Les familles de résidents s’alarment des reconfinements, alors que le personnel, épuisé, est en nombre insuffisant.
Samedi 15 août, Claudine Guittienne, 82 ans, pleure au téléphone dans sa chambre de la maison de retraite des Palmiers à La Seyne-sur-Mer (Var). « On est incarcérés, on est pires que des prisonniers », sanglote-t-elle auprès de sa fille Valérie. La veille, un mail a été envoyé aux familles, un cas de Covid-19 ayant été découvert dans l’établissement.
La réaction de la direction est alors immédiate : reconfinement total. Fini les repas collectifs, les visiteurs extérieurs, et même les balades dans le couloir. Claudine a pourtant pour consigne médicale de marcher le plus possible, car il faut lutter contre la réduction de sa mobilité. « Déambuler de la salle de bains au fauteuil dans une chambre de 18 m2, ça n’a aucun sens, s’insurge Valérie Guittienne. C’est comme pour le téléphone, elle ne sait plus raccrocher ou décrocher depuis le premier confinement, c’est devenu très compliqué de communiquer avec elle. »