© Jean-François Martin / Costume 3 pièces pour PM
Nous voici confrontés à un événement historique qui n’a pas fini d’agir sur nous.
Plutôt que de vouloir tout de suite le mettre en boîte, en tirer des leçons définitives ou spéculer sur le monde d’après, suivons le conseil de la philosophe Hannah Arendt : un événement ne nous libère que si nous renonçons à nos habitudes et le saisissons comme une occasion de pensée. Mais comment être à la hauteur ?
1. En revenant à l’essentiel
Trois philosophes – Françoise Dastur, Miguel Benasayag et Julian Baggini – évoquent la manière dont la mort affermit nos raisons de vivre, tandis que huit témoins nous racontent leur expérience de confinement ou de mobilisation. Des récits que commente Claire Marin, qui a récemment signé l’essai Rupture(s).
2. En assumant notre interdépendance
Les relations ont une importance vitale : telle est l’idée que développe le philosophe Frédéric Worms, auteur du livre Revivre. Justement, comment les choix vitaux ont-ils eu lieu à l’hôpital ? Notre enquête montre qu’il n’y a pas eu de tri glaçant mais un questionnement éthique au cas par cas. Le sociologue du travail Denis Maillard analyse la manière dont les élites ont redécouvert les métiers indispensables. Le penseur passionné de botanique Emanuele Coccia nous invite à voir autrement la place de l’humanité dans la trame du vivant.