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Citoyens et forces de l'ordre ont rendu lundi hommage à Stéphanie, l'agente administrative sauvagement assassinée vendredi par un Tunisien de 36 ans radicalisé à Rambouillet.
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
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Citoyens et forces de l'ordre ont rendu lundi hommage à Stéphanie, l'agente administrative sauvagement assassinée vendredi par un Tunisien de 36 ans radicalisé à Rambouillet.
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Réclamant des renforts et des moyens supplémentaires à l'appel de la CGT et de Sud santé 79, des agents et soignants des services psychiatriques de l'hôpital de Niort invitent le directeur de l'établissement à les rencontrer.
Dans le cloître du centre hospitalier de Niort, ils ne sont certes pas très nombreux lundi 26 avril 2021 en début d'après-midi. Pourtant les agents et soignants des services psychiatriques restent déterminés. S'ils affirment une bonne participation à la grève dans les services à l'appel de la CGT et de Sud santé 79, peu ont pu assister à l'assemblée générale proposée du fait de leur assignation.
Maxime Bain pour la CGT rappelle les précédents événements. À la suite du mouvement du 8 avril 2021, au dépôt d'un droit d'alerte pour danger grave et imminent et à la tenue d'un CHSCT extraordinaire, trois pistes ont été proposées par la direction : la fermeture d'un service, la fermeture de lits ou le développement de travail en binôme avec les aides soignants. Pour les premières propositions, elles ne paraissent pas "entendables" selon le sydicaliste et les personnels réunis. Quant à la troisième, un glissement de tâches est évoqué.
" L'hôpital général rapporte de l'argent contrairement à la psychiatrie "
Alors pas question d'accepter ainsi ces solutions, d'autant que le manque d'effectifs en psychiatrie n'est pas récent, remontant à 2015, et un chiffrage atteignant 26 postes en 2018. Dans la voix de tous, c'est une inquiétude réelle qui demeure : " Quel avenir pour nos services" et une revendication forte qui persiste : "Une demande de moyens pour sauver la psychiatrie."
À retrouver dans l'émission
LE COURS DE L'HISTOIRE par Xavier Mauduit
Pour faire face à la mort, les vivants l'inscrivent dans des rituels d’accompagnement, des attitudes et des représentations prédéfinis. Le deuil a ainsi profondément évolué. Comment la médecine moderne modifie notre rapport à la mort ?
Tragédies !
4 ÉPISODES (1 DISPONIBLE)
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LE 26/04/2021
À retrouver dans l'émission
LA CHRONIQUE D'AURÉLIEN BELLANGER
par Aurélien Bellanger
La psychanalyse est-elle un spectacle ? Y a-t-il un usage métaphysique de la psychanalyse, comme un phénix qui renaît, à chaque rendez-vous, pour mieux réduire le monde en cendre ? N'est-ce pas l'inconscient qu’on libère, pendant la séance, mais le monde qu’on emprisonne et qui se débat ?
Initialement, la psychanalyse a évidemment un rôle clinique : les premiers cas de Freud, qui donneront lieu à ses travaux canoniques — l’homme au rat, Anna O., le président Schreber — vont spectaculairement mal. Ou articulent, si l’on préfère, spectaculairement bien la grammaire de l’inconscient.
Recueilli par Édouard REIS CARONA Publié le
L’écrivain et philosophe suisse, handicapé de naissance, est une voix qui apaise en ces périodes troublées. Son credo : « La joie, la paix et la générosité en tout ». Dans ce long entretien, il parle de la crise de la Covid-19, de l’individualisme de nos sociétés, de souffrance mais aussi d’espérance et de travail sur soi. Passionnant.
Philosophe et écrivain, pourquoi n’aimez-vous pas qu’on vous présente comme un intellectuel ?
Mon rapport à la philosophie est d’ordre affectif. Je n’ai pas une pensée précise ni une vision globale sur l’épistémologie (études et réflexions sur les sciences, NDLR) ou la politique. En ce sens, je ne suis pas un intellectuel. Dès mon adolescence, j’ai glané dans la tradition philosophique des outils pour essayer de moins souffrir, comprendre le monde et, surtout, glaner une joie inconditionnelle. Celle que je devinais chez mes camarades d’infortune, des êtres meurtris dans leur chair. Finalement, c’est comme un coup de foudre. On est libre et déterminé à la fois. C’est ça le mystère, la liberté ne s’oppose pas au hasard, au déterminisme, à mille influences venues du dehors et du dedans.
Vous avez signé plusieurs best-sellers consacrés à la joie ou à l’éloge de la faiblesse. La construction de soi est-elle un combat ?
