Selon un récent sondage IFOP réalisé à la demande de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), les français restent fortement favorables (93%) à une légalisation de l’euthanasie dans notre pays pour les personnes atteintes de maladies insupportables et incurables.
Quant au suicide assisté, 89% d’entre eux approuvent sa légalisation.
Une évolution ou une abrogation de la loi Claeys-Leonetti et un débat sur les questions de la fin de vie sont attendus.
Une étude publiée dans le revue médicale «The Lancet» appelle à mieux prendre en charge les conséquences physiques et surtout psychologiques des fausses couches.
Encore considérée par certains comme honteuse, la fausse couche est parfois dissimulée par des couples à leurs proches, ce qui empêche d’exprimer et de reconnaître les conséquences psychologiques de cette perte. (Peter Dazeley/Getty Images)
Pas moins de 23 millions de fausses couches se produisent chaque année dans le monde. L’équivalent d’environ «44 grossesses perdues chaque minute» et de 15% du total des grossesses.Dans une série de trois études publiées lundi dans la revue médicale The Lancet, les chercheurs appellent à mieux prendre en charge les lourdes conséquences physiques et surtout psychologiques de ces fausses couches, concernant pas moins d’une femme sur dix.«Pendant trop longtemps, le fait de faire une fausse couche a été minimisé et souvent, pas pris au sérieux […]. Le temps où on se contentait de dire aux femmes de réessayer est révolu», expose l’éditorial accompagnant ce rapport.
Les services spécialisés dans la prise en charge des troubles du comportement alimentaire ont vu leur activité augmenter d’un tiers depuis un an. En cause, notamment : l’isolement social ou le retour contraint dans un cadre familial.
C’est une autre vague qui grandit, depuis un an, à la clinique des maladies mentales et de l’encéphale (CMME) de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Au sein de son unité spécialisée dans la prise en charge des troubles alimentaires, un lit ne reste jamais vacant plus d’une minute. « On a une liste d’attente d’hospitalisation d’une trentaine de personnes, avec pour chaque place libérée au moins cinq à six patientes en situation d’urgence », décrit la chef de clinique Laura Di Lodovico.
À l’échelle planétaire, la dépression touche aujourd’hui plus de 300 millions de personnes, ce qui en fait, selon l’OMS, la première cause d’invalidité dans le monde. Pourtant, l’origine de ce mal du siècle reste bien mal comprise.
Dans The Empire of Depression, l’historien de la médecine Jonathan Sadowsky n’entend pas trancher le vieux débat opposant les tenants de l’hypothèse biologique – pour qui la dépression découle d’un déséquilibre chimique du cerveau – aux partisans de l’hypothèse psychologique, qui considèrent que la dépression plonge ses racines dans l’environnement socio-culturel. Sadowsky « se refuse à tout réductionnisme et à tout dogmatisme », apprécie China Mills dans Nature.
Rankin a photographié des vrais couples qui témoignent du manque de représentation de la vie sexuelle des seniors.
Au cinéma, à la télévision et dans les médias, sexualité et sensualité renvoient sans cesse à des corps jeunes, comme si seul·e·s les moins de 40 ans faisaient l’amour. Pour renverser la tendance, l’organisation Relate, spécialisée dans "l’aide aux relations", s’est associée au photographe britannique Rankin afin de mettre en lumière "les joies du sexe" dans la vie des seniors.
"Let’s Talk the Joy of Later Life Sex"présente cinq couples et une femme célibataire immortalisé·e·s en noir et blanc. Visibles en plan poitrine ou en gros plan, les modèles posent pour la plupart en pleine extase, à côté de slogans enthousiastes tels que : "On n’est jamais trop âgés pour s’amuser avec des jouets" ; "Les choses peuvent prendre un peu plus de temps quand on vieillit. Génial" ; ou encore "Certains hommes découvrent qu’ils aiment le golf. D’autres découvrent qu’ils aiment les hommes."
Des vidéos accompagnent la campagne, qui est affichée un peu partout au Royaume-Uni. Elles laissent les modèles libres de s’exprimer sur leur sexualité et montrent qu’il n’existe pas qu’une seule façon de faire l’amour (ou de ne pas faire l’amour) au troisième âge. Tandis que certains couples parlent de leur joie d’alterner des moments de tendresse au lit, "où [les] pieds se caressent pendant la lecture", de leur envie de "se baiser comme des malades" ; d’autres voient le sexe comme "la cerise sur le gâteau" d’une relation devenue aussi amoureuse qu’amicale.
