le couvre-feu sera décalé à 21h.
 
Les clés pour éviter une reprise de l'épidémie ? Elles sont nombreuses, mais on peut noter entre autres le respect des gestes barrières et la vaccination. Pour la première, on ne peut pas vraiment vous aider, mais pour la seconde on en parle juste en dessous.
 
Bonne lecture et bonne semaine !
 
Depuis ce samedi, les Françaises et Français de plus de 18 ans souffrant d’une ou de plusieurs comorbidités peuvent se faire vacciner. Dès le 15 mai seront éligibles l’ensemble des personnes de 50 ans et plus. Vérifiez votre éligibilité à la vaccination grâce à notre outil de simulation.
 
Les chiffres clés au 02 mai
 
Taux
d'incidence
 
 
Taux de reproduction R
 
 
Tension hospitalière
 
 
 
L'évolution de l'épidémie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les indicateurs confirment la décrue de l'épidémie en France Métropolitaine. Le taux d'incidence connaît une baisse de 18,7% sur les sept derniers jours (plus bas niveau depuis la première quinzaine de mars). Le nombre d'hospitalisés est repassé sous la barre des 30 000 personnes (28 818 personnes soit -4,9% sur 7 jours). Le nombre de personnes en soins critiques connaît également une baisse (5 585 personnes soit -6,6% en 7 jours).
 
L'ensemble de ces données restent à un niveau encore (très) élevé ; la dynamique amorcée sera-t-elle suffisante pour permettre le relâchement des mesures dans l'ensemble des départements métropolitains à partir du 19 mai ?


« Docteur Slim, il est parti au front pour nous » : à Marseille, Slim Hadiji est la boussole des quartiers nord

Par    Publié le 30 avril 2021 

Slim Hadiji, dans son cabinet, à Marseille, le 22 avril 2021.

Il est 2 heures du matin et Fadila fait le pied de grue sur le parking de la Maison régionale de santé Malpassé, cube moderne et sans charme poussé au milieu des grandes cités du 13e arrondissement de Marseille. Fadila, 58 ans, porte deux masques chirurgicaux – un sur le nez, l’autre sur la bouche – et ne veut pas entrer dans la salle d’­attente encore pleine. « Je suis cas contact. Vous m’acceptez, Docteur ? », interroge-t-elle, inquiète, quand elle aperçoit enfin Slim Hadiji, qui, ce jeudi d’avril tient sa garde de nuit hebdomadaire.

Quelques minutes plus tard, dans l’intimité de la salle de consultation, cette agente d’entretien marseillaise déballe ses craintes. Après un test positif au Covid-19 deux jours plus tôt, mais sans symptômes majeurs, elle « ne sai[t] plus quoi faire ». Son médecin traitant, contaminé, a fermé boutique. Ses sœurs, diagnostiquées positives elles aussi, lui ont conseillé d’aller voir « Docteur Slim ».

Covid-19 : les droits des résidants en Ehpad « grandement entravés », juge la Défenseure des droits


 



Le Monde avec AFP  Publié le 4 mai 2021

Un rapport de l’autorité administrative met en cause les directions des établissements dans l’« augmentation de violations de la liberté d’aller et venir des résidents ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux ».

Les Ehpad sont mis en cause dans 80 % des 900 réclamations déposées à la Défenseure des droits ces six dernières années, pour dénoncer les conditions et les modalités d’accompagnement médico-social des personnes âgées.

Il s’agit de rétablir leur « liberté ». La Défenseure des droits, Claire Hédon, consigne dans un rapport, mardi 4 mai, une soixantaine de recommandations alors qu’elle considère que le droit à une « vie privée et familiale » a été davantage entravé au cours de la crise sanitaire pour les résidants d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) que pour le reste de la population.

Ces six dernières années, 900 réclamations dénonçant les conditions et les modalités d’accompagnement médico-social des personnes âgées ont été adressées à cette autorité administrative indépendante, dont 80 % mettaient en cause un Ehpad.

Toutefois, les saisines et témoignages se sont accrus ces derniers mois du fait de la pandémie de Covid-19, dénonçant notamment « une augmentation, de la part des directions des établissements, de violations de la liberté d’aller et venir des résidants ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux », est-il précisé.

Comment va fonctionner l’appli météo pour se prémunir du Covid-19 ?

par Luc Peillon  publié le 30 avril 2021

Une filiale de Météo France va enrichir son dispositif de prévention des risques sur les téléphones avec une pastille alertant les utilisateurs sur les conditions climatiques plus ou moins favorables à la transmission aérienne du virus.

