BELGIQUE
Olivier Arendt. le 31 mars 2020
Cette photo prise et publiée le 30 mars 2020 par l'unité française de communication et de production audiovisuelle de défense (ECPAD) montre le personnel de l'aéroport déchargeant une cargaison d'un avion Antonov 124 de la compagnie russe de services d'affrètement aérien Volga-Dnepr Airlines, après son atterrissage en transportant 10 millions de masques commandés par la France à la Chine, à l'aéroport de Paris-Vatry à Bussy-Lettree, dans l'est de la France, lors d'un verrouillage strict en France visant à freiner la propagation du COVID-19 (nouveau coronavirus). Première livraison de masques par un ANTONOV 124 en provenance de Chine. - © THOMAS PAUDELEUX - AFP
Cette pandémie va certainement changer notre monde demain et ce à plus d’un titre, sur le plan économique, sur l’organisation de la santé et sur le suivi de ces "nouvelles solidarités" qui apparaissent chaque jour dans un monde, de plus en plus, replié sur lui-même.
Preuve que même en temps de crise mondiale, la géopolitique et la "réal politique" ne sont jamais très loin dans les pensées des dirigeants mondiaux.
Prenons ici quelques exemples, avec des pays comme la Chine, la Russie, Cuba, ou l’Albanie pour ne citer qu’eux. Des pays qui veulent transformer cette crise en "opportunité" pour redorer leur image, ou même pour gagner de l’argent.
Une diplomatie chinoise qui veut redorer son image internationale
La Chine, qui produit actuellement 116 millions de masques par jour, a par exemple annoncé une donation de 500.000 masques à l’Espagne et l’envoi de 2 millions de masques vers l’Italie ainsi que l’acheminement d’appareils respiratoires commandés par les Italiens. Luigi di Maio, le ministre italien des Affaires étrangères, déclarait la semaine dernière que son pays "se souviendrait de ceux qui étaient avec nous dans les moments difficiles". Xi Jiping, le Secrétaire général du Parti communiste chinois a expliqué qu’il voulait contribuer à une "Route de la soie de la santé", en référence au vaste programme chinois d’investissement à l’étranger.
Certains responsables européens ne cachent plus leur irritation face à cette superpuissance chinoise accusée d’avancer ses pions géopolitiques sous couvert de générosité et de diplomatie sanitaire dans la crise du Covid-19, tout en cherchant à réécrire l’histoire de la pandémie sur son sol.