Suite à la présentation de nos 4 blogueuses/eurs psy sur le 1er volet de ce blog (du 14 juillet 2020) , et de 5 autres contributeurs sur le 2e volet du même blog datant du 24 septembre 2021, voici le 3e volet où 5 nouveaux contributeurs vont nous présenter ci-dessous, encore quelques approches existantes dans le champs varié des psychothérapies.
Mireille Binet présente l’analyse transactionnelle
Corinne Tihon présente l’EFT
Anouk Zwissig présente la méthodeImago
Catherine Nessi présente l’approche Somatic Experience
Vincent F. Liaudat présente l’EMDR
Rappel:
Lorsque nous avons besoin de consulter, il n’est pas facile de choisir son thérapeute, ni de choisir l’approche qui pourra nous convenir.
Il y a de multiples approches psychothérapeutiques (environ 220, selon diverses sources). Certaines sont plus connues que d’autres. Certaines recherches montrent que ce qui fait la qualité d’un processus thérapeutique n’est PAS la méthode, ni la technique.
En premier lieu vient la qualité de la relation. La motivation, la sécurité du cadre et certains autres facteurs sont aussi déterminants.
Alors comment choisir?
Pour choisir son psy ou la méthode, nous pensons qu’il est important de suivre son «feeling», son intuition, ou également la recommandation d’un proche en qui nous avons confiance. Une première séance nous donnera aussi la possibilité de sentir cette confiance, ou, au contraire, une sensation trouble, voir négative, et le cas échéant de chercher un autre thérapeute, une autre méthode. Pour vous inspirer et vous aider à choisir …
ENQUÊTE Longtemps restée confidentielle, la poésie contemporaine revient sur le devant de la scène, touchant un public plus jeune, grâce à des auteurs très présents sur les réseaux sociaux. En France, les éditeurs développent des collections pour accompagner ce phénomène.
Au pied de montagnes enneigées, une silhouette émerge, celle d’un homme couvert d’un long manteau noir. Il marche seul, dans la neige, une mallette métallisée à la main. On aperçoit son visage : c’est le poète et rappeur américain Saul Williams. Il est le personnage principal d’une performance d’une dizaine de minutes, imaginée par Virgil Abloh, le directeur artistique de la ligne masculine de Louis Vuitton, pour présenter la collection automne-hiver 2021-2022 de la maison française.
Un modèle fait sensation : Kai Isaiah Jamal. À 25 ans, il est le premier homme transgenre noir à défiler pour la maison. Il est surtout l’auteur du poème déclamé par Saul Williams pendant le show : « I think as Black people, and as trans people, and as marginalised people, the world is here for our taking – for it takes so much from us. » (« Je pense qu’en tant que personnes noires, trans et marginalisées, le monde est là pour qu’on s’en saisisse – parce qu’il nous prend déjà tellement »). Nous sommes le 21 janvier.
La veille, un autre poème a résonné dans le monde entier. Celui d’une femme noire de 22 ans, Amanda Gorman, qui, au cours de la cérémonie d’investiture de Joe Biden à la Maison Blanche a lu son texte The Hill We Climb (« la colline que nous gravissons »). L’émotion et l’enthousiasme ont dépassé les frontières. Dans la foulée, la jeune fille gagne des centaines de milliers d’abonnés sur Instagram, fait la couverture du numéro de mai de l’édition américaine de Vogue, est photographiée en majesté par Annie Leibovitz. Une première pour une poétesse, signe de son succès mondial.
ENTRETIEN Je ne serais pas arrivée là si... La virologue, attirée, dès le plus jeune âge, par le vivant, a voué sa vie à la science, notamment au moment de l’arrivée du sida, dont elle a codécouvert le virus.
Prix Nobel de médecine en 2008, la virologue Françoise Barré-Sinoussi a codécouvert le virus du sida en 1983. Cette chercheuse discrète et exigeante, qui préside l’association Sidaction depuis la mort de Pierre Bergé, a fait toute sa carrière à l’Institut Pasteur. A 73 ans, elle est désormais à la retraite. Au début de l’épidémie de Covid-19, elle a été chargée de conseiller le gouvernement sur les traitements contre le coronavirus, à la tête d’un éphémère Comité analyse recherche et expertise (CARE).
Je ne serais pas arrivée là si…
… Si je n’avais pas été attirée par les sciences du vivant quand j’étais gamine. A l’école, j’apprenais très vite et facilement tout ce qu’on nous enseignait en sciences naturelles, alors que j’étais très mauvaise en philosophie ou en langues. J’étais une enfant timide et réservée. Mes parents m’emmenaient en vacances en Auvergne, je passais des heures à regarder la montagne, les animaux, les insectes… J’aimais observer, me poser des questions, essayer de comprendre. Je ne savais pas ou cela me mènerait. Mais c’était une puissante attraction.