Je pense que s’il y a des luttes et des combats journaliers, le centre de notre existence n’est pas pris dans une lutte sauf à nous conduire inévitablement à l’épuisement. Tous les combats ne sont pas bons ni profitables. Le philosophe grec Épictète donne un enseignement clair, limpide, simple : « Parmi les choses, certaines dépendent de nous, d’autres pas. » Si l’on dilapide notre énergie en de vains combats, c’est l’épuisement, le découragement. Chaque jour, dès son réveil, se demander quels sont les grands chantiers d’une vie et s’y lancer allègrement.
Comment trouver du réconfort dans un tel contexte anxiogène ?
Chögyam Trungpa, un maître tibétain que j’aime énormément – avec Nietzsche, c’est celui qui me soutient le plus au quotidien – m’apprend à renoncer à toute sécurité. La détente, la joie, c’est cesser de lutter, cesser d’aspirer à quelque bunker spirituel. Ce qui m’apaise aussi, c’est la rencontre, cheminer avec des amis dans le bien, avancer et poser des actes. Rien de pire que l’immobilisme. Dès que je patine dans une souffrance, dès que je m’engonce dans la tristesse, je me demande quel acte je peux accomplir pour aller un peu mieux.
Vous traversez des périodes de grandes souffrances. Il faut être capable de dire quand on va mal ?
La vie spirituelle réclame souvent un chemin de crête. À la fois, c’est en nous qu’il y a ultimement les ressources mais, pour y accéder, il faut parfois passer par l’autre. Car seul avec soi-même, on peut s’engouffrer, s’enliser. C’est une grande force que de pouvoir demander de l’aide, être clair face à ses attentes, ses besoins.
Comme exprimer ce besoin de l’autre ?
Dans une société individualiste comme la nôtre où on marche à la performance et à la compétition, c’est un sacré courage de ralentir et de dire qu’on n’en peut plus. Je crois beaucoup en l’amour inconditionnel, accueillir l’autre avec les saisons de son âme, avec ses blessures. Quand j’allais mal, j’ai souvent rêvé d’un guichet où l’on serait accueilli sans jugement. Nous pouvons être ce guichet pour les autres.
La gestion de la pandémie est-elle solidaire selon vous ?
Je serai le dernier à vouloir juger une société. Bien sûr, il y a le mauvais comme le meilleur et c’est un cadeau qu’on ait pu enfin réaliser l’extrême bienveillance du personnel soignant, des employés des magasins… On galope de plus en plus vers un individualisme forcené et si la crise permettait de remettre en cause ces schémas, on pourrait avancer sacrément. D’urgence, il faut réhabiliter le « nous ». Une société n’est pas un parcage de « je », d’entités séparées : c’est la réunion de femmes et d’hommes libres et généreux.
par Laure Equy publié le 26 avril 2021
Initialement promis pour l’automne 2018, le projet de loi bioéthique qui élargit la PMA aux femmes seules et aux couples de lesbiennes a longtemps paralysé la majorité, causant de véritables «pertes de chances» pour les concernées. Il devrait être adopté à l’été.
Manifestation pro-PMA, sur la place de la République, à Paris, le 31 janvier. (Linsale Kelly/BePress/Abaca)
Quel goût ont les triomphes tardifs ? Quand sera enfin adoptée la loi de bioéthique – avec la PMA pour toutes pour mesure phare –, la fête sera-t-elle complète ou ternie, pour certaines, par le temps passé à batailler et à (dés) espérer ? Après deux lectures dans chaque assemblée, les députés de la majorité et la droite sénatoriale ont acté leur désaccord mi-février en commission mixte paritaire. Sauf changement, le texte devrait revenir, en nouvelle lecture, début juin à l’Assemblée puis fin juin au Sénat, avant son adoption définitive promise par l’exécutif d’ici fin juillet. Après quatre ans d’une interminable attente pour les premières concernées.
par Justine Daniel publié le 26 avril 2021
Accès aux couples de même sexe, remboursement par l’assurance maladie, âge limite, dons de gamètes… De l’Espagne au Kazakhstan, la législation en matière de procréation médicalement assistée est très diverse.
Un couple lesbien et leur bébé à Algeciras en Espagne, le 17 octobre 2006. (Jose Luis Roca /AFP)
Les pays européens sont nombreux à avoir légiféré sur la PMA dans les années 2000. Depuis, si l’ouverture progressive aux femmes seules et aux couples gays et lesbiens se fait à plus petit pas, «le mouvement est plutôt un mouvement de libéralisation», confirme Marie Mesnil, maîtresse de conférence en droit privé à l’université de Rennes 1. «Il y a un effet cliquet avec l’idée que les techniques de PMA se développent et que les législations encadrent de plus en plus leur accès.»