Predict a conclu à une corrélation entre les conditions météorologiques et la transmissivité du virus du Covid. (Sébastien Salom-Gomis/AFP)

Bientôt une alerte «météo Covid» sur notre portable… Dans le courant du mois de mai, l’application MyPredict, développée par la société de gestion de risques Predict, filiale de Météo France, va ajouter une pastille à son appli permettant de prévenir les usagers des conditions météo favorables, ou non, à la circulation du virus. Et ce au côté des traditionnelles alertes et conseils prodigués en cas de tempêtes ou d’inondations. «L’idée est de demander aux gens de faire attention quand les conditions ne sont pas bonnes, mais pas forcément de dire, “c’est vert”, vous pouvez faire n’importe quoi,prévient au préalable son président, Alix Roumagnac. On ne veut pas non plus que notre outil produise l’effet inverse, en leur faisant croire qu’ils ne risquent rien.»

Quelle est la part de Français partiellement immunisés, par la vaccination ou une infection passée ?

par Luc Peillon  publié le 4 mai 2021

CheckNews

Entre les personnes qui ont déjà été contaminées et le nombre de primo-vaccinés, près de la moitié de la population française de plus de 20 ans aurait acquis une première protection contre le virus.

par Luc Peillon

publié le 4 mai 2021

La proportion d’adultes partiellement immunisés contre le Sars-CoV-2 en France est en passe d’atteindre un niveau important. Et pourrait expliquer, en partie, la forte baisse de l’épidémie dans l’Hexagone depuis quelques semaines, avec une diminution de 40 % du nombre d’infections quotidiennes depuis un mois.

Selon les calculs effectués par CheckNews, en prenant en compte à la fois la montée en charge de la vaccination, mais aussi la part des personnes ayant déjà contracté le virus depuis le début de l’épidémie, près de 50 % des plus de 20 ans en France métropolitaine auraient acquis, à la mi-mai, une première protection contre la transmission du Sars-CoV-2. Et contre les formes plus ou moins sévères de la maladie que peut provoquer le Covid-19. Explications.

Décret n° 2021-537 du 30 avril 2021 relatif à la procédure applicable devant le juge des libertés et de la détention en matière d'isolement et de contention mis en œuvre dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement

Version initiale 

Publics concernés : magistrats, directeurs des services de greffe judiciaire, greffiers, directeurs d'établissement de santé, médecins, avocats et particuliers. 
Objet : obligations d'information pesant sur l'établissement de santé et procédure devant le juge des libertés et de la détention en matière d'isolement et de contention mis en œuvre dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement. 
Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel de la République française . 
Notice : le décret prévoit les obligations d'information pesant sur l'établissement de santé ainsi que la procédure applicable devant le juge des libertés et de la détention saisi d'une mesure d'isolement ou de contention prise sur le fondement de l'article L. 3222-5-1 du code de la santé publique
Références : les textes créés et modifiés par le décret peuvent être consultés dans leur version issue de cette modification, sur le site Légifrance (https://www.légifrance.gouv.fr).


Le Premier ministre,
Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice,
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 3211-12, L. 3211-12-1, L. 3211-12-2, L. 3211-12-4, L. 3211-12-5 et L. 3222-5-1 ;
Vu la loi n° 2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021, notamment son article 84 ;
Vu le décret n° 2020-1717 du 28 décembre 2020 portant application de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991relative à l'aide juridique et relatif à l'aide juridictionnelle et à l'aide à l'intervention de l'avocat dans les procédures non juridictionnelles ;
Vu les avis du comité technique spécial de service placé auprès du directeur des services judiciaires en date des 17 février et 11 mars 2021 ;
Vu l'avis du Conseil national de l'aide juridique en date du 3 mars 2021 ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :

[...] 


Au sein du chapitre Ier du titre Ier du livre II de la troisième partie du code de la santé publique est insérée une section 4 ainsi rédigée : 


« Section « 4 
« Mesures d'isolement et de contention 


« Sous-section 1 
« Obligations d'information pesant sur l'établissement

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Cannabis : un rapport parlementaire contredit la stratégie de l’exécutif

Par   Publié le 5 mai 2021

Le dernier volet de la mission consacrée à « la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis » pointe l’échec de la politique répressive adoptée par le gouvernement.

Le député du groupe Libertés et territoires, Francois-Michel Lambert, brandit un joint de cannabis, à l’Assemblée nationale, mardi 4 mai.

Tâche ardue pour un député de la majorité que d’imposer un débat, dont l’exécutif ne veut pas entendre parler. D’autant plus quand il est question de la consommation de cannabis en France et que le constat final pose la nécessité de « légaliser » son usage. Et ce, surtout quand le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, vient de déclarer la lutte contre les drogues comme « la mère des batailles »à un an de l’élection présidentielle.