Depuis novembre 2020, dans les halls des Crous ou lors des distributions alimentaires, des bénévoles de l’association Psys du cœur offrent des consultations spontanées aux jeunes, particulièrement fragilisés par la crise sanitaire.
Solange porte un pull blanc sur un legging à fleurs. Son parfum est rassurant, son allure décontractée, lorsqu’elle s’avance vers une étudiante chargée de sacs de courses. Elles sont dans le hall du Crous de la porte de Clignancourt (Paris 18e), battu par le vent froid de ce début avril.
« Comment ça va ?, entame Solange.
— Ça va…
— Vous allez faire un bon dîner avec tout ça !
— Oui…
— Mais, sinon, comment ça va ?
– Bah, je suis stressée.
– Ah, bon ?
— En fait, je suis en dépression. »
La jeune étudiante a vu l’étiquette « Psys du cœur, Solange » accrochée sur la poitrine de cette dernière. Elles vont s’asseoir à l’écart du passage, sur un banc. La consultation commence.
Chercheurs en gestion et ressources humaines à Rennes School of Business
Les deux chercheurs Petya Puncheva et Marco Michelotti observent, dans une tribune au « Monde », que la sanction au travail, pratique managériale plus répandue qu’on ne le croît, fait l’objet d’une véritable omerta et que stimuler l’économie pour faire chuter le chômage est le meilleur moyen de protéger les salariés les plus vulnérables.
Le confinement a mis en lumière le quotidien de ces femmes de l’ombre qui ont pour activité de s’occuper de leurs enfants. Si elles sont beaucoup moins nombreuses qu’il y a quelques décennies, leur profil a évolué et certaines revendiquent leur féminisme.
Pendant de longues années, les femmes au foyer ont veillé à ce que leurs maris soient confortablement installés au coin du feu, ont concocté pour eux des mets frais et variés adaptés à la saison et ont remercié le ciel de leur avoir donné de merveilleux enfants… Aussi souriantes que dévouées, elles ont accepté leur sort sans se plaindre. « Elle est parfaite, estimait, en 1988, le chanteur Carlos à propos de la huitième épouse de son ami Eddie Barclay, dans l’émission “Villa de star”. Elle ne l’ouvre pas comme toutes les autres… »
Aujourd’hui, les femmes au foyer « l’ouvrent », en particulier sur Instagram où elles documentent leurs vies, entre panières à linge et petits pots pour bébé. Par exemple, Liedamour : « Je ne cherche pas à évoluer. Juste à satisfaire. Je travaille dans l’ombre. (…)J’aimerais que ce choix soit respecté, mais surtout valorisé. » Ou bien Laurine Cbt : « Les femmes qui restent à la maison pour voir grandir leurs enfants sont des guerrières !!! » Avec le premier confinement, au printemps 2020, ces femmes de l’ombre ont soudain été mises en pleine lumière. « Et, d’un seul coup, plus personne ne demanda aux mères au foyer ce qu’elles faisaient de leur journée », postait sur son compte l’actrice américaine de 53 ans et mère de deux enfants Halle Berry.
La Collection de l’art brut, à Lausanne, présente un échantillon de pièces qui interrogent le rôle du cadre, élément indéboulonnable de la conception «bourgeoise» de la production artistique
Chassez le cadre, il reviendra sous une autre forme… C’est le propos de l’exposition présentée à la Collection de l’art brut, à Lausanne, qui explore un échantillon d’œuvres puisées dans le vaste ensemble – environ 70 000 pièces – des réserves du musée. Partant du souhait de «sortir du cadre», en changeant le point de vue sur les productions rassemblées au sein de la collection, Sarah Lombardi, directrice du musée, a donné carte blanche à Michel Thévoz, qui a dirigé l’institution de 1976 à 2001.
Premier film roumain nommé aux Oscars, le documentaire « L’Affaire Collective » évoque la corruption du système de santé mis au jour après l’incendie meurtrier d’une boîte de nuit à Bucarest en 2015.
