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Du travail sur des pierres, des collages et des appels au genre humain
Massou creuse des galeries, déterre des pierres gigantesques qu'il aligne, érige des pyramides ou sculpte des sphinx. Il réalise également des collages. Comme il ne sait ni lire ni écrire, il fixe son "message" sur des cassettes, des centaines de cassettes. Sur ces bandes magnétiques, il raconte la fin du monde, la surpopulation, le désastre écologique, le soleil blanc... Il intime à l'humanité de ne plus se reproduire et d'attendre les extraterrestres pour aller à "Sodorome", ce paradis où les enfants ne souffriront plus.
Deux divinités illuminent son récit eschatologique : Brigitte Bardot et Marie-Ange, "la fille du comte" qu'il a croisée dans son enfance lorsque sa mère travaillait au château de Rubelles en Seine-et-Marne.
Pour lui éviter l'asile, sa mère lui offre la forêt
Dans les années 70, sa mère décide de retourner dans le Lot de ses ancêtres. Elle ne veut plus que son fils de 20 ans soit interné en psychiatrie. Elle achète une vieille ferme entourée d'une forêt de 5 hectares. Un bois de châtaigniers qui deviendra la page blanche sur laquelle va s'inscrire le travail de Massou.
En 1997, "sa mère m'a dit sur son lit de mort : +c'est pas un mauvais garçon+", dit André Bargues, l'ancien maire de Marminiac, village lotois de 360 âmes entre Bergerac et Cahors, qui est ainsi devenu le "protecteur" de Massou pendant près de 20 ans.