Trois hommes sortent de prison, après avoir purgé des peines de 2 à 30 ans. La réalisatrice capte leur trajectoire leur première année dehors, sous la forme d’un journal de bord. Norbert, Raphaël, Yemine se confient sur les étapes de cette nouvelle vie. Tout en délicatesse, nous observons comment leurs projets se heurtent à une réalité sociale, affective et sanitaire et se transforment au fil de leur expérience du dehors.
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La députée LREM et présidente de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale a confirmé dimanche sur franceinfo qu'une loi sur le discernement pénal verrait le jour très rapidement.
Plusieurs rassemblements sont prévus ce dimanche en France pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi. Cette mobilisation répond à la confirmation, le 14 avril, par la Cour de cassation, de l'irresponsabilité pénale du meurtrier de la sexagénaire juive, hospitalisé en psychiatrie depuis ce crime.
Invitée du 8h30 franceinfo dimanche 25 avril, Yaël Braun-Pivet, députée LREM et présidente de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale a confirmé qu'une loi sur le discernement pénal verrait le jour très rapidement. "Le président de la République a souhaité que le législateur se saisisse de cette question, donc à nous de travailler la question juridique du discernement", a indiqué Yaël Braun-Pivet.
Cela sera toujours du cas par cas, on ne juge pas des faits, on juge une personne qui a commis des faits
la députée LREM Yaël Braun-PivetFrance Info
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Par Camille Stromboni Publié le 26 avril 2021
« Chevilles ouvrières essentielles » des hôpitaux, les jeunes médecins doivent changer de stage début mai. Faute de postulants, plusieurs services de réanimation franciliens pourraient se retrouver en difficulté.
Corentyn Ayrault vient d’achever une semaine de quatre-vingt-dix heures de travail. Encore une et ce sera, pour l’interne en anesthésie-réanimation, la fin de son stage au bloc central des urgences et à la maternité de la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP). La fin, aussi, d’un tunnel de trois semaines à un rythme extrême, sans s’arrêter, hormis pour le repos de sécurité obligatoire, « pour dormir » après vingt-quatre heures de garde.
Depuis que la troisième vague de l’épidémie frappe de plein fouet l’Ile-de-France, l’homme de 26 ans a accepté d’aller aider, en plus de son semestre en anesthésie, dans un service de réanimation de l’hôpital, débordé par l’afflux de patients atteints du Covid-19.
par Olivier Monod publié le 26 avril 2021
Dans une tribune parue dans la revue «BioScience», la chercheuse Florence Débarre et les membres de la société internationale de biologie évolutive avancent plusieurs priorités pour éviter le développement de mutations du virus : maintien des gestes barrières, davantage de séquençage et de coopération internationale.
Selon les chercheurs, le gouvernement devrait tenter de faire baisser drastiquement la circulation du virus pour limiter l'apparition de variants. (Amaury Cornu/Hans Lucas)
Le gouvernement perd la tête avec les variants. Dimanche, le Premier ministre, Jean Castex, les voyait «en régression», ce lundi matin, sur France Info, placée face aux données de Santé publique France, la ministre Agnès Pannier-Runacher a reconnu que leur proportion augmentait «légèrement».
Pour l’aider à y voir clair, Libération donne la parole à la chercheuse au CNRS Florence Débarre. Elle co-signe avec les membres de la société internationale de biologie évolutive une tribune parue le 10 avril dans la revue BioScience définissant quatre priorités de santé publique dans la lutte contre le Covid-19. Le but est clair : limiter les risques d’apparition de variants.
par Sylvie Laurent, Historienne, américaniste à Sciences-Po, Stanford, Berkeley publié le 23 avril 2021
Le policier Derek Chauvin lors du meurtre de George Floyd, le 25 mai 2020 à Minneapolis (Minnesota). (Pool/Reuters)
Chauvin est un meurtrier. Il aura fallu deux semaines de plaidoiries et douze jurés fiévreux pour qualifier le crime, dont ils convinrent qu’il outrepassait l’exercice de la violence légitime conféré à la police. La vidéo du martyre de George Floyd a constitué la pièce à conviction centrale du procès après avoir suscité l’opprobre universel du policier bourreau. On y voit, en effet, plus que la mise à mort d’un homme entravé, ses supplications et son agonie. On y discerne l’affirmation d’une posture morale ainsi que la jouissance sadique de Derek Chauvin, soutenant le regard des témoins avec la certitude que le rituel de soumission barbare auquel il s’adonne pendant neuf minutes et vingt-neuf secondes est légitime. Il n’entend ni le râle de sa proie ni les interpellations lucides des badauds. Alors même que George Floyd, qui jamais n’a résisté ni posé la moindre menace, a rendu son dernier souffle, Chauvin maintiendra son genou létal pendant plus d’une minute.