L’Affaire Collective porte pour la première fois un film roumain aux Oscars, qui seront décernés dimanche 25 avril. Nommé dans les catégories « meilleur documentaire » et « meilleur film étranger », le film, qui prend le pouls d’une Roumanie ubuesque, nous concerne tous. Son point de départ est un fait divers. Le 30 octobre 2015, un incendie ravage le Colectiv Club, une boîte de nuit de Bucarest, dans lequel périssent une cinquantaine de personnes. Un nombre équivalent de blessés, théoriquement sortis d’affaire, décède dans les jours qui suivent à l’hôpital.
L'épisode Derrière les murs de Ravenscrag du balado Brainwash : les cobayes oubliésPHOTO : Radio-Canada
La nouvelle série de balados Brainwash : les cobayes oubliés raconte une tranche d'histoire : les recherches sur le lavage de cerveau au profit de la CIA menées, entre autres, à Montréal durant la guerre froide. « Tout le monde était obnubilé par le lavage de cerveau », rappelle Sophie-André Blondin de l'émission Les années lumière, qui a animé la série de cinq épisodes.
INITIATIVEUne coopérative nouvellement créée à Toulouse veut mettre en avant les talents des salariés autistes auprès des entreprises qui recrutent
Le taux de chômage chez les adultes autistes est de 90 %.
Pour tenter d’inverser la donne et de valoriser les talents de ces salariés neuroatypiques, la coopérative Specialisterne vient d’être créée à Toulouse.
Ce sont ses membres qui feront détecteront les potentiels de chaque candidat pour le compte des entreprises.
Ils peuvent être des cadors en informatique, design ou encore comptabilité, mais ne seront jamais repérés par les chasseurs de têtes. Ce constat, Gabrielle Blinet n’est pas la seule à l’avoir fait, les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes : aujourd’hui 90 % des adultes autistes sont au chômage. « La société peut passer à côté de la force et des atouts de ces gens », explique la cofondatrice de Specialisterne France, une coopérative tout juste créée à Toulouse et dont l’objectif est de servir de cabinet de recrutement pour les profils neuroatypiques.
La pandémie actuelle pousse insidieusement nombre de personnes à ressentir des troubles psychiques plus ou moins graves... Comment en sommes-nous arrivés là ? Deux spécialistes, Françoise Davoine, psychanalyste et Philippe Jeammet, neuropsychiatre et pédopsychiatre nous aident à y voir plus clair.
Parmi les craintes issues de la pandémie, des confinements, et du moment présent en général il y en a une qu’on ose à peine nommer : c’est la folie. Mais c’est comme si chacun en sentait la menace, individuelle, collective peut-être. Il faut donc l’affronter. Et peut-être la pandémie, le confinement nous y aident, en nous aidant à comprendre « ce » qui nous rend fous.
Ce qui rend fou, c'est le temps qui s'arrête ! [...] Et il y a un an, tous les repères du passé se sont volatilisés. Quant à l'avenir, on pensait que ça allait aller mieux après les vacances, et l'avenir, même aujourd'hui est toujours incertain. On ne peut pas projeter des repères du passé dans le futur. Françoise Davoine
La folie, finalement, c'est plutôt banal, trivial. C'est une réponse au sentiment d'impuissance, à la peur. [...] La vie, c'est une co-création permanente et nous, nous avons, en plus, la capacité de se rendre compte. Mais cette capacité reste soumise aux émotions, à ce qui nous fait vivre, la peur ou la confiance. Et nous sommes tout le temps entre les deux éléments. [...] Nous sommes programmés biologiquement, comme tout le vivant, et si nous sommes menacés, nous sommes programmés pour réagir. Philippe Jeammet
Ce mystérieux « cela » qui touche chacun de « nous » jusque dans notre intimité au point de risquer de nous rendre fous. C’est à devenir fous : exclamation ordinaire et humaine. Le présent nous révèle -t-il cette menace mais aussi les ressources pour y répondre et l’importance en tout cas de l’affronter ? Nous en parlons aujourd’hui avec deux déchiffreurs des folies humaines : Françoise Davoine, toujours située au carrefour de la petite et de la grande histoire, de la guerre et du trauma, qui vient d’éditer les Leçons de la folie de Jean-Max Gaudillière ; et Philippe Jeammet qui n’est pas seulement le grand spécialiste de l’adolescence mais dont le livre Quand nos émotions nous rendent fous est plus actuel que jamais.
Brinsworth House est une maison de retraite destinée aux anciens du music-hall et de la variété, qu’ils aient été perruquiers, décorateurs ou vedettes. Les résidents y sont entourés de souvenirs d’avant le dernier rappel. Des affiches de spectacles jaunies, des programmes conservés précieusement, ou encore des portraits d’acteurs tapissent les murs de cette institution située en périphérie de Londres.